Sommaire
- Editorial
- Libre arbitre et conscience
- Témoignage : une obsession simple
- Pourquoi mentons-nous
- Rubrique “Lu et aimé” : Il y a 2000 ans
Editorial
Sans cesse, à chaque moment de notre vie, nous avons des choix à faire et ne rien faire, c’est également prendre une décision. Le libre arbitre, c’est la faculté donnée à l’être humain de se déterminer librement et par lui seul, à agir et à penser. Il suppose le contrôle sur nos actions mais aussi sur nos pensées et nos émotions à partir desquelles la décision d’agir va être prise, c’est une puissance de la pensée et de la volonté
On oppose généralement ce principe au déterminisme qui est la théorie selon laquelle la succession des événements et des phénomènes est due au principe de causalité.
La philosophie spirite par la loi de cause à effet et par le fondement des vies successibles relient les deux concepts. La loi de réincarnation nous apprend en effet que notre vie présente est bien le reflet de nos actes antérieurs et prépare notre avenir. Et si les évènements qui nous arrivent sont écrits dans les grandes lignes, il nous appartient d’en écrire la suite selon notre bon vouloir
Les différents exemples ramenés de l’au delà et cités dans ce bulletin nous apporte une connaissance supplémentaire et corrobore ces grandes règles.
Gilles Fernandez
Libre arbitre et conscience
Dans le Livre des Esprits d’Allan Kardec à la question 843 : l’homme a-t-il le libre arbitre de ses actes ? Les Esprits lui répondent : «Puisqu'il a la liberté de penser, il a celle d'agir. Sans libre arbitre, l'homme serait une machine.»
Le libre-arbitre, c’est la possibilité pour l’Esprit incarné ou désincarné de procéder selon sa volonté, selon sa détermination. Il peut donc agir suivant sa liberté de penser, de juger ; il peut choisir comment faire. Mais ce libre-arbitre n'est pas total, il n’est pas complet car il est relatif à l'évolution de l'être.
Dans le Ciel et l’Enfer d’Allan Kardec au chapitre III, relatif au Ciel, il nous dit ceci : «Les Esprits sont créés simples et ignorants, mais avec l'aptitude à tout acquérir et à progresser, en vertu de leur libre arbitre. Par le progrès, ils acquièrent de nouvelles connaissances, de nouvelles facultés, de nouvelles perceptions, et, par suite, de nouvelles jouissances inconnues aux Esprits inférieurs ; ils voient, entendent, sentent et comprennent ce que les Esprits arriérés ne peuvent ni voir, ni entendre, ni sentir, ni comprendre. Le bonheur est en raison du progrès accompli ; de sorte que, de deux Esprits, l'un peut n'être pas aussi heureux que l'autre, uniquement parce qu'il n'est pas aussi avancé intellectuellement et moralement, sans qu'ils aient besoin d'être chacun dans un lieu distinct. Quoique étant à côté l'un de l'autre, l'un peut être dans les ténèbres, tandis que tout est resplendissant autour de l'autre, absolument comme pour un aveugle et un voyant qui se donnent la main ; l'un perçoit la lumière, qui ne fait aucune impression sur son voisin. Le bonheur des Esprits étant inhérent aux qualités qu'ils possèdent, ils le puisent partout où ils le trouvent, à la surface de la terre, au milieu des incarnés ou dans l'espace.»
Ainsi, dans les premières phases de l'évolution, l'Esprit n'a presque aucun libre arbitre et il est souvent soumis au déterminisme. Manquant de capacités pour une bonne évaluation des choix, l’Esprit a un savoir ainsi qu’une expérience limitée. Sa volonté n’est pas très bien définie. Dieu, à travers des Esprits plus élevés, compense cette incompétence, en lui dessinant le chemin à suivre. Ainsi, l'Esprit est mis devant des situations qu'il n'a pas choisies mais qui sont programmées par des guides spirituels afin de stimuler son développement intellectuel et moral.
