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Nous vous présentons dans cette rubrique, l’étude et l’analyse du chapitre d’un livre spirite. Ce mois-ci, nous vous proposons d’aborder « Accusations indues », tiré du livre « La bonne route », psychographié par Chico Xavier et dicté par l’esprit d’Emmanuel..
Vous est-il déjà arrivé d’être accusé à tort, d’être la cible de rumeurs totalement infondées ?
La littérature française regorgent d’expressions citant le silence comme une marque d’approbation : « qui ne dit mot consent », « le silence vaut accord », ainsi, le fait de ne pas répondre, peut être interpreté comme un consentement.
Alors, certain d’être dans notre bon droit, nous n’hésitons pas à hisser l’étendard de la Justice, et alors placé en dessous, nous nous sentons légitimes et nous rentrons en guerre face à nos accusateurs. Mais sommes-nous dans le vrai en réagissant ainsi ?
Écoutons le message du bienfaiteur Emmanuel :
« A l’heure à laquelle nous sommes accusés de fautes que nous n’avons pas commises et d’intentions qui n’effleurent même pas notre pensée […], ne te laisse pas aller au relâchement trompeur de l’abattement. Si tu as la conscience tranquille, prie pour ceux qui te censurent ou t’insultent et continue en gardant ton attention concentrée sur l’exécution de la tâche que le seigneur t’a confiée, car le temps est le juge silencieux de chacun. Réponds à tous en servant et en servant sans cesse. »
Par temps nuageux, quand les ombres se répandent autour de toi, convertis en travail, toute tendance à la lamentation, transforme en service, toutes paroles pour te justifier que tu souhaiterais prononcer et parle aux autres par le biais du langage inarticulé du devoir accompli avec droiture. Car en vérité, si notre cœur n’est pas en mesure d’observer clairement ceux qui nous entourent dans le monde, à chaque instant, la justice nous suit et partout Dieu nous voit ».
Dans son message, Emmanuel nous invite à ne pas céder au découragement. La foi en la vie future et en la justice de Dieu, qui ne laisse jamais le mal impuni, peut seule donner la force de supporter patiemment cette épreuve.
Une autre bienfaitrice, Joanna de Angelis, nous enseigne que répondre à une critique, c'est ne pas faire confiance à Dieu.
Emmanuel nous convit aussi à prier pour ceux qui nous censurent ou nous insultent. La prière faite pour nos offenseurs, nous invite à pardonner et à oublier les offenses en renonçant à se venger. Au-delà de cette merveilleuse vertu qu’est le pardon, elle nous permet d’en pratiquer une autre tout aussi noble, celle de la charité morale. Ne point souhaitez de mal à ses ennemis, c’est n’être charitable qu’à moitié, la vraie charité veut que nous leur souhaitons du bien, et que nous soyons heureux de ce qui leur arrive.
Pour mieux comprendre ce qu’est la charité morale, voici un extrait de l’évangile selon le spiritisme :
« Aimez donc votre prochain ; aimez-le comme vous-mêmes, car vous le savez maintenant, ce malheureux que vous repoussez est peut-être un frère, un père, un ami que vous rejetez loin de vous ; et alors quel sera votre désespoir en le reconnaissant dans le monde des Esprits ! Je souhaite que vous compreniez bien ce que peut être la charité morale, celle que chacun peut pratiquer ; celle qui ne coûte rien de matériel, et cependant celle qui est plus difficile à mettre en pratique. La charité morale consiste à se supporter les uns les autres, et c'est ce que vous faites le moins, en ce bas monde où vous êtes incarnés pour le moment. Il y a un grand mérite, croyez-moi, à savoir se taire pour laisser parler un plus sot que soi ; et c'est encore là un genre de charité. Savoir être sourd quand un mot moqueur s'échappe d'une bouche habituée à railler ; ne pas voir le sourire dédaigneux qui accueille votre entrée chez des gens qui, souvent à tort, se croient au-dessus de vous, tandis que, dans la vie spirite, la seule réelle, ils en sont quelquefois bien loin ; voilà un mérite, non pas d'humilité, mais de charité ; car ne pas remarquer les torts d'autrui, c'est la charité morale. Cependant cette charité ne doit pas empêcher l'autre ; mais pensez surtout à ne pas mépriser votre semblable ; rappelez-vous tout ce que je vous ai déjà dit : Il faut se souvenir sans cesse que, dans le pauvre rebuté, vous repoussez peut-être un Esprit qui vous a été cher, et qui se trouve momentanément dans une position inférieure à la vôtre. J'ai revu un des pauvres de votre terre que j'avais pu, par bonheur, obliger quelquefois, et qu'il m'arrive maintenant d'implorer à mon tour. Rappelez-vous que Jésus a dit que nous sommes frères, et pensez toujours à cela avant de repousser le lépreux ou le mendiant. Adieu ; pensez à ceux qui souffrent, et priez. (SOEUR ROSALIE. Paris, 1860.) »
Le bienfaiteur Emmanuel nous dit de prier, mais il met aussi en évidence l’importance de ne pas se lamenter, de ne pas rester figé et de continuer notre tâche. Travailler avec un sentiment élevé, en poursuivant un but utile et généreux, c’est encore prier. La vie de l’homme de bien est une prière continue, une communion perpétuelle avec ses semblables et avec Dieu. Il n’a plus besoin de paroles ni de formes extérieures pour exprimer sa foi : elle s’exprime par tous ses actes et toutes ses pensées.Travailler a donc le sens ici, de continuer à faire le bien, de ne pas laisser notre coeur s’endurcir et sourd sous prétexte que nous avons été blessé. Enfin, il nous appelle à ne pas répondre aux attaques. L’énergie que nous mettrions à répondre, gardons-la pour servir de plus nobles causes.
Efforçons-nous de chercher l’origine de ce qui nous pousse à riposter, ce à quoi cela fait écho en nous et alors nous trouverons presque toujours à la source l’orgueil, c’est elle qui porte l'homme à rendre la pareille, ou à se justifier, car notre amour-propre a été blessé. Comme disait Gandhi, « Oeil pour oeil et le monde finira aveugle », ainsi même, si nos paroles n’ont point l’exaltation de la vengeance, abstenons-nous de répondre afin de ne pas alimenter cette spirale.
Pour citer à nouveau Joanna de Angelis, elle dira : « A toute attaque, le silence est une leçon d'un courage méconnu ».
La prière nous aidera à mettre en pratique ces précieux conseils. Toutefois, rester impassible face aux railleries ou provocations, peut être bien difficile à l’instant T. Alors comment réussir à s’abstenir de répondre ?
Voici une merveilleuse anecdote tirée du livre « Chico Xavier, l’homme et le médium » écrit par Mickael Ponsardin :
« À Pedro Léopoldo, les facultés médiumniques de Chico commencent à faire l’objet de commérages et de médisances. Bien que prenant la peine de donner des explications et de répondre aux questions le concernant, Chico demeure incompris. Chaque jour qui passe, il se décourage davantage. Alors qu’il fait ses prières du soir, sa mère apparaît :
- Mon fils, pour guérir de tes inquiétudes, bois de l’eau de Paix.
Dès le lendemain, Chico se met en quête de ce médicament dans toutes les pharmacies de la ville. Il cherche en vain. Même dans la capitale, Belo horizonte, le remède demeure introuvable. Deux semaines plus tard, il fait part de son échec à l’Esprit de sa mère qui sourit :
– Il n’est pas nécessaire de courir de la sorte. Tu peux obtenir ce remède en restant chez toi. L’eau de ton pot d’eau peut devenir de l’eau de Paix. Quand quelqu’un te provoque par la parole, prends un peu d’eau potable et conserve-la dans ta bouche. Ne la recrache pas et ne l’avale pas tant que dure la tentation de répondre. Alors tu auras de l’eau de paix ».
Voilà une anecdote qui nous rappellera « concrètement », à chaque fois que nous ferons usage de l’eau de Paix, que nous avons en nous toutes les autres ressources nécessaires pour faire face à de telles situations.
Mais Alors, si le bienfaiteur nous incite à ne pas répondre et à prier pour nos offenseurs, devons nous comme il est inscrit dans la Bible, tendre l’autre joue si quelqu'un nous frappe sur la joue droite ?
La réponse se trouve dans l’évangile selon le spiritisme, chapitre 12 « Aimez vos ennemis » :
« Christ est venu qui a dit : Rendez le bien pour le mal. Il dit de plus : «Ne résistez point au mal qu'on veut vous faire ; si l'on vous frappe sur une joue, tendez l'autre.» A l'orgueilleux, cette maxime semble une lâcheté, car il ne comprend pas qu'il y ait plus de courage à supporter une insulte qu'à se venger, et cela toujours par cette cause qui fait que sa vue ne se porte pas au-delà du présent. Faut-il, cependant, prendre cette maxime à la lettre ? Non, pas plus que celle qui dit d'arracher son oeil, s'il est une occasion de scandale ; poussée dans toutes ses conséquences, ce serait condamner toute répression, même légale, et laisser le champ libre aux méchants en leur ôtant toute crainte ; si l'on n'opposait un frein à leurs agressions, bientôt tous les bons seraient leurs victimes. L'instinct même de conservation, qui est une loi de nature, dit qu'il ne faut pas tendre bénévolement le cou à l'assassin. Par ces paroles Jésus n'a donc point interdit la défense, mais condamné la vengeance. En disant de tendre une joue quand l'autre est frappée, c'est dire, sous une autre forme, qu'il ne faut pas rendre le mal pour le mal ; que l'homme doit accepter avec humilité tout ce qui tend à rabaisser son orgueil ; qu'il est plus glorieux pour lui d'être frappé que de frapper, de supporter patiemment une injustice que d'en commettre une lui-même ; qu'il vaut mieux être trompé que trompeur, être ruiné que de ruiner les autres. C'est en même temps la condamnation du duel, qui n'est autre qu'une manifestation de l'orgueil. La foi en la vie future et en la justice de Dieu, qui ne laisse jamais le mal impuni, peut seule donner la force de supporter patiemment les atteintes portées à nos intérêts et à notre amour-propre ; c'est pourquoi nous disons sans cesse : Portez vos regards en avant ; plus vous vous élèverez par la pensée au-dessus de la vie matérielle, moins vous serez froissés par les choses de la terre. »
Ce ne sont pas les calomnies qui auront raison de notre destinée, mais plutôt le découragement.
Mes ami(e)s, gardons la richesse de cet enseignement dans nos coeurs et puissions-nous être le changement que nous voulons voir dans ce monde.
Les Troubles du Spectre Autistique à la lumière du spiritisme
Pour la plupart d’entre nous, l’autisme est à la fois connu et inconnu : on sait, plus ou moins, ce qu’il signifie, mais il regroupe des formes tellement variées qu’on cerne souvent mal ce qui le caractérise réellement. Et surtout, on sait finalement très peu comment agir, traiter, accompagner les personnes souffrant d’autisme et leurs familles.
Si la science n’explique pas encore son origine, il y a désormais consensus pour admettre la multiplicité des causes qui peuvent être génétiques, neurobiologiques, environnementales…
Le spiritisme peut-il apporter un éclairage sur les raisons de ce trouble envahissant qui concerne autant l’autiste que sa famille, souvent bien démunie, obligée de recourir à des stratagèmes incessants pour faire grandir son enfant dans un monde qu’il refuse et qui le refuse aussi ?
Que sont les TSA ou Troubles du Spectre Autistique ?
Le site « Autisme info Service », nous donne la définition suivante : « Le trouble du spectre de l'autisme (TSA) regroupe un ensemble de troubles neurobiologiques qui agissent sur le développement des personnes dites « autistes ».
Ils se caractérisent notamment par des dysfonctionnements dans les interactions sociales, la communication, les comportements et les activités. »
Ces troubles, dans leurs formes comme dans leurs intensités, sont extrêmement variables d’un individu à l’autre et impliquent que chaque autiste est unique et doit relever d’une prise en charge spécifique, pluridisciplinaire, à adapter constamment selon l’individu et le moment.
Quelques chiffres
Ces troubles, recensés dans le monde entier et dans toutes les couches de la population, affecteraient une personne sur cent cinquante environ et concerneraient 3 garçons pour 1 fille. Mais ces chiffres évoluent rapidement car, avec l’avancée des tests et diagnostics auxquels on a recours plus rapidement et facilement, la proportion de filles concernées tend à augmenter. En effet, elles se font souvent diagnostiquer plus tard, parfois seulement une fois devenues adultes, car elles ont bien souvent plus de facilité à compenser, à masquer leurs difficultés de communication. Il y aurait ainsi actuellement 8 000 enfants autistes qui naîtraient tous les ans en France, soit plutôt environ une personne affectée sur cent actuellement, voire plus encore selon certains sites.
Points communs
Comme le suggère l’étymologie du mot, l’autiste est celui qui vit en lui-même, isolé, seul, déconnecté de « notre monde ». Il est assez difficile d’imaginer ce qu’il peut ressentir, mais c’est pourtant essentiel pour essayer de l’accompagner au mieux.
Être autiste, c’est exister dans un univers dont les codes nous échappent, un univers obscur, imprévisible, désordonné. C’est percevoir des paroles comme des sons sans sens réel, être assailli d’informations et de sensations que l’esprit peine à décrypter, ne pas parvenir à saisir les pensées ou les émotions d’autrui ni savoir exprimer les siennes, se sentir envahi par l’incapacité de différencier l’essentiel du superflu. Pour une personne autiste, les choses évidentes pour les autres sont souvent difficiles à saisir : - Qu’est-ce que je dois faire ici, maintenant ? Comment procéder ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Et ensuite, que se passera-t-il ?
Vivre avec l’autisme, c’est parfois ne pas réussir à exprimer des besoins basiques comme « j’ai faim, j’ai mal, j’ai peur, je suis fatigué ». Pour échapper à un monde oppressant, le repli sur soi devient une échappatoire tentante, un refuge dans des routines et des centres d’intérêt répétés sans cesse, pour essayer, tant bien que mal, de prendre contrôle sur un petit morceau de sa vie. Faute de mots ou de gestes pour exprimer douleur, angoisse, besoin ou ennui… les comportements peuvent parfois glisser vers la violence, envers soi-même ou envers les autres.
Celui qui est atteint d’un TSA n’est donc ni malade, ni sauvage, ni mal élevé. C’est juste une personne handicapée qui, bien souvent, a conscience de son état et en souffre. Enfermé dans son propre monde, il semble ne pas vouloir, ou ne pas pouvoir en sortir pour venir dans le nôtre. Selon Françoise Dolto, pédiatre et psychanalyste : « L’autisme est un état qui, à son début, est un évitement, puis une perte prudentielle de relation avec l’entourage [1] »
Vision spirite d’après le Livre des Esprits
Toute personne qui s’intéresse un tant soit peu à la spiritualité sait bien que le hasard n’existe pas. Alors comment peut-on expliquer ce trouble et, surtout, les raisons pour lesquelles il affecte, plus ou moins gravement, un individu, plutôt qu’un autre, individu qui va naître dans une famille que l’on sait forcément être déterminée par avance ?
Comme toujours, penchons-nous tout d’abord sur le livre de base, toujours très complet, que constitue le Livre des Esprits d’Allan Kardec. Au chapitre, « Influence de l’organisme » (questions 367 à 370), on apprend que « L’exercice des facultés dépend des organes qui leur servent d’instrument ; elles sont affaiblies par la grossièreté de la matière. »
L’enveloppe matérielle serait donc un obstacle à la libre manifestation des facultés de l’Esprit, comme un verre opaque s’oppose à la libre émission de la lumière ou comme « une eau bourbeuse ôte la liberté des mouvements au corps qui s’y trouve plongé. »
On comprend qu’un Esprit, plus ou moins avancé, va subir l’influence de la matière qui entravera plus ou moins l’exercice de ses facultés. Cette théorie, développée dans le chapitre suivant « Idiotisme, folie » (questions 371 à 378), commence par préciser que ceux que l’on qualifie habituellement de crétins et d’idiots ont une âme humaine, souvent plus intelligente qu’on ne le pense, et qui souffre de l’insuffisance des moyens qu’elle a pour se communiquer, comme le muet souffre de ne pouvoir parler. Ces Esprits souffrent de la contrainte qu’ils éprouvent et de l’impuissance où ils sont de se manifester par des organes non développés ou détraqués.
A la question 372, les Esprits utilisent une brillante analogie que nous ferions bien de toujours garder en mémoire, particulièrement face à une personne handicapée, quel que soit son handicap : « Un bon musicien avec un mauvais instrument ne fera pas de bonne musique, et cela ne l’empêchera pas d’être un bon musicien. »
La lecture spirituelle de Miranda
Dans un instructif et passionnant ouvrage, écrit en 1997, Autisme - une lecture spirituelle, Herminio Correa de Miranda, auteur spirite, comptable de profession mais réputé pour ses recherches documentées et pertinentes sur divers domaines, explique comment les structures cérébrales de l'hémisphère droit sont, en quelque sorte, chargées d’installer dans l'hémisphère gauche, pendant le processus de réincarnation et durant l'enfance, les programmes qui permettront à l’être d’entrer en relation avec le monde objectif. Les personnes autistes opèrent essentiellement avec l'hémisphère cérébral droit, où les fonctions spatiales et non-verbales prédominent. Aussi Miranda, émet l’hypothèse que les manifestations caractéristiques des autismes proviendraient d'un défaut dans le processus d'installation de ces programmes dans l'hémisphère gauche du cerveau.
L’implication de l’autisme, à tous points de vue, social, économique, éducationnel, émotionnel, et évidemment spirituel, est large et profonde : « L’autisme est un nerf à vif exposé en tout groupe humain dans lequel il s’installe. Il est d’autant plus douloureux que la victime est toujours un enfant, habituellement beau, apparemment en bonne santé qui commence à révéler son aliénation au moment où les autres réjouissent leur famille avec leurs premiers pas, leurs premiers mots, leurs mimiques, leurs sourires, leurs échanges affectifs, leur découverte du monde dans lequel ils sont venus vivre. (…) Le refus de la vie dans le monde commence par le rejet de toute forme d’apprentissage familiarisant l’être avec la réalité à laquelle il ne veut (ou ne peut) participer. »
L’auteur préconise de trouver une porte d’accès sans avoir besoin de faire exploser l’entrée. En s‘appuyant sur de nombreux exemples vécus d’autistes en situation d’isolement parfois très intense, il fait état de méthodes diverses tentées pour créer doucement un lien, non pas pour obliger l’autiste à sortir du monde dans lequel il s’est isolé, mais pour aller vers lui, essayer de comprendre ce qu’il vit, ce qui l’angoisse, ce qui le rassure et, patiemment, construire un pont sur lequel il pourra prudemment s’avancer pour aller, de lui-même, dans notre monde qui le terrorise tant.
« Il y a dans l’esprit des enfants autistes une distinction bien marquée – même si elle est inconsciente – entre « mon » monde et « celui des autres ». Tout effort pour les atteindre, leur apporter un message, obtenir d’eux une réaction, est reçu avec une indifférence étudiée – parfois avec une hostilité explicite –, dictée par un refus obstiné de l’univers qui se trouve au-delà des frontières invisibles bien fortifiées et soigneusement surveillées.
