Nous avons suivi, grâce aux télévisions et radios brésiliennes, l’évènement que fut la mort de Chico Xavier le 30 juin 2002. Mais que savons-nous de ce qui s’est passé sur le plan spirituel ce jour-là ?
Le livre '' Na proxima dimensao '' (dans la prochaine dimension), psychographié par le médium Carlos Alberto Baccelli, nous donne les détails émouvants de ce moment merveilleux, unique, incroyable…. où Jésus en personne est venu le chercher en le serrant contre sa poitrine.
Cet évènement est renforcé par un message de Joanna de Angélis, psychographié par Divaldo Franco, 2 jours après le décès de Chico, le 2 juillet 2002 au Centre Spirite Caminho da Redenção, à Salvador.
Personne ne veut de la vie de Chico Xavier, une vie de souffrance, d’injustice, de calomnie, mais l’accueil qu’il a reçu dans l’au-delà, tout le monde le voudrait.
A nous de préparer notre chemin spirituel dès aujourd’hui, en pratiquant l’évangile, en étant fidèle à cette maxime de Jésus '' aimez-vous les uns les autres '' et en suivant les traces de ce médium qui fut un exemple d’amour et d’abnégation.
[Extrait du livre ''la prochaine dimension'']
Dans le Monde Spirituel, notre frère Lilito Chaves est venu à notre rencontre et nous a annoncé ce que nous attendions depuis un certain temps : la désincarnation du médium Francisco Cândido Xavier, notre bien-aimé Chico.
L'événement nous a obligé à changer rapidement de plans, nous avons improvisé une excursion sur la croûte terrestre pour saluer celui qui, après avoir accompli avec succès sa mission, est rentré dans son pays natal. Ainsi, sans plus tarder, Odilon, Paulino et moi, rejoignant un groupe de compagnons d’Uberraba désincarnés, nous nous sommes dirigés vers cette ville en début de soirée de ce dimanche 30 juin 2002. En chemin, nous avons été impressionnés par le nombre de groupes spirituels, venant de différents endroits, du Brésil et de l'étranger, qui se déplaçaient dans le même but. Nous avons tous été profondément émus et nous avons été encore plus émus lorsque, stationnant dans le quartier du "groupe spirite de la prière’’, où se déroulait la veillée funèbre, avec le corps exposé aux visiteurs, comme le médium le souhaitait, nous avons observé une bande de lumière resplendissante, qui, planant au-dessus de l'humble maison du médium, le reliait aux sphères supérieures, auxquelles nous n'avions pas accès.
En nous parlant, Odilon observa :
- Bien que manifestement déjà déconnecté de son corps, notre Chico, en esprit, n'a pas encore quitté l'atmosphère terrestre, les bienfaiteurs spirituels, qui ont servi la cause de l'Évangile avec lui pendant 75 ans, attendent certainement des ordres plus élevés pour le conduire dans la région supérieure… Pour notre part, restons dans la prière, en essayant de garder avec nous les leçons de ce moment rare. En nous approchant le plus possible, nous avons vu se former deux immenses files d'attente, composées de frères et de sœurs incarnés et désincarnés qui vénéraient leur compagnon qui venait d'être libéré du joug oppressant de la matière : c’étaient des esprits, dans le corps et hors du corps, extrêmement reconnaissants pour tout ce qu'ils avaient reçu de ses mains, une vie entière consacrée à la charité.
Des mères et des pères qu'il avait consolés dans leur douleur, des fils et des filles qui avaient pu renouer le dialogue avec leurs parents nostalgiques, en leur écrivant des pages émouvantes de l'autre côté de la vie, des familles démunies avec lesquelles il avait partagé le pain, des malades qu'il avait réconfortés à l'agonie dans leur lit, des religieux de toutes les confessions qui l'avaient respectueusement remercié pour ses efforts surhumains en faveur de la foi en l'immortalité de l'âme...