Emmanuel, le guide du médium Chico Xavier, le rappelle dans l’ouvrage, Le Consolateur : «Le déterminisme et le libre arbitre coexistent sur le chemin du destin, tous deux répondent à des déterminations divines basées sur la loi d’amour. Il y a plus de déterminisme dans les bas niveaux de l’évolution. Il y a plus de libre arbitre avec le développement des valeurs de l’éducation et de l’expérience. A mesure que l’homme se responsabilise, il organise le déterminisme de son existence aggravant ou diminuant la rigueur de son épreuve afin de pouvoir s’élever.» En effet, à mesure que l’Esprit évolue, il commence à acquérir de l'expérience et à développer ses facultés. Il peut alors choisir. En comprenant le plan divin, ce libre-arbitre s’agrandira encore jusqu'à ce que l'Esprit ne soit sujet à aucun déterminisme et adhère pleinement à une évolution en accord avec les lois divines. A l'exemple de Jésus qui dit : «Je ne puis rien faire de moi-même : selon que j'entends, je juge et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.» Jean 5. 30 Sur Terre, lorsque l’Esprit s’incarne, il y a encore des conditions qui nous sont imposées par la providence divine afin de pouvoir avancer selon la loi du progrès. Par exemple, on doit s’incarner et se désincarner. Toujours dans le Ciel et l’Enfer, Allan Kardec nous le confirme dans le paragraphe 8 : «L'incarnation est nécessaire au double progrès moral et intellectuel de l'Esprit : au progrès intellectuel, par l'activité qu'il est obligé de déployer dans le travail ; au progrès moral, par le besoin que les hommes ont les uns des autres. La vie sociale est la pierre de touche des bonnes et des mauvaises qualités. La bonté, la méchanceté, la douceur, la violence, la bienveillance, la charité, l'égoïsme, l'avarice, l'orgueil, l'humilité, la sincérité, la franchise, la loyauté, la mauvaise foi, l'hypocrisie, en un mot tout ce qui constitue l'homme de bien ou l'homme pervers a pour mobile, pour but et pour stimulant les rapports de l'homme avec ses semblables ; pour l'homme qui vivrait seul, il n'y aurait ni vices ni vertus ; si, par l'isolement, il se préserve du mal, il annule le bien.»
Ce choix est également fait pour certaines maladies. Quand elles sont douloureuses et difficilement supportables, le choix est fait par des Esprits supérieurs.
Voici un exemple tiré des moments de la vie de Chico Xavier et de ses rencontres avec des incarnés : «Une des cousines de Chico eut un fils anormal avec les bras et les pieds atrophiés, ses yeux avaient aussi des problèmes et le laissaient dans l’obscurité complète. Il faisait peur à voir et il était si difforme que sa mère en le voyant fut choquée et le fit interner dans un hôpital pour malades mentaux. Chico resta avec son cousin, pour s’en occuper, pour le soigner, le baigner, ce qui n’était pas facile. L’enfant ne pouvait pas se nourrir normalement, Chico devait former de petites boules avec la nourriture, les mettre dans sa bouche et les pousser avec le doigt. Pendant douze ans il fit cela. Un jour l’état de l’enfant empira, Chico priait pour qu’il ne désincarne pas. Emmanuel lui expliqua qu’il ne désincarnerait que lorsque son poumon allait se développer et ne trouverait pas de place suffisante. Le moindre refroidissement lui serait fatal. A l’approche de ses 12 ans, ce qui avait été annoncé arriva. A l’heure de sa désincarnation, ses yeux recouvrèrent la vue, il regarda Chico pour le remercier du regard. Emmanuel présent expliqua : «Grâce à Dieu, c’est la première fois, depuis 150 ans, que ses yeux se tournent vers la lumière, les dettes du passé ont été liquidées, loué soit Jésus.»
Par cette histoire, on s’aperçoit que la loi de cause à effet, conséquence de nos actes bons ou mauvais, nous entraine sur le plan terrestre ou sur le plan spirituel vers certaines épreuves ; on a certes un certain libre-arbitre pour agir mais la loi divine nous oblige à en récolter le résultat. Mais, peu à peu, à force de discipline et de compréhension, on peut suivant notre degré d’évolution, acquérir une certaine forme de liberté et avoir la possibilité en nous réincarnant de choisir une nouvelle existence dans un milieu familial ou social plus ou moins favorable ; dans un milieu aisé ou pauvre qui nous ouvre à l’égoïsme ou à l’entraide.
On peut aussi choisir notre corps physique qu’il soit parfait ou malformé. Voici un autre exemple qui illustre ce choix : «Chico Xavier et des amis visitaient une femme qui avait le corps couvert de plaies. Un des médecins qui l’accompagnait lui demanda si l’euthanasie ne serait pas une bonne chose pour elle. Emmanuel, le guide de Chico, lui donna la réponse : «Dis à notre frère que cette sœur n’a jamais été aussi bien. Dans les 3 dernières incarnations elle se suicida, et dans celle-ci même avec toute cette souffrance, elle n’a pas pensé une seule fois au suicide.»
On peut choisir les circonstances d’évènements pour prendre conscience de nos faiblesses ou au contraire éveiller nos forces. Ce choix des épreuves nous permet en toute conscience de développer nos qualités morales et corriger nos défauts. Il peut aussi nous permettre de réparer des injustices, des erreurs judicaires, des préjudices à autrui.