(…) L’autiste fuit la relation avec les gens, il leur refuse même un simple contact visuel. Son attention est portée sur les objets, en particulier ceux qui peuvent être déplacés indéfiniment ou bougés de manière répétitive. Une fois une routine établie, il s’y accroche et évite toute innovation. (…) L’objectif est de ne pas s’engager dans ce que j’appelle « l’art de vivre ». Moins il a de contact avec la vie du monde, mieux c’est.
(…) En somme, l’autiste rejette la vie et le monde, alors que nous, grâce à des normes établies, nous rejetons l’autiste et généralement, nous le livrons pour le reste de sa vie à une institution qui sert à entreposer des individus qui ne sont pas parvenus à être des personnes.
(…) Même si l’on admet l’extrême complexité de l’autisme, la difficulté presque insurmontable d’obtenir la guérison, faisons au moins l’effort honnête d’obtenir que les autistes acceptent de visiter « notre monde » de temps à autre. Quand cela se produit qu’ils soient reçus avec acceptation et amour. Mais si, au contraire, dans ses échanges avec le nôtre, l’autiste doit se plier sous la pression à nos règles de vie, voire être agressé verbalement et physiquement, on ne peut le blâmer de son rejet entêté pour tout ce que nous avons à lui offrir de notre côté. »
L’auteur spirite explique pourquoi l’autisme ne devrait pas être perçu comme une punition, mais comme un instrument de correction et d’ajustement de la conscience éthique frappée par le repentir ou les remords et désireuse de trouver la paix.
Il cite la question troublante que se pose le Dr Delacato : « L’étrange comportement de l’autiste aurait-il un sens caché, un message que nous ne captons pas ? Se peut-il que ces enfants essaient de communiquer désespérément avec nous, les sourds ? »
Miranda développe la théorie du Dre Helen Wambach qui, dans les années 1970, a suggéré que l’autisme pouvait signaler un rejet de la réincarnation, le refus d’une nouvelle existence terrestre. Sous l’emprise de motivations, que seul le concerné pourrait expliquer, l’entité spirituelle a la ferme intention de ne pas se réincarner tout de suite, voire jamais, mais se trouve soudainement confrontée à la contingence inévitable de le faire. Ce rejet de réincarnation peut être dû à la peur, par anticipation, d’avoir à affronter de nombreux problèmes graves pour la nouvelle existence, ou bien au refus de renaître dans le contexte pour lequel l’âme est programmée, ou tout simplement parce que l’entité ne veut pas se replonger dans les limitations et les malaises d’un nouveau corps physique.
Prise dans le piège de la gestation, elle sera tentée de bloquer le système qui implante dans l’hémisphère cérébral gauche les terminaux de l’âme, tandis que l’esprit proprement dit reste installé – de manière autiste, dirait-on – dans l’hémisphère droit, la région non verbale du cerveau.
En effet, pour cette entité réfractaire à la réincarnation, plus le système de communication avec l’environnement va être rudimentaire et précaire, moindre sera l’implication.
Mais attention aux conclusions trop hâtives, car ce rejet de la réincarnation n’est pas systématique. Il arrive que l'entité spirituelle emprisonnée dans le corps handicapé souhaite, mais n'est pas en mesure, d'établir un système acceptable d'échange.
Dans son livre Chico Xavier, l’homme et le Médium, Michaël Ponsardin cite Emmanuel, le guide spirituel de Chico, qui dit que « d’une manière générale, l’enfant qui présente des troubles mentaux est la réincarnation d’un suicidé récent. » En effet, par le suicide, on pense s’anéantir définitivement, mais seul le corps est mort et l’esprit va devoir poursuivre son chemin avec les altérations qu’il aura lui-même créées par son acte. Mais, « comme la vérité qui blesse est pire que le mensonge qui console », Chico, en bon spirite, préférera mettre l’accent sur ce qui est positif pour apporter réconfort, force et courage à une femme venue lui exprimer ses souffrances à propos de son enfant autiste : « Ma fille, la maternité est un privilège que Dieu a accordé à la femme. Mais les malades mentaux ne sont confiés qu’à celles qui ont la capacité d’aimer jusqu’à l’infini. »
Une famille choisie pour son dévouement
L’échange, la communication, débute toujours dans la famille. Il est ici important de noter que la malheureuse doctrine du Dr. Bettelheim qui voyait dans les mères d’autistes ce qu’il appelait des « mères-frigidaire » est complètement démolie, mais elle continue pourtant a faire beaucoup de mal. En effet, même s’il arrive forcément que certaines mères d’autistes aient eu des difficultés à établir un contact avec leur enfant dans leurs premières semaines de vie, l’expérience montre que « la règle générale est la mère extrêmement dévouée, dans une lutte ouverte, courageuse et vaillante, à la recherche d'une meilleure compréhension de ce qui se passe avec leurs fils et filles autistes, afin de changer leur cadre psychologique et émotionnel [2]».
Dans les familles touchées par l'autisme, on voit le plus souvent des parents dévoués, en particulier les mères, engagés dans des sacrifices et des renoncements, frappant de porte en porte, dans les cabinets médicaux, les hôpitaux, les institutions de différentes natures, partout où ils entrevoient quelque espoir, car ces enfants sollicitent une attention continuelle, des efforts intenses, une créativité constante qui ne laisse que peu de répit, surtout parce que les relais de prise en charge sont rares. Il n’y a parfois pas d’autre choix que de s’arrêter de travailler pour s’occuper de l’enfant qui n’est plus accepté en école traditionnelle mais qui ne peut pas encore bénéficier d’une prise en charge en journée. Parallèlement, ses parents, et toujours particulièrement les mères, sont l’objet de critiques acerbes à propos de leurs enfants vus comme « mal élevés et irrespectueux ».
Les Esprits nous ont enseigné que les groupes familiaux sont composés de personnes qui, d'une manière ou d'une autre, se sont déjà rencontrées et ont vécues ensemble dans le passé, dans d'autres existences [3]. Cela leur donne assurément la force et le courage de poursuivre le combat quotidien pour construire le pont qui permettra à l’enfant de sortir de sa forteresse tout en surmontant les nombreux obstacles et critiques qui jalonnent invariablement ce chemin d’abnégation.
Les « savants-idiots »
Nos méthodes d'enseignement qui visent à éliminer les défauts au lieu de développer les talents s’avèrent particulièrement déplorables pour les autistes, et ce, quel que soit leur Quotient Intellectuel. Certains enseignants préfèrent s’efforcer expressément d’empêcher l'enfant de faire ce qu'il aime, afin de l'obliger à faire ce qu'il n'aime pas.
Pourtant, dans son passionnant ouvrage Autisme - une lecture spirituelle, Miranda nous donne de très troublants exemples d’autistes qui ont pu développer la part de génie qu’ils avaient en eux. Cela peut concerner des autistes de haut niveau (anciennement appelés « Asperger »), comme Einstein, mais aussi des autistes avec un quotient intellectuel très bas et avec parfois d’autres handicaps censés bloquer plus encore toute forme de mémorisation et d’apprentissage.
C’est le cas des « savants calculateurs », comme George et Charles, des jumeaux identiques, capables de citer quel jour de la semaine tombe n’importe quelle date, sur une gamme de 80 000 ans (40 000 ans dans le passé et 40 000 ans dans le futur). Si on leur demande en quelles années, le dimanche de Pâques tombera le 23 mars dans les prochains deux cents ans, la réponse est immédiate, plus rapide qu'un ordinateur. Ils peuvent se souvenir de n’importe quel nombre à trente chiffres mais sont pourtant incapables de compter jusqu'à trente et ne savent pas comment ajouter deux éléments.
Un autre exemple nous est donné avec un homme disposant d’un QI de 8, donc particulièrement bas, né avec 3 frères « en bonne santé ». Il a eu une encéphalite sévère qui le paralysait et n’avait pas appris à parler. Au plus, il pouvait faire un petit mouvement de sa lèvre supérieure pour «dire» non et esquisser un léger sourire qui signifiait «oui». Avec cette méthode, en niant ou en confirmant les jours qui lui étaient dits, il était capable d’indiquer le jour de la semaine sur toute date à partir de 1915 (année précédant sa naissance).
Dans le domaine de la musique à présent, citons l’exemple de Blind Tom (Tom l’aveugle), le fils d’une esclave noire, donné en « bonus » car né complètement aveugle et incapable de communiquer. Il était autorisé à aller de pièce en pièce et a rapidement montré un grand intérêt pour les sons en général et la musique en particulier. Quand les filles de son propriétaire jouaient du piano, il accompagnait les rythmes avec des mouvements corporels. En dehors de son intérêt pour la musique, il ne parlait pas, il pouvait à peine marcher et ne montrait aucun signe d'intelligence.
Mais une nuit, en pleine obscurité, le propriétaire a été surpris de le découvrir en train de jouer, sans faute, une sonate de Mozart au piano. Il s’est rendu compte qu’il suffisait à Tom d’entendre un morceau complexe une seule fois pour le rejouer à la perfection, dans les moindres détails, sans faire d'erreur. À l'âge de six ans, en plus de jouer la musique des autres, il a commencé à improviser ses propres créations.
Le maître a vite compris que cet enfant à peine toléré dans sa maison, vu qu’il ne pourrait jamais travailler comme les autres esclaves, était en fait une véritable « pépite ». Il a embauché des musiciens professionnels pour étayer le répertoire de l’enfant. Son premier récital public, à 7 ans, a été un succès sans précédent qui a suscité l’intérêt de la presse et permis d’entamer de grandes tournées, avec des concerts quasi quotidiens, qui ont fait la richesse de son maître.
En quelques années, Tom avait, dans sa prodigieuse mémoire, un répertoire d'environ cinq mille pièces : Beethoven, Mendelssohn, Bach, Chopin, Verdi, Rossini, Donizetti, Meyerbeer et bien d'autres, en plus de celles qu'il improvisait. Comme tant d'autres savants, d'une certaine manière, Tom l’aveugle avait intégré inconsciemment les lois de la musique, sans aucune condition réelle pour les utiliser ou les expliquer, cognitivement ou consciemment.
Le musicien inné, comme le calculateur mental, sans connaître la moindre théorie musicale, ou la plus petite règle mathématique, sont capables, en quelques secondes, d’interpréter des œuvres musicales avec des règles d’harmonie complexes ou bien de donner la solution correcte pour le problème ardu qui leur est posé.
Le mot inné prend ici tout son sens, car on peut vraiment dire que ces individus sont « nés avec » des connaissances, des facultés qu’ils ne peuvent pas avoir appris au cours de leur présente vie terrestre. Ces capacités viennent donc d’avant et concernent tous les domaines. Nous avons évoqué la musique et le calcul, mais il y a aussi d’autres arts, comme la peinture ou la sculpture, des passions pour certaines sciences ou pour la nature, les animaux...
Citons, plus près de nous, l’exemple connu de Stephen Wiltshire, diagnostiqué autiste à 3 ans, et surnommé « l’homme caméra » car sa mémoire prodigieuse lui permet de reproduire, dans les moindres petits détails et à la bonne échelle, les grandes villes qu’il survole en hélicoptère. Il suffit de taper son nom sur internet pour trouver de très nombreuses vidéos qui démontrent aisément son exceptionnelle faculté de mémoire photographique.
Ces capacités innées, une fois identifiées et travaillées, permettent à l’autiste de sortir de sa bulle et de s’épanouir en exprimant, à travers sa passion, un talent qui lui est propre et qui fait souvent appel à des sens sublimés, comme l’oreille absolue, ou bien à une mémorisation exceptionnelle, mais uniquement dans le domaine qui l’intéresse.
Un autiste devenu docteur et spirite dévoué
Certaines améliorations sont spectaculaires et prouvent qu’un autiste peut non seulement être « intégré » mais aussi très utile à la société si on veut bien lui en laisser la possibilité.
C’est le cas du psychiatre Juan Danilo Rodriguez que nous avons pu voir régulièrement ces dernières années au côté de Divaldo. Né en 1972 en Équateur, il a créé dans la capitale, Quito, l’un des premiers centres spirites du pays, le Centro Espírito Francisco de Assís, ainsi que la Fondation Luz Fraterna (Lumière Fraternelle) où il y a développé une guidance spirituelle pour ceux qui souffrent d’une grande culpabilité, car celle-ci aboutit souvent à des troubles tels que la dépression, la schizophrénie, l’autisme... Puis il a emménagé auprès de Divaldo, dans la Maison du Chemin, dans laquelle il a pu ouvrir une classe consacrée aux autistes et aux enfants souffrant d’autres troubles du comportement. Son expérience lui a permis d’élaborer une technique de langage pour accompagner les autistes, développée dans son livre Allyiana, malheureusement non encore traduit en français, mais qu’il expose dans une série de conférences données au côté de Divaldo avec qui il a voyagé à l’international sur ces dernières années.
Ce psychiatre spirite débute ses conférences en expliquant qu’il a été diagnostiqué autiste Asperger dans son enfance. Force est de constater que, malgré le manque d’empathie et la grande difficulté de communication qui caractérise souvent les autistes, Juan a réussi un très beau parcours social et spirite, en étant totalement dévoué au service de son prochain, particulièrement pour améliorer l’accompagnement des autistes et de leur entourage. Il représente ainsi un message très positif pour les autres porteurs de ce trouble.
Il recommande de s’approcher d’un autiste patiemment, par le côté, sans envahir son espace et d’adopter avec lui un langage clair et direct, sans métaphores. Les instructions doivent être très précises et des routines, avec un maximum de 10 points, doivent être mises en place et régulièrement reprises, 3 mois après, pour vérifier si elles sont toujours bien adaptées à l’évolution.
Selon lui, toute personne autiste a un cerveau spécialiste, une thématique qui motive le cerveau. Il est très important de déterminer si c’est l’art, les nombres, les sciences, la nature, les animaux… Identifier les spécialisations permet de les travailler, afin de donner à l’autiste la possibilité de s’épanouir, parfois de façon éblouissante, nous donnant ainsi de belles leçons sur notre nature humaine et ses véritables limites.
Il faudrait cesser de penser que l’autiste n’aime pas l’amour, alors qu’il n’a simplement pas les outils de communication pour s’exprimer et être démonstratif. Sa différence dénonce cette indifférence de toutes les personnes et l’apathie de toute la société. Mais, comme la prévalence augmente d’année en année, nous nous retrouvons, petit à petit, contraints à progresser, à porter un regard neuf sur ce trouble afin de trouver des solutions viables pour l’enfant comme pour sa famille.
Éduquer un enfant autiste est un véritable défi car « l’autisme, c’est l’amour en silence ».
L’évolution par l’amour
Ce n’est pas Mauricette Ruchot [4], la présidente du centre spirite Résonnance Spirituelle à Dunkerque, qui contredira ces propos, bien au contraire. Après s’être professionnellement investie auprès de jeunes autistes, sa conférence sur les Troubles du Spectre Autistique est un plaidoyer pour aider à accepter ce handicap qui se révèle être une véritable bénédiction non seulement pour la progression spirituelle de l’autiste et de sa famille, mais aussi pour tout le groupe. Selon la loi de cause à effet, l’autisme n’est pas forcément une punition ou un châtiment divin mais une belle opportunité d’évolution.
Comme Juan Danilo Rodriguez, elle explique que l’esprit est à l’origine de toutes les infirmités, de toutes les maladies. Elle cite le chapitre 8 de la Genèse [5] d’Allan Kardec : « Le développement organique est toujours en rapport avec le développement du principe intellectuel » L’âme va donc avoir un développement qui est en lien avec les missions de son incarnation et de celles de son entourage.
Un spirite se demandera souvent : Sommes-nous face à un cas de réincarnation obligatoire ? Est-ce suite à un suicide ? Ce corps limité doit-il éviter de retomber dans les mêmes travers ? Quel en est le bénéfice pour l’Esprit ? Mais finalement peu importe les réponses à ces questions car, quelles que soient les raisons de ce handicap, c’est toujours un moyen de réparer des erreurs, un moyen d’effacer nos égarements passés, comme nous l’explique l’Esprit heureux de Samuel Philippe dans le Ciel et l’Enfer [6]. Ce sont donc de simples épreuves choisies par l’Esprit pour avancer plus vite, mais ce sont des épreuves aussi pour faire avancer l’entourage, fatalement contraint à faire un travail sur l’amour, la tolérance, la patience, la détermination, la discrimination, le jugement.
Nous ferions bien mieux de nous demander ce que cet enfant est venu nous apporter, ce qu’il est venu nous apprendre à nous, personnes « normales » ? En se demandant pourquoi on est confrontés à l’autisme, on est obligé de se demander ce que Dieu attend de nous et quelles leçons on peut en tirer. Il faut admettre qu’en bousculant nos habitudes de communication, les autistes nous apprennent beaucoup sur nous-mêmes.
Il ne faut pas oublier que l’autiste est souvent conscient de sa situation, car c’est le corps et non l’Esprit qui est désorganisé, comme nous le rappelle la question 372 du Livre des Esprits, à propos du virtuose qui n’a qu’un mauvais instrument à sa disposition. Il peut y avoir, parfois, une grande intelligence lucide et objective avec une conscience qui surveille et s’oppose au contact. Certains sauront résoudre de grandes équations mathématiques mais seront très déficitaires sur la communication et les interactions sociales.
Même si l’autiste rejette le contact avec la vie, la loi du progrès fait son œuvre en permettant à ses enfants particuliers de se réincarner dans une famille aimante, qui devra tout mettre en œuvre pour ne pas perdre l’opportunité d’évolution que la providence offre à tout le groupe familial et environnemental. Car c’est bien tout l’environnement, la société entière qui est ici concernée avec cette tendance aux jugements hâtifs, aux critiques infondées face à ses parents qui font tout ce qu’ils peuvent, et même plus, qui sont constamment contraints à se dépasser et à subir les regards, remarques et critiques acerbes sur « l’enfant mal élevé ».
Ces enfants avec un potentiel différent ne méritent pas d’être enfermés dans le handicap. Ils vont nous permettre de changer notre regard et notre comportement, ce qui amènera doucement, progressivement, la société à évoluer.
Nous devons nous souvenir que nous sommes des étrangers pour eux-mêmes, avec des normes différentes qu’ils ne comprennent pas, pas plus que nous ne comprenons les leurs avec leurs très grandes sensibilités aux vibrations et variations subtiles.
L’amour doit nous aider à accepter la personne telle qu’elle est, non pas comme on voudrait qu’elle soit. Cela nous aidera à développer confiance, acceptation, empathie, respect, non jugement, ainsi qu’efforts pour essayer d’aller vers l’autre et comprendre sa logique avant de vouloir lui imposer notre monde.
