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Appui Divin

Livre la bonne routeVous est-il déjà arrivé de douter de la présence de Dieu à vos côtés ? Ou bien de remettre en question la puissance de la prière face à vos demandes qui semblent rester sans réponses ? 

Voici les questions que je souhaite aborder avec vous en étudiant, ensemble, l’enseignement de l’esprit Emmanuel, délivré dans le chapitre « Appui divin » du livre La bonne route psychographié par Chico Xavier.

Il est parfois difficile d’exprimer et de partager ses doutes concernant sa foi, par crainte des réactions de nos compagnons.

Pourtant douter est une action salutaire, on ne pourrait remettre en question un fait dont nous nions l’existence. La foi ébranlée par le doute, nous amènera à réfléchir, à étudier, elle en sera alors fortifiée et sublimée, car nos comprendrons mieux les desseins de Notre Père, alors que l’absence de foi, conduit à réfuter et nier l’existence même de Dieu.

Ce fossé entre la foi et l’incrédulité, est donc ce que nous nommons le doute, il nous pousse dans notre quête essentielle, comparable à une ascension dans un pays de hautes montagnes.

À nous de gravir le sommet que nous souhaitons, en mettant en pratique ce que l’enseignement spirite nous invite sans cesse à faire : s'instruire. Dans l’Évangile selon Saint-Marc, chapitre 15 verset 24, il est inscrit : « Quoi que ce soit que vous demandiez dans la prière, croyez que vous l’obtiendrez, et il vous sera accordé ».

Dieu, ne refuse donc jamais à qui le lui demande, mais alors pourquoi avons-nous parfois le sentiment de ne pas être entendu et exaucé ?

Écoutons les paroles du bienfaiteur Emmanuel à ce sujet : « À l’heure des difficultés matérielles, tu ne recevras pas ce soutien sous forme d’argent gagné facilement pour régler tes dettes, mais par le fruit de ton travail pour que les ressources nécessaires viennent de toi-même. Dans le doute, tu n’obtiendras pas non plus cette assistance par des formules verbales magiques qui bafoueraient ton libre arbitre, mais par la bonne inspiration, qui t’aidera à prendre les décisions indispensables à la paix de ta conscience. Dans les moments d’inquiétudes, il ne viendra pas par le biais d’incidents particuliers qui t’éloigneraient du témoignage de la foi ; mais au sentiment de confiance et de courage pour traverser les heures d’affliction qui naîtra en toi ».

Ce message nous rappelle que la manifestation de l’amour de Dieu et de son appui ne prend pas forcément la forme que nous souhaiterions, et c’est pourquoi nous pensons que nos prières restent sans réponses. Nos prières sont souvent orientées vers un but que l’on pense approprié, mais qui n’est pas forcément celui que Dieu souhaite pour notre avancement moral.

Nous nous sommes alors tellement conditionnés à recevoir l’aide divine sous la forme désirée et imaginée que nous en devenons aveugles aux autres signes que nous enverrais notre divin seigneur.

le_livre_des_esprits.jpgEnrichissons ce message du bienfaiteur Emmanuel en relisant quelques extraits tirés du Livre des Esprits d’Allan Kardec :

> Question 663. Les prières que nous faisons pour nous-mêmes peuvent-elles changer la nature de nos épreuves et en détourner le cours ?

- La prière appelle à vous les bons Esprits qui vous donnent la force de les supporter avec courage, et elles vous paraissent moins dures […] Cependant, les demandes justes sont plus souvent exaucées que vous ne pensez ; vous croyez que Dieu ne vous a pas écoutés, parce qu'il n'a pas fait un miracle pour vous, tandis qu'il vous assiste par des moyens tellement naturels qu'ils vous semblent l'effet du hasard ou de la force des choses ; souvent aussi, le plus souvent même, il vous suscite la pensée nécessaire pour vous tirer vous-mêmes d'embarras.

> Question 501. Pourquoi l'action des Esprits sur notre existence est-elle occulte, et pourquoi, lorsqu'ils nous protègent, ne le font-ils pas d'une manière ostensible ?

- Si vous comptiez sur leur appui, vous n'agiriez pas par vous-même, et votre Esprit ne progresserait pas […] L'action des Esprits qui vous veulent du bien est toujours réglée de manière à vous laisser votre libre arbitre, car si vous n'aviez pas de responsabilité, vous n'avanceriez pas dans la voie qui doit vous conduire vers Dieu. L'homme, ne voyant pas son soutien, se livre à ses propres forces ; son guide, cependant, veille sur lui, et de temps en temps lui crie de se méfier du danger.