Dans le Ciel et l’Enfer, Allan Kardec nous donne dans la deuxième partie de son ouvrage des exemples de vies terrestres choisies. Voici celle de Szymel Slizgol. «C'était un pauvre Israélite de Vilna, mort en mai 1865. Pendant trente ans il avait mendié, une sébile à la main. Partout, dans la ville, on connaissait son cri : «Souvenez-vous des pauvres, des veuves et des orphelins !» Pendant ce temps, Slizgol avait réuni 90.000 roubles. Mais il ne garda pas un kopeck pour lui. Il soulageait les malades, qu'il soignait lui-même ; il payait l'enseignement des pauvres enfants, il distribuait aux nécessiteux les comestibles qu'on lui donnait. Le soir était consacré à la préparation de tabac à priser, que le mendiant vendait pour subvenir à ses propres besoins. Ce qui lui restait appartenait aux pauvres. Szymel était seul au monde. Le jour de son enterrement, une grande partie de la population de la ville suivit son convoi, et les magasins furent fermés.»
Quelques temps plus tard, il se communique lors d’une séance spirite :
- Trop heureux, et enfin parvenu à la plénitude de mon ambition, que j'ai payé bien cher, je suis là, au milieu de vous depuis le commencement de cette soirée. Je vous remercie de vous occuper de l'Esprit du pauvre mendiant qui, avec joie, va tâcher de répondre à vos questions.
D. Une lettre de Vilna nous a fait connaître les particularités les plus remarquables de votre existence. C'est par la sympathie qu'elles nous inspirent que nous avons eu le désir de nous entretenir avec vous. Nous vous remercions d'être venu à notre appel, et puisque vous voulez bien nous répondre, nous serons heureux, pour notre instruction, de connaître votre situation comme Esprit, et les causes qui ont motivé le genre de votre dernière existence.
R. Tout d'abord, accordez à mon Esprit, qui comprend sa vraie position, la faveur de vous dire son opinion sur une pensée qui vous est venue à mon sujet ; je réclame vos conseils si elle est fausse. Vous trouvez singulier que la manifestation publique ait pris un tel développement pour rendre hommage à l'homme de rien qui a su, par sa charité, s'attirer une telle sympathie. Je ne dis pas cela pour vous, cher maître, ni pour toi, cher médium, ni pour vous tous, spirites vrais et sincères, mais je parle pour les personnes indifférentes à la croyance.
- Il n'y a là rien d'étonnant. La force de pression morale qu'exerce la pratique du bien sur l'humanité est telle que, si matériel que l'on soit, on s'incline toujours ; on salue le bien, en dépit de la tendance que l'on a pour le mal.
Maintenant, j'arrive à vos questions qui, de votre part, ne sont pas dictées par la curiosité, mais formulées simplement en vue de l'instruction générale. Je vais donc, puisque j'en ai la liberté, vous dire, avec le plus de brièveté possible, quelles sont les causes qui ont motivé et déterminé ma dernière existence.
Il y a de cela plusieurs siècles, je vivais avec le titre de roi, ou tout au moins de prince souverain. Dans ce cercle de ma puissance, relativement étroit à côté de vos Etats actuels, j'étais le maître absolu de la destinée de mes sujets ; j'agissais en tyran, disons le mot : en bourreau. D'un caractère impérieux, violent, avare et sensuel, vous voyez d'ici quel devait être le sort des pauvres êtres qui vivaient sous mes lois. J'abusais de mon pouvoir pour opprimer le faible, pour mettre à contribution toute espèce de métiers, de travaux, de passions et de douleurs, pour le service de mes propres passions. Ainsi, je frappais d'une redevance le produit de la mendicité ; nul ne pouvait mendier, sans qu'au préalable j'eusse pris ma large part de ce que la pitié humaine laissait tomber dans l'escarcelle de la misère. Plus que cela : afin de ne pas diminuer le nombre des mendiants parmi mes sujets, je défendis aux malheureux de donner à leurs amis, à leurs parents, à leurs proches, la faible part qui restait à ces pauvres êtres. En un mot, je fus tout ce qu'il y a de plus impitoyable envers la souffrance et la misère.
Je perdis enfin ce que vous appelez la vie dans des tourments et des souffrances horribles ; ma mort fut un modèle de terreur pour tous ceux qui, comme moi, mais sur une moins grande échelle, partageaient ma manière de voir. Je demeurai à l'état d'Esprit errant pendant trois siècles et demi, et lorsque au bout de ce laps de temps, je compris que le but de l'incarnation était tout autre que celui que mes sens grossiers et obtus m'avaient fait poursuivre, j'obtins, à force de prières, de résignations et de regrets, la permission de prendre la tâche matérielle de supporter les mêmes souffrances et plus encore, que j'avais fait endurer. J'obtins, cette permission et Dieu me laissa le droit, par mon libre arbitre, d'amplifier mes souffrances morales et physiques. Grâce au secours des bons Esprits qui m'assistaient, je persistai dans ma résolution de pratiquer le bien, et je les en remercie, car ils m'ont empêché de succomber sous la tâche que j'avais prise.