Le Dr. Treffert [7], psychiatre américain, grand spécialiste notamment de l'autisme et du syndrome du savant et conseiller lors du tournage du célèbre film "Rain Man", invitait d’ailleurs les individus, les familles et les communautés du monde entier à explorer le potentiel de l'esprit humain, en se concentrant sur les forces plutôt que sur les limites. Il suggérait même une nouvelle approche du concept et de la dynamique de l'amour en nous : « Une grande partie de notre amour est conditionnée, centrée sur ce que font ceux qui sont près de nous, plutôt que sur ce qu'ils sont. »
Pour finir cet article, j’emprunterai la très belle conclusion avec laquelle Miranda termine son livre Autisme - une lecture spirituelle : « Je n'ai qu'une dernière suggestion à faire. Si vous ne pouvez pas guérir l'enfant autiste, aimez-le. De tout votre cœur, avec tout votre amour et toute votre acceptation. Il accomplit auprès de vous, une tâche importante, certainement dans l’intérêt des deux. Ce n'est pas par hasard que quelqu'un renaît marqué par le handicap dans notre contexte. Vous pouvez ignorer la raison de tout cela, mais soyez sûr et certain que, en prenant soin de cette personne spéciale qui est venue vivre dans votre environnement familial, vous corrigerez quelque chose qui n'a pas été bien fait dans le passé, afin que la lumière brille à nouveau à l'avenir. Une lumière transcendantale qui illuminera un bonheur que vous n’imaginiez même qu’il puisse exister. Faites confiance, travaillez et espérez. Et comme on dit en anglais, God bless you all (que Dieu vous bénisse tous). Beaucoup de gens ne réalisent pas combien Dieu manque dans nos vies...
[1] Françoise Dolto, L’échec scolaire, Chapitre « Lettres sur l’autisme infantile »
[2] Herminio Correa de Miranda, Autisme - une lecture spirituelle, au chapitre 8
[3] On pourra relire, à ce propos, le chapitre « parenté filiation » du Livre Des Esprits d’Allan Kardec, qui commence à la question 204, et poursuivre avec le chapitre suivant sur « les similitudes physiques et morales
[4] Mauricette Ruchot, auteure de « L’au-delà, messages d’amour, messages d’espoir » aux éditions PhilmanAllan Kardec, La Genèse, aux éditions Philman
[5] Allan Kardec, La Genèse, aux éditions Philman
[6] Allan Kardec, Le Ciel et l’Enfer, aux éditions Philman
[7] Darold Treffert, né en 1932 et désincarné le 14/12/2020
Lorsque nous créons ou prenons part à un projet, l’effervescence et l’enthousiasme des premières heures peuvent s’obscurcir rapidement lorsque certains camarades délaissent la cause, nous laissant seul pour continuer la tâche.
De nos jours, s’investir dans un projet associatif est souvent perçu comme un loisir. Nous acceptons de nous investir uniquement si nous avons assez de temps, d’énergie, et si cela coïncide avec nos autres activités ou obligations. Les compagnons manquent à l’appel car l’engagement demande rigueur et discipline, mais les retombées merveilleuses que nous en tirons sont encore mal comprises.
Dans l’ouvrage « Nosso Lar » psychographié par Chico Xavier, on découvre l’organisation d’une cité spirituelle, ces us et coutumes, mais on y apprend aussi que les âmes travaillantes acquièrent « des bonus-heures », qui est une rémunération, fondée sur le mérite. Il en est de même pour la vie sur terre, le salaire de l’ouvrier spirituel terrestre est celui du bonheur et de la paix et il s’assure ainsi de la protection et de l’aide des bons esprits.
Les compagnons qui désertent la cause, lorsqu’ils traversent une période difficile, oublient que c’est au contraire dans ses moments de luttes et d’épreuves que le travail les aidera à traverser plus sereinement leurs épreuves, en s’assurant du concours des bons esprits. C’est dans les moments difficiles que nous devons, non pas nous centrer sur nous même, mais au contraire servir, aider, aimer davantage.
Il est certain que nous ne pouvons pas tous nous investir à la même mesure, selon nos obligations familiales et professionnelles, mais nous ne devons pas attendre d’avoir du temps à consacrer à la cause, mais le prendre. Nous ne devons pas attendre des moments plus sereins, pour se remettre à servir, mais continuer à servir.
Ce qui est demandé n’est pas l’importance de la tâche, mais l’assiduité et le dévouement que nous y mettons.
A chacun sa mission, à chacun son travail. Nous sommes tous un grain de sable, mais sans grains de sable il n'y aurait pas de montagnes.
Pour les compagnons qui se retrouvent alors seuls avec la responsabilité de faire perdurer la cause, face à l’ampleur de la tâche, ils peuvent se sentir parfois démuni. Ce qui nous paraissait évident devient incertain, et alors nos repères et certitudes semblent s’écrouler tels un château de carte. La plupart du temps, nous ne sommes pas responsables de cette situation, mais elle est toujours une opportunité que nous devons saisir pour effectuer notre examen de conscience.
Mais alors si nous ne sommes pas responsables de leur désertion, comment devons-nous réagir ?
Le bienfaiteur Emmanuel nous a laissé ce message :
« Quand des compagnons prennent leurs distances et nous laissent seul à semer le bien, nous sommes d’abord choqués et désagréablement surpris. Or, nous devons garder intact notre amour à leur égard, car ce n’est pas le sentiment négatif de l’amertume ou de la critique que la vie attend de nous dans de telles circonstances.
Avant tout, nous devons les comprendre et les respecter. Nous devons nous souvenir du bien qu’ils ont fait et des lumières qu’ils ont allumées en nous. Devant un tel constat, nous devons les diriger vers ceux qui peuvent les aider et les remplacer du mieux possible pour poursuivre l’activité entamée. »
Notre bienfaiteur nous invite à la gratitude, à remercier pour les premiers pas fait ensemble, plutôt que de mépriser les derniers qui les ont éloignés, à remercier pour les idées qu’ils ont apportées et qui ont fait croître le projet, plutôt que de blâmer à présent leur absence.
Comment pourrions-nous mener à bien notre projet, si nous ne sommes pas en mesure d’être nous-même un exemple de charité ? En somme, nous devons être l’illustration incarnée de notre projet que nous servons pour en être digne.
Soyons reconnaissants de l’aide reçu, honorons le travail qu’ils ont effectué et abstenons-nous de tout jugement ou critique qui nous éloignerait de la pratique de la charité morale.
Le Spiritisme a pour devise « Hors la charité point de salut ». Allan Kardec a dit, devise toute aussi vraie, « Hors la charité point de vrais spirites ». Le codificateur insiste ici sur le devoir qui s’impose à chaque spirite de pratiquer la charité.
Voici un extrait du livre « voyage spirite » de 1862 (chapitre DISCOURS, partie I), dans lequel Allan Kardec parle de sa propre expérience, lorsque certains médiums et compagnons décident de quitter la fédération spirite. Ce passage illustre l’enseignement d’Emmanuel, invitant les chefs de groupe ou de société à poursuivre leurs activités en remplaçant les absents, tout en se montrer charitable.
« Les pierres ne manquent pas sur mon chemin, j'en passe et des plus grosses. Si l'on connaissait la véritable cause de certaines antipathies et de certains éloignements, on serait fort surpris de bien des choses […]
Je ne dois cependant pas omettre un reproche qui m'a été adressé : c'est de ne rien faire pour ramener à moi les gens qui s'en éloignent. Cela est vrai, et si c'est un reproche fondé, je le mérite, car je n'ai jamais fait un pas pour cela, et voici les motifs de mon indifférence.
Ceux qui viennent à moi, c'est que cela leur convient ; c'est moins pour ma personne que par sympathie pour les principes que je professe. Ceux qui s'éloignent, c'est que je ne leur conviens pas, ou que notre manière de voir ne concorde pas ; pourquoi donc irais-je les contrarier, et m'imposer à eux ? Il me semble plus convenable de les laisser tranquilles. Je n'en aurais d'ailleurs vraiment pas le temps, car on sait mes occupations qui ne me laissent pas un instant de repos, et pour un qui s'en va, il y en a mille qui viennent ; je me dois donc à ceux-ci avant tout, et c'est ce que je fais.
Est-ce par fierté ? Est-ce par mépris des gens ? Oh ! assurément non ; je ne méprise personne ; je plains ceux qui agissent mal, je prie Dieu et les Bons Esprits de les ramener à de meilleurs sentiments, et voilà tout ; s'ils reviennent, ils sont toujours les bienvenus, mais pour courir après eux, jamais je ne le fais, en raison du temps que réclament les gens de bonne volonté ; en second lieu, parce que je n'attache pas à certaines personnes l'importance qu'elles attachent à elles-mêmes. Pour moi, un homme est un homme, et rien de plus ; je mesure sa valeur à ses actes, à ses sentiments, et non à son rang ; fût-il haut placé, s'il agit mal, s'il est égoïste et vain de sa dignité, il est à mes yeux au-dessous d'un simple ouvrier qui agit bien, et je serre plus cordialement la main d'un petit dont le cœur parle, que celle d'un grand dont le cœur ne dit rien ; la première me réchauffe, la seconde me glace. »
Chico lui-même a connu cette épreuve, à la suite du départ de son compagnon Waldo avec qui il avait fondé le centre Spirite « la Communion Spirite Chétienne ». En 1959, Chico et Waldo crée le groupe Spirite, dans leur propre domicile. Les deux compagnons se dévouent entièrement à la doctrine : réunion publique, réunion de désobsession, psychographie de nouveaux ouvrages, réunion d’études de l’Evangile, visites dans les quartiers pauvres et l’organisation de la soupe populaire.
Ce bâtiment deviendra une ode à la charité, la modestie du lieu contraste fortement avec la bonté fraternelle qui réside en ce lieu.
Leur discipline et l’amour du prochain qui les portent leur permettent un travail de psychographie extraordinaire. Lors des réunions publiques, ils travaillent en alternance, l’un peut commencer un message psychographié et l’autre peut le terminer sans s’être concerté avant. Les récits mis bout à bout sont en parfaite continuité.
Waldo sera un ami fidèle et sincère pour Chico. Il verra même en lui, celui qui pourrait lui succéder et continuer son œuvre après sa désincarnation. Mais en 1966, Waldo Vieira décide subitement d’abandonner la doctrine Spirite pour fonder un nouveau mouvement appelé « projectiologie » où la médiumnité est considérée comme une futilité et le spiritisme de la superstition. Plus tard, il dira même que son départ de la Communion Spirite Chrétienne a été une bénédiction pour lui.
Chico est abattu par ce revirement de situation, il traverse alors l’une des périodes les plus difficiles de sa vie, la perte de son fidèle collaborateur, les discours blessants de ce dernier et son projet avorté de succession le plonge alors dans un profonde et douloureuse période de questionnement. Un soir, démoralisé, Chico se met à pleurer. Une lumière intense surgit et un messager spirituel inconnu dont l’élévation spirituelle semble supérieure à celle d’Emmanuel, apparaît devant lui.
Voici un extrait du message délivré par cet être spirituel, dont vous trouverez l’intégralité dans le livre « Chico Xavier, l’homme et le médium » écrit par Mickael Ponsardin.
« - Le Seigneur m’envoie pour te poser quelques questions : Quand il a retiré ta mère de ce monde, te laissant orphelin à cinq ans, as-tu eu du ressentiment contre le Seigneur ?
Encore surpris par la sublime apparition, j’ai bredouillé que non (…)
- Quand Il a mis fin à ta scolarité en t’éloignant des bancs de l’école qui devait te permettre des opportunités convoitées, as-tu eu du ressentiment contre lui ?
Le cœur en sursaut, j’ai affirmé que non parce que le Seigneur sait ce qui est bon pour moi…
- Quand il a permis que tu sois orphelin pour la seconde fois, te privant de la présence de ta seconde mère, te laissant beaucoup d’enfants à élever avec un salaire de misère, as-tu eu du ressentiment contre Lui ?
Je me suis empressé de dire que non, et que jamais je ne pourrai avoir la moindre rancœur envers le Seigneur…
- Quand tu as perdu la compagnie de ton frère José Xavier, lui qui te soutenait et t’encourageait tellement dans l’œuvre à accomplir, as-tu eu du ressentiment contre le Seigneur ?
Non, j’ai beaucoup pleuré et je pleure encore, mais je n’en ai jamais voulu au Seigneur…
- Quand, parmi les fleurs qui ont éclos dans le jardin prometteur de ta médiumnité, l’ingratitude et la calomnie ont lacéré ton âme de leurs premières épines, as-tu eu du ressentiment contre le Seigneur ?
Avec conviction, j’ai répété que non, que je n’en ai jamais voulu au Seigneur, à qui je dois tout ce que j’ai et tout ce que je suis…
– Quand il a effacé tes desseins de bonheur et de réalisation personnelle par le biais du mariage, as-tu eu du ressentiment contre le Seigneur ?
Non, je ne peux me plaindre de rien, car j’ai reçu de Lui bien plus que je ne mérite…
- Et maintenant, après tant d’années de dévouement intégral à l’Évangile, quand tu te vois abandonné par celui sur qui reposaient tes espoirs au soir de ta vie physique, as-tu du ressentiment contre le Seigneur ?
En larmes, j’ai répondu que non, et j’ai ajouté : que la volonté du Seigneur soit faite !
Un silence, s’est alors établi entre nous, un silence que je n’ai pas osé briser. Il me semblait que le Messager communiquait télépathiquement avec les Plans de Lumière. Après quelques courtes seconde, il a conclu :
- Le Seigneur me demande de te dire que désormais, rien ne te manquera… Sois sans crainte, Il pourvoira à tous tes besoins dans la poursuite de Son service parmi les hommes sur cette Terre !… »
Chico retrouvera force et courage et durant cette épreuve, il sera un modèle de charité morale, il ne formulera jamais aucune critique et couvrira même son ancien ami d’éloges dès qu’il en aura l’occasion, que ce soit dans les sphères privées ou durant ses interviews.
En faisant face à notre solitude, nous sommes plus à même de rencontrer Dieu. Orphelin de nos repères et certitudes, elle nous oblige à lâcher prise et à nous montrer patient. Accepter ce lâcher prise et placer notre confiance en Dieu, cela lui donnera la possibilité de nous guider où il le souhaite. Ce n’est pas en nous infligeant de vaines questions qui nous aidera à sortir de cette impasse, mais plutôt ce en quoi nous croyons.
Autrement dit, efforçons nous d’être charitable et humble et le Seigneur s’occupera de remettre sur notre route d’autres compagnons pour nous aider à la poursuite de notre cause, car quiconque décidera de servir le Seigneur, sera aidé dans sa mission.
Pour clore cet article, voici une prière de Mère Teresa, intitulée « fais le bien quand même » :
Les gens sont souvent déraisonnables, illogiques et centrés sur eux-mêmes,
Pardonne-les quand même...
Si tu es gentil, les gens peuvent t'accuser d'être égoïste et d'avoir des arrières-pensées,
Sois gentil quand même...
Si tu réussis, tu trouveras des faux amis et des vrais ennemis,
Réussis quand même...
Si tu es honnête et franc, il se peut que les gens abusent de toi,
Sois honnête et franc quand même...
Ce que tu as mis des années à construire, quelqu'un pourrait le détruire en une nuit,
Construis quand même...
Si tu trouves la sérénité et la joie, ils pourraient être jaloux,
Sois heureux quand même...
Le bien que tu fais aujourd'hui, les gens l'auront souvent oublié demain,
Fais le bien quand même...
Donne au monde le meilleur que tu as, et il se pourrait que cela ne soit jamais assez,
Donne au monde le meilleur que tu as quand même...
Tu vois, en faisant une analyse finale, c'est une histoire entre toi et Dieu, cela n'a jamais été entre eux et toi.
Mes chers ami(e)s, puissions-nous garder la richesse de cet enseignement dans nos cœurs et soyons le changement que nous voulons voir dans ce monde.
Nous vous présentons dans cette rubrique, l’étude et l’analyse du chapitre d’un livre spirite. Ce mois-ci, nous vous proposons d’aborder « Frères nécessiteux », tiré du livre « La bonne route » psychographié par Chico Xavier et dicté par l’esprit d’Emmanuel.
Vous est-il déjà arrivé, face à la détresse morale d’une personne, de ne pas savoir comment réagir ? Un spirite a-t’il véritablement toutes les cartes en mains pour faire face à ses tourments ?
Léon Denis disait « La souffrance est un aiguillon qui pousse en avant l’homme vers la voie du progrès » La douleur moral nous pousse dans nos retranchements, jusqu’à ce qu’elle nous apprenne à dire STOP ! Elle nous assène à chercher d’autres solutions, et c’est ainsi que nous voyons arriver des frêres en détresse dans nos centres spirites ou que des proches se tournent vers nous car ils connaissent nos croyances. Mais qu’attend le Seigneur de nous lorsqu’il nous fait croiser le chemin de ses frères dont le supplice moral est grand ?
Écoutons le message du bienfaiteur Emmanuel :
« Il faut vraiment comprendre que tout mendiant n’est pas forcément celui qui te demande une aide matérielle. Bien plus que ceux qui passent par des détresses corporelles, d’autres frères, affligés ou désemparés dans la vie privée font appel à toi pour obtenir de l’aide par besoin de consolation […] Aie pitié de ceux qui viennent te voir, qui sont plongés dans le doute ou le désespoir. Ils n’attendent pas de nous un miracle dont ils n’admettent pas l’existence. Ils demandent seulement la charité d’une parole compréhensive ou d’un geste de paix pour reprendre des forces et retrouver du courage, En somme, ils aspirent simplement à savoir qu’ils ne sont pas seuls, et que Dieu, par l’intermédiaire de quelqu’un, n’aura pas oublier les besoins de leur cœur ».
Quelle merveilleuse invitation nous envoie notre bienfaiteur dans ce message. Parfois, l’entourage, rempli de bonnes intentions minimise cette lutte intérieure, et prodigue de nombreux conseils.
Bien que très utiles, ils sont seulement donnés trop tôt. C’est alors que quelqu’un prononce ces paroles magiques capables de guérir : « Je suis là, avec toi », « Tout ira bien, tu n’es plus seul”.
Et c’est exactement ce qu’Emmanuel nous invite à faire, consoler, être présent, écouter, tendre une main charitable sans jugement, juste offrir sa présence. La plupart du temps, nos frères en souffrance, ne souhaitent qu’une chose, être consolé, s’avoir que le Seigneur ne les a pas abandonnés.
Avant tout, soyons dignes de recevoir ces frères que nous envoie le Seigneur. Prenons soin de les consoler, de ne pas les juger, de respecter leurs croyances en les amenant doucement à se questionner sur la foi, sans brusquer la prise de conscience. Ensuite viendra le temps, ou en tant que spirite, nous pourront les diriger sans les heurter vers la prière et l’étude.
Cette étape de consolation vaut aussi pour nos compagnons spirites, qui ayant les connaissances, se sentiront encore bien plus coupables de ne pas réussir à s’en sortir seul. Mais le trouble reste le même, spirite ou non, pour briser ce cercle vicieux, l’étape de consolation est primordiale. Ce qu’attend le seigneur de nous, c’est d’être le train d’union entre lui et son enfant souffrant. Acceptons cette douce mission et une fois cette étape faite, une fois cette union reliée, le libre arbitre de la personne lui reviendra, ce ne sera alors plus entre lui et nous, mais entre lui et le Seigneur.