Nous n'avons pas vu un seul esprit dans les environs qui ait osé s'approcher avec des intentions malheureuses. Les pensées de gratitude et les prières qui lui étaient adressées formaient un halo de lumière protectrice qui éclairait tout dans un rayon de cinq kilomètres, cependant cette lumière jaune vif contrastait avec la bande de lumière bleutée qui se perdait parmi les étoiles du firmament. La scène était trop grandiose pour être décrite et aurait défié l'inspiration même du peintre le plus accompli qui aurait tenté de la représenter.
Une chanson douce, dont je ne connaissais pas les accords, résonnait entre nous, sans que nous puissions identifier sa provenance, comme si un chœur invisible de voix d'enfants, flottant dans l'espace, avait été entraîné pour cette heure.
Des esprits simples passant par-là commentaient :
- "C'est l'un des derniers... Nous ne savons pas quand la terre bénéficiera à nouveau d'un esprit d'une telle envergure".
- "Celui-ci a vraiment essayé de vivre ce qu'il prêchait".
- "Qui va nous aider maintenant ?"
- "Je me souviens qu'une fois, désespéré, avec l'idée de me suicider, je suis allé le voir et ma vie a changé".
- "Ses livres m'ont inspiré à devenir ce que je suis, me libérant d'une existence médiocre".
- "Lorsque ma grand-mère est décédée, c'est lui qui a payé les funérailles, car à l'époque nous étions totalement démunis".
- "J'ai fondé ma maison spirite sous la direction de Chico Xavier, qui m'a envoyé un message d'encouragement et de soutien"
- "Avec moi, c'était différent : j'étais malade, perdu pour la médecine, il m'a prescrit un remède homéopathique et je me suis rétabli…"
Les caravanes spirituelles ne cessaient d'arriver, portant toutes des banderoles aux paroles lumineuses, je crois sincèrement que, sur notre plan, il n'y a jamais eu de réception similaire pour un esprit qui a quitté le corps après la fin de sa tâche dans le monde, à l'exception du Christ et d'autres sommités spirituelles, personne n'avait rendu justice à l'appareil spirituel qui s'est organisé autour de la mort de Chico Xavier. C'est avec difficulté que nous avons réussi à entrer dans les locaux du "groupe spirite de la prière".
Nous avons remarqué qu'un comité de nobles esprits, disposés en demi-cercle, tous vêtus de vêtements lumineux, se tenait, comme nous, dans l'expectative. Odilon me murmura à l'oreille :
- Inácio, eux ce sont les entités qui ont travaillé avec lui sur la fameuse "collection André Luiz". Ils sont les mentors des œuvres que notre André rapporta au monde, dans l’élaboration du fondement kardécien : Clarence, Aniceto, Calderaro, Áulus et bien d'autres…
- Et ceux immédiatement derrière ? ai-je demandé.
- Il s'agit de quelques représentants de la famille du médium et d'amis fidèles de longue date.
- Et où sont Emmanuel, notre dr Bezerra de Menezes et Euripède Barsanulfo ? Peut-être ne sont-ils pas encore arrivés ?
- Ils doivent être en train de s'occuper de l'organisation, a-t-il répondu.
À côté de son corps inerte, la vision que j'avais de notre Chico me semblait comme un enfant dormant, paisiblement, sur les genoux d'un ange transfiguré en femme, ce qui m'a immédiatement rappelé l'image de la « Pietà », la célèbre sculpture de Michel-Ange.
- Qui est-elle ? ai-je demandé.
- C’est Cidália, sa deuxième maman.
- Et Dona Maria João de Deus (sa maman) ?
- D'après ce que je sais, précisa Odilon, elle est réincarnée au sein de sa propre famille.
- Et son père, M. João Cândido ?
- Il est en cours de se réincarner, sur les traces de sa première épouse.
S'avançant, notre Lilito demanda :
- Odilon, à ton avis, pourquoi Chico ressemble-t-il à un enfant ?
- Il a besoin de se reconstruire, car sa dégradation physique, nous ne l'ignorons pas, a été très importante, surtout dans les dernières années de sa vie. Notre Chico a besoin de se déconnecter complètement.
- Perdra-t-il cependant sa conscience de lui-même ?