J'ai enfin accompli une existence qui a racheté, par son abnégation et sa charité, ce que l'autre avait eu de cruel et d'injuste. Je suis né de parents pauvres ; orphelin de bonne heure, j'ai appris à me suffire à moi-même à l'âge où l'on est encore considéré comme incapable de comprendre. J'ai vécu seul, sans amour, sans affections, et même, au commencement de ma vie, j'ai supporté la brutalité que j'avais exercée sur les autres. On dit que les sommes recueillies par moi ont toutes été consacrées au soulagement de mes semblables ; c'est un fait exact, et sans emphase comme sans orgueil, j'ajoute que bien souvent, au prix de privations relativement fortes, très fortes, j'ai augmenté le bien que me permettait de faire la charité publique.
Je suis mort avec calme, confiant dans le prix qu'avait obtenu la réparation faite par ma dernière existence, et je suis récompensé au-delà de mes secrètes aspirations. Je suis aujourd'hui heureux, bien heureux de pouvoir vous dire que quiconque s'élève sera abaissé, et que celui qui s'humilie sera élevé.
D. Veuillez nous dire, je vous prie, en quoi a consisté votre expiation dans le monde des Esprits, et combien de temps elle a duré depuis votre mort jusqu'au moment où votre sort a été adouci par l'effet du repentir et des bonnes résolutions que vous avez prises. Dites-nous aussi ce qui a provoqué en vous ce changement dans vos idées à l'état d'Esprit.
R. Vous me remettez en mémoire de bien douloureux souvenirs ! Que j'ai souffert... Mais je ne me plains pas : je me souviens !... Vous voulez savoir de quelle nature a été mon expiation ; la voici dans toute sa terrible horreur.
Bourreau, comme je vous l'ai dit, de toute espèce de bons sentiments, je demeurai longtemps, bien longtemps, attaché par mon périsprit à mon corps en décomposition. Je me sentis, jusqu'à sa complète putréfaction, rongé par les vers qui me faisaient bien souffrir ! Lorsque je fus débarrassé des liens qui m'attachaient à l'instrument de mon supplice, j'en subis un encore plus cruel. Après la souffrance physique, vint la souffrance morale, et celle-ci a duré bien plus longtemps encore que la première. J'ai été mis en présence de toutes les victimes que j'avais torturées. Périodiquement, et par une force plus grande que la mienne, j'étais ramené en face de mes coupables actions. Je voyais physiquement et moralement toutes les douleurs que j'avais fait endurer. Oh ! mes amis, combien est terrible la vue constante de ceux à qui l'on a fait du mal ! Vous en avez un faible exemple parmi vous dans la confrontation de l'accusé avec sa victime.
Voilà, en abrégé, ce que j'ai souffert pendant deux siècles et demi, jusqu'à ce que Dieu, touché de ma douleur et de mon repentir, sollicité par les guides qui m'assistaient, permit que je prisse la vie d'expiation que vous connaissez.
D. Un motif particulier vous a-t-il engagé à choisir votre dernière existence dans la religion israélite ?
R. Non pas choisie par moi, mais que j'ai acceptée d'après le conseil de mes guides. La religion israélite ajoutait une petite humiliation de plus à ma vie d'expiation car, dans certains pays surtout, la majorité des incarnés méprise les Israélites, et particulièrement les Juifs mendiants.
D. Dans votre dernière existence, à quel âge avez-vous commencé à mettre à exécution les résolutions que vous aviez prises ? Comment cette pensée vous est-elle venue ? Pendant que vous exerciez ainsi la charité avec tant d'abnégation, aviez-vous une intuition quelconque de la cause qui vous y poussait ?
R. Je naquis de parents pauvres, mais intelligents et avares. Jeune encore, je fus privé de l'affection et des caresses de ma mère. Je ressentis de sa perte un chagrin d'autant plus vif que mon père, dominé par la passion du gain, me délaissait entièrement. Mes frères et mes soeurs, tous plus âgés que moi, ne semblaient pas s'apercevoir de mes souffrances. Un autre Juif, mû par une pensée plus égoïste que charitable, me recueillit et me fit apprendre à travailler. Il recouvra largement, par le produit de mes travaux qui souvent dépassaient mes forces, ce que j'avais pu lui coûter. Plus tard, je m'affranchis de ce joug et je travaillai pour moi. Mais partout, dans l'activité comme dans le repos, j'étais poursuivi par le souvenir des caresses de ma mère, et à mesure que j'avançais en âge, son souvenir se gravait plus profondément dans ma mémoire, et je regrettais davantage ses soins et son amour,
Bientôt, je demeurai seul de mon nom ; la mort, en quelques mois, enleva toute ma famille. C'est alors que commença à se révéler la manière dont je devais passer le reste de mon existence. Deux de mes frères avaient laissé des orphelins. Emu par le souvenir de ce que j'avais souffert, je voulus préserver ces pauvres petits êtres d'une jeunesse semblable à la mienne, et mon travail ne pouvant suffire à nous faire subsister tous, je commençai à tendre la main, non pour moi, mais pour les autres. Dieu ne devait pas me laisser la consolation de jouir de mes efforts ; les pauvres petits me quittèrent pour toujours. Je voyais bien ce qui leur avait manqué : c'était leur mère. Je résolus alors de demander la charité pour les veuves malheureuses qui, ne pouvant se suffire à elles et à leurs enfants, s'imposaient des privations qui les conduisaient à la tombe, laissant de pauvres orphelins qui demeuraient ainsi abandonnés et voués aux tourments que j'avais moi-même endurés.
