Sommaire
- Editorial
- Quand les anges interviennent pour sauver des enfants
- Action des Esprits autour de nous
- Entretien d’Elisabeth Kübler-Ross avec Pierre Jovanovic
Editorial
De nombreux témoignages attestent de la présence à nos côtés d’êtres d’un autre plan, d’entités de Lumière qui veilleraient sur les humains et interviendraient parfois de façon concrète dans leur vie. Mais d’où viennent ces créatures et quelle est leur nature. On les appelle suivant les croyances des anges gardiens ou des guides spirituels. Le mot « ange » signifie messager, c’est un être intermédiaire entre Dieu et les hommes. Toutes les religions majeures et pratiquement tous les systèmes de croyances ancestraux du monde parlent de ces êtres célestes et de leurs interventions. Les écritures sacrées ainsi que les annales de l’histoire de tous les peuples sont remplies de faits qui ne peuvent s’expliquer autrement que par l’action d’êtres immatériels supérieurs à l’homme dont l’influence est importante sur notre espèce.
Un des phénomènes les plus spécifiques qui établit la preuve de leur existence se trouve dans les apparitions, qu’elles soient individuelles ou collectives. Ces entités ne sont en fait que des Esprits ayant un niveau de perfection supérieur à notre humanité. En général on se représente les anges d’une manière symbolique, avec des ailes et vêtus de blanc pour exprimer leur nature immatérielle et leur pureté, mais ce n’est là qu’une représentation symbolique. L’un des plus connu est l’ange Gabriel que l’on retrouve dans le christianisme annonçant à Marie sa future grossesse ou dans l’Islam dictant certains versets à Mahomet. Ces entités spirituelles veillent et peuvent intervenir sur la destinée d’un peuple ou d’un pays et bien sûr plus humblement et avec efficacité dans nos vies quotidiennes comme ce fut le cas pour sauver des enfants en 1986 à Cokeville.
Gilles Fernandez
Quand les anges interviennent pour sauver des enfants
Nous avons tous un de ces génies tutélaires, qui nous inspire et nous dirige aux heures difficiles. Il n'est pas de pensée plus douce et plus consolante. Savoir qu'un ami fidèle nous est acquis, toujours disposé à nous secourir, de près comme de loin, à nous influencer à de grandes distances, comme à se tenir près de nous dans l'épreuve, nous conseillant par l'intuition, nous réchauffant de son amour, c'est là une source inappréciable de force morale. La pensée que des témoins bienveillants et invisibles voient toutes nos actions, s'en attristent ou s'en réjouissent, est bien faite aussi pour nous inspirer plus de sagesse et de circonspection.
C'est par cette protection occulte que se fortifient les liens de solidarité qui unissent le monde céleste à la terre, l'esprit affranchi à l'homme, esprit emprisonné dans la chair. Par cette assistance continue se créent, de part et d'autre, les sympathies profondes, les amitiés durables et désintéressées. L'amour qui anime l'esprit élevé s'étend de proche en proche à tous les êtres, tout en se reportant sans cesse vers Dieu, père des âmes, foyer de toutes les puissances affectives.
Selon les réponses données aux questions 490 et 491 du Livre des Esprits, l’ange gardien est un Esprit protecteur d’un ordre élevé qui a la même mission qu’un père sur ses enfants : conduire son protégé dans la bonne voie, l’aider de ses conseils, le consoler de ses afflictions, soutenir son courage dans les épreuves de la vie.
Alors, pourquoi notre ange gardien ne nous prévient-il pas de tous les accidents ? Notre ange gardien en a-t-il vraiment le pouvoir ?
Toujours dans le Livre des Esprits, à la question 528, on nous précise : «Si l’individu ne doit pas être atteint, l’Esprit bienveillant lui inspirera la pensée de se détourner, ou bien il pourra éblouir son ennemi de manière à le faire mal viser ; car le projectile une fois lancé suit la ligne qu’il doit parcourir. »
Notre ange gardien a donc bien la possibilité de nous protéger quand c’est nécessaire. D’ailleurs, Raymond Moody, dans son livre La vie après la vie, avait noté que, dans les récits qu’il avait rassemblés, les sujets « attestaient que, se trouvant en danger de mort, ils ont été sauvés de l’anéantissement physique par l’intervention de quelque entité ou force spirituelle. Dans chacun des cas, l’intéressé se trouvait (consciemment ou inconsciemment) exposé à un accident qui eût dû être mortel, ou entraîné dans un enchaînement de circonstances fatales auxquelles il lui était impossible d’échapper par ses propres moyens. Éventuellement, il était parvenu au stade de la résignation, de l’acceptation de la mort. Pourtant, à ce moment, une voix ou une lumière se manifestait qui venait le secourir au tout dernier moment. »
Un exemple
Dans le premier ouvrage, Nosso lar, dicté par l’Esprit André Luiz, on relate ce type d’intervention spirituelle. André est revenu, en tant qu’Esprit, sur terre, dans son ancien foyer. Il découvre que sa femme s’est remariée et son nouveau compagnon, Ernesto, est malade. Il essaye alors de travailler à l'amélioration du malade mais, n'y parvenant pas, il a l'idée de faire appel à Narcisa, un autre Esprit qui répond rapidement à sa prière.