- Bien sûr que non, son véritable éveil se fera progressivement, à mesure qu'il se remettra de la lutte acharnée qu'il a menée......
En effet, depuis trois ans, les esprits supérieurs ont travaillé pour que sa transition se fasse sans traumatisme, tant pour l'immense famille spirite qui le vénère que pour lui-même. D'innombrables caravanes et représentations ne cessaient d'arriver, formant de longues files d'attente parallèles à celles organisées par nos frères et sœurs incarnés pour assister à la veillée funèbre et rendre à Chico Xavier les hommages qu'il méritait.
Des dizaines et des dizaines de jeunes formèrent des groupes spéciaux venus l'accueillir au seuil de la nouvelle vie, reconnaissants qu’il eût été leur instrument de consolation auprès de leurs proches sur terre lorsqu'ils ont été contraints de se désincarner...
- L'œuvre de Chico Xavier, explique Odilon avec émotion, ne connaît pas de limites. Rarement le spiritisme a connu un tel succès dans le domaine des échanges médiumniques... Mais la force qui l'a soutenu dans ses difficultés est venue d'en haut, sinon il aurait succombé aux pressions de ceux qui, incarnés ou non, s'opposent à l'Évangile.
Chico, pour ainsi dire, s'est caché spirituellement dans un corps maigre et a commencé son travail, sans que pratiquement personne ne lui en accorde le mérite, et lorsque les ténèbres l'ont remarqué, il avait déjà une vingtaine d'années et travaillait dur, ayant terminé "Parnaso de Além-Túmulo", le premier ouvrage de sa prolifique et excellente activité psychographique.
Nous étions tous profondément émus. La foule, des deux côtés de la vie, ne cessait de croître et, tout comme sur le plan physique, la police s'occupait de l'organisation, dans la dimension spirituelle dans laquelle nous nous trouvions, différentes entités avaient été chargées de discipliner le mouvement intense, sans que chacun d’entre nous ne se sente encouragé à revendiquer un quelconque privilège en vue d'un plus grand rapprochement. Nous sommes presque tous restés dans une attitude de profond silence et de respect.
Les groupes d'esprits qui ont travaillé avec le médium tout au long de ses 75 années de travail, à l'exception bien sûr de ceux qui s’étaient déjà réincarnés, étaient représentés par leurs plus grands messagers dans le domaine de la poésie et de la littérature. Près de Cidália, dans les bras de laquelle reposait Chico Xavier, en attendant le départ du cortège funèbre portant sa dépouille, j'ai remarqué la présence de certaines entités féminines que je n'ai pas pu identifier.
- Qui sont-elles ? ai-je demandé à Odilon, qui était l'un des rares parmi nous à avoir une totale liberté de mouvement.
- Les quatre premières sont nos sœurs Meimei, Maria Dolores, Scheilla et Auta de Souza, les autres sont des cœurs maternels reconnaissants qui, à un moment ou à un autre, se sont exprimés à travers la médiumnité psychographique de notre Chico.
- Qui va coordonner l'événement ? ai-je insisté, avide d'éclaircissements supplémentaires.
- Le dr Bezerra de Menezes et Emmanuel, directement assistés par José Xavier, a-t-il répondu.
- José Xavier ?
- Oui, le frère du médium, qui dirige un groupe d'amis spirituels de Pedro Leopoldo et de la région. Lorsque Chico a déménagé dans la ville d'Uberaba en 1959, ses liens affectifs avec sa ville natale n'ont pas disparu et les spirites qui composaient le centre spirite "Luiz Gonzaga" se sont toujours sentis comme les membres d'une seule et même famille.
- Et qui est ce couple, plus proche qui, de temps en temps, parle à Cidália ?
- José Hermínio et Dona Carmem Perácio. Ce sont eux qui ont initié Chico Xavier à la connaissance de la doctrine spirite, en lui donnant l’exemplaire des ouvrages du livre des Esprits et de l’Évangile selon le Spiritisme.