J'avais trente ans lorsque, plein de force et de santé, on me vit mendier pour la veuve et l'orphelin. Les commencements me furent pénibles, et je dus supporter plus d'une humiliante parole. Mais, lorsqu'on vit que je distribuais réellement tout ce que je recevais au nom de mes pauvres ; lorsqu'on me vit y ajouter encore le surplus de mon travail, j'acquis une espèce de considération qui n'était pas sans charme pour moi.
J'ai vécu soixante et quelques années, et jamais je n'ai manqué à la tâche que je m'étais imposée. Jamais, non plus, un avertissement de la conscience n'est venu me faire supposer qu'un motif antérieur à mon existence fût le mobile de ma manière d'agir. Seulement, un jour avant de commencer à tendre la main, j'entendis ces paroles : «Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît.» Je demeurai frappé de la moralité générale contenue dans ces quelques mots, et bien souvent je me surprenais à y ajouter celles-ci : «Mais faites-leur au contraire ce que vous voudriez qui vous fût fait.» Le souvenir de ma mère et celui de mes souffrances aidant, je continuai à marcher dans une carrière que ma conscience me disait bonne.
Je vais finir cette longue communication en vous disant merci ! Je ne suis pas encore parfait, mais sachant que le mal ne mène qu'au mal, je ferai de nouveau, comme je l'ai fait, le bien pour recueillir du bonheur.»
On peut reconnaître, comme dans cette situation, que le progrès des Esprits est lent parce qu'il dépend du libre-arbitre de chacun, du comment il profite ou non des expériences et du comment il réagit à ce qui se passe.
Le but final est la perfection, c'est-à-dire le développement de ses facultés dans le plus haut niveau qu'on puisse concevoir. Nous arriverons tous à cette perfection plus ou moins rapidement selon nos efforts personnels et c’est pour cette raison que comme Allan Kardec, nous adhérons à sa devise : «Naitre, mourir, renaître encore et progresser sans cesse, telle est la loi.»
La loi du progrès nous y pousse lentement sans jamais rétrograder puisque l’on ne peut perdre nos qualités et nos connaissances acquises. Tout ce qui nous hausse vers la lumière, nous hausse vers la liberté et celle-ci s'épanouit, pleine et entière, dans la vie supérieure. Dès que l'âme subit moins le poids des fatalités matérielles, elle s'élève davantage et se rapproche du divin.
Elevons-nous donc avec la conscience que nous serons libres, affranchis des chaînes de la fatalité et planant sur le monde par la supériorité des qualités acquises.
Témoignage une obsession simple
De tous les écueils qui guettent le médium, l'obsession est sans aucun doute le danger le plus grand tant elle arrive sournoisement et s'insinue progressivement, jusqu'à prendre une réelle emprise sur celui qui ne s'est pas montré assez vigilent.
Allan Kardec, dans son livre L'Obsession, la définit comme «l'action presque permanente d'un Esprit étranger, qui fait qu'on est sollicité par un besoin incessant d'agir dans tel ou tel sens, de faire telle ou telle chose.».
Si Kardec consacre des articles entiers à la seule obsession, c'est bien parce que le sujet mérite toute l'attention de celui qui s'intéresse au Spiritisme et qui doit donc en connaître tous les dangers et comprendre l'importance de toujours rester sur ses gardes, de façon à savoir réagir vite et bien lorsqu'un Esprit perturbateur tente de s'accrocher à lui.
L'une de nos adhérentes nous a transmis le témoignage suivant qui illustre fort bien les difficultés de l'obsession simple. Grâce à ses études et à sa volonté ferme, cette élève a su identifier le problème et trouver la solution qui convenait au cas présent.
“Je me réveille un matin avec de forts maux de tête. Une sensation de pesanteur au niveau des arcades sourcilières. Je pense toute de suite à la présence d’un esprit souffrant que j’aurais«ramené» pendant le sommeil.
Mais j’ai beaucoup à faire, je me prépare…
En arrivant au travail, la migraine est toujours là. J’ai quelques minutes avant l’arrivée des adhérentes pour leur cours de gym.
