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Nous vous présentons dans cette rubrique, l’étude et l’analyse du chapitre d’un livre spirite. Ce mois-ci, nous vous proposons d’aborder « Frères nécessiteux », tiré du livre « La bonne route » psychographié par Chico Xavier et dicté par l’esprit d’Emmanuel.

La bonne route 1ere
Vous est-il déjà arrivé, face à la détresse morale d’une personne, de ne pas savoir comment réagir ? Un spirite a-t’il véritablement toutes les cartes en mains pour faire face à ses tourments ?

Léon Denis disait « La souffrance est un aiguillon qui pousse en avant l’homme vers la voie du progrès » La douleur moral nous pousse dans nos retranchements, jusqu’à ce qu’elle nous apprenne à dire STOP ! Elle nous assène à chercher d’autres solutions, et c’est ainsi que nous voyons arriver des frêres en détresse dans nos centres spirites ou que des proches se tournent vers nous car ils connaissent nos croyances. Mais qu’attend le Seigneur de nous lorsqu’il nous fait croiser le chemin de ses frères dont le supplice moral est grand ?

Écoutons le message du bienfaiteur Emmanuel :

« Il faut vraiment comprendre que tout mendiant n’est pas forcément celui qui te demande une aide matérielle. Bien plus que ceux qui passent par des détresses corporelles, d’autres frères, affligés ou désemparés dans la vie privée font appel à toi pour obtenir de l’aide par besoin de consolation […] Aie pitié de ceux qui viennent te voir, qui sont plongés dans le doute ou le désespoir. Ils n’attendent pas de nous un miracle dont ils n’admettent pas l’existence. Ils demandent seulement la charité d’une parole compréhensive ou d’un geste de paix pour reprendre des forces et retrouver du courage, En somme, ils aspirent simplement à savoir qu’ils ne sont pas seuls, et que Dieu, par l’intermédiaire de quelqu’un, n’aura pas oublier les besoins de leur cœur ».

Quelle merveilleuse invitation nous envoie notre bienfaiteur dans ce message. Parfois, l’entourage, rempli de bonnes intentions minimise cette lutte intérieure, et prodigue de nombreux conseils.

Bien que très utiles, ils sont seulement donnés trop tôt. C’est alors que quelqu’un prononce ces paroles magiques capables de guérir : « Je suis là, avec toi », « Tout ira bien, tu n’es plus seul”.

Et c’est exactement ce qu’Emmanuel nous invite à faire, consoler, être présent, écouter, tendre une main charitable sans jugement, juste offrir sa présence. La plupart du temps, nos frères en souffrance, ne souhaitent qu’une chose, être consolé, s’avoir que le Seigneur ne les a pas abandonnés.

Avant tout, soyons dignes de recevoir ces frères que nous envoie le Seigneur. Prenons soin de les consoler, de ne pas les juger, de respecter leurs croyances en les amenant doucement à se questionner sur la foi, sans brusquer la prise de conscience. Ensuite viendra le temps, ou en tant que spirite, nous pourront les diriger sans les heurter vers la prière et l’étude.

Cette étape de consolation vaut aussi pour nos compagnons spirites, qui ayant les connaissances, se sentiront encore bien plus coupables de ne pas réussir à s’en sortir seul. Mais le trouble reste le même, spirite ou non, pour briser ce cercle vicieux, l’étape de consolation est primordiale. Ce qu’attend le seigneur de nous, c’est d’être le train d’union entre lui et son enfant souffrant. Acceptons cette douce mission et une fois cette étape faite, une fois cette union reliée, le libre arbitre de la personne lui reviendra, ce ne sera alors plus entre lui et nous, mais entre lui et le Seigneur.

Pour illustrer la nécessité de pratiquer cette charité, voici un passage tiré de l’Évangile selon le spiritisme, au chapitre 13, « La pitié » :

« […] cette pitié qui vous émeut jusque dans vos entrailles devant les souffrances de vos frères, qui vous fait leur tendre une main secourable et vous arrache de sympathiques larmes. N'étouffez donc jamais dans vos cœurs cette émotion céleste, ne faites pas comme ces égoïstes endurcis qui s'éloignent des affligés, parce que la vue de leur misère troublerait un instant leur joyeuse existence ; redoutez de rester indifférents lorsque vous pouvez être utiles. […] mais la compensation est grande, quand vous parvenez à rendre le courage et l'espoir à un frère malheureux […] et dont le regard, humide à la fois d'émotion et de reconnaissance, se tourne doucement vers vous avant de se fixer sur le ciel pour le remercier de lui avoir envoyé un consolateur, un appui. […]

Je souhaite vous partager un extrait d’une prière intitulée « Je t’aime tel que tu es » de Mère Teresa.

Pour avoir vécu moi-même cette épreuve, cette prière je la lis en pensant à mes consolateurs terrestres. A ces intermédiaires qui ont bâti gestes après gestes fraternels, paroles après paroles consolatrices, une véritable passerelle, sur laquelle j’ai pu traverser pour mieux entendre l’appel de notre grand Consolateur à tous.

Mais je la lis aussi en pensant à vous tous, peut-être étiez-vous l’un de ces passants qui par un sourire, une chanson fredonnée, un « je t’aime », prononcé à son enfant ou à son compagnon à l’instant même où je passais, ont été aussi ces intermédiaires sans le savoir. C’est pourquoi il est si important de briller sans cesse, de s’entourer de Joie et d’Amour, car aujourd’hui, sans le savoir, peut-être allons-nous aider à bâtir une passerelle ?

Voici que je me tiens à la porte et que je frappe.

C'est vrai ! Je me tiens à la porte de ton cœur, jour et nuit.

Même quand tu ne m'écoutes pas, même quand tu doutes que ce puisse être Moi,

c'est Moi qui suis là.

J'attends le moindre petit signe de réponse de ta part, le plus léger murmure d'invitation,

qui me permettra d'entrer chez toi.

Je veux que tu saches que chaque fois que tu m'inviteras, je vais réellement venir. […]

Je vais t'apporter ma lumière. Je viens écarter les ténèbres et les doutes de ton cœur.

 Je viens avec mon pouvoir capable de te porter toi-même et de porter tous tes fardeaux. […]

Rien de ta vie est sans importance à mes yeux.

Je connais chacun de tes problèmes, de tes besoins, de tes soucis.

Oui, je connais tous tes péchés, mais je te le redis une fois encore :

 Je t'aime, non pas pour ce que tu as fait, non pas pour ce que tu n'as pas fait.

Je t'aime pour toi même, pour la beauté et la dignité que mon Père t'a donné

en te créant à son image et à sa ressemblance.

C'est une dignité que tu as peut-être souvent oubliée,

une beauté que tu as souvent ternie par le péché, mais je t'aime tel que tu es. » 

Mes chers ami(e)s, puissions-nous gardons la richesse de cet enseignement dans nos cœurs et soyons le changement que nous voulons voir dans ce monde.