Dans l’Évangile selon Saint-Mathieu, chapitre 6, verset 5, il est inscrit : « votre père, sait bien ce qu’il vous faut, avant que vous le lui demandiez ». Face à cette sainte parole, nous pourrions nous questionner sur la nécessité de la prière. Si Dieu sait ce qui est bon pour nous, pourquoi devons-nous prier et le lui demander ? Pour se rendre compte de ce qui se passe en cette circonstance, il faut se représenter tous les êtres incarnés et désincarnés plongés dans un même environnement, dont l’atmosphère est remplie de substances vibratoires, c’est ce qu’on nomme le fluide universel.

L'être incarné, est relié au monde visible par son corps physique, et par son corps fluidique, à l'invisible. C’est ce deuxième corps, le périsprit qui, par l’action de la prière, va mettre en mouvement ce fluide universel qui donnera naissance à un chemin fluidique. Ce processus va alors permettre aux bons esprits d’entendre notre appel. Une fois ce chemin fluidique crée, nos frères spirituels pourront alors l’utiliser pour faire descendre une force, une énergie, un fluide bienfaiteur qui nous permettra de recevoir cette divine réponse que nous attendons.

La prière est semblable à un pont-levis. Dieu, par l’intermédiaire des bons esprits, connait et entend nos demandes, mais c’est à nous de nous ouvrir, de nous élever afin de relier les rives de ces 2 mondes.

Ce pont grâce aux mécanismes de la prière, va ouvrir toutes grandes les portes de l'âme et nous pourrons recevoir l’aide tant attendue.

Ainsi, la prière, il est vrai, ne peut rien changer aux lois immuables ; elle ne saurait en aucune façon modifier nos destinées ; son rôle est de nous procurer des secours et des lumières qui nous rendent plus facile l'accomplissement de notre tâche terrestre.


le_problème_de_lêtre_et_de_la_destinée.jpgPour illustrer, la mise en place de l’aide divine, voici un extrait du livre Le problème de l’être et de la destinée, chapitre « Les missions, la vie supérieurs », de Leon Denis :

- « Un grand nombre d'Esprits se consacrent aux habitants de la terre et des autres planètes, les stimulant dans leurs recherches, relevant les courages abattus, guidant les hésitants dans la voie du devoir. Ceux qui pratiquèrent la médecine et possèdent le secret des fluides curatifs, réparateurs, s'occupent plus spécialement des malades. Belle entre toutes est la mission des Esprits de lumière. Ils descendent des espaces célestes pour apporter aux humanités les trésors de leur science, de leur sagesse, de leur amour. Leur tâche est un sacrifice constant, car le contact des mondes matériels est pénible pour eux ; mais ils affrontent toutes les souffrances par dévouement pour leurs protégés, afin de les assister dans leurs épreuves et de verser dans leurs cœurs de grandes et généreuses intuitions. Il est juste de leur attribuer ces éclairs d'inspiration qui illuminent la pensée, ces épanouissements de l'âme, cette force morale qui nous soutient dans les difficultés de la vie. Si nous savions quelles contraintes s'imposent ces nobles Esprits pour parvenir jusqu'à nous, nous répondrions mieux à leurs sollicitations, nous ferions d'énergiques efforts pour nous détacher de tout ce qui est vil, impur, et nous unir à eux dans la communion divine ».

Les_messagers.jpgDans le livre Les Messagers, psychographié aussi par Chico, plusieurs témoignages de l’esprit d’André Luiz, viennent illustrer ce phénomène de résistances vibratoires dont sont sujets les âmes de nos guides et autres bienfaiteurs supportant silencieusement et courageusement ces obstacles, afin de répondre à notre appel et nous soutenir. Cependant, si la prière est la condition sine qua none pour permettre aux bons esprits de nous venir en aide, un autre levier est tout aussi indispensable pour espérer atténuer nos douleurs, celui de marcher dans les pas de notre seigneur, et de nous améliorer.

Il y a quelques années, au cours d’une étude spirite, un ami brésilien nous a partagé une sublime anecdote, issue du livre À vida escreve [La vie écrite] de Chico Xavier. Cette œuvre n’est pas encore traduite en français, mais ce passage m’a profondément émue et donnée à réfléchir. Je vous partage donc un bref récit :

« Saturnino Pereira était un homme bon, aimant et humble, il incarnait la Charité en personne. Partout où il y avait une douleur à consoler, il répondait présent. Dans les plus grandes difficultés, il arborait un sourire généreux, comme un rayon de soleil dissipant les ombres.