J’essaie alors de parler à cet esprit. Je ne sais pas de quoi il souffre, mais avec tout ce que j’ai entendu lors des séances spirites, j’essaie de trouver des mots pour le réconforter. J’imagine ce qui peut le retenir sur terre.
Je lui dis que j’ai compris qu’il a besoin d’aide, qu’il y a un endroit dans l’au-delà où les Esprits sont en paix, et qu’il doit chercher à y accéder en priant Dieu et son guide.
Je lui dis que, quoi qu’il ait fait sur terre, Dieu est miséricordieux, qu’il doit prier de toute son âme pour recevoir de l’aide. S’il ne la reçoit pas immédiatement il doit être patient et persévérant dans ses prières.
Je lui dis que si on lui a fait du mal, il doit essayer de pardonner, c’est le meilleur chemin vers la paix intérieure.
Et puis, je suis interrompue par l’arrivée d’une personne.
Mes oreilles se mettent à siffler fortement.
Je donne mon cours, et en fin de matinée, les maux de têtes reprennent de plus belle avec une grande fatigue. Dans l’après midi, je demande de l’aide à mon guide et m’allonge, pensant arriver à mieux communiquer endormie. Après un léger dégagement, j’ai senti l’esprit, très angoissé, «se ruer» sur moi, j’ai tenté de communiquer mais il ne m’écoutait pas. Je sentais son fluide sur tout mon côté droit. Il exerçait une très forte pression contre moi comme s’il tentait une incorporation. Je me suis levée encore plus fatiguée.
Le soir, je retourne au travail, c’est difficile au début, je me sens très lourde, mais après quelques minutes d’activité, ça va beaucoup mieux. Je l’avais déjà remarqué, les Esprits semblent ne pas aimer suivre les cours de gym !
Ça n’a pas duré… Le lendemain, cette lourdeur est toujours présente malgré les prières et lectures spirites la veille au soir.
Je demande de nouveau de l’aide à mon guide. Il m’envoie instantanément la pensée de regarder le film «Nosso Lar».
Je le regarde pour la 4ème ou 5ème fois, mais là, je suis beaucoup plus émue ...
A la fin, toute sensation désagréable a disparue, laissant place à un sentiment d’allégresse…”
Pourquoi mentons-nous
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi, lors d’une discussion ordinaire, nous étions capables d’ajuster la vérité ? Pourquoi, dans une relation d’échange avec une autre personne, aurions-nous envie de paraitre celui que nous souhaiterions être ? Tant de questions humaines et quelques esquisses de réflexion pour prendre conscience de l’importance de nous accepter, tels que nous sommes, des Hommes en voie d’évolution.
On pourrait l’accorder à l’envie de bien faire. Qui n’a jamais, pour soulager un ami, enrobé ses propos ? Cette pratique est bien différente du sujet que nous traiterons, car elle s’inscrit dans une logique de bienveillance envers son prochain et apporte un soutien fraternel, en calmant l’esprit perturbé par un évènement particulier. C’est l’ami qui se penche sur vos peines avec soin de ne pas vous blesser plus que vous ne l’êtes. Ici, point de mise en valeur, mais une fraternité qui lie et qui répare par des conseils positifs, utiles à diffuser.
Le mensonge est bien différent. Là où nous nous interrogeons, se trouvent ceux qui, en toute conscience, sentent monter en eux la nécessité de communiquer un état différent de la réalité. C’est-à-dire, qu’il serait nécessaire de fausser la donne à leur interlocuteur pour, à un moment donné, être reconnu. Voici la situation qui m'a amenée à rédiger ces quelques réflexions sur le sujet. Alors que j’étais venue aider une amie du centre dans une action bénévole, externe au centre spirite, je me trouvais bien et heureuse dans cette démarche solidaire. Il était temps de faire une pause, et j’allais me rafraîchir par une collation, au milieu des autres bénévoles qui allaient et venaient dans l’entrepôt. Soudain, je suis à côté d’un bénévole. On se salue, on se présente et je m’aperçois alors que cette personne est, en fait, un collègue professionnel. Quelle ne fut pas ma surprise ! J’étais ravie de pouvoir échanger sur les motivations de sa présence, sans m’inquiéter des miennes qui étaient sincères. C’est lorsqu’il me questionna à son tour que ma confiance pâlit, et que s’installa la panique «Comment ne pas dire que je suis ici à l’initiative d’une amie du centre spirite ?!» Bêtement mes idées s’emmêlèrent. Je me souvins en un coup d’éclair que je portais un tee-shirt à l’effigie de l’organisation, ce qui me poussa à répondre vite :
- Je suis ici car je connais des gens de l'organisation
Je pensais alors pouvoir orienter la conversation mais, avant que je ne puisse ouvrir la bouche, mon interlocuteur s’exclama :
- Ah oui ? Mais vous venez souvent ? ! Je ne vous ai encore jamais vu ?