- J’ai entendu votre appel, mon ami, et je suis venue à votre rencontre. Nous n’avons pas de temps à perdre.
Je débordais de joie. La messagère du bien regarda la situation, comprit la gravité du moment. Elle appliqua des passes de réconfort au malade, l’isolant des silhouettes obscures qui s’écartèrent comme par enchantement. Ensuite, elle m’invita énergiquement :
- Allons dans la nature. Il n’y a pas que l’homme qui peut recevoir et émettre des fluides. Les forces naturelles en font de même, dans les divers règnes qui la subdivisent. Dans le cas de notre malade, nous avons besoin d’arbres. Ils nous aideront efficacement.
Impressionné par la nouvelle leçon, je la suivis, silencieux. Arrivés à un endroit où s’alignaient de vastes frondaisons, Narcisa appela quelqu’un avec des expressions que je ne pourrais expliquer. Quelques instants plus tard, huit entités spirituelles répondirent à son appel. Immensément surpris, je la vis s’informer de l’existence de manguier et d’eucalyptus. Dûment informée par ces amis qui m’étaient complètement inconnus, l’infirmière m’expliqua :
- Les frères qui nous ont répondu sont des serviteurs du règne végétal. Comme vous le voyez, rien de ce qui existe n’est inutile dans la maison de Notre Père. Il y a de partout qui enseigne là où se trouve qui veut apprendre et où apparaît la difficulté, la Providence surgit. L’unique infortuné, dans l’œuvre divine, c’est l’esprit imprévoyant qui se condamne aux ténèbres de la méchanceté. Narcisa manipula, pendant quelques instants, certaines substances comme les émanations de l’eucalyptus et du manguier et, durant toute la nuit, nous appliquâmes les remèdes sur l’infirme, à travers la respiration et l’absorption par les pores. Ce dernier sentit une amélioration sensible.
Tôt le matin, le médecin fit observer, extrêmement surpris :
- Il y a eut, cette nuit, une réaction extraordinaire ! C’est un véritable miracle de la nature !
- Comme la Providence Divine est immense ! Me dis-je dans un monologue intérieur. Avec quelle sagesse le Seigneur dispose de tous les travaux et de toutes les situations de la vie ! Avec quel amour s’occupe-t-il de toute la Création !
Zélia, l’ancienne compagne d’André, était radieuse. La maison se remplissait d’une allégresse nouvelle.
Un autre exemple
A Cokeville, il s’est passé quelque chose de très particulier car ce n’est pas un individu qui a entendu une voix venir le sauver, c’est tout un groupe, composé essentiellement d’enfants, qui, à l’unisson, affirme avoir vécu un miracle. Voyons comment 154 otages disent unanimement devoir leur salut à une intervention divine.
Nous sommes le 16 mai 1986 aux États Unis, à Cokeville, une petite commune, qui compte à peine plus de 500 habitants, située dans le Sud Ouest du Wyoming, Il est 13 heures et l’ambiance est, comme d’habitude, calme et paisible lorsqu’un couple pénètre dans l’enceinte de l’école primaire, armé de 4 fusils, de 9 armes de poings et d’une bombe à essence de fabrication artisanale.
Il s’agit d’un couple, David et Doris Young, qui sont âgés, respectivement, de 44 et 47 ans. Doris commence par faire le tour des classes en expliquant que, suite à une urgence, tout le monde doit rejoindre la classe numéro 2. Les professeurs et leurs élèves se réunissent donc, petit à petit, dans la même classe. Au fur et à mesure qu’un adulte entre dans la pièce, on lui remet un manifeste intitulé « Zero Equals Infinity » (Zéro est l’infini).
Lorsque les 136 enfants et 18 adultes, qui se trouvaient dans l’école, se retrouvent tous réunis dans la petite classe destinée à accueillir 30 élèves, David s’exclame : - Ceci est une révolution ! Cette école est prise en otage ! N’appuyez sur aucune alarme, ne répondez à aucun téléphone et n’appelez pas pour demander de l’aide. J’ai des fusils et ceci est une bombe. Vous et moi sommes seulement à un centimètre de la mort.
David, au centre de la pièce, est entouré de toutes ses armes. Son bras est relié par une ficelle et une pince à linge à une bombe, confectionnée par ses soins et déposée dans un panier devant lui. Une simple contraction de son bras suffit pour déclencher le mécanisme. Les adultes, sidérés, n’ont qu’à lire quelques lignes du document qui leur a été remis pour comprendre la perturbation mentale de David. Selon lui, tout doit radicalement changer pour permettre la naissance d’un nouveau monde. Mais, bien sûr, il a besoin de beaucoup d’argent pour mettre en place son beau projet de changement radical qu’il a appelé «Biggie». C’est pour cette raison qu’il a pris soin, quelques jours avant, d’envoyer son manifeste avec un courrier à Ronald Reagan et aux médias. À présent, il exige, sous peine de faire exploser la bombe, une audience privée avec le président ainsi qu’une rançon de 2 millions de dollars par enfant, ce qui représente tout de même la bagatelle de 308 millions de dollars.