Pour illustrer la nécessité de pratiquer cette charité, voici un passage tiré de l’Évangile selon le spiritisme, au chapitre 13, « La pitié » :
« […] cette pitié qui vous émeut jusque dans vos entrailles devant les souffrances de vos frères, qui vous fait leur tendre une main secourable et vous arrache de sympathiques larmes. N'étouffez donc jamais dans vos cœurs cette émotion céleste, ne faites pas comme ces égoïstes endurcis qui s'éloignent des affligés, parce que la vue de leur misère troublerait un instant leur joyeuse existence ; redoutez de rester indifférents lorsque vous pouvez être utiles. […] mais la compensation est grande, quand vous parvenez à rendre le courage et l'espoir à un frère malheureux […] et dont le regard, humide à la fois d'émotion et de reconnaissance, se tourne doucement vers vous avant de se fixer sur le ciel pour le remercier de lui avoir envoyé un consolateur, un appui. […]
Je souhaite vous partager un extrait d’une prière intitulée « Je t’aime tel que tu es » de Mère Teresa.
Pour avoir vécu moi-même cette épreuve, cette prière je la lis en pensant à mes consolateurs terrestres. A ces intermédiaires qui ont bâti gestes après gestes fraternels, paroles après paroles consolatrices, une véritable passerelle, sur laquelle j’ai pu traverser pour mieux entendre l’appel de notre grand Consolateur à tous.
Mais je la lis aussi en pensant à vous tous, peut-être étiez-vous l’un de ces passants qui par un sourire, une chanson fredonnée, un « je t’aime », prononcé à son enfant ou à son compagnon à l’instant même où je passais, ont été aussi ces intermédiaires sans le savoir. C’est pourquoi il est si important de briller sans cesse, de s’entourer de Joie et d’Amour, car aujourd’hui, sans le savoir, peut-être allons-nous aider à bâtir une passerelle ?
Voici que je me tiens à la porte et que je frappe.
C'est vrai ! Je me tiens à la porte de ton cœur, jour et nuit.
Même quand tu ne m'écoutes pas, même quand tu doutes que ce puisse être Moi,
c'est Moi qui suis là.
J'attends le moindre petit signe de réponse de ta part, le plus léger murmure d'invitation,
qui me permettra d'entrer chez toi.
Je veux que tu saches que chaque fois que tu m'inviteras, je vais réellement venir. […]
Je vais t'apporter ma lumière. Je viens écarter les ténèbres et les doutes de ton cœur.
Je viens avec mon pouvoir capable de te porter toi-même et de porter tous tes fardeaux. […]
Rien de ta vie est sans importance à mes yeux.
Je connais chacun de tes problèmes, de tes besoins, de tes soucis.
Oui, je connais tous tes péchés, mais je te le redis une fois encore :
Je t'aime, non pas pour ce que tu as fait, non pas pour ce que tu n'as pas fait.
Je t'aime pour toi même, pour la beauté et la dignité que mon Père t'a donné
en te créant à son image et à sa ressemblance.
C'est une dignité que tu as peut-être souvent oubliée,
une beauté que tu as souvent ternie par le péché, mais je t'aime tel que tu es. »
Mes chers ami(e)s, puissions-nous gardons la richesse de cet enseignement dans nos cœurs et soyons le changement que nous voulons voir dans ce monde.
Nous avons suivi, grâce aux télévisions et radios brésiliennes, l’évènement que fut la mort de Chico Xavier le 30 juin 2002. Mais que savons-nous de ce qui s’est passé sur le plan spirituel ce jour-là ?
Le livre '' Na proxima dimensao '' (dans la prochaine dimension), psychographié par le médium Carlos Alberto Baccelli, nous donne les détails émouvants de ce moment merveilleux, unique, incroyable…. où Jésus en personne est venu le chercher en le serrant contre sa poitrine.
Cet évènement est renforcé par un message de Joanna de Angélis, psychographié par Divaldo Franco, 2 jours après le décès de Chico, le 2 juillet 2002 au Centre Spirite Caminho da Redenção, à Salvador.
Personne ne veut de la vie de Chico Xavier, une vie de souffrance, d’injustice, de calomnie, mais l’accueil qu’il a reçu dans l’au-delà, tout le monde le voudrait.
A nous de préparer notre chemin spirituel dès aujourd’hui, en pratiquant l’évangile, en étant fidèle à cette maxime de Jésus '' aimez-vous les uns les autres '' et en suivant les traces de ce médium qui fut un exemple d’amour et d’abnégation.
[Extrait du livre ''la prochaine dimension'']
Dans le Monde Spirituel, notre frère Lilito Chaves est venu à notre rencontre et nous a annoncé ce que nous attendions depuis un certain temps : la désincarnation du médium Francisco Cândido Xavier, notre bien-aimé Chico.
L'événement nous a obligé à changer rapidement de plans, nous avons improvisé une excursion sur la croûte terrestre pour saluer celui qui, après avoir accompli avec succès sa mission, est rentré dans son pays natal. Ainsi, sans plus tarder, Odilon, Paulino et moi, rejoignant un groupe de compagnons d’Uberraba désincarnés, nous nous sommes dirigés vers cette ville en début de soirée de ce dimanche 30 juin 2002. En chemin, nous avons été impressionnés par le nombre de groupes spirituels, venant de différents endroits, du Brésil et de l'étranger, qui se déplaçaient dans le même but. Nous avons tous été profondément émus et nous avons été encore plus émus lorsque, stationnant dans le quartier du "groupe spirite de la prière’’, où se déroulait la veillée funèbre, avec le corps exposé aux visiteurs, comme le médium le souhaitait, nous avons observé une bande de lumière resplendissante, qui, planant au-dessus de l'humble maison du médium, le reliait aux sphères supérieures, auxquelles nous n'avions pas accès.
En nous parlant, Odilon observa :
- Bien que manifestement déjà déconnecté de son corps, notre Chico, en esprit, n'a pas encore quitté l'atmosphère terrestre, les bienfaiteurs spirituels, qui ont servi la cause de l'Évangile avec lui pendant 75 ans, attendent certainement des ordres plus élevés pour le conduire dans la région supérieure… Pour notre part, restons dans la prière, en essayant de garder avec nous les leçons de ce moment rare. En nous approchant le plus possible, nous avons vu se former deux immenses files d'attente, composées de frères et de sœurs incarnés et désincarnés qui vénéraient leur compagnon qui venait d'être libéré du joug oppressant de la matière : c’étaient des esprits, dans le corps et hors du corps, extrêmement reconnaissants pour tout ce qu'ils avaient reçu de ses mains, une vie entière consacrée à la charité.
Des mères et des pères qu'il avait consolés dans leur douleur, des fils et des filles qui avaient pu renouer le dialogue avec leurs parents nostalgiques, en leur écrivant des pages émouvantes de l'autre côté de la vie, des familles démunies avec lesquelles il avait partagé le pain, des malades qu'il avait réconfortés à l'agonie dans leur lit, des religieux de toutes les confessions qui l'avaient respectueusement remercié pour ses efforts surhumains en faveur de la foi en l'immortalité de l'âme...
Nous n'avons pas vu un seul esprit dans les environs qui ait osé s'approcher avec des intentions malheureuses. Les pensées de gratitude et les prières qui lui étaient adressées formaient un halo de lumière protectrice qui éclairait tout dans un rayon de cinq kilomètres, cependant cette lumière jaune vif contrastait avec la bande de lumière bleutée qui se perdait parmi les étoiles du firmament. La scène était trop grandiose pour être décrite et aurait défié l'inspiration même du peintre le plus accompli qui aurait tenté de la représenter.
Une chanson douce, dont je ne connaissais pas les accords, résonnait entre nous, sans que nous puissions identifier sa provenance, comme si un chœur invisible de voix d'enfants, flottant dans l'espace, avait été entraîné pour cette heure.
Des esprits simples passant par-là commentaient :
- "C'est l'un des derniers... Nous ne savons pas quand la terre bénéficiera à nouveau d'un esprit d'une telle envergure".
- "Celui-ci a vraiment essayé de vivre ce qu'il prêchait".
- "Qui va nous aider maintenant ?"
- "Je me souviens qu'une fois, désespéré, avec l'idée de me suicider, je suis allé le voir et ma vie a changé".
- "Ses livres m'ont inspiré à devenir ce que je suis, me libérant d'une existence médiocre".
- "Lorsque ma grand-mère est décédée, c'est lui qui a payé les funérailles, car à l'époque nous étions totalement démunis".
- "J'ai fondé ma maison spirite sous la direction de Chico Xavier, qui m'a envoyé un message d'encouragement et de soutien"
- "Avec moi, c'était différent : j'étais malade, perdu pour la médecine, il m'a prescrit un remède homéopathique et je me suis rétabli…"
Les caravanes spirituelles ne cessaient d'arriver, portant toutes des banderoles aux paroles lumineuses, je crois sincèrement que, sur notre plan, il n'y a jamais eu de réception similaire pour un esprit qui a quitté le corps après la fin de sa tâche dans le monde, à l'exception du Christ et d'autres sommités spirituelles, personne n'avait rendu justice à l'appareil spirituel qui s'est organisé autour de la mort de Chico Xavier. C'est avec difficulté que nous avons réussi à entrer dans les locaux du "groupe spirite de la prière".
Nous avons remarqué qu'un comité de nobles esprits, disposés en demi-cercle, tous vêtus de vêtements lumineux, se tenait, comme nous, dans l'expectative. Odilon me murmura à l'oreille :
- Inácio, eux ce sont les entités qui ont travaillé avec lui sur la fameuse "collection André Luiz". Ils sont les mentors des œuvres que notre André rapporta au monde, dans l’élaboration du fondement kardécien : Clarence, Aniceto, Calderaro, Áulus et bien d'autres…
- Et ceux immédiatement derrière ? ai-je demandé.
- Il s'agit de quelques représentants de la famille du médium et d'amis fidèles de longue date.
- Et où sont Emmanuel, notre dr Bezerra de Menezes et Euripède Barsanulfo ? Peut-être ne sont-ils pas encore arrivés ?
- Ils doivent être en train de s'occuper de l'organisation, a-t-il répondu.
À côté de son corps inerte, la vision que j'avais de notre Chico me semblait comme un enfant dormant, paisiblement, sur les genoux d'un ange transfiguré en femme, ce qui m'a immédiatement rappelé l'image de la « Pietà », la célèbre sculpture de Michel-Ange.
- Qui est-elle ? ai-je demandé.
- C’est Cidália, sa deuxième maman.
- Et Dona Maria João de Deus (sa maman) ?
- D'après ce que je sais, précisa Odilon, elle est réincarnée au sein de sa propre famille.
- Et son père, M. João Cândido ?
- Il est en cours de se réincarner, sur les traces de sa première épouse.
S'avançant, notre Lilito demanda :
- Odilon, à ton avis, pourquoi Chico ressemble-t-il à un enfant ?
- Il a besoin de se reconstruire, car sa dégradation physique, nous ne l'ignorons pas, a été très importante, surtout dans les dernières années de sa vie. Notre Chico a besoin de se déconnecter complètement.
- Perdra-t-il cependant sa conscience de lui-même ?
- Bien sûr que non, son véritable éveil se fera progressivement, à mesure qu'il se remettra de la lutte acharnée qu'il a menée......
En effet, depuis trois ans, les esprits supérieurs ont travaillé pour que sa transition se fasse sans traumatisme, tant pour l'immense famille spirite qui le vénère que pour lui-même. D'innombrables caravanes et représentations ne cessaient d'arriver, formant de longues files d'attente parallèles à celles organisées par nos frères et sœurs incarnés pour assister à la veillée funèbre et rendre à Chico Xavier les hommages qu'il méritait.
Des dizaines et des dizaines de jeunes formèrent des groupes spéciaux venus l'accueillir au seuil de la nouvelle vie, reconnaissants qu’il eût été leur instrument de consolation auprès de leurs proches sur terre lorsqu'ils ont été contraints de se désincarner...
- L'œuvre de Chico Xavier, explique Odilon avec émotion, ne connaît pas de limites. Rarement le spiritisme a connu un tel succès dans le domaine des échanges médiumniques... Mais la force qui l'a soutenu dans ses difficultés est venue d'en haut, sinon il aurait succombé aux pressions de ceux qui, incarnés ou non, s'opposent à l'Évangile.
Chico, pour ainsi dire, s'est caché spirituellement dans un corps maigre et a commencé son travail, sans que pratiquement personne ne lui en accorde le mérite, et lorsque les ténèbres l'ont remarqué, il avait déjà une vingtaine d'années et travaillait dur, ayant terminé "Parnaso de Além-Túmulo", le premier ouvrage de sa prolifique et excellente activité psychographique.
Nous étions tous profondément émus. La foule, des deux côtés de la vie, ne cessait de croître et, tout comme sur le plan physique, la police s'occupait de l'organisation, dans la dimension spirituelle dans laquelle nous nous trouvions, différentes entités avaient été chargées de discipliner le mouvement intense, sans que chacun d’entre nous ne se sente encouragé à revendiquer un quelconque privilège en vue d'un plus grand rapprochement. Nous sommes presque tous restés dans une attitude de profond silence et de respect.
Les groupes d'esprits qui ont travaillé avec le médium tout au long de ses 75 années de travail, à l'exception bien sûr de ceux qui s’étaient déjà réincarnés, étaient représentés par leurs plus grands messagers dans le domaine de la poésie et de la littérature. Près de Cidália, dans les bras de laquelle reposait Chico Xavier, en attendant le départ du cortège funèbre portant sa dépouille, j'ai remarqué la présence de certaines entités féminines que je n'ai pas pu identifier.
- Qui sont-elles ? ai-je demandé à Odilon, qui était l'un des rares parmi nous à avoir une totale liberté de mouvement.
- Les quatre premières sont nos sœurs Meimei, Maria Dolores, Scheilla et Auta de Souza, les autres sont des cœurs maternels reconnaissants qui, à un moment ou à un autre, se sont exprimés à travers la médiumnité psychographique de notre Chico.
- Qui va coordonner l'événement ? ai-je insisté, avide d'éclaircissements supplémentaires.
- Le dr Bezerra de Menezes et Emmanuel, directement assistés par José Xavier, a-t-il répondu.
- José Xavier ?
- Oui, le frère du médium, qui dirige un groupe d'amis spirituels de Pedro Leopoldo et de la région. Lorsque Chico a déménagé dans la ville d'Uberaba en 1959, ses liens affectifs avec sa ville natale n'ont pas disparu et les spirites qui composaient le centre spirite "Luiz Gonzaga" se sont toujours sentis comme les membres d'une seule et même famille.
- Et qui est ce couple, plus proche qui, de temps en temps, parle à Cidália ?
- José Hermínio et Dona Carmem Perácio. Ce sont eux qui ont initié Chico Xavier à la connaissance de la doctrine spirite, en lui donnant l’exemplaire des ouvrages du livre des Esprits et de l’Évangile selon le Spiritisme.
Je pouvais clairement voir que les filaments périspirituels qui reliaient l'esprit récemment désincarné au corps durci s'affaiblissaient progressivement, dès que les yeux ont été fermés, le médium s'est détaché de sa forme matérielle. Mais il a dû rester exposé aux visites publiques pendant 48 heures, comme il le souhaitait, et a exigé que le corps continue en quelque sorte à recevoir des suppléments de principe vital, en évitant les contraintes de la cadavérisations.
Bien que blotti dans les bras de celle qui avait été sa seconde mère et grande bienfaitrice sur terre, l'esprit de Chico restait relativement conscient de tout.
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Mais les attentes de presque tout le monde se concentraient sur cette bande de lumière bleue qui, à mesure que l'heure de l'enterrement approchait, s'intensifiait avec force. Nous avions l'impression que ce chemin illuminé était le passage vers une dimension inconnue, vers laquelle, sans aucun doute, serait conduit Chico Xavier.
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Au bout de quelques instants, le silence s'est installé et un vénérable monsieur, accompagné de José Xavier et d'Herculano Pires, l'une des figures les plus importantes de la doctrine de ces derniers temps, est monté discrètement à la tribune et a commencé à parler.
- Qui est-ce ? ai-je demandé à voix basse.
- Léon Denis, m'a répondu Odilon à voix basse.
- ‘‘ Mes frères, dit l'inoubliable disciple d'Allan Kardec, voici que nous sommes réunis pour accueillir parmi nous celui qui, une fois de plus, a rempli de façon exemplaire la mission que lui a confié le Seigneur de nos vies. Élevons nos pensées de gratitude et de reconnaissance vers l'infini, car nous connaissons les difficultés auxquelles est confronté l'esprit qui lutte dans la chair pour ouvrir les chemins vers la vérité. Notre ami qui, après une longue et épuisante lutte, revient maintenant à la patrie spirituelle, a été un véritable exemple, non seulement pour nos frères et sœurs incarnés, mais aussi pour ceux d'entre nous qui ont besoin de renaître sur l'orbe et se sentent parfois découragés... (...) Un cycle se termine, mais un autre doit commencer... (...)’’.
Quelques instants après le discours de Léon Denis, une brise parfumée s'est mise à souffler, embellissant l'atmosphère. D'où venait ce doux parfum qui s'intensifiait progressivement et imprégnait nos corps spirituels ? Nous avions l'impression que, tombant des sphères resplendissantes, cette rosée céleste, composée de minuscules flocons lumineux, précédait le moment où l'esprit de Chico Xavier serait conduit vers la région inconnue de la vie sans fin.
Lorsque le phénomène auquel je fais référence est devenu plus évident, des explosions ont commencé à se produire dans la longue bande de lumière bleue qui changeait maintenant de couleur, comme si un arc-en-ciel se matérialisait sous nos yeux. Peu à peu, cinq entités nous sont apparues, tangibles, dans le petit espace qui me semblait reproduire l'étable bénie de Bethléem... Nous avons identifié les cinq esprits, dont je ne peux vous dire s’ils ont pris une forme proprement humaine : il s'agissait de Bezerra de Menezes, Emmanuel, Eurípedes Barsanulfo, Veneranda et Celina, la divine messagère de Marie de Nazareth. Face à cette merveilleuse vision, nous avons tous ressenti le besoin de nous agenouiller, beaucoup l'ont fait, les yeux pleins de larmes.