Je pouvais clairement voir que les filaments périspirituels qui reliaient l'esprit récemment désincarné au corps durci s'affaiblissaient progressivement, dès que les yeux ont été fermés, le médium s'est détaché de sa forme matérielle. Mais il a dû rester exposé aux visites publiques pendant 48 heures, comme il le souhaitait, et a exigé que le corps continue en quelque sorte à recevoir des suppléments de principe vital, en évitant les contraintes de la cadavérisations.
Bien que blotti dans les bras de celle qui avait été sa seconde mère et grande bienfaitrice sur terre, l'esprit de Chico restait relativement conscient de tout.
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Mais les attentes de presque tout le monde se concentraient sur cette bande de lumière bleue qui, à mesure que l'heure de l'enterrement approchait, s'intensifiait avec force. Nous avions l'impression que ce chemin illuminé était le passage vers une dimension inconnue, vers laquelle, sans aucun doute, serait conduit Chico Xavier.
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Au bout de quelques instants, le silence s'est installé et un vénérable monsieur, accompagné de José Xavier et d'Herculano Pires, l'une des figures les plus importantes de la doctrine de ces derniers temps, est monté discrètement à la tribune et a commencé à parler.
- Qui est-ce ? ai-je demandé à voix basse.
- Léon Denis, m'a répondu Odilon à voix basse.
- ‘‘ Mes frères, dit l'inoubliable disciple d'Allan Kardec, voici que nous sommes réunis pour accueillir parmi nous celui qui, une fois de plus, a rempli de façon exemplaire la mission que lui a confié le Seigneur de nos vies. Élevons nos pensées de gratitude et de reconnaissance vers l'infini, car nous connaissons les difficultés auxquelles est confronté l'esprit qui lutte dans la chair pour ouvrir les chemins vers la vérité. Notre ami qui, après une longue et épuisante lutte, revient maintenant à la patrie spirituelle, a été un véritable exemple, non seulement pour nos frères et sœurs incarnés, mais aussi pour ceux d'entre nous qui ont besoin de renaître sur l'orbe et se sentent parfois découragés... (...) Un cycle se termine, mais un autre doit commencer... (...)’’.
Quelques instants après le discours de Léon Denis, une brise parfumée s'est mise à souffler, embellissant l'atmosphère. D'où venait ce doux parfum qui s'intensifiait progressivement et imprégnait nos corps spirituels ? Nous avions l'impression que, tombant des sphères resplendissantes, cette rosée céleste, composée de minuscules flocons lumineux, précédait le moment où l'esprit de Chico Xavier serait conduit vers la région inconnue de la vie sans fin.
Lorsque le phénomène auquel je fais référence est devenu plus évident, des explosions ont commencé à se produire dans la longue bande de lumière bleue qui changeait maintenant de couleur, comme si un arc-en-ciel se matérialisait sous nos yeux. Peu à peu, cinq entités nous sont apparues, tangibles, dans le petit espace qui me semblait reproduire l'étable bénie de Bethléem... Nous avons identifié les cinq esprits, dont je ne peux vous dire s’ils ont pris une forme proprement humaine : il s'agissait de Bezerra de Menezes, Emmanuel, Eurípedes Barsanulfo, Veneranda et Celina, la divine messagère de Marie de Nazareth. Face à cette merveilleuse vision, nous avons tous ressenti le besoin de nous agenouiller, beaucoup l'ont fait, les yeux pleins de larmes.