Si on comprend la nécessité d’avoir de l’argent pour monter son projet, on peut par contre se demander pourquoi David avait choisi de prendre en otage les élèves et le personnel de cette école précisément ? En fait, David connaissait bien la petite ville de Cokeville où il avait travaillé précédemment comme officier de police. Il avait été renvoyé à cause de sa conduite et avait donc dû quitter la région. Pourtant, ce n’était pas par vengeance qu’il avait choisi l’école de Cokeville pour exercer son odieux chantage. Ce qui l’avait amené à choisir cet établissement, c’est juste parce qu’il avait vu que les élèves de l’école étaient très brillants, bien au-dessus de la moyenne nationale, et qu’il pensait qu’un élève doué aurait une valeur financière plus importante qu’un cancre ! En plus, il avait prévu d’emmener les enfants avec lui, dans un lieu tenu secret où, après les avoir formatés, il aurait pu en faire ses premiers disciples. Alors, autant les choisir brillants…
Des complicités ratées
Vu la « grandeur » du projet, David n’envisageait pas d’agir seul avec sa femme. Il avait prévu de se faire aider par deux comparses qu’il avait su berner et qui avaient déjà investis de l’argent pour le projet Biggie. Mais ce n’est que sur la route pour l’école que David leur a fait part de la prise d’otages qu’ils allaient réaliser. Face à la gravité de l’acte, ils ont refusé d’être complices et se sont alors retrouvés ligotés et menottés au fond du camion.
Il y avait aussi avec eux Penny, la fille alors adolescente que David avait eu d’une première union. Elle était bien décidée à suivre son père mais, dès qu’elle a mis un pied dans l’école, on ne sait pas ce qu’elle a pu voir ou ressentir, mais elle a été prise d’un moment de panique folle et s’est enfuie en courant. Peu après, elle est entrée affolée dans la petite mairie de la commune, criant que son père avait posé une bombe dans l’école primaire. Les autorités compétentes ont donc été aussitôt informées et les angoisses ont débuté…
Des heures d’angoisse
Pendant ce temps, dans la petite salle de classe où tout le monde est réuni, il est difficile, particulièrement pour les enfants, de rester calmes. Doris a accepté qu’on leur ramène des crayons de couleurs, des livres, des films et une télévision pour les occuper, mais cela n’a pas suffi à les distraire et ils pleurent, s’excitent, se plaignent de maux de tête dus aux vapeurs d’essence qui émanent de la bombe. Doris essaye même de rassurer les enfants en leur disant qu’ils doivent vivre ce moment comme une véritable aventure qu’ils n’oublieront jamais, qu’un jour, ils écriront dans les journaux à ce sujet et qu’ils pourront raconter cette grande histoire à leurs petits-enfants, mais rien n’y fait…
A un moment, les enseignants ont même l’idée de fêter l’anniversaire de Jeremiah qui a 7 ans ce jour-là. On lui chante des chansons, et même les preneurs d’otages entonnent les refrains avec le groupe, mais la tension reste évidemment très élevée. Les vapeurs d’essence provenant de la bombe ont rempli la pièce chaude et bondée, rendant les élèves malades, alors David, contraint, accepte d’ouvrir certaines fenêtres pour aérer.
La salle est petite pour contenir tous ces enfants excités qui se rapprochent doucement de David de plus en plus irrité par leurs pleurs. Il demande donc aux enseignants de pousser les tables et les chaises contre les murs, puis, avec une craie, il fait tracer un carré au sol, autour de la bombe et déclare : « Traversez cette ligne de la mort et je commencerai à tirer sur les adultes. Je tirerai sur tout le monde si je dois le faire. »
Une prière en dernier recours
La tension est à son maximum et rien ne vient rassurer les enfants. Alors, pour tenter de les apaiser, des enseignants ont l’idée de les faire asseoir en cercle et de les inviter à dire des prières. Comme nous l’avons souvent remarqué, c’est lorsque tout semble perdu, lorsqu’on ne sait plus que faire, que l’on a enfin l’idée de se tourner vers une prière qui prend alors une ferveur toute particulière… Un des instituteurs, pris en otage, racontera :
- Les enfants étaient assis en rond, et comme je regardais vers eux, je pouvais les voir en train de réciter une prière. Et ils étaient tous en train de le faire. C’était incroyable pour moi.
L’effet de paix et de sécurité est immédiat, comme en témoigne Kamron Wixom, un élève de sixième année, qui a prié avec une douzaine de ses camarades :
- A genoux, nous avons baissé la tête et nous avons croisé les bras. Le sentiment (après la prière) était celui d'une confiance totale que nous venions de placer nos vies entre les mains de notre Père céleste aimant. C'était comme si notre rôle était complètement terminé, et ce n'était qu'une question de temps.
Une autre élève, Williams, se souvient d’une enseignante l’invitant à rejoindre un des groupes de prière : - Je lui ai dit que je ne savais pas comment prier mais le professeur a dit : " Vous n'avez pas besoin de savoir comment. " Alors j'ai rampé et plié mes bras et baissé la tête. Je ne me souviens pas beaucoup de ce qu'elle a dit, mais je me souviens soudainement d'avoir eu une couverture chaude autour de mes épaules, cette incroyable quantité de réconfort et de joie que je ne peux pas expliquer. Je savais dans mon cœur que je serais d'accord, peu importe ce qui s'est passé. "
Lori Nate Conger, une autre élève de cinquième année, dira très justement : «Je me souviens avoir pensé, David Young peut contrôler beaucoup de choses, mais il ne peut pas nous empêcher de prier. C'est une chose qu'il ne peut pas faire ».
