« La prière est la voix divine de l’esprit dans le grand silence »
La prière laboure l’âme pour que la semence puisse y être déposée. Dans ce dialogue intime avec Dieu, elle nous invite à l’honnêteté, à la franchise car ce Père aimant sait tout, voit tout, alors nous n’avons rien à lui cacher. Pendant ces instants, ces bras célestes nous enlacent, nous sentons alors monter en nous cette paix, cette sérénité qui nous pousse à l’abnégation.
Elle relève notre courage quand l’issue de nos drames et épreuves semblent trop lourd à supporter. Elle permet cette hauteur pour trouver l’aide dont nous avons besoin, au-dessus des ombres qui nous entoure, elle devient le phare pour éclairer notre chemin. C’est un vrai effort qui est demandé à l’âme dans cet appel vers les cieux.
Emmanuel, dans le livre « Notre pain » psychographié par Chico Xavier, chapitre 108, est très clair sur ce point : ‘‘ force est de reconnaître que glorifier ne revient pas seulement à prononcer des vœux brillants ’’. Il nous invite à ne pas oublier l’état de gratitude dont nous devons impérativement nous envelopper dans ces actions rénovatrices de la prière : ‘‘ c’est également se réjouir au milieu de la bataille pour la victoire du bien, remerciant le Seigneur pour les moments de sacrifice et de souffrance, cherchant les profits que l’adversité et le travail ont amenés à notre esprit ’’.
Une responsabilité dans une demande d’intercession du Seigneur en notre faveur, pour un encouragement, pour se libérer d’un fardeau, combattre le mal qui nous habite, pour notre prochain. Car oui, peut-être l’oublions-nous, mais la prière n’est pas seulement l’instrument de sa propre rédemption, c’est aussi celle de nos frères et sœurs en souffrance, incarné ou à l’état d’esprit.
Comme nous le rappelle encore Emmanuel, dans le livre « La vigne de la lumière », psychographié par Chico Xavier, chapitre 98 : ‘’la prière est la voix divine de l’esprit dans le grand silence. Elle ne se manifeste pas toujours par des sons articulés de façon verbale, mais c’est invariablement un fabuleux pouvoir spirituel qui communique des émotions et des pensées, des images et des idées, déjouant les obstacles, éclairant les chemins, reformulant les conceptions et améliorant le paysage mental où il nous appartient d’accomplir la tâche à laquelle le Père nous convoque ’’.
Nous pouvons observer que le recours à la prière est inné en chacun. Combien de nos semblables incroyants avons-nous observé se mettre à prier quand ils se trouvaient en situation désespérée ? Comme si soudain la flamme de la foi vacillante s’était soudainement ravivée en eux.
L’origine de notre création, imprimée au plus profond de notre être, réagi face à la quête de sens, à l’image de notre instinct de conservation. L’homme dans son chemin à travers les âges à toujours rechercher à retrouver ce lien avec son origine divine, pour se guider, il a utilisé de multiples procédés, les a transformés en rituels croyant que la seule possibilité de communiquer avec le ciel passait par des actes symboliques pour être entendu et compris.
Aujourd’hui, le spiritisme vient nous livrer sans dogme que la meilleure façon de créer un lien avec Dieu pour lui parler est d’utiliser simplement la prière comme instrument en restant simple, pur dans ces sentiments, peu importe les mots, seule la foi et l’intention compte.
Élever sa pensée à chaque instant de notre journée c’est demander l’appui du Seigneur dans nos tâches quotidiennes. Ainsi, cela nous conditionne à un échange plus riche avec le monde spirituel qui nous entoure, notamment avec notre Guide et les Esprits supérieurs qui nous orientent. Cet état d’harmonie devient aussi une protection contre les Esprits perturbateurs, ainsi qu’il nous invite à des réactions plus sage lors des situations complexes de la journée.
Emmanuel dans le livre « Notre pain », psychographié par Chico Xavier, chapitre 45, recommande que ‘’chaque apprenti examine les sensations qu’il ressent quand il se met en situation de demande au Ciel, en comprenant qu’il lui est indispensable de maintenir la paix intérieure vis-à-vis des individus et des situations circonstancielles du chemin’’. Plus loin il ajoute : ‘’celui qui se sert de cette opportunité pour reprendre la chaîne du mal, consciemment ou inconsciemment, est digne de piété. Ce sont les raisons pour laquelle Jésus, comprenant le manque d’hommes et de femmes exempts de culpabilité, a lancé ce remarquable programme d’amour, au profit de chaque disciple de l’Évangile : « Et quand vous êtes debout en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, remettez-lui’’.
Jésus nous a montré la voie de la construction de cette relation avec Dieu, nombre de fois dans son ministère il nous a rappelé l’importance de ces échanges indispensables à notre amélioration et évolution.
Comment faire abstraction de ce précieux commandement ?
Il n’est pas simple certes de remplir les secondes de notre vie de cette recherche constante de sa présence, pourtant nous ne pouvons que nous améliorer sur ce point pour qu’un jour nous puissions être en Lui comme Il est en nous.