Bezerra de Menezes, Emmanuel et Eurípedes Barsanulfo étaient pour ainsi dire plus humanisés, mais Veneranda et surtout Celina nous apparaissaient comme deux anges ailés, des phalanges divines qui s'étaient métamorphosées juste pour que nous puissions les voir... J'avais l'impression de participer à un rêve qui transcendait l'imagination la plus fertile. Devant les autres compagnons, Veneranda, qui avait plané dans les airs pendant tout ce temps, se mit à prier avec un sentiment que les mots ne peuvent exprimer :
- "Seigneur de la vie", s'est-elle exclamée, nous touchant profondément, "nous sommes ici pour accueillir l'un de tes plus fidèles serviteurs qui, après près d'un siècle de lutte acharnée pour la cause de ton évangile sur la terre, rentre à la maison avec la conscience du devoir accompli. Que tes bénédictions enveloppent son esprit naturellement épuisé, en lui rendant les énergies qui ont été totalement consommées par amour de ton nom parmi les hommes, nos frères ! Que pas une seule goutte de sueur ne soit perdue de son effort extraordinaire, Maître, de celles qui se sont mêlées aux larmes anonymes qu'il a versées dans son témoignage de foi. Que le travail de son existence féconde dans le corps physique, continue d'être une semence prodigieuse pour les générations à venir, indiquant le chemin à ceux qui désirent suivre ses traces... Seigneur, ce n'est que maintenant, après des siècles et des siècles d'ombres, que nous sommes convaincus de ta magnanimité, et nous te remercions de ne pas avoir permis à notre frère de succomber à ses épreuves et de ne pas avoir dévié du chemin que tu lui as tracé dans le monde. Nous savons que dans ses moments les plus difficiles, sans que nous nous en rendions compte, ta main le soutenait pour qu'il ne tombe pas sous le poids de la croix que tu as placée sur ses épaules... Nous te louons d'avoir accompli en lui l'œuvre consacrée de ton amour, qui un jour rachètera l'humanité entière. Et maintenant, toujours unis à l'esprit compagnon qui a su devenir un exemple de renoncement et de sacrifice, de détachement et d'abnégation, nous puissions poursuivre la tâche que tu as commencée il y a deux mille ans, de construire le Royaume de Dieu sur terre. Que la sublime clarté des hautes sphères ne nous fasse pas ignorer les vallées d'ombres d'où nous venons et dans lesquelles tu as allumé, pour toujours, ta lumière... Qu'il ne nous soit pas permis de nous reposer tant que l'orbe planétaire, où nous expions si souvent nos fautes, se transforme en une étoile d'une réelle grandeur, brillant de la gloire des mondes rachetés. Bénis, Seigneur, nos desseins, qui sont les tiens, et fais que nous puissions exalter ton nom à travers nos vies, aujourd'hui et toujours ! "
Quand elles eurent fini de prier, Veneranda et Celina s'approchèrent de Cidália, qui continuait à dorloter dans son cœur maternel l'esprit qui avait été notre Chico, lequel affichait, de temps en temps, un sourire candide, comme s'il était un enfant participant à un beau rêve dont il n'oserait jamais se réveiller.
Le silence qui régnait était tel qu'à nos oreilles, la voix inarticulée de la nature sonnait comme une symphonie, pour ma part, je dois avouer que je n'avais jamais entendu la musique des étoiles et que je ne pouvais même pas imaginer que le silence lui-même avait une voix.
La bande de lumière bleue qui s'était transformée en arc-en-ciel était encore plus vive, et nous restions tous dans l'attente de ce que nous ignorions pouvoir arriver.
En dirigeant mes sens, j'ai voulu voir, à cet instant, comment se déroulaient les préparatifs des funérailles sur le plan physique et justement, alors que le chant "Sainte Marie" commençait à être entonné et que nos frères se déplaçait, marquant ainsi le début de la procession, une lumière indescriptible descendait qui reliait la terre à l'infini - bande de lumière qui avait été installée là immédiatement après la veillée funéraire dans le "groupe spirite de la prière", une lumière qui, pour moi, était de loin supérieure à la lumière du soleil lui-même, et qui m'a rappelé la vision du Christ par Paul aux portes de Damas, et qui répétait avec une tendresse indéfinissable :
- ‘‘Venez à moi, vous tous qui souffrez et ployez sous le fardeau, et je vous donnerai le repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau est léger. ’’
Cette vision extraordinaire, qui n'a même pas habité mes rêves les plus lointains d'esprit endetté, a tendu deux bras humains étincelants et quand j'ai remarqué que Chico en esprit passait des bras de Cidália à ceux qui l'attiraient, je vous dis que, depuis que j'ai reçu le laurier de la raison, je ne me souviens pas d'avoir jamais autant pleuré... Cette Lumière, partiellement humanisée pour que nous puissions la voir, a serré Chico Xavier contre sa poitrine et a déposé un saint baiser sur son front, puis elle est partie en l'emmenant avec lui, disant au revoir, avec un sourire inoubliable, à ceux qui sont encore prisonniers de l'abîme, condamnés par le tribunal de la mauvaise conscience.