Des anges au plafond
Il est alors 15h45, la prise d’otages a démarré depuis presque 3 longues heures et David, en voyant ces enfants prier, devient particulièrement nerveux. Il s’agite, ne tient plus en place. Ne pouvant en supporter davantage, il remet la cordelette à sa femme, afin qu’elle prenne le relais, et il part se réfugier dans la salle de bain attenante. Pendant que Doris vérifie que le mécanisme de la bombe est toujours bien en place, malgré le changement de bras relié à la cordelette, il se passe quelque chose d’assez incroyable. Les regards des élèves se tournent petit à petit vers le plafond, puis les enfants se lèvent et vont, doucement, tranquillement, les uns après les autres, se rapprocher des fenêtres.
Les enfants raconteront plus tard avoir vu des êtres de lumière traverser le plafond, planer dans les airs et se rapprocher d’eux. Certains diront avoir entendu une douce voix leur chuchoter à l’oreille que la bombe allait bientôt exploser mais qu’il ne fallait pas s’en inquiéter et aller près des fenêtres.
Nathan, l’un des jeunes élèves présents, raconte :
- Je m’étais assis dans la classe et je m’amusais avec un jouet quand quelque chose m’a fait me lever. C’est quand j’ai vu les anges. Ils étaient brillants, avec de longues robes blanches fluides. Certains se donnaient la main. Ils ont glissé à travers le plafond et sont restés suspendus dans les airs pendant une seconde. Je me sentais totalement en sécurité. Tout le monde semblait avoir un ange. Ils sont descendus à côté de nous. Mon ange était une belle femme lumineuse. C’était presque comme si elle avait atterri sur mon épaule. Elle m’a dit : Tu ne dois pas avoir peur Nathan. Lève-toi et va vers la fenêtre. La bombe va exploser.
J’ai simplement fait ce qu’elle m’avait dit et d’autres enfants ont commencé à faire la même chose.
Pour Katie Payne, on lui recommande d’écouter son frère : « Alors que je me mettais à colorier, j'ai levé les yeux et j'ai vu une femme vêtue d'une longue robe blanche. Elle avait de courts cheveux bruns foncés. Elle m'a dit :
- Katie, je t'aime beaucoup. Tu dois écouter ton frère et te rappeler que je t'aimerai toujours.
Je me souviens d'avoir hoché la tête. J'ai baissé les yeux une seconde, et quand j'ai regardé en arrière, elle était partie. Peu de temps après, mon frère est venu et m'a dit que nous allions nous asseoir près de la fenêtre. Je l'ai suivi et je me suis assise, puis il est allé chercher ma sœur Rachel. Il nous a dit qu'il devait dire à ses amis qu'il allait s'asseoir avec nous, et qu'il reviendrait tout de suite. Il a traversé la pièce et la bombe a explosé. Huit mois plus tard, elle apprendra que la dame en blanc était sa grand-mère maternelle, morte quand sa mère avait 15 ans.
Judene Wixon, qui co-écrira avec Hart Wixon, le livre Le miracle de Cokeville apporte le témoignage suivant : « Les êtres de lumière flottaient au dessus de nous. Il y avait une mère et un père, une petite fille avec des cheveux longs et une dame qui portait un bébé. La femme nous dit qu’une bombe allait exploser et elle nous demanda d’obéir à notre frère. Ils étaient vêtus de blanc et brillaient comme des ampoules électriques, mais surtout autour du visage. Cette femme avait l’air très gentille, je sentais qu’elle m’aimait. » Un autre enfant dira : « Je n’ai rien vu, juste entendu une voix qui m’a dit de trouver ma petite sœur et de nous mettre sous la fenêtre. »
L’explosion
En voyant les enfants traverser la classe, Doris s’énerve et demande aux enseignants de s’occuper des élèves indisciplinés. Puis, dans un mouvement de colère, oubliant le cordon qui la relie à la bombe, elle fait un geste involontaire qui actionne l’engin. La bombe explose dans la petite salle de classe bondée ! Doris saute à travers la pièce comme une torche enflammée. Toutes les vitres volent en éclats dans la classe qui se trouve envahie par une énorme fumée noire.
La fumée est si sombre et dense qu’elle ne laisse aucune visibilité. Il y a des flammes partout dans la pièce et tout le monde hurle. C’est donc à tâtons que les enseignants commencent à chercher les enfants, éteignent les flammes sur les vêtements, puis les aident à sortir par les fenêtres soufflées en leur demandant de courir dès qu’ils sentiront que leurs pieds touchent le sol. Les enfants les plus près de la porte réussissent à sortir seuls, mais d’autres se retrouvent à l’extérieur sans bien savoir comment.