Bezerra de Menezes, Emmanuel et Eurípedes Barsanulfo étaient pour ainsi dire plus humanisés, mais Veneranda et surtout Celina nous apparaissaient comme deux anges ailés, des phalanges divines qui s'étaient métamorphosées juste pour que nous puissions les voir... J'avais l'impression de participer à un rêve qui transcendait l'imagination la plus fertile. Devant les autres compagnons, Veneranda, qui avait plané dans les airs pendant tout ce temps, se mit à prier avec un sentiment que les mots ne peuvent exprimer :
- "Seigneur de la vie", s'est-elle exclamée, nous touchant profondément, "nous sommes ici pour accueillir l'un de tes plus fidèles serviteurs qui, après près d'un siècle de lutte acharnée pour la cause de ton évangile sur la terre, rentre à la maison avec la conscience du devoir accompli. Que tes bénédictions enveloppent son esprit naturellement épuisé, en lui rendant les énergies qui ont été totalement consommées par amour de ton nom parmi les hommes, nos frères ! Que pas une seule goutte de sueur ne soit perdue de son effort extraordinaire, Maître, de celles qui se sont mêlées aux larmes anonymes qu'il a versées dans son témoignage de foi. Que le travail de son existence féconde dans le corps physique, continue d'être une semence prodigieuse pour les générations à venir, indiquant le chemin à ceux qui désirent suivre ses traces... Seigneur, ce n'est que maintenant, après des siècles et des siècles d'ombres, que nous sommes convaincus de ta magnanimité, et nous te remercions de ne pas avoir permis à notre frère de succomber à ses épreuves et de ne pas avoir dévié du chemin que tu lui as tracé dans le monde. Nous savons que dans ses moments les plus difficiles, sans que nous nous en rendions compte, ta main le soutenait pour qu'il ne tombe pas sous le poids de la croix que tu as placée sur ses épaules... Nous te louons d'avoir accompli en lui l'œuvre consacrée de ton amour, qui un jour rachètera l'humanité entière. Et maintenant, toujours unis à l'esprit compagnon qui a su devenir un exemple de renoncement et de sacrifice, de détachement et d'abnégation, nous puissions poursuivre la tâche que tu as commencée il y a deux mille ans, de construire le Royaume de Dieu sur terre. Que la sublime clarté des hautes sphères ne nous fasse pas ignorer les vallées d'ombres d'où nous venons et dans lesquelles tu as allumé, pour toujours, ta lumière... Qu'il ne nous soit pas permis de nous reposer tant que l'orbe planétaire, où nous expions si souvent nos fautes, se transforme en une étoile d'une réelle grandeur, brillant de la gloire des mondes rachetés. Bénis, Seigneur, nos desseins, qui sont les tiens, et fais que nous puissions exalter ton nom à travers nos vies, aujourd'hui et toujours ! "
Quand elles eurent fini de prier, Veneranda et Celina s'approchèrent de Cidália, qui continuait à dorloter dans son cœur maternel l'esprit qui avait été notre Chico, lequel affichait, de temps en temps, un sourire candide, comme s'il était un enfant participant à un beau rêve dont il n'oserait jamais se réveiller.
Le silence qui régnait était tel qu'à nos oreilles, la voix inarticulée de la nature sonnait comme une symphonie, pour ma part, je dois avouer que je n'avais jamais entendu la musique des étoiles et que je ne pouvais même pas imaginer que le silence lui-même avait une voix.
La bande de lumière bleue qui s'était transformée en arc-en-ciel était encore plus vive, et nous restions tous dans l'attente de ce que nous ignorions pouvoir arriver.
En dirigeant mes sens, j'ai voulu voir, à cet instant, comment se déroulaient les préparatifs des funérailles sur le plan physique et justement, alors que le chant "Sainte Marie" commençait à être entonné et que nos frères se déplaçait, marquant ainsi le début de la procession, une lumière indescriptible descendait qui reliait la terre à l'infini - bande de lumière qui avait été installée là immédiatement après la veillée funéraire dans le "groupe spirite de la prière", une lumière qui, pour moi, était de loin supérieure à la lumière du soleil lui-même, et qui m'a rappelé la vision du Christ par Paul aux portes de Damas, et qui répétait avec une tendresse indéfinissable :
- ‘‘Venez à moi, vous tous qui souffrez et ployez sous le fardeau, et je vous donnerai le repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau est léger. ’’
Cette vision extraordinaire, qui n'a même pas habité mes rêves les plus lointains d'esprit endetté, a tendu deux bras humains étincelants et quand j'ai remarqué que Chico en esprit passait des bras de Cidália à ceux qui l'attiraient, je vous dis que, depuis que j'ai reçu le laurier de la raison, je ne me souviens pas d'avoir jamais autant pleuré... Cette Lumière, partiellement humanisée pour que nous puissions la voir, a serré Chico Xavier contre sa poitrine et a déposé un saint baiser sur son front, puis elle est partie en l'emmenant avec lui, disant au revoir, avec un sourire inoubliable, à ceux qui sont encore prisonniers de l'abîme, condamnés par le tribunal de la mauvaise conscience.
C'est Odilon qui, après un long moment, parvient à prendre la parole :
- Chaque fois que je lisais les pages de l'ancien testament, j'étais intrigué et je m'interrogeais sur l'histoire du prophète Élie qui fut emmené au ciel par "un char de feu". Je me rends compte maintenant que ce n'était pas une figure de style ou quelque chose de similaire.
Un grand vide s'ensuivit et, peu à peu, la bande de lumière se retirait de bas vers le haut, au fur et à mesure que le cortège céleste se retirait. La place où nous nous étions rassemblés était pratiquement vide, plusieurs groupes, venus de diverses régions spirituelles, étaient partis et, maintenant, les curieux et les oisifs d'outre-tombe s'approchaient, comme pour fouiller les dépouilles de la veillée.
Contrairement à la lumière des corps spirituels d'entités éminentes, ces autres frères nous sont apparus opaques dans leur nouveau véhicule d'expression, me donnant l'impression que, bien que désincarnés, ils n'étaient pas encore totalement émancipés. Beaucoup marchaient sans aucune aisance, comme s'ils étaient malades et avaient du mal à changer de pas. Nous identifiant comme des adeptes du spiritisme et des amis de Chico Xavier, nous avons commencé à être approchés par ces malheureuses entités qui, à mes yeux, ressemblaient à des survivants d'une bataille intense.
La grande majorité d'entre eux portait des vêtements en lambeaux et, outre l'obscurité spirituelle à laquelle j'ai déjà fait allusion, ils dégageaient d'eux une odeur presque insupportable.
- Aidez-nous s'il vous plaît ! nous a dit l'un d'eux en s’avançant. Nous sommes convaincus que le mal ne paie pas... Ce que nous avons vu se produire ici, aujourd'hui…...
Me regardant d'un air significatif, Odilon commenta :
- Combien de bénédictions la vie et la mort supposée d'un véritable homme bon peuvent répandre ! Combien d’entre nous ne serons pas motivés pour un renouvellement intime en voyant l'épisode de la désincarnation de notre Chico ? Lui qui, dans son corps, a ouvert des chemins à tant de personnes, en quittant son corps physique, et continue de guider par ses exemples ceux qui étaient perdus, au-delà de la mort. Cela me rappelle ce que Jésus a dit, au chapitre 12, verset 24, des notes de Jean : « Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul, mais s'il meurt il porte beaucoup de fruit. »
Source : la description de ce récit a été donnée par l'Esprit Inácio Ferreira et est présente dans le livre « Dans la prochaine dimension », psychographié par le médium Carlos Alberto Baccelli.
[Extrait du message de Joanna de Angelis psychographié par Divaldo Franco le 2 juillet 2002]
'' La maladie a épuisé son énergie, mais il l'a renouvelée par la prière et l'exercice incessant de la charité. Il n'a jamais refusé d'aider, mais il n'a jamais donné du fil à retordre à qui que ce soit. Sa médiumnité fut incomparable...
Et lorsqu'il s'est désincarné, tout en douceur, laissant son corps s'apaiser, il est monté vers l'Infini, étant reçu par Jésus, qui l'a accueilli avec sa bonté, en lui disant :
- Repose-toi un peu, mon fils, pour oublier les peines de la terre et goûter aux joies infinies du royaume des cieux.''
Paroles de Chico Xavier :
« L’exemple est une force qui a des répercussions immédiates, loin ou près de nous. Nous ne pouvons pas être responsables de ce que les autres font de leur vie, chacun est libre de faire ce qu’il veut de lui-même, mais nous ne pouvons pas nier que nos attitudes inspirent des attitudes, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. »
Vous est-il déjà arrivé de douter de la présence de Dieu à vos côtés ? Ou bien de remettre en question la puissance de la prière face à vos demandes qui semblent rester sans réponses ?
Voici les questions que je souhaite aborder avec vous en étudiant, ensemble, l’enseignement de l’esprit Emmanuel, délivré dans le chapitre « Appui divin » du livre La bonne route psychographié par Chico Xavier.
Il est parfois difficile d’exprimer et de partager ses doutes concernant sa foi, par crainte des réactions de nos compagnons.
Pourtant douter est une action salutaire, on ne pourrait remettre en question un fait dont nous nions l’existence. La foi ébranlée par le doute, nous amènera à réfléchir, à étudier, elle en sera alors fortifiée et sublimée, car nos comprendrons mieux les desseins de Notre Père, alors que l’absence de foi, conduit à réfuter et nier l’existence même de Dieu.
Ce fossé entre la foi et l’incrédulité, est donc ce que nous nommons le doute, il nous pousse dans notre quête essentielle, comparable à une ascension dans un pays de hautes montagnes.
À nous de gravir le sommet que nous souhaitons, en mettant en pratique ce que l’enseignement spirite nous invite sans cesse à faire : s'instruire. Dans l’Évangile selon Saint-Marc, chapitre 15 verset 24, il est inscrit : « Quoi que ce soit que vous demandiez dans la prière, croyez que vous l’obtiendrez, et il vous sera accordé ».
Dieu, ne refuse donc jamais à qui le lui demande, mais alors pourquoi avons-nous parfois le sentiment de ne pas être entendu et exaucé ?
Écoutons les paroles du bienfaiteur Emmanuel à ce sujet : « À l’heure des difficultés matérielles, tu ne recevras pas ce soutien sous forme d’argent gagné facilement pour régler tes dettes, mais par le fruit de ton travail pour que les ressources nécessaires viennent de toi-même. Dans le doute, tu n’obtiendras pas non plus cette assistance par des formules verbales magiques qui bafoueraient ton libre arbitre, mais par la bonne inspiration, qui t’aidera à prendre les décisions indispensables à la paix de ta conscience. Dans les moments d’inquiétudes, il ne viendra pas par le biais d’incidents particuliers qui t’éloigneraient du témoignage de la foi ; mais au sentiment de confiance et de courage pour traverser les heures d’affliction qui naîtra en toi ».
Ce message nous rappelle que la manifestation de l’amour de Dieu et de son appui ne prend pas forcément la forme que nous souhaiterions, et c’est pourquoi nous pensons que nos prières restent sans réponses. Nos prières sont souvent orientées vers un but que l’on pense approprié, mais qui n’est pas forcément celui que Dieu souhaite pour notre avancement moral.
Nous nous sommes alors tellement conditionnés à recevoir l’aide divine sous la forme désirée et imaginée que nous en devenons aveugles aux autres signes que nous enverrais notre divin seigneur.
Enrichissons ce message du bienfaiteur Emmanuel en relisant quelques extraits tirés du Livre des Esprits d’Allan Kardec :
> Question 663. Les prières que nous faisons pour nous-mêmes peuvent-elles changer la nature de nos épreuves et en détourner le cours ?
- La prière appelle à vous les bons Esprits qui vous donnent la force de les supporter avec courage, et elles vous paraissent moins dures […] Cependant, les demandes justes sont plus souvent exaucées que vous ne pensez ; vous croyez que Dieu ne vous a pas écoutés, parce qu'il n'a pas fait un miracle pour vous, tandis qu'il vous assiste par des moyens tellement naturels qu'ils vous semblent l'effet du hasard ou de la force des choses ; souvent aussi, le plus souvent même, il vous suscite la pensée nécessaire pour vous tirer vous-mêmes d'embarras.
> Question 501. Pourquoi l'action des Esprits sur notre existence est-elle occulte, et pourquoi, lorsqu'ils nous protègent, ne le font-ils pas d'une manière ostensible ?
- Si vous comptiez sur leur appui, vous n'agiriez pas par vous-même, et votre Esprit ne progresserait pas […] L'action des Esprits qui vous veulent du bien est toujours réglée de manière à vous laisser votre libre arbitre, car si vous n'aviez pas de responsabilité, vous n'avanceriez pas dans la voie qui doit vous conduire vers Dieu. L'homme, ne voyant pas son soutien, se livre à ses propres forces ; son guide, cependant, veille sur lui, et de temps en temps lui crie de se méfier du danger.
Dans l’Évangile selon Saint-Mathieu, chapitre 6, verset 5, il est inscrit : « votre père, sait bien ce qu’il vous faut, avant que vous le lui demandiez ». Face à cette sainte parole, nous pourrions nous questionner sur la nécessité de la prière. Si Dieu sait ce qui est bon pour nous, pourquoi devons-nous prier et le lui demander ? Pour se rendre compte de ce qui se passe en cette circonstance, il faut se représenter tous les êtres incarnés et désincarnés plongés dans un même environnement, dont l’atmosphère est remplie de substances vibratoires, c’est ce qu’on nomme le fluide universel.
L'être incarné, est relié au monde visible par son corps physique, et par son corps fluidique, à l'invisible. C’est ce deuxième corps, le périsprit qui, par l’action de la prière, va mettre en mouvement ce fluide universel qui donnera naissance à un chemin fluidique. Ce processus va alors permettre aux bons esprits d’entendre notre appel. Une fois ce chemin fluidique crée, nos frères spirituels pourront alors l’utiliser pour faire descendre une force, une énergie, un fluide bienfaiteur qui nous permettra de recevoir cette divine réponse que nous attendons.
La prière est semblable à un pont-levis. Dieu, par l’intermédiaire des bons esprits, connait et entend nos demandes, mais c’est à nous de nous ouvrir, de nous élever afin de relier les rives de ces 2 mondes.
Ce pont grâce aux mécanismes de la prière, va ouvrir toutes grandes les portes de l'âme et nous pourrons recevoir l’aide tant attendue.
Ainsi, la prière, il est vrai, ne peut rien changer aux lois immuables ; elle ne saurait en aucune façon modifier nos destinées ; son rôle est de nous procurer des secours et des lumières qui nous rendent plus facile l'accomplissement de notre tâche terrestre.
Pour illustrer, la mise en place de l’aide divine, voici un extrait du livre Le problème de l’être et de la destinée, chapitre « Les missions, la vie supérieurs », de Leon Denis :
- « Un grand nombre d'Esprits se consacrent aux habitants de la terre et des autres planètes, les stimulant dans leurs recherches, relevant les courages abattus, guidant les hésitants dans la voie du devoir. Ceux qui pratiquèrent la médecine et possèdent le secret des fluides curatifs, réparateurs, s'occupent plus spécialement des malades. Belle entre toutes est la mission des Esprits de lumière. Ils descendent des espaces célestes pour apporter aux humanités les trésors de leur science, de leur sagesse, de leur amour. Leur tâche est un sacrifice constant, car le contact des mondes matériels est pénible pour eux ; mais ils affrontent toutes les souffrances par dévouement pour leurs protégés, afin de les assister dans leurs épreuves et de verser dans leurs cœurs de grandes et généreuses intuitions. Il est juste de leur attribuer ces éclairs d'inspiration qui illuminent la pensée, ces épanouissements de l'âme, cette force morale qui nous soutient dans les difficultés de la vie. Si nous savions quelles contraintes s'imposent ces nobles Esprits pour parvenir jusqu'à nous, nous répondrions mieux à leurs sollicitations, nous ferions d'énergiques efforts pour nous détacher de tout ce qui est vil, impur, et nous unir à eux dans la communion divine ».
Dans le livre Les Messagers, psychographié aussi par Chico, plusieurs témoignages de l’esprit d’André Luiz, viennent illustrer ce phénomène de résistances vibratoires dont sont sujets les âmes de nos guides et autres bienfaiteurs supportant silencieusement et courageusement ces obstacles, afin de répondre à notre appel et nous soutenir. Cependant, si la prière est la condition sine qua none pour permettre aux bons esprits de nous venir en aide, un autre levier est tout aussi indispensable pour espérer atténuer nos douleurs, celui de marcher dans les pas de notre seigneur, et de nous améliorer.
Il y a quelques années, au cours d’une étude spirite, un ami brésilien nous a partagé une sublime anecdote, issue du livre À vida escreve [La vie écrite] de Chico Xavier. Cette œuvre n’est pas encore traduite en français, mais ce passage m’a profondément émue et donnée à réfléchir. Je vous partage donc un bref récit :
« Saturnino Pereira était un homme bon, aimant et humble, il incarnait la Charité en personne. Partout où il y avait une douleur à consoler, il répondait présent. Dans les plus grandes difficultés, il arborait un sourire généreux, comme un rayon de soleil dissipant les ombres.
Un jour, sur son lieu de travail à l’usine, il fut victime d’un terrible accident alors qu’il manipulait une machine. Ses collègues se précipitèrent pour lui porter secours et son chef l’emmena à l’hôpital. Saturnino fut opéré et à la fin de l’intervention le chirurgien était très satisfait. Les blessures étaient profondes, mais l’amputation avait pu être évité et seul son pouce n’avait pas pu être sauvé et ont dû le lui sanctionner.
La satisfaction du chirurgien est vite contrastée par les dires de ses collègues :
- Pourquoi un tel désastre face à un homme si bon ? – murmura un compagnon.
- J'ai vu tant de mains criminelles sortir indemnes et précisément Saturnino, qui nous aide tous, se trouve être la victime ! Commente un autre.
- A quoi sert la religion, finalement ? Saturnino est un spirite convaincu et prend son idéal au sérieux, c'est un héros anonyme, alors pourquoi cet événement malheureux ? exprime un troisième collègue.
Saturnino remercia ses collègues pour leur soutien, il adressa aussi des paroles de remerciement à Dieu. Cependant, il était triste.
Plus tard, Saturnino se rendit comme à son habitude à son centre spirite. Il ne se lamenta pas et commença son travail d’assistance auprès des personnes malades. C’est à la fin de la séance que son guide spirituel s’adressa à lui en lui demandant de ne pas céder face à une tristesse inutile. Il lui rappelle que Notre Père ne veut pas que ses enfants souffrent.
Toutes les douleurs souhaitées par la Justice Divine sont soulagées par la Miséricorde Divine, chaque fois que nous nous en montrons dignes. L’épreuve peut être perçu comme un abattement indéniable.
Cependant, il n’y a aucune raison, puisqu’ il a lui-même choisi et planifié cette expiation. Cet accident de travail était un réajustement nécessaire. Le bienfaiteur lui expliqua alors qu’il y a quatre-vingts ans, Saturnino était un puissant assiégeant sur la côte brésilienne et, un jour, parce qu'un pauvre employé malade ne pouvait pas obéir à ses ordres, il lui avait placé le bras droit dans le mécanisme du moulin en pierre pour le lui broyer.
Longtemps, sur le Plan Spirituel, Saturnino a été perturbé, contemplant mentalement le jus de canne à sucre extrait de la machine, rougi par le sang de la victime et dont les cris résonnaient dans son cœur. Il a alors imploré une humble existence dans laquelle il programma de perdre son bras le plus utile au travail.
Mais, dès son plus jeune âge, après avoir connu la doctrine spirite, Saturnino a fait preuve d’une grande charité, il a travaillé dur et a fait de son mieux... le bienfaiteur souligne qu’il n’est pas là toutefois pour le féliciter, car la plantation issue de ses actes ne pourra être définitivement évaluée qu'au moment de la récolte.