C'est Odilon qui, après un long moment, parvient à prendre la parole :
- Chaque fois que je lisais les pages de l'ancien testament, j'étais intrigué et je m'interrogeais sur l'histoire du prophète Élie qui fut emmené au ciel par "un char de feu". Je me rends compte maintenant que ce n'était pas une figure de style ou quelque chose de similaire.
Un grand vide s'ensuivit et, peu à peu, la bande de lumière se retirait de bas vers le haut, au fur et à mesure que le cortège céleste se retirait. La place où nous nous étions rassemblés était pratiquement vide, plusieurs groupes, venus de diverses régions spirituelles, étaient partis et, maintenant, les curieux et les oisifs d'outre-tombe s'approchaient, comme pour fouiller les dépouilles de la veillée.
Contrairement à la lumière des corps spirituels d'entités éminentes, ces autres frères nous sont apparus opaques dans leur nouveau véhicule d'expression, me donnant l'impression que, bien que désincarnés, ils n'étaient pas encore totalement émancipés. Beaucoup marchaient sans aucune aisance, comme s'ils étaient malades et avaient du mal à changer de pas. Nous identifiant comme des adeptes du spiritisme et des amis de Chico Xavier, nous avons commencé à être approchés par ces malheureuses entités qui, à mes yeux, ressemblaient à des survivants d'une bataille intense.
La grande majorité d'entre eux portait des vêtements en lambeaux et, outre l'obscurité spirituelle à laquelle j'ai déjà fait allusion, ils dégageaient d'eux une odeur presque insupportable.
- Aidez-nous s'il vous plaît ! nous a dit l'un d'eux en s’avançant. Nous sommes convaincus que le mal ne paie pas... Ce que nous avons vu se produire ici, aujourd'hui…...
Me regardant d'un air significatif, Odilon commenta :
- Combien de bénédictions la vie et la mort supposée d'un véritable homme bon peuvent répandre ! Combien d’entre nous ne serons pas motivés pour un renouvellement intime en voyant l'épisode de la désincarnation de notre Chico ? Lui qui, dans son corps, a ouvert des chemins à tant de personnes, en quittant son corps physique, et continue de guider par ses exemples ceux qui étaient perdus, au-delà de la mort. Cela me rappelle ce que Jésus a dit, au chapitre 12, verset 24, des notes de Jean : « Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul, mais s'il meurt il porte beaucoup de fruit. »
Source : la description de ce récit a été donnée par l'Esprit Inácio Ferreira et est présente dans le livre « Dans la prochaine dimension », psychographié par le médium Carlos Alberto Baccelli.
[Extrait du message de Joanna de Angelis psychographié par Divaldo Franco le 2 juillet 2002]
'' La maladie a épuisé son énergie, mais il l'a renouvelée par la prière et l'exercice incessant de la charité. Il n'a jamais refusé d'aider, mais il n'a jamais donné du fil à retordre à qui que ce soit. Sa médiumnité fut incomparable...
Et lorsqu'il s'est désincarné, tout en douceur, laissant son corps s'apaiser, il est monté vers l'Infini, étant reçu par Jésus, qui l'a accueilli avec sa bonté, en lui disant :
- Repose-toi un peu, mon fils, pour oublier les peines de la terre et goûter aux joies infinies du royaume des cieux.''
Paroles de Chico Xavier :
« L’exemple est une force qui a des répercussions immédiates, loin ou près de nous. Nous ne pouvons pas être responsables de ce que les autres font de leur vie, chacun est libre de faire ce qu’il veut de lui-même, mais nous ne pouvons pas nier que nos attitudes inspirent des attitudes, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. »