C’est par exemple le cas de Jennie dont l’histoire est rapportée dans le Billings Gazette : « Jennie Johnson a rampé jusqu’à un couloir reliant sa classe à l’autre. Puis elle s’est évanouie. Elle se souvient ensuite de la lumière, du soleil, de son grand-père qui l’étreignait, la ramenant vers lui. Jennie a ensuite déclaré qu’elle n’avait pas couru à l’extérieur, mais que quelqu’un l’avait portée, quelqu’un qu’elle n’avait jamais rencontré auparavant. »
On apprendra, des années plus tard, qu’un jour, en regardant des photos de famille avec sa grand-mère, Jennie reconnaît soudainement la dame qui l’avait portée pendant les événements de Cokeville. Sa grand-mère en a été très surprise, car cette dame sur la photo était sa propre tante, la sœur de son père, décédée bien avant la naissance de Jennie. On voit, ici encore, que l’ange salvateur peut donc être un membre de la famille décédé et qu’il n’a pas besoin de connaître l’enfant de son vivant pour venir le protéger.
Après l’importante détonation qui a soufflé la classe, les familles, qui attendaient à l’extérieur avec l’anxiété qu’on imagine, se précipitent et rompent le barrage de sécurité installé autour de l’école. Elles récupèrent les enfants qui courent et les aident à se mettre à l’abri derrière les camions de pompiers. Tout le monde est tellement noir qu’on ne peut reconnaître personne. Mais, pendant ce temps, à l’intérieur, le drame se poursuit. David, en entendant l’explosion, est revenu dans la salle de classe avec un pistolet dans chaque main, tirant de tous côtés. Il arrive au moment où John Miller, le professeur de musique, est en train de s’enfuir. Il lui tire alors une balle dans le dos. Puis, il voit sa femme qui n’était pas morte mais qui se tordait de douleur sur le sol et il décide donc de l’achever d’un coup de pistolet. Ensuite, il retourne l’arme contre lui et se suicide.
Un bilan incroyable
Les pompiers se précipitent dans les décombres avec angoisse, s’attendant à trouver les restes de nombreux petits corps mais, stupéfaits, ils découvrent qu’il n’y a, finalement, parmi les enfants, aucun mort. Il y aura 79 hospitalisations, élèves et enseignants.
C’est le cas de Williams, gravement brûlée, qui reconnaît ne pas avoir vu d’anges, ce jour-là, mais qui fête, à présent, deux anniversaires dans l’année. Le 16 août, jour de sa naissance physique, et le 16 mai, jour du bombardement, jour de sa naissance spirituelle. Lorsqu’elle est arrivée à l’hôpital, ses cheveux et ses cils étaient partis et son visage était totalement méconnaissable. Toutes les infirmières pleuraient en nettoyant ses plaies et le médecin parlait aux parents de greffes de peau et de chirurgie plastique. Alors, toujours en désespoir de cause, on demande la bénédiction d’un prêtre qui était là.
«Je me souviens du même sentiment que j'ai ressenti en classe lorsque j'ai prié, dit-elle. J'ai ressenti une profonde paix. J'ai ressenti un incroyable sentiment d'être connue et aimée. On m'a dit que mes cicatrices se guériraient complètement, et personne ne saurait ce qui s'était passé. Les cicatrices que je devrais guérir seraient celles du pardon et de la confiance. »
La peau de Williams a commencé à guérir à un rythme rapide malgré les graves brûlures. Au fil du temps, sa peau a complètement guéri. Pour elle, « le vrai miracle n'est pas que j'ai survécu ou que les brûlures au troisième degré dont j'ai souffert guérissent sans laisser de traces mais j'ai appris que je n'étais pas seule au monde. » Celle qui ne savait pas comment prier ce jour-là s’est fait baptiser quatre ans plus tard...
Comme elle, tous les blessés se sont rapidement remis sans garder de séquelles, y compris le professeur de musique qui avait reçu la balle dans le dos. Ainsi bien que la bombe ait finalement explosée dans une petite salle de classe où se tassaient 154 otages, les seuls morts à déplorer restaient les deux preneurs d’otages !
Intervention angélique ou délires liés au stress ?
Les gens ont crié au miracle dès qu’ils ont vu ce bilan si positif. Un démineur ira même jusqu’à dire que le mot miracle ne peut pas suffire à expliquer qu’il n’y ait eu de mort parmi les enfants.
Pour la plupart, ce n’est que le soir et les jours suivants à l’abri de leur foyer retrouvé, que certains enfants, individuellement, ont commencé à raconter à leurs parents ce qu’ils avaient vécu. Certains ont dit avoir vu un ange immense déployer ses ailes, d’autres ont raconté avoir vu plusieurs anges qui se donnaient la main en entourant Doris, d’autres encore ont vu un ange derrière chaque enfant, ou bien ils ont vu une dame très lumineuse et gentille, ou encore un défunt de la famille. Bref, les histoires n’étaient pas toutes les mêmes mais, pourtant, chaque enfant ne doutait pas qu’un miracle s’était bien produit.
C’est le cas de Conger qui dira :
- Je ne me souviens pas d'avoir vu des anges, mais je me sentais vraiment guidée. Je savais exactement quoi faire et où aller et je n'aurais pas pu le faire toute seule. Je crois ce que tout le monde dit et j’ai la foi dans ce qu'ils ont vu. Pour une raison quelconque, nous étions tous censés sortir vivants de cette classe. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis reconnaissante.
Les plus incrédules ont préféré mettre ses récits sur le compte des vapeurs d’essence mêlées au stress. L’absence de morts parmi les otages ne tenait donc qu’à la chance.