Cependant au moment de l’accident, par dette légitime, alors qu’il était prévu qu’il perde son bras, sa bonne conduite et sa progression ont permis de minimiser son expiation sans pour autant l’effacer et il n’a alors perdu qu'un doigt… Saturnino se mit à pleurer de réconfort, d'apaisement et de joie...
Dès lendemain matin, il retourna au travail. Son responsable le questionna sur sa présence puisque le médecin lui avait octroyé un arrêt de trente jours, il répondit simplement : - Tu te trompes. Je ne suis pas malade. Je suis seulement blessé et je peux être utile, et alors en parcourant l'usine, il cria fort pour que tout le monde puisse l'entendre : - Merci à Dieu !
En conclusion, la fatalité n’existe pas. Les cas de guérisons, ou de sauvetage par des Esprits regorgent dans la littérature spirite, nous invitant à ne pas subir, nous résigner. Quelques soient les difficultés rencontrées, rappelons-nous que Dieu est à nos côtés et qu’il nous envoie ses bons esprits nous secourir. Il est infiniment juste et bon, il ne peut donc vouloir que notre bien, c'est pourquoi nous devons avoir confiance en lui.
Ne lui attribuons pas des vices humains sous prétexte que nous ne le comprenons pas, notre raison doit s'humilier et dans un élan de fraternité, soyons dignes aussi des missions qu’accomplissent nos dévoués frères spirituels à notre égard, c’est pourquoi, ne prions pas pour obtenir quelque chose, mais prions pour devenir quelqu’un.
Mes chers ami(e)s, puissions-nous garder la richesse de cet enseignement dans nos cœurs et soyons le changement que nous voulons voir dans ce monde.
Virginie PAILLER
Source : Podcast « café avec spiritisme »
On attribue les débuts du spiritisme aux coups frappés dans les murs de la maison familiale des sœurs Fox, à Hydesville en 1848[1]. Un code avait alors été établi afin de permettre la communication : 1 coup pour oui, 2 coups pour non, puis on en est venus, rapidement, à déterminer un nombre de coups en fonction des lettres de l’alphabet.
Les tables rondes avec un pied central, capable de se lever aisément, offraient alors un instrument de communication facile, susceptible de se développer dans le monde entier et, encore aujourd’hui, elles symbolisent pour beaucoup le spiritisme. Pourtant, en suivant le conseil des Esprits dès ses débuts, le mouvement spirite a énormément évolué, comme le prouve Allan Kardec en nous racontant la progression des moyens de communication dès son deuxième ouvrage le Livre des Médiums[2] paru en janvier 1861 : « On simplifia successivement ce moyen en se servant de petites tables grandes comme la main, faites exprès, puis de corbeilles, de boîtes de carton, et enfin de simples planchettes. L’écriture était aussi courante, aussi rapide et aussi facile qu’avec la main, mais on reconnut plus tard que tous ces objets n’étaient, en définitive, que des appendices, véritables porte-crayons dont on pouvait se passer, en tenant soi-même le crayon ; la main, entraînée par un mouvement involontaire, écrivait sous l’impulsion imprimée par l’Esprit, et sans le concours de la volonté ni de la pensée du médium. »
La technologie en plus
On le voit, les Esprits se sont toujours adaptés, au fur et à mesure de notre propre évolution, et ils continuent de le faire. En effet, on constate, de plus en plus souvent, qu’ils font appel aux nouvelles technologies pour se manifester. On connaît bien aujourd’hui le phénomène de la TCI, ou Trans Communication Instrumentale, qui cherche à enregistrer la voix des morts.
Dès les premiers appareils technologiques, des scientifiques ont tenté ces expériences, à commencer par le grand inventeur Thomas Edison (1847-1931), issu d’une famille spirite, qui a consacré les dix dernières années de sa vie à créer un appareil pour communiquer avec les morts, le nécrophone, mais sans grand succès.
Le premier enregistrement spontané est dû au peintre et producteur de cinéma suédois Friederich Jürgenson (1903-1987). C’était en 1959, alors qu’il avait voulu enregistrer des chants d’oiseaux dans la nature, l’écoute de la bande son a révélé des voix humaines qu’il n’avait pas perçues sur place. En écoutant alors plus attentivement l’enregistrement, il a reconnu la voix de sa défunte mère, s’exprimant dans sa langue natale, le norvégien, et l’appelant par son surnom : « Friedel, mon petit Friedel, peux-tu m’entendre ? ».
Jürgenson s’est ensuite consacré à ce phénomène, appelé alors EVP (pour « Phénomène de Voix Électronique » en anglais), en enregistrant des centaines de voix dans les quatre années suivantes qui ont donné naissance à son premier livre « Les voix de l’espace ».
Le père Brune a aussi considérablement fait Connaître ce phénomène avec son livre Les morts nous parlent. Les nombreuses conférences et émissions qui ont suivis ce succès de librairie permettaient à tous d’écouter des enregistrements attribués à l’au-delà.
Les Esprits avaient déjà annoncé à Allan Kardec cette évolution, comme on le voit à la question 934 du Livre des Esprits : « La perte des personnes qui nous sont chères n’est-elle pas une de celles qui nous causent un chagrin d’autant plus légitime que cette perte est irréparable, et qu’elle est indépendante de notre volonté ?
- Réponse : Cette cause de chagrin atteint le riche comme le pauvre : c’est une épreuve ou expiation, et la loi commune ; mais c’est une consolation de pouvoir communiquer avec vos amis par les moyens que vous avez, en attendant que vous en ayez d’autres plus directs et plus accessibles à vos sens. »
La technologie au service des défunts
Nous vous laissons retrouver plus de précisions sur l’histoire de la TCI dans le livre richement illustré de Luis Hu Rivas, « Transcommunication facile »[3].
Dans cet article, nous aimerions plutôt nous arrêter, non pas sur les enregistrements recherchés, mais bien sur les manifestations spontanées, inattendues (à entendre dans son véritable sens du terme : que l’on n’attend pas…), des communications normalement impossibles qui ont pourtant eu lieu sur des téléphones portables ou fixes, sur des répondeurs téléphoniques, sur des écrans de télévision ou d’ordinateur, et ce même si les appareils étaient éteints, voire débranchés ou hors d’usage.
La plupart du temps, celui qui reçoit un appel de l’au-delà ne sait même pas que ce genre de phénomène existe, voire ignore tout d’une vie après la mort et parfois, il ne sait même pas encore qu’un décès a eu lieu. Il n’y a donc, ici, aucune intention d’établir une communication, contrairement à la TCI classique.
Hormis l’intéressant ouvrage de Laurent Kasprowicz « Des coups de fil de l’au-delà » [4], écrit après avoir lui-même vécu ce phénomène totalement involontaire et surprenant, on trouve encore assez peu de littérature sur ce sujet, mais comme les témoignages se font de plus en plus nombreux, les chercheurs ne devraient pas tarder à avoir plus de matière à étudier. Kasprowicz cite deux ouvrages de référence sur ce phénomène ; le premier, écrit par Scott Rogo et Raymond Bayless, est paru aux États Unis en 1979, sous le titre « Phone Calls from the dead » (les Appels téléphoniques des morts). Le second n’est paru qu’en 2012 en Angleterre, sous la plume de l’universitaire Callum Cooper.
Le Père Brune, dans son best-seller Les morts nous parlent [5], consacre un chapitre à ce phénomène. Il y explique ainsi le silence autour des appels téléphoniques de l’au-delà : « Ces faits sont encore peu connus pour bien des raisons. Ceux auxquels ils arrivent n’osent en parler de peur de passer pour être sérieusement « dérangés ». Ignorant que cela est déjà arrivé à d’autres, ils finissent par en douter eux-mêmes. Dans certains cas, heureusement, il y a plusieurs témoins. »
Un appel perturbant
Il faut bien admettre qu’il y a de quoi se sentir particulièrement « perturbé » lorsque, vaquant à nos occupations quotidiennes, on entend le téléphone sonner et, quand on décroche, on reconnaît alors la voix d’une mère ou d’un enfant qu’on avait enterré et donc cru perdu à jamais. Le phénomène peut se produire à tout moment, du jour du décès à plusieurs années après. Il y a même des témoignages faisant état d’appels pendant une phase de coma profond, juste avant le départ pour l’au-delà.
Prenons un exemple incroyable, tiré du livre de Kasprowicz et intitulé « Il me dit de transmettre ses adieux à sa fille » : Nicolas R, 38 ans, témoigne avoir reçu, un samedi après-midi il y a 10 ans, un appel sur son portable qui l’a tiré de sa sieste. Lorsqu’il décroche, une voix masculine, avec un fort accent polonais, lui dit être dans le coma dans un hôpital de Varsovie et lui demande de transmettre ses adieux à sa fille Manue, qui est effectivement la voisine et amie de Nicolas et sa compagne. Le témoin ayant un demi-frère polonais, il réussit à comprendre les mots prononcés mais pas la situation. Comment ce Polonais peut-il l’appeler alors qu’il dit être dans le coma ? Il sait bien pourtant ne pas avoir rêvé cet appel.
Lorsque Manue rentre de vacances une semaine plus tard, elle apprend au couple de ses voisins que son père est décédé à la suite d’un coma dans un hôpital de Varsovie. L’appel reçu est tellement improbable que Nicolas n’ose pas lui en parler et c’est sa compagne qui transmettra donc à la fille les incroyables adieux de son père la semaine suivante.
Cet exemple est intéressant, car il montre également que les Esprits peuvent passer par une tierce personne, choisie pour être assez proche et avoir des bases linguistiques suffisantes pour transmettre un message aussi particulier.
Des circonstances variables
Comme pour les autres communications spirites, le délai, plus ou moins rapide, séparant le décès du message ainsi que l’évolution spirituelle du défunt influent considérablement sur la qualité de la communication.
« Dans nombre de ces appels, le trépassé semble ne pas avoir compris qu’il n’appartenait plus à notre monde. Ceux qui appellent peu après leur mort ont l’air souvent un peu égarés et l’appel est bref. Ceux qui, au contraire, ont fait le grand passage depuis un certain temps, s’expriment plus posément et plus longtemps»[6].
On voit que, parfois, le défunt ne sait même pas encore qu’il s’est désincarné et c’est la même chose pour celui qui reçoit l’appel et qui ne sait pas forcément qu’il est en train de parler en fait avec un mort. Citons pour exemple un cas, emprunté par Callum Cooper aux archives de Scott Rogo : un
On voit que, parfois, le défunt ne sait même pas encore qu’il s’est désincarné et c’est la même chose pour celui qui reçoit l’appel et qui ne sait pas forcément qu’il est en train de parler en fait avec un mort. Citons pour exemple un cas, emprunté par Callum Cooper aux archives de Scott Rogo : un jeune homme loue une chambre dans un gîte pour ses vacances. Il est surpris d’entendre un soir très tard, à 23h13 exactement, le vieux téléphone de cette chambre sonner. C’est son père qui est au bout du fil et qui lui dit « Ah, te voilà. Ta mère essaye de te joindre. Appelle-la, elle a un message pour toi. »
Le jeune homme propose alors à son père de lui passer sa mère pour la rassurer directement, mais le père lui répond qu’il ne peut pas, car il n’est pas avec elle. Le fils s’en étonne en lui demandant où il est et le père répond alors qu’il est dans un très bel endroit, lui rappelle qu’il doit appeler sa mère puis le salue.
Le lendemain, le jeune homme découvre que le téléphone n’était qu’un objet de décoration donc même pas branché. Lorsqu’il appelle sa mère, elle lui dit qu’elle a désespérément cherché à le joindre dans la nuit pour lui faire part de la crise cardiaque subite et fatale de son père, décédé la veille à l’heure précise où le jeune homme recevait l’appel.
Rogo et Bayless citent un autre cas qui permet d’éliminer toute suspicion d’influence par télépathie et prouve que le chagrin n’est pas forcément impliqué dans la production du phénomène. Une femme, Marie, voit en rêve son amie d’enfance Lana se noyer dans une piscine remplie de sang. Au réveil, elle s’empresse d’appeler son amie qui lui répond être malade, à l’hôpital, mais avoir eu une permission de sortie juste pour la journée. Bizarrement, Lana rejette l’idée d’une visite et propose de la rappeler plus tard. Mais plusieurs jours passent sans nouvelles alors Marie, inquiète, lui téléphone. Sans réponse et souhaitant avoir des nouvelles, elle appelle une voisine qui l’informe que Lana est en fait décédée depuis déjà 6 mois. Notons que, dans ce cas, ce n’est pas le défunt qui passe l’appel téléphonique, mais il n’en demeure pas moins qu’il reste en capacité de répondre au téléphone, comme le ferait n’importe quel vivant...
Des motivations classiques
Comme pour nous, « vivants sur Terre », le motif de ces appels peut-être le besoin, l’envie, pour le désincarné, d’établir un contact avec ceux qu’il a laissé, parfois dans le but de les consoler, les réconforter en leur apportant la preuve de la survivance de l’Âme. Les désincarnés semblent être attentifs au calendrier puisque dans 1 cas sur 10 environ, les appels ont lieu à une date anniversaire ou significative. L’enquête effectuée pour satisfaire aux besoins de la thèse de Callum E. Cooper en 2010, qui recoupe celle réalisée par Rogo et Bayless 30 ans plus tôt, révèle que 6 % des appels sont passés pour prévenir d’un danger imminent. Dans un tiers des cas, il y a de l’électricité statique sur la ligne et, souvent, la voix du désincarné semble lointaine.
Il y a aussi des cas où le défunt n’appelle pas directement mais s’interpose dans une conversation entre deux vivants. C’est ce qui est arrivé à une maman endeuillée par la mort de sa fille, alors âgée de 20 ans, et dont le cas est rapporté par le Père Brune dans son livre Les morts nous parlent :« Un beau jour, alors que sa mère téléphonait à une amie, soudainement la voix de la jeune fille intervint au milieu de la conversation. Non pas pour y prendre part, mais simplement pour se manifester, redire sa tendresse avec les diminutifs familiers qui rétablissent si vite l’intimité perdue. Certaines personnes particulièrement sujettes à ce genre de phénomène finissent par enregistrer systématiquement tous leurs appels téléphoniques. C’était ici le cas. La mère m’a fait entendre la cassette. La voix de la fille est faible mais parfaitement reconnaissable, avec la prononciation très rapide si caractéristique des voix de trépassés enregistrées sur magnétophone. Les exclamations de la mère et de sa correspondante fusent. La maman remercie mais n’ose pas demande. La correspondante s’en charge et demande à la jeune fille, si elle le peut,de recommencer. Et à trois ou quatre reprises, les mots reviennent : « Je suis heureuse… maman je t’aime. »
Vers une ouverture aux technologies
Les désincarnés ne se contentent pas de téléphoner, mais peuvent aussi envoyer des textos. Parmi divers exemples cités dans le livre de Kasprowicz, nous avons choisi de vous partager le témoignage de Didier qui a perdu son compagnon « JP » un 14 septembre à 10h15. Les jours qui ont suivi, il n’arrêtait pas de le supplier pour avoir un signe. Le 21 septembre, soit une semaine précise après le décès, alors qu’une amie l’avait forcé à sortir prendre un peu l’air, il reçoit un texto, à 10h15 précise, et lit : « Surtout ne t’inquiète pas ! Je suis bien arrivé, promets-moi de prendre soin de toi. Je t’aime. JP » Didier, totalement abasourdi, fait lire le message à son amie qui lui suggère de vite rappeler le numéro, mais ils sont tombés sur un répondeur leur annonçant que le numéro n’était pas attribué. La cinquantaine de tentatives suivantes donnera le même résultat : impossible de comprendre d’où pouvait provenir ce SMS, une semaine après le décès, à la minute près.
En 2011, les médias américains se sont fait l’écho de e-mails provenant d’un désincarné. En effet, des captures écran montraient les e-mails que Jack Froese, décédé 5 mois plus tôt d’une crise cardiaque subite, à l’âge de 32 ans, a envoyé à sa famille et ses amis leur parlant de sujets connus d’eux seuls. Par exemple, dans le premier mail adressé à son meilleur ami, il écrit ; « Hey, tu m’entends ? Je suis en train de nettoyer ton… de grenier ». Or c’était une blague entre eux de parler du désordre et de la saleté de ce grenier. Peu après, c’est son cousin qui a reçu un e-mail lui conseillant de bien soigner la cheville qu’il s’était blessé pendant un rock, alors que l’accident avait eu lieu après le décès de Jack. On peut donc écarter l’idée que ces e-mails aient été écrits avant le décès et soient restés bloqués plusieurs mois dans la boîte d’envoi.
Nécessité d’un médium
Ce phénomène spontané nécessite du fluide médiumnique, mais pas forcément la volonté du médium qui, souvent, ignore même qu’il a ce type de faculté développée comme nous l’explique Allan Kardec dans Le Livre des Médiums, aux questions 14 à 16. Il parle alors des tables, mais c’est exactement le même phénomène avec un téléphone ou autre appareil technologique :
« Le fluide propre du médium se combine avec le fluide universel accumulé par l’Esprit ; il faut l’union de ces deux fluides, c’est-à-dire du fluide animalisé avec le fluide universel, pour donner la vie à la table. Mais remarquez bien que cette vie n’est que momentanée ; elle s’éteint avec l’action, et souvent avant la fin de l’action, aussitôt que la quantité de fluide n’est plus suffisante pour l’animer ».
- 15. L’Esprit peut-il agir sans le concours d’un médium ?
« Il peut agir à l’insu du médium ; c’est-à-dire que beaucoup de personnes servent d’auxiliaires aux Esprits pour certains phénomènes, sans s’en douter.
L’Esprit puise en elles, comme à une source, le fluide animalisé dont il a besoin ; c’est ainsi que le concours d’un médium tel que vous l’entendez n’est pas toujours nécessaire, ce qui a lieu surtout dans les phénomènes spontanés ».
- 16. La table animée agit-elle avec intelligence ? Pense-t-elle ?
« Elle ne pense pas plus que le bâton avec lequel vous faites un signe intelligent, mais la vitalité dont elle est animée lui permet d’obéir à l’impulsion d’une intelligence. Sachez donc bien que la table qui se meut ne devient pas Esprit, et qu’elle n’a, par elle-même, ni pensée, ni volonté ».
Rien ne s’oppose donc à ce que, utilisant le fluide d’un médium qui s’ignore, un désincarné utilise un instrument de technologie récent pour se communiquer. Cela peut les aider, plus particulièrement, à toucher ceux qui sont totalement réfractaires aux idées de survivance de l’âme et qui n’iront donc pas chercher de consolation en ce sens mais qui, un jour, décrocheront leur téléphone comme ils le font habituellement, mais ce jour-là, c’est un grand choc qui les attend...
Les vies de Joanna de Angelis
Cet Esprit, qui rayonne de tendresse et de sagesse, s’est fait connaître au 20ème siècle sous le nom de Joanna de Angelis, nom adopté par la mentore spirituelle du médium Divaldo Franco.
Tout au long des siècles, nous la retrouverons dans les incarnations de la douce figure de la courageuse Joana de Cusa, la déterminée Sainte Clara de Assise, l’intelligente Sóror Juana Inés de la Cruz et l’insoumise Joana Angélica de Jésus.