Un jour, sur son lieu de travail à l’usine, il fut victime d’un terrible accident alors qu’il manipulait une machine. Ses collègues se précipitèrent pour lui porter secours et son chef l’emmena à l’hôpital. Saturnino fut opéré et à la fin de l’intervention le chirurgien était très satisfait. Les blessures étaient profondes, mais l’amputation avait pu être évité et seul son pouce n’avait pas pu être sauvé et ont dû le lui sanctionner.

La satisfaction du chirurgien est vite contrastée par les dires de ses collègues :
- Pourquoi un tel désastre face à un homme si bon ? – murmura un compagnon.
- J'ai vu tant de mains criminelles sortir indemnes et précisément Saturnino, qui nous aide tous, se trouve être la victime ! Commente un autre.

 - A quoi sert la religion, finalement ? Saturnino est un spirite convaincu et prend son idéal au sérieux, c'est un héros anonyme, alors pourquoi cet événement malheureux ? exprime un troisième collègue.

Saturnino remercia ses collègues pour leur soutien, il adressa aussi des paroles de remerciement à Dieu. Cependant, il était triste.

Plus tard, Saturnino se rendit comme à son habitude à son centre spirite. Il ne se lamenta pas et commença son travail d’assistance auprès des personnes malades. C’est à la fin de la séance que son guide spirituel s’adressa à lui en lui demandant de ne pas céder face à une tristesse inutile. Il lui rappelle que Notre Père ne veut pas que ses enfants souffrent.

Toutes les douleurs souhaitées par la Justice Divine sont soulagées par la Miséricorde Divine, chaque fois que nous nous en montrons dignes. L’épreuve peut être perçu comme un abattement indéniable.

Cependant, il n’y a aucune raison, puisqu’ il a lui-même choisi et planifié cette expiation. Cet accident de travail était un réajustement nécessaire. Le bienfaiteur lui expliqua alors qu’il y a quatre-vingts ans, Saturnino était un puissant assiégeant sur la côte brésilienne et, un jour, parce qu'un pauvre employé malade ne pouvait pas obéir à ses ordres, il lui avait placé le bras droit dans le mécanisme du moulin en pierre pour le lui broyer.

Longtemps, sur le Plan Spirituel, Saturnino a été perturbé, contemplant mentalement le jus de canne à sucre extrait de la machine, rougi par le sang de la victime et dont les cris résonnaient dans son cœur. Il a alors imploré une humble existence dans laquelle il programma de perdre son bras le plus utile au travail.

Mais, dès son plus jeune âge, après avoir connu la doctrine spirite, Saturnino a fait preuve d’une grande charité, il a travaillé dur et a fait de son mieux... le bienfaiteur souligne qu’il n’est pas là toutefois pour le féliciter, car la plantation issue de ses actes ne pourra être définitivement évaluée qu'au moment de la récolte.

Cependant au moment de l’accident, par dette légitime, alors qu’il était prévu qu’il perde son bras, sa bonne conduite et sa progression ont permis de minimiser son expiation sans pour autant l’effacer et il n’a alors perdu qu'un doigt… Saturnino se mit à pleurer de réconfort, d'apaisement et de joie...

Dès lendemain matin, il retourna au travail. Son responsable le questionna sur sa présence puisque le médecin lui avait octroyé un arrêt de trente jours, il répondit simplement : - Tu te trompes. Je ne suis pas malade. Je suis seulement blessé et je peux être utile, et alors en parcourant l'usine, il cria fort pour que tout le monde puisse l'entendre : - Merci à Dieu !

En conclusion, la fatalité n’existe pas. Les cas de guérisons, ou de sauvetage par des Esprits regorgent dans la littérature spirite, nous invitant à ne pas subir, nous résigner. Quelques soient les difficultés rencontrées, rappelons-nous que Dieu est à nos côtés et qu’il nous envoie ses bons esprits nous secourir. Il est infiniment juste et bon, il ne peut donc vouloir que notre bien, c'est pourquoi nous devons avoir confiance en lui.

Ne lui attribuons pas des vices humains sous prétexte que nous ne le comprenons pas, notre raison doit s'humilier et dans un élan de fraternité, soyons dignes aussi des missions qu’accomplissent nos dévoués frères spirituels à notre égard, c’est pourquoi, ne prions pas pour obtenir quelque chose, mais prions pour devenir quelqu’un.

Mes chers ami(e)s, puissions-nous garder la richesse de cet enseignement dans nos cœurs et soyons le changement que nous voulons voir dans ce monde.

Virginie PAILLER

Source : Podcast « café avec spiritisme »