L’expertise et les suites
Comme après chaque catastrophe, La police scientifique intervient et analyse les matériaux restants pour reconstituer l’histoire. Lorsque les résultats de l’expertise sont arrivés, on s’est dit que, finalement, les enfants n’avaient peut-être pas tant déliré…
En effet, la bombe, comme elle était conçue, aurait dû faire des dégâts phénoménaux, en faisant sauter au moins toute l’aile de l’école où se trouvait la classe. Elle contenait cinq détonateurs. Bizarrement, un seul d’entre eux a pu fonctionner, car les quatre autres avaient des fils mystérieusement coupés nets.
D’autre part, le réservoir d’essence avait une fuite (d’où les vapeurs qui donnaient des migraines dans la petite salle de classe) ce qui a empêché la déflagration d’avoir la violence initialement voulue. De plus, au lieu de rayonner vers l’extérieur, en se propageant comme une boule de feu à travers la classe comme cela aurait dû arriver, l’explosion s’est faite à la verticale, atteignant ainsi uniquement Doris au lieu de tous les otages présents dans la pièce.
Il est à noter que certains enfants ont rapporté avoir vu, juste avant la détonation, des anges se joindre les mains autour de la bombe et monter à travers le plafond avec l'explosion.
Après la catastrophe, des médias ont pu entrer dans la classe détruite, ils ont pu voir et photographier, sur un mur, une étrange trace avec une forme humanoïde. Or, c’est ici que les enfants disaient avoir vu la belle dame.
Entre les récits des enfants, la bombe naturellement neutralisée et le bilan humain qui relevait du miracle, il a été décidé que la salle de classe resterait ouverte pendant l’été suivant. On raconte qu’en entrant dans la classe noircie par l’explosion et en voyant cette forme dessinée sur le mur, plusieurs personnes qui n’étaient pas croyantes le sont devenues.
Quelques années après
Pour commémorer le 20e anniversaire de l'attentat à la bombe, un livre de 500 pages, Witness to Miracles (témoins de miracles), a été publié. Des enseignants, des parents, des pompiers, des urgentistes et des enfants, expriment leur certitude que la chance n'a rien à voir avec l’heureux dénouement de cet épisode qui aurait dû être tragique.
- Je fais de mon mieux pour rendre le monde meilleur. Cela, je pense, montre ma gratitude, déclare un ancien élève.
Un autre rajoute :
- Nous pouvons trouver de petits miracles dans notre vie quotidienne. Nous devons juste regarder assez profond pour les voir, parce qu'ils sont là.
Un film, Le miracle de Cokeville, est sorti en 2015, il relate cet épisode resté finalement bien confidentiel… Son réalisateur, Tom C. Christensen souhaite que les gens repartent du film impressionnés par le pouvoir de la prière.
- J'espère, dit-il, que les gens croient que si Dieu est intervenu et a aidé ces gens, peut-être qu'Il peut intervenir et les aider avec les problèmes dans leurs vies aussi.
Les sceptiques, eux, parleront toujours d’une simple chance incroyable et de délires liés au mélange essence et stress.
Pourtant, « la doctrine des anges gardiens, veillant sur leurs protégés malgré la distance qui sépare les mondes, n’a rien qui doive surprendre ; elle est au contraire grande et sublime. Ne voyons-nous pas sur la terre un père veiller sur son enfant, quoiqu’il en soit éloigné, l’aider de ses conseils par correspondance ? Qu’y aurait-il donc d’étonnant à ce que les Esprits pussent guider ceux qu’ils prennent sous leur protection, d’un monde à l’autre, puisque pour eux la distance qui sépare les mondes est moindre que celle qui, sur la terre sépare les continents ? N’ont-ils pas en outre le fluide universel qui relie tous les mondes et les rend solidaires ; véhicule immense de la transmission des pensées, comme l’air est pour nous le véhicule de la transmission du son ? » Allan Kardec, le Livre des Esprits.
Action des Esprits autour de nous
C'est à travers la pensée et la volonté que les Esprits peuvent agir sur nous, à travers nous ou autour de nous. Comme dans les communications que l’on obtient dans une réunion spirite, cette action se fait à l’aide de fluides.
On trouve des fluides de partout. Pour le spirite, les fluides, que les Esprits peuvent utiliser pour entrer en contact avec les incarnés, sont un des plusieurs états dans lequel le fluide cosmique universel, la matière élémentaire primitive, peut se présenter. Ils sont une sorte de matière impondérable, invisible et impalpable.
Les Esprits vivent dans une atmosphère de fluides. Ils extraient de cette atmosphère ce dont ils ont besoin. Ils les agglomèrent, les dispersent, leur donnent forme et changent leurs propriétés. Selon Allan Kardec, l'atmosphère fluidique est le grand bureau ou laboratoire du monde spirituel.
En agissant sur les fluides, les Esprits ont des influences sur eux-mêmes et sur les autres Esprits, sur le monde fluidique et sur le monde matériel.
Les fluides, eux-mêmes, sont neutres, ils ne possèdent pas des caractéristiques propres. Ce sont le type de pensées et de sentiments de l'Esprit qui leur impriment certaines qualités. Les bons fluides sont le résultat de pensées et de nobles et purs sentiments. Les pensées et les sentiments inférieurs, incorrects, impurs, génèrent de mauvais fluides. Entre eux, les fluides peuvent se combiner, se repousser ou se modifier. Des fluides similaires se combinent ; les contraires se repoussent ; les faibles cèdent aux plus forts ; les bons prédominent sur les mauvais.