Joanna de Angelis a été une assistante de Jésus dans ses différentes réincarnations. Elle fait partie des Esprits qui se manifestent à travers la médiumnité de Divaldo Franco.
À travers la psychographie de Divaldo, elle est l'auteure de cinquante-huit ouvrages traduits en dix langues et cinq transcrites en braille. En plus de ces ouvrages, elle a écrit des milliers de beaux messages pour l'humanité, des paroles capables de consoler l'âme dans les différents conflits auxquels nous sommes tous appelés à vivre au cours de notre existence charnelle.
Dans ses livres médiumniques, Joanna de Angelis aborde des thèmes philosophiques, psychologiques et existentiels, résultat de ses passages sur terre et du travail qu'elle a développé dans le monde spirituel.
Gina Germinara, dans son livre “ Nouvelles découvertes sur la réincarnation’’, raconte que ‘‘l'une des caractéristiques des réincarnations de Joanna est la similitude physique d'une vie à l'autre, par sa tenue vestimentaire, par l'utilisation des mêmes noms, par ces points de référence, nous voyons la similitude des styles et des idées, ainsi que la façon de vivre elle-même’’.
Esprit humble et héroïque, les vies de Joanna de Angelis nous apportent l'expression la plus pure de l'amour et la consolation d'innombrables personnes.
Apprenons à connaître les réincarnations de cette femme qui a marqué l'histoire par son exemple.
JOANA DE CUSA
Joana de Cusa était une contemporaine de Jésus.
Dans son livre "Bonne nouvelle", Humberto de Campos, raconte que Joana de Cusa était une personne qui avait une vraie foi. L'auteur dit : "Parmi la foule qui accompagnait invariablement Jésus dans ses tournées de prédication sur le lac, il y avait toujours une femme d'un dévouement rare et d'une grande noblesse de caractère. C'était Joana, épouse de Cusa, intendant d'Hérode, dans la ville où se mêlaient les intérêts vitaux des marchands et des pêcheurs".
Son mari ne partageait pas ses aspirations spirituelles et ne tolérait pas la doctrine de ce Maître que Joana suivait avec amour.
Assaillie par le poids des devoirs domestiques et angoissée par l'incompréhension et l’intolérance de son époux, elle cherche une parole de réconfort auprès de Jésus qui, au lieu de l'inviter à rejoindre les rangs de ceux qui Le suivaient dans les rues et sur les routes de Galilée, l'invite à s'engager dans la voie de l'amour, lui conseillant de Le suivre à distance, en le servant de chez elle et en devenant un véritable exemple de personne chrétienne, tout en servant son prochain : son mari, avec un dévouement affectueux, en étant fidèle à Dieu et en l’aimant comme s'il était son fils. Jésus lui a donné une feuille de route qui lui a permis de vivre le reste de sa vie avec résignation.
Plus tard, elle est devenue mère et au fil du temps, ces tâches sont devenues de plus en plus exigeantes. Son mari, après une vie tumultueuse et ingrate, décède, laissant Joana sans ressources et avec un fils à élever. Courageuse, elle se mit à chercher du travail. Oubliant "le confort de la noblesse matérielle, elle se consacre aux enfants d'autres mères et à leurs tâches domestiques les plus subalternes, tout ça pour nourrir son petit garçon". Elle a travaillé jusqu'à sa vieillesse. [1]
Le 27 août 68, accompagnée de 500 autres chrétiens, elle est emmenée au cirque du martyre, avec son fils, pour témoigner de son amour pour Jésus, le Maître qui avait illuminé sa vie, lui donnant l'espoir d'un lendemain heureux. Persécutée sous le commandement de Néron, elle fut attachée à un poteau et sacrifiée au Colisée à Rome.
Humberto de Campos raconte, dans ce même livre, les derniers moments de vie de Joana :
"À la voix du peuple, les premières flagellations ont été ordonnées.
- Abjure ! s'exclame un exécuteur des ordres impériaux, d'un air cruel et sombre.
L'ancienne disciple du Seigneur contemple le ciel sans un mot de refus ou de plainte.
Le fouet vibre alors sur le garçon à moitié nu, qui s'exclame à travers ses larmes :
- Répudie Jésus, ma mère ! Ne vois-tu pas que nous avons perdu ? Abjure !... pour mon bien, je suis ton fils !
Pour la première fois, d'abondantes larmes coulent des yeux de la martyre. Les supplications de son fils sont des épées d'angoisse qui déchirent son cœur. Les scènes de sa jeunesse lui reviennent rapidement à l'esprit, le foyer heureux et festif, les premières années de son mariage, les désagréments et les chagrins domestiques, les joies de la maternité, les luttes, le veuvage, les besoins les plus durs. Face aux supplications désespérées de son fils, elle lui répond :
- Tais-toi, mon fils ! Jésus était pur et ne dédaignait pas les sacrifices, sachons souffrir dans ce moment douloureux, car, avant tout le bonheur éphémère du monde, nous devons être fidèles à Dieu !.
Elle sentit les flammes lécher son corps, lorsque les bourreaux lui demandèrent :
- Est-ce que ton Christ savait seulement t'apprendre à mourir ?
Concentrant ses forces pour murmurer, elle répondit :
- Pas seulement à mourir, mais aussi à t'aimer !.
Et sentant la main consolatrice du Maître toucher ses épaules, elle entendit la voix incomparable du Divin Berger : « - Joana, prends courage ! Me voici !".
D’après l’évangile selon saint-Luc (24 : 1-18), Joana de Cusa faisait également partie des femmes qui suivirent Jésus à Jérusalem, pour Pâques, et qui furent témoins de sa crucifixion.
Sainte Clara de Assise
Lorsqu’au XIIe siècle, le Soleil d'Assise brilla parmi les hommes à travers la réincarnation de Saint-François d'Assise (1182- 1226), Joanna revint sur Terre une fois de plus dans des habits féminins, sous le nom de Clara.
Elle naît en 1193 dans la riche et noble famille des Offreducci. Sa mère était une femme de grande foi et, dès son plus jeune âge, Clara développa une grande compassion pour les pauvres. Parfois, elle se privait de sa propre nourriture pour la donner à ceux qui avaient faim. Comme d'autres jeunes femmes de son époque, elle entend parler de François, de sa prédication et de son charisme. En compagnie d'un membre de confiance de sa famille, la jeune femme quitte la maison de son père pour rencontrer secrètement l'homme de Dieu, dont les paroles semblaient des flammes et dont les œuvres dépassaient tout entendement humain.[2]
Bien que François ait compris la vocation de Clara, il attend que la décision vienne d'elle, ce qui se produisit. Lorsque Clara, désireuse de servir Jésus à la manière franciscaine, prit son courage à deux mains, elle s'enfuit de chez elle, abandonnant ses fiançailles et tous les projets de sa famille, pour aller à la rencontre des frères dans l'église Sainte-Marie-de-la-Porziuncola.
Elle prononça ses vœux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. Malgré les tentatives de ses proches de la ramener chez elle, parfois par la force physique, rien ne l'a détournée de sa volonté de servir et de rester fidèle à Jésus.
Elle s'installa dans l'église de Saint-Damien et attira bientôt, par son exemple, d'autres jeunes femmes désireuses de mener une vie similaire. Elle fonda l'Ordre des Clarisses.
On attribue à Clara d'Assise de nombreuses guérisons. François lui-même lui envoya des cas d'obsession et de problèmes physiques graves, qui furent tous résolus par des prières et l’imposition de ces mains qui apportait soulagement et guérisons aux personnes dans le besoin.
Clara décéda à l'âge de 60 ans, le 11 août 1253, laissant derrière elle une existence de lumière, dans laquelle elle a pu vivre les enseignements de Jésus pendant ses jours sur terre.
Joanna de Angelis et François d'Assise sont des collaborateurs du Christ, ils travaillent ensemble depuis plusieurs siècles et il existe entre eux un amour fraternel inspiré par l'amour de Jésus.
Ils se sont rencontrés lorsque Jésus est venu sur terre. Elle en Joana de Cusa et lui en Jean l'Évangéliste.
François a participé activement à l'avènement de la troisième révélation, le Spiritisme. Il faisait et fait partie de la pléiade d’Esprits qui composent l’équipe du Consolateur et signe les passages du Livre des Esprits sous le nom de Jean l'Évangéliste.
Tout le travail de François et Joanna a pour objectif simultanément de nous éclairer et de nous évangéliser, en nous aidant à grandir de l'intérieur. C'est pour cette raison que Joanna implore Jésus pour le retour de son ami François sur la planète Terre : « Retourne encore sur Terre, troubadour de Dieu, pour que ta pauvreté inonde de puissance tous ceux qui croient en le pouvoir de ne rien avoir, dans les possibilités infinies de la non-violence et dans l’Amour infini du Père ! [3]
Sóror Juana Inés de la Cruz
Au XVIIe siècle, elle réapparaît sur terre en 1651 pour une nouvelle vie consacrée au bien. Elle renaît dans la petite ville de San Miguel Nepantla, à environ 80 km de Mexico, sous le nom de Juana de Asbaje Y Ramirez de Santillana, fille d'un père basque et d'une mère indigène.
A l'âge de trois ans, fascinée par les lettres, voyant sa grande sœur apprendre à lire et à écrire, elle dupa l'institutrice en lui disant que sa mère avait demandé de lui apprendre à lire et à écrire aussi. L'institutrice, accoutumée par la précocité de l'enfant, qui répondait déjà à des questions que sa sœur ne connaissait pas, commence à lui enseigner les premières lettres.
À l'âge de six ans, Juana maîtrisait parfaitement la langue espagnole, ainsi que la couture et d'autres tâches communes aux femmes de l'époque.
Quand elle apprit qu'il existait une université à Mexico elle a été enthousiasmée par l'idée d’y aller et de pouvoir apprendre de plus en plus de choses avec les professeurs. Lors d'une conversation avec son père, elle lui confie ses perspectives d'avenir. Don Manuel, en bon Espagnol, rit et lui dit en plaisantant : "Seulement si tu t'habilles en homme, car seuls les garçons riches peuvent y étudier ". Juana a été surprise par cette réponse et a immédiatement couru voir sa mère pour insister sur le fait qu'elle devait s'habiller en homme immédiatement, car elle ne voulait en aucun cas être exclue de l'université.
A l'âge de 12 ans, Juana appris le latin en 20 leçons et le portugais toute seule. Elle parlait également le nahuatl, une langue indigène.
À la cour, elle séduit tout le monde par sa beauté, son intelligence et sa grâce. Elle est connue et admirée pour ses poèmes, ses essais et ses pièces humoristiques. Un jour, le vice-roi décida de tester les connaissances de la jeune fille et rassembla 40 professeurs de l'université de Mexico pour l'interroger sur des sujets très variés. Le public regarda avec stupéfaction la jeune fille de 15 ans répondre pendant des heures au bombardement de questions des experts de l'Université. Tous l’applaudirent.
Mais sa soif de connaissance est plus forte que celle de briller à la Cour. Afin de se consacrer davantage à ses études et de pénétrer profondément son monde intérieur, dans une recherche incessante d'union avec le divin, elle décide d'entrer au couvent des carmélites déchaussées à l'âge de 16 ans.
Peu habitué à la vie austère, elle tombe malade et retourne à la cour. Sur les conseils de son confesseur, elle rejoint l'ordre de Saint-Jérôme de la Conception, qui comporte moins d'obligations religieuses et lui permet de se consacrer aux lettres et aux sciences. Elle prend alors le nom de Soror Juana Inés de la Cruz.
Dans sa chambre confortable entourée d'innombrables livres, de globes terrestres, d'instruments de musique et de science, Juana étudie, écrit ses poèmes, essais, drames, pièces religieuses, chants de Noël et sa musique. Elle reçoit fréquemment la visite d'intellectuels européens et du Nouveau Monde, échangeant connaissances et expériences.
La belle religieuse était connue et admirée de tous et ses écrits ont été popularisés non seulement parmi les religieux, mais aussi parmi les étudiants et les maîtres d'universités de toutes parts. Elle était connue sous le nom de "sœur bibliothèque".
Elle a également été immortalisée pour avoir défendu le droit des femmes à être intelligentes, à enseigner et à prêcher librement.
En 1695, une épidémie de peste sévit dans la région. Jour et nuit, Juana aida ses sœurs qui, comme la majorité de la population, étaient atteintes par la maladie. Petit à petit, les religieuses meurent les unes après les autres et étant la seule survivante, elle tombe, épuisée et malade, vaincue à l'âge de 44 ans. [4]
Soror Joana Angelica
Elle est de nouveau réincarnée sur terre, soixante-six ans après sa précédente désincarnation, dans la ville de Salvador à Bahia au Brésil.
Joana Angélica née en 1761. Elle n'a pas tardé à démontrer ses compétences religieuses.
Fille d'une famille aisée, elle entre à l'âge de 21 ans dans l'Ordre de l'Immaculée Conception, au couvent de Lapa, où elle exerce plusieurs fonctions sous le nom de Soror Joana Angélica de Jésus : écrivaine, vicaire et en 1815, elle devient abbesse du couvent, la position la plus élevée atteinte par une religieuse.
Elle était très appréciée de la communauté bahianaise pour sa personnalité et ses connaissances.
Le 20 février 1822, alors que la guerre sévit pour l’indépendance du Brésil, des soldats portugais envahissent l’espace religieux, défonçant les portes à coups de hache. Joana Angélica tente de les empêcher d'entrer dans le couvent. « De retour, bandits ! Respectez la maison de Dieu ! Vous n’entrerez qu’en passant sur mon cadavre ! ». Elle reçut ensuite un coup de baïonnette et mourut à l'âge de 61 ans.
Cet acte de résistance fait d'elle la première héroïne de l'indépendance du Brésil. En 2018, Joana Angélica a été déclarée Héros de la Patrie brésilienne par la loi fédérale n° 13 697 et son nom a été inscrit dans le Livre des Héros et des Héroïnes de la Patrie qui se trouve au Panthéon à Brasilia.
Joana de Angelis et Divaldo
Les premiers contacts spirituels entre Divaldo et Joanna ne se sont pas fait dès l’incarnation du médium. Au début de sa vie, Divaldo était guidé par un esprit du nom de Manoel da Silva.
Le 5 décembre 1945, alors que Divaldo est âgé de 18 ans, Manoel da Silva incorpore le médium lors d’une réunion spirite et l’informe qu’il va bientôt se réincarner sur terre et qu’il allait temporairement le laisser, mais qu’un esprit ami, qui de plus est attaché à ce groupe spirite, allait le remplacer.
Divaldo était habitué à Manoel et a eu beaucoup de difficulté à se lier d’affection à ce nouveau guide et à ses orientations. De plus, cet esprit ne voulait pas s’identifier, ni par son nom, ni par son apparence. Cependant Divaldo distinguait bien sa voix et chaque fois qu'il était incorporé par cet esprit, lorsqu'il terminait, ses compagnons médium du centre étaient enchantés par la douceur de sa voix et par la sagesse de ses enseignements.
En 1947, Divaldo s’était familiarisé avec cette entité, mais ne savait toujours pas qui elle était. Chaque fois qu’il lui demanda, elle répondait simplement : - un esprit ami.
Divaldo était inquiet de ne pas connaître le nom de son guide. Le voyant triste Joanna lui demanda :
- Mon fils, pourquoi veux-tu savoir qui est ton guide ?
- Parce que tous ceux que je connais ont un guide. Est-ce que moi aussi j’en ai un ?
- Bien sûr et ton guide est le plus grand de tous : c’est Jésus !
- Ah ! mais je ne veux pas que ce soit Jésus. Il est le guide de tous. Moi j’en veux un que pour moi !
- Divaldo, reste avec Jésus. Il est le seul guide fixe, car tous les guides changent, seul Jésus reste.
En 1949, Divaldo commence à psychographier. A partir de 1954, certains messages commencent à être signé par ‘‘un esprit ami’’. Divaldo remarque que les écrits n'étaient rien d'autre que de simples exercices.
En 1956, Divaldo se sent souvent très triste et se recueille pour prier. L’esprit ami lui est apparu et lui demande :
- Quelle est la raison de ta souffrance ? Il lui explique les différentes douleurs qu’il ressent.
- Et quelle est ta plus grande souffrance ?
- Ne pas connaître le nom de mon guide.
- Divaldo, je ne suis pas ton guide. Comme je te l’ai toujours dit, je suis un de tes amis spirituels. Maintenant je te pose la question, quel est le plus important : avoir un esprit ami ou avoir le nom de quelqu’un qui n’est pas ton ami ?
- Avoir un esprit ami. Puisque tu es un esprit ami, donne-moi ton nom !
- Tu veux un nom. Très bien, dans ma dernière incarnation, j’ai vécu dans un corps féminin.
- Quel est ton nom ?
- Je m’appelle Joanna.
Divaldo n’est pas resté satisfait par la révélation. Il ne s’attendait pas à un esprit féminin et le prénom de Joanna était trop commun. Joanna notant sa déception lui dit :
- Tu n’aimes pas mon nom ?
- J’aime, mais j’aurais aimé un nom plus parlant….
- Appelle-moi alors Joanna de Angelis.
- C’est ton nom ou c’est un pseudonyme ?
- Tu voulais un nom, le voilà. [4]
Elle avait eu la prudence de ne pas décliner son identité pour préserver le médium et le groupe d'initiés d'éventuelles perturbations et d'exaltations néfastes.
Depuis ce jour, Divaldo commença à la voir et à l'entendre tous les jours, sous l'apparence d'une religieuse, lorsqu'il psychographiait, tous les matins, des messages courts.
Et un jour elle lui dit ‘‘ prend tout ce que nous avons écrit jusqu'à présent et brûle-le, car ce n'était qu'un simple exercice. Si Jésus le permet, nous écrirons à nouveau’’. Un bahut rempli de messages a ensuite été brûlé, y compris un conte pour enfants.
Joanna de Angelis a continué à écrire, révélant une sagesse profonde.
Joanna révèle ses vies à Divaldo
En 1969, Divaldo était à Mexico pour l’une de ces conférences, lors du congrès spirite panaméricain. Le dernier jour, son attention est attirée par un jeune homme qui l’enregistrait avec beaucoup d’intérêts. Joanna lui dit que ce jeune ingénieur faisait partie de sa famille spirituelle. Elle dit à Divaldo de lui demander de le conduire à San Miguel Nepantla à 80 km de Mexico. Celui-ci accepta de les emmener.
Arrivés sur le lieu, il découvre une propriété où se trouve les restes d’une maison consacrée à Soror Juana Inés de la Cruz, propriété classée au patrimoine national. Elle est considérée dans ce pays comme l’une des plus grandes poétesses de la langue hispanique et la première féministe hispanique.
Elle était une figure très importante pour le Mexique, à tel point que le billet de 1 000 pesos portait son effigie.
Sur le mur de cette maison se trouvait un poème écrit para Juana à côté duquel Divaldo insistait pour être photographié avec les autres compagnons. Sur l'une des photos, à la surprise générale, apparaît la figure de Joanna de Ângelis. Celle-ci demande à Divaldo de révéler au jeune homme que Sóror Juana Inés de la Cruz c’était elle lors de son avant-dernière incarnation.
