Nous vous présentons dans cette rubrique, l’étude et l’analyse du chapitre d’un livre spirite. Ce mois-ci, nous vous proposons d’aborder « Marie », tiré du livre « Bonne nouvelle », psychographié par Chico Xavier et dicté par l’esprit Humberto de Campos.

Cette partie de la vie de Marie débute lorsque, au pied de la croix, son fils Jésus vivait sa dernière heure.
C’est plein de douleurs et d'angoisse que débute ce chapitre, du moment où l’ange Gabriel lui annonce la naissance de Jésus jusqu’au retour de Marie dans le plan spirituel lorsque son fils vînt lui annoncer : "Oui ma mère, c’est moi ! … je suis venu te chercher, car mon Père veut qu’en mon royaume tu sois la Reine des Anges ! …"
Seule une mère sait combien il est douloureux et horrible de perdre son enfant, mais le perdre sous ses yeux avec tant de cruauté et innocent… Il n’existe pas de mots assez forts pour décrire ce que Marie a pu ressentir pendant ses derniers instants. Cette souffrance indicible. Ses yeux remplis de larmes, elle s’est laissée emporter par les doux souvenirs qui allaient de la naissance de son fils aimé, à son enfance, jusqu’à l’homme de bien et d’amour qu’il a été auprès de tous ceux qu’Il a rencontré.
Allan Kardec dans "l’Evangile selon le spiritisme" nous rappelle les mots du Christ :
- Bienheureux les affligés, Bienheureux ceux qui pleurent, parce qu’ils seront consolés.
Marie a été affligée par la crucifixion de son fils, elle a pleuré et a été consolée.
Bienheureux les affligés que ce soient par les blessures physiques ou morales, que ces blessures soient nées dans cette vie ou dans une autre, elles sont là, non pas pour nous punir mais pour corriger nos erreurs, nos défauts, nos manquements et par conséquent il faut être " bienheureux", car c’est le début d'une progression morale. C’est " la loi de progression ".
Bienheureux celui qui pleurent, lorsque ces pleurs sont sincères et viennent de votre âme, elles marquent la prise de conscience, puis le regret et nous conduisent à demander le pardon et à implorer la miséricorde de Dieu.
Dans cette détresse si profonde, dans ces pleurs, Marie se souvenait ce que son fils avait semé tout au long de sa vie, à savoir la consolation, la bienveillance, l’amour du prochain, la douceur, la tendresse et toutes les autres vertus qu’on lui connaît.
Dans le livre d’Allan Kardec, le livre des Esprits, à la question 934, il est demandé :
- la perte des personnes qui nous sont chères n’est-elle pas une de celles qui nous causent un chagrin d’autant plus légitime que cette perte est irréparable, qu’elle est indépendante de notre volonté ?
Réponse : - Cette cause de chagrin atteint le riche comme le pauvre, c’est une épreuve ou une expiation et la loi commune. Mais c’est une consolation de pouvoir communiquer avec nos amis par les moyens que vous avez.
Et c’est bien de la loi commune dont il s’agit également pour Marie, ainsi que d’une terrible épreuve.
Une fois Jésus ressuscité, "la nostalgie angoissée" s’empara de Marie.
Arriva Jean, fils de Zébédée, pour offrir le refuge et la protection d’un fils à une mère pleine d’amour maternel. Marie accepta cette proposition avec une grande joie, "il serait son fils dévoué tandis qu’il recevrait de son âme généreuse la tendresse maternelle dans les travaux de l’évangile". Comme l’avait dit Jésus sur la croix juste avant son dernier soupir en regardant sa mère : « Mère voici ton fils » et en regardant Jean « fils voici ta Mère ".
Il ne s’agit pas là d’un lien filial corporel, mais un lien "sacré " spirituel. L’amour de son "fils" Jean "lui donna la protection, la tendresse, l’affection, l’appui, le réconfort et combien d’autres vertus qu’une mère peut avoir besoin.’’
C’est l’Amour universel. Cet amour qui nous transcende, lorsque nous avons pu aider, soulager avec tendresse, bienveillance, charité une ou plusieurs personnes sans rien attendre en retour, sans arrière-pensée, sans calcul, juste pour le plaisir.
L’amour universel, c’est aussi ressentir un bien-être formidable lorsque l’on apporte un soutien à une personne en difficulté physique ou morale à travers quelques mots, et que ces mots, ce temps passé à ses côtés, l’aide à se relever.
L’amour universel, c’est ressentir à nos côtés un Esprit souffrant et prier très fort pour lui montrer le chemin vers la lumière.
Alors que pour l’amour filial, que ce soit entre parents et enfants, et par extension l'amour au sein d'une même famille (grands-parents, frères/sœurs, ...), il y a souvent une dimension de loyauté et d'engagement.
Marie, après s’être installée dans une maisonnette, commençait à recevoir de plus en plus de personnes pour y enseigner les vérités de l’évangile, pour que tous ceux qui le désirait puissent y trouver repos et refuge. Elle donnait à ceux qui en avaient besoin son assistance spirituelle et ses bons soins.
Le fait prenait sa source en une certaine occasion où un lépreux misérable lui embrassa les mains après que ses plaies furent soulagées, en murmurant avec reconnaissance : - "vous êtes la mère de notre Maître et notre Mère très Sainte". Car Marie guérissait, soulageait, tout comme son fils Jésus, et continue encore de nos jours pour peu que nous priions avec amour et foi.
Qui mieux que Marie pour comprendre et soulager les âmes des mères affligés.
Quand arriva son dernier jour sur terre, au moment de son dernier soupir, quand les anges sont venus la chercher, lorsqu’elle commença à s’élever, elle fit une demande aux sphères supérieures, elle désira revoir la Galilée, le lac de Tibériade, les lieux qu’elle affectionnait, pour ensuite être accompagnée par le cortège spirituel auprès des persécutés, afin de prier avec eux et pour eux. Après avoir accédé à ses dernières tendres volontés, ce même cortège conduisit "Notre Mère Très Sainte " au Royaume Céleste.
Combien en l’invoquant par la prière – avec une foi débordante - ont été touché par sa grâce, voire guérit de corps et d’âme ? Marie, en guérissant leur âme, ne serait-ce que par l’écoute et la bonne parole, apaisait les souffrances du corps grâce à ce regard bienveillant et cet amour sans limite.
Qu’il est bon, en ce mois d’août, mois où l’on fête Marie, mère de Jésus, de nous rapprocher des enseignements et des pas de Marie en aidant les esprits souffrants, comme elle le fait, en pardonnant à ceux qui nous font souffrir, comme elle a pardonnée à ceux qui ont condamné son fils, en priant pour les malheureux, comme elle l’a fait de son vivant avec les lépreux et toutes ces personnes souffrantes qui allaient l’a visiter, et comme elle le fait encore aujourd’hui auprès de tous ceux qui l’implorent.