Les fluides se renforcent de bonnes ou mauvaises qualités par la réitération des impulsions correspondantes qu'ils reçoivent de l'Esprit. Les conditions créées par l'action de l'Esprit sur les fluides peuvent être modifiées par de nouvelles actions du même Esprit ou d’autres Esprits.
Les effets sur le périsprit puis sur le corps
Le périsprit absorbe avec facilité les fluides externes parce qu'il a une nature identique et aussi fluidique. Absorbés, les fluides agissent sur le périsprit, causant de bons ou de mauvais effets, selon leurs qualités.
Dans le cas d'un Esprit incarné, comme nous, le périsprit, à son tour, ira réagir sur l'organisme physique avec lequel il est en contact moléculaire. Ainsi, si les fluides sont bons, ils produiront dans le corps une impression salutaire et agréable ; s’ils sont mauvais, l'impression sera pénible et inconfortable. Si l'action de fluides mauvais est intense, en grande quantité et de façon insistante, elle pourra déterminer des désordres physiques et certaines maladies n'ont pas d'autre cause que celle-là. Les bons fluides, par contre, sont bénéfiques et peuvent même guérir.
Avec ses pensées et ses sentiments habituels, l'Esprit, incarné ou non, influe sur les fluides de son périsprit et lui donne des caractéristiques propres. Comme l'Esprit a constamment des fluides qui l’accompagnent dans tous ses mouvements, il est enveloppé par eux, ce qui forme une aura qu’Allan Kardec a appelée atmosphère individuelle.
Il y a quelques différences entre l'aura de l'incarné et celle du désincarné parce que, chez le désincarné, l'aura est résultante seulement d’émanations périspritales et chez l'incarné, c’est la diffusion des champs énergétiques qui partent du périsprit et se mélangent avec la source des radiations des cellules du corps.
Les médiums peuvent parfois observer l'aura de quelqu'un, incarné ou non. Mais tous ne savent pas bien évaluer et interpréter ce qu'elle indique ; elle peut être seulement un état spirituel ou un état physique momentané comme un état dépressif ou une infirmité. L’aura ne représente pas toujours la condition courante d’une personne.
Une syntonie dans la façon de penser et de sentir
En établissant un ajustement de longueur d'onde vibratoire entre nous et ceux qui pensent et sentent de la même façon que nous, on peut mettre en place une syntonie, une communion de pensées. On produit alors un certain type de fluides et les Esprits qui produisent ce même type de fluides peuvent combiner leurs fluides avec les nôtres ; on établit alors une affinité fluidique.
Lorsqu’on offre une syntonie et une combinaison de fluides pour le mal, on ouvre une porte aux Esprits inférieurs. Si au contraire, on élève ces pensées et l’on prie avec amour et charité, on peut alors avoir l’intervention d’Esprits bienveillants comme dans l’histoire de Cokeville. Pratiquez une auto discipline et des prières évitent ou corrigent des influences négatives des autres sur nous ou de nous sur les autres.
Avoir une vie correcte et fraternelle produira une aura de bons fluides, laquelle fonctionnera comme une vraie cuirasse fluidique, éloignant ou, au moins, neutralisant les mauvais fluides qui nous sont adressés. Par conséquence, il convient d'éviter les endroits mauvais parce que les fluides qui existent nous sont préjudiciables. Si l’on ne peut pas les éviter ou si l'on a besoin de les affronter pour des tâches d'aide sociale et de charité, on doit élever ces pensées en se surveillant et en priant, puis, en ne restant là que le moins de temps possible.
Les passes magnétiques
Les passes sont une transmission volontaire et délibérée de fluides, d’énergies psychobiophysiques selon Emmanuel et elles sont bénéfiques.
Certaines personnes possèdent des fluides en abondance et peuvent en donner à ceux qui en manquent. L'action fluidique est sans avoir recours à un quelconque instrument ou gadget, et sans un positionnement physique particulier de celui qui émet ou reçoit les fluides.
L'effet des passes est bon lorsque celui qui les reçoit est réceptif et assimile bien les fluides transmis. Il y a donc nécessité d’avoir une préparation préliminaire de la pensée et de stimuler la foi pour être apte à bien recevoir cette aide. Elle devient durable lorsque la personne maintient, à travers sa bonne conduite, ses pensées et ses sentiments, vers un meilleur état.
Si la personne ne se modifie pas vers le meilleur dans sa façon d'agir, elle va de nouveau subir un désordre fluidique et un déséquilibre spirituel. On trouve ici le sens des paroles de Jésus dans : « ...Ne pêche plus désormais, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire. » dans Jean 5. 14 Les passes sont comme un médicament. On doit les demander seulement quand on ne peut pas produire par nous-mêmes de meilleurs fluides, même si on élève notre pensée et si on utilise notre volonté en priant et en faisant le bien. On ne reçoit pas simplement des passes donnés par son prochain de bonne volonté sans un effort pour maintenir notre équilibre physique et moral, sinon on dépense des forces sans utilité.