Le jeune ingénieur conduit ensuite le groupe au monastère de Saint-Jérôme, où elle a servi et est décédée. Là, Joanna a raconté plus de détails sur cette existence, notamment en disant que Sóror Juana était son nom religieux, car, en fait, elle s'appelait Juana de Asbaje.
En étudiant la vie de cette religieuse, Divaldo a pris conscience de son élévation spirituelle.
À l'occasion du 150ème anniversaire de l'indépendance du Brésil, Joanna lui dit :
– Divaldo, j'ai une information à te donner. Dans ma dernière incarnation, j'ai participé aux luttes pour la libération du Brésil, à Bahia. J'habitais ici, à Salvador, au Couvent de Lapa et je m'appelais Joana Angélica de Jésus. Allez viens, je veux te raconter comment s'est passé cet événement. [4]
Divaldo s’est rendu au convent où elle se présenta avec l'apparence de l’époque et lui raconta quelques détails intéressants. Elle lui dicta également un message pour les célébrations de l'indépendance.
En 1978, Divaldo se rendait à Rome pour la troisième fois, en compagnie de Nilson de Souza Pereira, Joanna les emmena au Colisée et leur révéla des détails sur la vie des premiers chrétiens, en leur montrant des lieux célèbres, dont l’endroit exact où Joana de Cusa et son fils avaient été brûlés vifs. Elle a parlé du martyre avec tant de détails que cela a amené le médium à soupçonner que Joanna de Angelis était Joana de Cusa. Par une coïncidence intéressante, le moment de la révélation s'est produit à l’heure où, il y a des siècles, en l'an 68 après JC, avait eu lieu le martyre de Joana, de son fils et des cinq cents autres chrétiens, dont les corps ont été brûlés de telle manière que les flammes ont illuminé la ville.
Des années plus tard, Divaldo retourne en Italie en compagnie de Nilson. Joanna les invite à visiter la tombe de François d’Assises, ce qui se fit à un moment propice, sans le bruit des touristes. Dans ce lieu, Joanna a dicté un message intitulé « Émulus de Jésus », que l'on retrouve dans le livre « Au service du Spiritisme ».
Au moment où il psychographiait, Divaldo voit le visage de Joanna transfiguré. Il y avait une beauté lyrique sur son visage. Lorsqu'elle eut terminé le message, elle les amena visiter le couvent de Clara de Assise. En arrivant là-bas, Joanna s'est approchée de la religieuse qui les a accueillis et transmis une phrase en italien, par le biais de Divaldo, lui demandant de les emmener à l'intérieur. La religieuse leur a ouvert la porte et les a conduits à l’autel où se trouvait le corps de Clara. Joanna, profondément émue, lui dit :
– Il y a, dans mon âme, un amour d’une tendresse infinie pour celui qui est le frère de la Nature, Saint-François.
Joanna avait vécu au temps de François d'Assise, ce qui justifiait sa tristesse et ses larmes en évoquant ces jours merveilleux. Elle les emmena ensuite à Porziuncola, au lieu où priait saint-François, dans l'église de Sainte-Marie des Anges. Son message a éclairé et réconforté tant de créatures dans le monde entier.
Cet esprit, auréolé d'un amour infini et d'une profonde sagesse, a accompagné Divaldo sur le chemin de la diffusion doctrinale, l’assistant dans son œuvre sociale, avec la Maison du Chemin, sans jamais manquer de se rendre présente à chaque moment important de sa vie, en apportant sa parole d'illumination et de réconfort, tel un soleil irradiant la lumière et donnant espoir sur l’avenir.
Pâques : une période de renaissance
Avril, c’est le mois de Pâques, fête la plus importante de l’année pour les Chrétiens et la plus ancienne aussi, car on en trouve trace dès le IIème siècle. Elle célèbre la résurrection de Jésus-Christ, phénomène qui est au cœur de la foi. En effet, comme le disait Saint Paul : « Si le Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine ». Léon Denis développe brillamment ces propos dans son livre Christianisme et Spiritisme : « La flamme d'enthousiasme qui animait les apôtres, l'énergie invincible des martyrs, avaient leur source dans la résurrection de Jésus. Le considérant comme un homme semblable à eux, ils voyaient dans cette résurrection la preuve manifeste de leur propre immortalité. »[1]
Ce n’est évidemment pas un hasard si la période de Pâques marque aussi le début du printemps avec la nature qui renaît à la vie, nous permettant de retrouver souvent un regain d’énergie propice à accompagner comme il se doit ce nouvel élan.
Depuis des temps très lointains, de nombreuses civilisations célèbrent au printemps, la renaissance de la nature après de longs mois d’hiver. Et, comme il est souvent de coutume chez nos lointains ancêtres, on offre alors à une divinité les prémices des cultures afin de favoriser une moisson abondante.
L’œuf
A Pâques, ce sont les œufs qui sont offerts, pour une raison bien simple : Pâques marque la fin de Carême, période de jeûne et d‘abstinence durant laquelle on est censés ne pas consommer d’œufs. Mais, comme on ne peut pas empêcher les poules de pondre, on conservait les œufs qu’on pouvait ensuite offrir pour la fête de pâques afin « d’écouler les stocks ».
Même si la raison en est logique, notons que ce symbole de Pâques correspond bien tout de même à cette période de résurrection, de renaissance. En effet, porteur du germe de vie, puisqu’il englobe la vie à venir qui va en éclore, l’œuf est un symbole de vie dans la plupart des civilisations depuis des temps très anciens, et ce bien avant les traditions de Pâques.
On parle aussi communément de l’œuf cosmique qui symbolise le chaos et duquel est issu le monde. Sa forme ovale qui suggère l’infini, fait en effet de l’œuf la représentation idéale de la renaissance et la régénération du cycle de la vie.
Le passage
Si la Pâques chrétienne célèbre la résurrection de Jésus, il existait déjà auparavant une Pâque juive, la Pessa’h, puisque Jésus s’était rendu à Jérusalem justement pour cette fête.
La Pessa’h, qui peut se traduire par le passage, commémore la sortie d’Égypte du peuple hébreu, avec la mer qui s’est miraculeusement ouverte devant eux pour les laisser passer, puis refermée sur les soldats qui les pourchassaient. Les hébreux sont donc devenus libres après ce passage à travers la mer de la mort. Et, ici aussi, ce n’est évidemment pas un hasard si Jésus a été crucifié au moment même de la commémoration de ce passage.
L’agneau sacrifié
Selon la Bible, avant la traversée de la Mer Rouge, Dieu aurait donné l’ordre à Moïse de sacrifier un agneau indemne de toute tare par famille et de s’en servir pour marquer leurs portes du sang de cet agneau sacrifié. Cette distinction devait leur permettre d’éviter l’une des 10 plaies d’Égypte en épargnant leurs premiers nés de la mort.
La crucifixion de Jésus, au moment même où l’on commémore ce passage en gardant le rituel de l’agneau sacrifié, indique bien que le fils de Dieu s’est sacrifié pour sauver l’humanité de ses péchés. Par son sacrifice, Jésus-Christ est devenu « l’Agneau de Dieu qui enlève les pêchés du monde ». Ainsi, ce n’est plus par le sang des animaux que se conclut l’Alliance entre Dieu et les hommes, mais bien par le sacrifice volontaire de Jésus.
Jésus était pleinement conscient de ce qu’il allait vivre, du sacrifice qu’Il s’apprêtait à faire pour sauver l’humanité. L'agneau étant le symbole de l’innocence, de la douceur et de la bonté, il symbolise également la soumission du chrétien à la volonté de Dieu.
La résurrection
La Pâques Chrétienne (que l’on distingue de la Pâque juive par l’ajout d’un « s »), commémore la résurrection du Christ, 3 jours après la Cène, qui est le dernier repas pris par Jésus avec Ses disciples le jour de la Pâque juive. La Cène est célébrée le Jeudi saint, puis les cloches se taisent en signe de deuil, pour ne « renaître à la vie » que le dimanche de Pâques.
A titre d’anecdote, précisons que pour expliquer le silence des cloches depuis le jeudi saint, on disait aux enfants que les cloches étaient parties à Rome. Elles en revenaient le dimanche de Pâques, en carillonnant à toute volée pour annoncer la résurrection du Christ, chargées de friandises qu’elles laissaient tomber au passage dans les jardins, dans les prés, ou même parfois jusque dans les appartements.
La réincarnation
Le sens de Pâques est donc la victoire de la vie sur la mort, mais, outre la terminologie, quelle serait la véritable différence entre la résurrection qui signifie se relever (d’entre les morts) et la réincarnation dont l’étymologie implique le retour dans la chair ? Précisons ici que, même si l’idée du retour dans un corps est très ancienne, le mot « réincarnation », communément employé de nos jours, n’est apparu que très tardivement, plus exactement au XIXe siècle, sous la plume d’Allan Kardec dans son premier ouvrage spirite Le Livre des Esprits paru en 1857. Le livre débute d’ailleurs par ces mots : « Pour les choses nouvelles, il faut des mots nouveaux » [2]. La nécessité de ce mot nouveau est donc évidemment soulevée dans l’ouvrage, plus particulièrement aux questions 1010 et 1011 du chapitre sur la résurrection de la chair.
Dans son livre Christianisme et Spiritisme, Léon Denis, s’appuyant également sur l’ouvrage la Rénovation religieuse de l’Abbé Petit, nous l’explique en d’autres termes :
"D'après les textes, la résurrection prise dans le sens spirituel, c'est la renaissance à la vie de l'au-delà, la spiritualisation de la forme humaine pour ceux qui en sont dignes, et non l'opération chimique qui reconstituerait des éléments matériels ; c'est l'épuration de l'âme et de son périsprit, canevas fluidique sur lequel le corps matériel est formé pour le temps de la vie terrestre. (…) Plusieurs théologiens adoptent cette interprétation, en donnant aux corps ressuscités des propriétés inconnues à la matière charnelle, en les faisant « lumineux, agiles comme des Esprits, subtils comme l'éther, et impassibles. Tel est le véritable sens de la résurrection des morts, comme l'entendaient les premiers chrétiens. Si l'on voit, à une époque postérieure, apparaître dans certains documents, et en particulier dans le symbole apocryphe des apôtres, le mot de résurrection de la chair, c'est toujours dans le sens de réincarnation, c'est-à-dire de retour à la vie matérielle, acte par lequel l'âme revêt une nouvelle chair pour parcourir le champ de ses existences terrestres. »
La renaissance
La date de Pâques ne se calcule pas sur le calendrier solaire utilisé habituellement, mais sur le calendrier lunaire, plus proche de la Nature. On célèbre donc Pâques le premier dimanche qui suit la Pleine Lune après l’équinoxe du printemps. A cette période de l’année, malgré nos vies modernes, de plus en plus déconnectées des rythmes naturels, notre sensibilité peut nous amener à ressentir comme une agitation interne qui favorise la réflexion sur le monde et sur soi. Notre corps et notre mental se préparent à sortir de l’hiver pour renaître au printemps, comme la nature nous y invite par son bel exemple. On laisse le passé (ou l’hiver) derrière soi et on se prépare à la nouvelle vie qui s’ouvre devant soi.
On le sait : le but essentiel du spiritisme c’est de travailler à son amélioration, sans prendre l’excuse d’un report des efforts à une vie future, cela va de soi… On peut profiter pleinement de cette période de renaissance de la nature pour renaître aussi à une vie nouvelle, non pas dans le sens d’une réincarnation, car on reste évidemment dans la même chair, mais bien dans le sens d’un nouveau départ, avec de nouveaux objectifs, de nouvelles manières de penser et d’agir qui vont nous rapprocher de la perfection visée.
Profiter de l’énergie du printemps, ce serait alors chercher à faire un grand saut d’un coup, au lieu de se contenter de faire de petits pas comme le reste de l’année. A chacun de déterminer où doivent porter leurs efforts. Ce qui compte, c’est vraiment de profiter de cet élan donné par la nature au moment précis où le sacrifice de Jésus nous est rappelé par les fêtes de Pâques.
Notons au passage que c’est à cette période de renaissance que sont retournés à la vie spirituelle Allan Kardec, le codificateur du Spiritisme, désincarné un mercredi 31 mars 1869, soit 3 jours après le dimanche de Pâques, ainsi que Léon Denis, désincarné le mardi 12 avril 1927 pendant la semaine de Pâques.
Instruction des Esprits
Terminons par un texte, d’« instruction des Esprits » paru dans le Bulletin Le Spiritisme à Lyon du 15 avril 1868 qui montre bien l’importance de la résurrection de Jésus pour un croyant.
« Chaque année, depuis que nous vous donnons des instructions, nous vous rappelons cette grande époque de la mort du Christ, et surtout les principes d'amour et de religion qu'il est venu vous donner ; nous vous répétons ses mémorables paroles sur le Calvaire, et nous vous encourageons à vous aimer et à vivre dans la concorde et la sympathie.
Dieu a voulu que le souvenir du Christ se perpétuât dans vos cœurs ; il vous a donné l'intuition de ses grandes douleurs afin qu'elles puissent éterniser sa mémoire dans votre âme. Vous avez eu bien des martyrs depuis Jésus, vous avez assisté à de sanglants holocaustes, mais votre mémoire n'a gardé de souvenir qu'à l'action et au nom du héros, tandis que plus votre intelligence se développe, plus l'amour que le Christ vous inspire grandit dans votre cœur et rayonne dans vos pensées. D'où vient qu'après dix-huit siècles passés vous vous apitoyez encore sur le supplice du Martyr bien-aimé et que vous n'avez pour les apôtres crucifiés, pour les martyrs dévorés dans les arènes, ni un regard de pitié ni une parole affectueuse ? C'est que vous sentez en vous le bouillonnement de ces gouttes de sang que l'auréole d'épines de Jésus a fait jaillir sur vous et que votre âme s'est sentie régénérée par cette goutte d'un sang si précieux ; c'est que vous attendez le retour du Messie, vous savez qu'il viendra, vous vous préparez à le recevoir ; il est pour vous l'époux bien-aimé qui assure votre avenir, il est l'étendard de la liberté vers laquelle vous aspirez tous, il est en vous comme vous êtes en lui, car vous faites partie de cette humanité qu'il étreignait dans ses bras, lorsqu'il disait à Dieu : « Pardonnez-leur, oh! mon Père, ils ne savent ce qu'ils font », et qu'entre le Sauveur et le sauvé il y a une affinité que rien ne peut rompre; il y a surtout ce lien indissoluble que l'homme a reçu de Dieu le jour où le Christ est venu sur terre, et qui rattache l'homme à cette demeure du père où Jésus vous attend.
C'est en vain que les scribes ont cru que tout était fini avec la mort du juste ; ils n'ont arrêté l'élan du
progrès que pour lui donner une marche plus vive et pour que l'impulsion religieuse grandisse dans toutes les âmes. Christ était plus près de vous, lorsqu'après cette descente de croix Il allait en esprit au-devant de ses disciples; Son intervention pour vous sauver était plus puissante que jamais : n'avait-Il pas remporté la victoire? N'était-Il pas le triomphateur de l'idée, l’abolitionniste de l'esclavage? D'ailleurs, la mort corporelle n'est-elle pas une surprise pour Lui ? Il savait à l'état d'Esprit toute la mission dont Il avait accepté le mandat, et lorsque Son Esprit attaché à son corps parlait à ses disciples, Il leur répétait souvent : Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus. Il leur annonçait ainsi sa fin, et souvent encore Il disait : « Voilà que l'heure s'approche où le Fils de l'homme va être livré pour être jugé ». Sans doute Son agonie fut douloureuse ! Dieu ne lui avait-il pas imposé la nécessité de vivre comme les autres hommes, afin qu'on ne cherchât pas plus tard à dire qu'Il avait un corps fluidique ? Sans doute, Il souffrit avec amertume, car Il but le calice jusqu'à la lie ; mais cette souffrance, ces humiliations étaient encore pour resserrer les liens avec l'humanité. Auriez-vous accepté les principes d'une religion fondamentale s'ils vous eussent été apportés par Socrate ou Platon, ou un des Sages de la Grèce ? Vous eussiez traité ces enseignements d'utopie, et vous erreriez encore épars dans ce vaste champ de la vie, sans conducteur et sans but pour vous rallier quand le temps serait venu de le faire; mais cette croix, ce gibet sur lequel expire une douce créature dont les yeux mourants trouvent encore une expression pour vous sourire, ce corps nu, ce côté dont le sang se tarit, cette couronne d'épines dont chaque pointe déchire le front de l'homme qui n'a d'autre crime à se reprocher que d'être venu pour vous sauver. Tous ces souvenirs vous rapprochent de Jésus. Vous l'enlacez dans vos bras, vous venez bien près, plus près pour l'entendre, car vous l'aimez, ce martyr, vous savez que tout n'est pas fini entre vous et Lui, vous comprenez bien que son œuvre n'est pas achevée et qu'il reviendra pour mettre le dernier mot à cette phrase régénératrice qui lui faisait dire : « Avant que cette génération ne passe il arrivera de grandes choses. » Voyez, en effet, là-bas, à l'Orient, une croix, un homme expirant, des bourreaux, une étoile brillante qui commence à rayonner sur le petit coin de terre ou Dieu l'a placée, et puis l'étoile grandit, le baptême régénère les plus insouciants, ils reçoivent l'inspiration céleste, ils deviennent des prophètes. Dieu enlève de leurs yeux le bandeau qui cachait la vérité; l'étoile brille de nouveau.
La doctrine se propage, elle va, elle avance, des missionnaires vous l'apportent ; la terre se peuple, les hommes se font chrétiens; la croix, dont le symbole devient un signe de ralliement, étend ses bras à mesure que le Christ est plus aimé, plus écoulé; son souvenir fait des martyrs, son sang fertilise l'intelligence; rien ne voile son éclatante vérité, et lorsque Dieu vous fait une faveur nouvelle , lorsqu'une révélation vous prouve cette constante application de l'esprit avec l'Esprit qui vient encore vous dire : « Voilà que je reviens ». C'est le Christ ! son manteau couvre le passé, il vient dans sa gloire, et nous ne pouvons que vous répéter ce qu'Il disait dans l'Apocalypse : « Bienheureux celui à qui il sera donné de connaître mon nouveau nom. »
Ce mois-ci, nous vous présentons une réflexion sur les résolutions de début d’année. En cette période de début d’année, il est de coutume de se promettre de faire de louables efforts qui, souvent, ne durent que l’instant d’une journée, voire ne durent même parfois que le temps d’avoir été évoqués...
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Ce mois-ci, nous vous présentons l'histoire La visionnaire de Diémoz. L’histoire d’Anne-Marie Coste et de ses apparitions aurait pu s’arrêter à ce qui a été écrit dans les 2 articles précédents (1), mais il est bien plus étrange de penser qu’il y a une suite.
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Ce mois-ci, nous vous présentons un livre Apparitions, les archives de la France hantée de Philippe Baudouin. Sorti en octobre 2021, aux Editions Gallimard, ce volumineux ouvrage de 319 pages retrace toute une épopée de manifestations de 1826 à 1978.
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