Paniquée, je m’enfonçais…
- Oui, mais, euh, avant je venais les mercredis, désormais je viens uniquement pour la journée d’appel annuel.
- Vous veniez les mercredis ?
Je le sentais interrogatif. A ce moment, m’enterrant dans le mensonge, je lui dis la première chose qui me vint à l’idée pour me sortir de cet interrogatoire :
- Euh, oui, pour la distribution de plateaux repas.
Puis tremblante, je donnais la parole à un tiers, avant de filer.
Pourquoi n’ai-je pas dit simplement que j’étais venue par envie de bien faire, sans rien ajouter ? Peut-être par peur d’être démasquée SPIRITE par un collègue de travail. Alors j’ai détourné la réalité. Pourquoi ai-je feint être dans l’organisation ? Voulais-je montrer que moi aussi j’avais une vie associative, sans en dévoiler la nature ? Peut-être par bêtise ou encore par orgueil…
On peut le définir comme un abus de confiance, un trucage ou encore une mystification de notre histoire. Ne sommes-nous pas assez «intéressants» pour avoir recours à des ruses afin de se sentir accepté ? A première vue, il peut y avoir la peur d’être rejeté. Un sentiment espiègle de honte nous tient au corps, nous avons l’impression de ne pas en faire assez, de ne pas faire assez bien. On remarque déjà l’idée qui se positionne : on ne fait pas assez par rapport à quelque chose, à quelqu’un, ou encore même par rapport à une philosophie, une religion. Est-ce par peur de ne pas être aimé que nous mentons ? L’amour, même au sens large, ne doit pas se confondre avec l’estime qui vous permet d’être identifié comme une personne respectable, intelligente.
Mais, derrière ces raisons, se cache bien souvent l’orgueil. Vouloir être accepté par ses semblables humains, quitte à se modifier, se recréer une existence durant quelques secondes, quelques minutes, le temps d’être assuré d’avoir convaincu. Vous me direz : «Mais enfin, ce ne sont que quelques mots ! Pourquoi alors rédiger un article sur ce sujet ? !» Mes chers amis, je vous le dis, lorsque vous mentez, vous vous mentez à vous-même et vous offensez Dieu, qui vous a créé comme vous êtes.
Vous vous refusez aussi la possibilité de vous améliorer. Se dissimuler aux autres, c’est essayer de nier une partie de nous-mêmes, or, le spiritisme enseigne que nous pouvons devenir un homme de bien à travers chacune de nos vies successives bien sûr, par la foi et la persévérance en un objectif, mais également chaque jour de cette incarnation. Nombre de nos penchants sont perfectibles. Les abus de nourriture, la soif d’argent, la course à la beauté, le goût de l’adrénaline, l'attrait du sexe… font parties des préoccupations de notre sphère et doivent être nos champs de bataille en tant qu’incarné.
Notre corps charnel nous lie à la matière, mais nous sommes plus que cela. Nous avons déjà vécu, nous avons déjà aimé. Éveillé à cette connaissance spirituelle, se produit une prise de conscience : la nécessité d’apprendre à se connaître, celle d’accepter qui nous sommes et qui nous avons été, et enfin, de décider de devenir meilleur.
Tout se sait dans l’invisible. Votre guide vous connaît, depuis le plus profond de votre âme et Dieu est notre seul juge. Il connaît nos faiblesses comme nos forces et il n’est pas honteux de ses enfants. Quel parent ici sur terre souhaiterait voir son enfant se transformer pour des plaisirs légers ? Si vous étiez ce parent, vous auriez de la peine pour votre enfant, englué dans une recherche de reconnaissance sociale serpentée.
Aimez-vous, ne refusez pas ce cadeau de vie offert par votre existence terrestre. Luttez pour vous accepter tels que vous êtes.
Si aujourd’hui vous ne vous sentez que des faiblesses, si vous vous sentez seuls, dites-vous que cette vie n’est qu’un anneau isolé de la chaîne de votre existence, un moyen d’épuration et de progrès, et vous attacherez moins d’importance aux intérêts du présent. Souvenez-vous que toute âme, ici sur terre, a ses souffrances car, elle aussi, revient pour réparer et progresser.
Aucun Homme n’est exempté d’épreuves dans son passage sur terre. Nous pouvons faire pour tous le même constat. Nous ne sommes pas meilleurs par rapport à nos frères sur terre. Tous, nous progressons selon les lois divines. Qu’il est arrogant de croire que certains valent plus que d’autres ! Alors accordons-nous le droit à la franchise et à l’authenticité dans nos rapports avec nos semblables.
D’ailleurs, chers amis spirites, je vous mets en garde de vouloir paraître ce que vous n’êtes pas. Je veux bien admettre que l’homme qui fait du bien en ressente au fond de lui une satisfaction intime, mais dès que cette satisfaction se traduit en dehors pour en recueillir les éloges, elle dégénère en amour propre. Nous n’avons pas besoin de clamer tout notre travail pour essayer de faire le bien car Dieu est partout, il connaît vos efforts et sait vous approuver.