Entretien d’Élisabeth Kübler-Ross avec Pierre Jovanovic
Dans le bulletin précédent, nous vous avons parlé d’Élisabeth Kübler-Ross qui, après avoir accompagné plus de vingt mille mourants et avoir fait de nombreuses recherches, avait acquis des convictions spirituelles très proches du spiritisme. Aussi, en complément de l’article précédent, nous vous faisons découvrir aujourd’hui, un extrait tiré de l’excellent ouvrage de Pierre Jovanovic, Enquête sur l’existence des anges gardiens. Vous constaterez ainsi, directement par vous-même, toutes les nombreuses similitudes que l’on peut retrouver entre sa vision de la mort et de ses suites, avec celle des spirites.
- Pourquoi vous intéressez-vous tant aux anges ? Me demanda-t-elle.
- Je ne sais pas trop, mais c’est devenu une passion.
- Ne cherchez pas à prouver. Votre tâche ne consiste pas à prouver. Les gens qui ont leur quadrant spirituel ouvert trouveront leurs propres vérifications. Ceux qui n’ont rien d’ouvert diront que vous êtes fou, que vous n’êtes pas scientifique ou que vous êtes un mystique. On se moquera de vous. Vous ne convaincrez personne, strictement personne. Essayer de convaincre, c’est ce que font les religieux qui disent : « Vous irez en enfer tant que vous ne prendrez pas Jésus comme sauveur ». Si seulement ils enseignaient l’amour, la compréhension et la compassion… Ils devraient enseigner que la vie ne finit jamais, jamais, au lieu de culpabiliser les gens. Ils devraient enseigner qu’à notre mort, il nous sera tenu compte de chacune de nos pensées, de chacune de nos paroles et de chacun de nos gestes, car tout a une conséquence. Lorsque vous serez dans la lumière, vous devrez rendre compte de tout, y compris de tous vos choix. Chaque personne est entièrement responsable. Tout ce que l’Église devrait enseigner est que vous êtes responsable de tout, absolument tout.
- Après tant d’années d’exercice dans l’accompagnement des mourants et de recherche, vous croyez donc à la vie après la mort… m’aventurai-je.
- Je ne crois pas, je sais. Je sais que la vie ne s’arrête pas à la mort, c’est tout. Ce n’est pas croire en quelque chose, c’est savoir.
- Comment le savez-vous ?
- Parce que je l’ai expérimenté. Il n’y a pas l’ombre d’un doute. Mais vous ne pouvez pas expliquer aux gens ce qu’il y a après et ce n’est même pas la peine d’essayer de les convaincre. Je sais, c’est tout.
- Combien de malades en phase terminale avez-vous accompagné au cours de votre carrière ?
- Je ne sais pas. Beaucoup. Peut-être vingt mille personnes. Je voyage dans le monde entier. Mais je ne tiens pas de comptes. Je vais voir les patients et je les aide à passer de l’autre côté partout dans le monde.
- Quelle est votre religion ?
- Je n’en ai pas. Dans mon cœur, cela n’a aucune importance, puisque nous sommes tous les enfants d’un seul Dieu et que nous Le retrouverons éventuellement un jour. Au début, j’étais protestante. Mais lorsque les patients ont commencé à me parler de leurs expériences, alors tout a changé.
- Et les anges dans ces expériences, qu’en pensez-vous ?
- Normal puisque tout être humain possède un ange gardien. Il faut savoir cependant qu’ils n’ont pas toujours des ailes. L’ange, c’est le compagnon. En Californie, on les appelle guides, je les appelle mes spooks, les enfants les appellent leurs compagnons de jeu, les catholiques les appellent les anges gardiens, ils ont des noms différents dans le monde entier mais tout le monde en possède un, bien que tout le monde ne discute pas avec son ange gardien.
- Vous êtes en contact avec vos anges ?
- Oui, ils m’aident, ils me guident, ils m’instruisent, ils me guérissent lorsque j’ai des problèmes de santé… Vous ne pourriez pas survivre dans ce monde sans votre ange gardien. Certaines personnes savent qu’elles en possèdent un, d’autres non. Si vous écoutez les petits enfants parler avec eux lorsqu’ils vont au lit, ils ont les plus grandes conversations. Et puis, les parents disent : « cesse de parler tout seul », « ne crois plus à ces histoires », « tu es grand maintenant », etc. Très peu de personnes ont gardé leur contact avec leur ange gardien.
- Quand avez-vous commencé à parler avec vos anges ?
- Je ne sais plus. Il y a des années de cela, sept ans environ.
- Est-ce que vous notez ce qu’ils vous disent ?
- Non, c’est là dans mon cœur, ça suffit. Vous savez, j’en suis arrivée à leur parler personnellement, comme nous bavardons en ce moment. Je leur parle pendant des heures et des heures. C’est un cadeau très rare que de les voir car ils se matérialisent parfois. Lorsqu’ils se matérialisent, ils sont comme vous et moi, solides.
- Que vous ont-ils appris ?
- Je parle avec eux depuis sept ans et je pourrai vous parler pendant sept ans sans pouvoir vous expliquer un millième de ce qu’ils m’ont appris.
- Existe-t-il une règle pour l’attribution des anges ?
- Cela dépend de votre travail et de votre mission dans la vie. Si votre travail est à haut risque, vous en avez plusieurs, mais si vous ne faites rien de spécial, vous en possédez au moins un depuis votre naissance.