Vous pouvez ressentir sa bonne influence dans vos prières ainsi que dans vos bonnes actions. L’homme est loin de la perfection. Nous tous, anciens comme nouveaux adhérents, devons être vigilants à ne pas tomber dans un travers tel que l’orgueil.
François Nicolas Madeleine disait, dans l'Évangile selon le Spiritisme, que la vertu est une grâce qu’il souhaitait à tous les sincères spirites, mais il ajoutait : «Mieux vaut moins de vertu avec la modestie, que beaucoup avec de l’orgueil. C’est par l’orgueil que les humanités successives se sont perdues, c’est par l’humilité qu’elles doivent se racheter un jour.»
Vous me direz : «Qu’il m’est difficile de me changer ! J’essaie, j’essaie, mais en vain ! Bien sûr, je prie, mais mon appel n’est pas entendu, c’est trop dur !» Aide-toi, et le ciel t’aidera. Il vous est demandé de faire le premier pas. De joindre aux mots les actions pour ainsi, mettre en marche l’aide spirituelle des frères qui vous entourent. Gardez toujours courage dans vos démarches et sachez, en toutes circonstances, rester simple et discret.
Rubrique “Lu et aimé” : Il y a 2000 ans
Ce récit, écrit en 1938 et reçu en psychographie par Francisco Cândido Xavier, retrace l’une des incarnations marquantes de l’Esprit Emmanuel, ex-sénateur Publius Lentulus. C’est l’incroyable histoire (une saga dirait-on aujourd’hui !), sur cinquante ans, d’une riche et noble famille romaine partie en Judée, en l’an 30, emmenée par un jeune et brillant haut dignitaire de l’Empire, exerçant au sénat de hautes fonctions législatives et judiciaires.
A Jérusalem, avec les honneurs qu’il se doit, cette famille est reçue par un certain Ponce Pilate, puis elle s’installe dans une belle propriété près de Nazareth. Un jeune et beau prophète commence à se faire connaitre dans la région. Il est très populaire auprès des esclaves et des pauvres. Il se nomme Jésus de Nazareth : «Devant ses yeux anxieux, un personnage unique et incomparable s’arrêta net. Il s’agissait d’un homme encore jeune, qui laissait transparaitre de ses yeux profondément miséricordieux une douce et indéfinissable beauté. De longs cheveux soyeux encadraient son visage compatissant, comme des fils châtains légèrement dorés par une lumière inconnue. Son sourire divin révélait en même temps une bonté immense et une singulière énergie, et de sa personne mélancolique et majestueuse émanait une fascination irrésistible.
Publius Lentulus n’eut pas de difficultés à identifier ce personnage impressionnant (…). Des larmes ardentes coulèrent de ses yeux, qui de rares fois avaient pleuré. Il voulut parler, mais sa poitrine était oppressée. Ce fut alors, que d’un geste doux et d’une souveraine bonté, le suave Nazaréen s’adressa à lui…»
A cette époque de moralité dissolue, la famille va subir les pires affres et autres calomnies de personnes envieuses, jalouses ou guidées par des idées vicieuses et criminelles. Publius Lentulus, personnage central du livre, va se battre sans relâche pour défendre l’honneur de sa famille, mais hélas avec les armes de l’orgueil et de la vanité due à son rang. La mère, émue par le prophète, va embrasser les dogmes du christianisme naissant et sera héroïque. La fille et le fils subiront la méchanceté et la cruauté des ennemies du couple, mais surtout celles de leurs «amis».
Dans ses dernières heures, «… le sénateur se souvint des affirmations du Christ dans les jours lointains de la Galilée, lorsqu’il lui affirmait que toute la grandeur de Rome était bien misérable et qu’en une brève minute, l’Empire pouvait être réduit à une poignée de cendre.»
En effet, Publius, avec tout ce que Rome compte comme dignitaires importants et hauts personnages civils et militaires, se trouve dans une fête, donnée en son honneur par l’Empereur Titus lui même, afin d’honorer le vieux sénateur, en l’an 79, lors d’une journée qui commença radieuse, mais qui finit dans le feu. Ils étaient tous au pied du Vésuve à Pompéi.
Ce livre se lit comme un roman. Cependant, de chapitre en chapitre, quelques enseignements du Christ sont donnés, au fur et à mesure du développement de l’histoire, nous obligeant à la réflexion ou à la méditation ? J’ai beaucoup aimé cette lecture nous racontant le début d’un christianisme fait d’amour et de pardon. Cette vie, vue et vécue de l’intérieur par les Hébreux, de l’extérieur par les Romains, nous amène à nous demander : 2000 ans après, qu’est-ce qui à changé ?
Lisez le livre, vous verrez !