Sommaire
- Editorial
- Anniversaire le 28 juin à 15 heures
- Une conférence sous le signe de la clarté
- Le Symposium de Liège
- Les voyages spirites
- Fiche du mois : La médiumnité
Editorial
Le Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec va avoir 10 ans et il fêtera son anniversaire le 28 juin prochain, dix ans déjà ou dix ans seulement : l’âge de raison, en somme.
La même année les 3 et 4 mai 2003 s’est déroulé à Liège le 14ème symposium spirite organisé par l’USFF et l’Union Spirite Belge. Des spirites venus de Lyon, de France, du Québec, et bien sûr de nombreux belges, qui tous mettent en commun leur foi au service d’un idéal.
Ces évènements, ces retrouvailles sont importants pour le mouvement spirite.
Ils servent à se rencontrer, à nouer des liens d’amitié et de fraternité, à gommer ses différences ; ils nous montrent que partout dans le monde il y a des spirites prêts à faire connaître la doctrine et à partager des moments d’échange qui se veulent agréables.
De même que la médiumnité ne doit pas se pratiquer seul, notre doctrine doit s’épanouir en groupe ; elle n’est pas seulement une intention mais aussi et surtout une application de ses principes dans la vie de tous les jours.
Je terminerai par cette citation de l’esprit FERNANDES provenant d’un recueil brésilien intitulé l’ABC de la médiumnité et psychographié par C. Bacceli en 1994 : “Le médium doit stimuler l’union entre ceux qui le fréquente (le groupe) et ne pas rivaliser avec les autres groupes”.
Bonne lecture,
Le président
Anniversaire le 28 juin à 15 heures
Le 28 juin 2003, le Centre spirite Lyonnais Allan Kardec va fêter le dixième anniversaire de son transfert 23 rue Jeanne Collay à Bron.
Sous la présidence de Roger puis Christian et enfin Gilles, que de chemin parcouru !
Dans un local spacieux, fonctionnel, des médiums ou apprentis médiums se sont succédés et ont tous contribué à construire cette sorte d'édifice spirituel qui existe à côté de la construction en dur et qui est si tangible pour ceux qui viennent pour la première fois. Oui, notre Centre a une âme. Oui, elle résulte du travail en commun et du partage, de la fidélité dans le changement, de la continuité dans la modernisation.
Cet anniversaire va se fêter comme il convient avec de nombreuses festivités et comme point d'orgue à 15 heures, émotion garantie, quelques discours et anecdotes des "frères fondateurs" et autres anciens, le tout autour d'un verre qui sera non seulement de l'amitié mais également de la fraternité et d'un buffet qui prouvera que les spirites ne se contentent pas de prières et de communications médiumniques.
Catherine, ouvrière ou même cheville ouvrière de la première heure, a eu, lors d'un rêve prémonitoire, l'intuition de ce changement. C'est d'ailleurs elle et son mari qui ont acheté la maison et la parcelle de terrain attenante, sur laquelle est édifié le local du Centre spirite. Nous profitons de cette occasion pour les remercier et les assurer de notre reconnaissance. Sans eux...
"Deux mois avant l'acquisition du local et de notre future maison, j'ai fait un rêve prémonitoire, il était tellement intense que j'en garde encore un souvenir assez précis. Nous nous trouvions avec mon mari et mes enfants en voiture sur une route de campagne. Arrivés près d'une berge où coulait une rivière, nous devions passer un pont 1, il était large et semblait assez facile à traverser mais mon guide me disait d'être prudent et de rouler lentement pour pouvoir le traverser. Effectivement, plusieurs véhicules l'avaient déjà emprunté mais ils n'étaient pas arrivés à le franchir, ils étaient restés sur le bas côté. De l'autre côté, tout le paysage changeait, il y avait du soleil mais aussi beaucoup de maisons alignées les unes à côté des autres, cela semblait paisible et la première phrase qui m'est venue en voyant cela fut : "C'est l'Amérique !" J'ai vu alors une maison haute avec des volets bordeaux et mon guide m'a dit : "C'est là ! " C'était au mois d'août et les jours passant sans explication, ce rêve, je l'avais presque oublié mais il me revint très précisément en mémoire au mois de septembre lorsqu'une amie me parla d'une maison à vendre, je sus à ce moment-là que le moment était venu de rechercher un autre logement.
Plus tard, quand vint le moment de visiter, lorsque je vis la maison pour la première fois, elle était exactement comme dans mon rêve avec ses volets bordeaux et nous apprîmes que plusieurs personnes avaient cherché à l'acheter sans succès."
Et le rêve, devenu réalité, a permis de trouver la terre promise.
Longue vie au Centre Lyonnais Allan Kardec.
Une conférence sous le signe de la clarté
Le samedi 5 avril 2003, un nombreux public a assisté, au centre spirite Allan Kardec de Bron, à une conférence sur l'essence du spiritisme et sur les motivations des spirites : "Qu'est-ce que le spiritisme. Comment être spirite en 2003 ?"
Ces vastes questions ont été traitées avec simplicité et clarté. Pour ce faire un questionnaire avait été distribué aux adhérents du centre et les réponses servaient de canevas aux propos des conférenciers. Voici quelques extraits.
Qu'est-ce que le spiritisme parfois appelé spiritualisme ?
Si vous consultez un dictionnaire, vous serez rapidement fixés. Ainsi Le Littré, célèbre entre les célèbres :
Au mot spiritisme indique : superstition des spirites
Au mot spirite : personnage qui prétend communiquer avec les esprits des morts par l'intermédiaire d'un médium.
Vient de "spiritus" esprit en latin.
Le ton est donné, entre superstition et prétention le spiritisme est relégué au rang des croyances de bas étage, juste au-dessus de la sorcellerie, et encore !
Le petit Larousse est un peu plus tolérant et taxe le spirite de "personne qui passe pour avoir la faculté de se mettre en relation avec les esprits." Cette définition entraîne une confusion entre spirite et médium : c'est le médium qui entre en communication avec les esprits, comme le dit Le Littré, il n'est pas forcément spirite c'est à dire qu'il n'adhère pas forcément à la philosophie spirite. Le spirite qui n'est pas obligatoirement médium, lui est engagé dans sa croyance.
Si ces jongleurs des mots, censeurs impitoyables, se donnaient la peine d'étudier et de réfléchir, en toute honnêteté, ils se rendraient rapidement compte que le spiritisme constitue une doctrine cohérente, attractive, humaniste propre à faire retrouver aux générations présentes et futures le chemin vers le Divin, la générosité et l'amour du prochain, compensant la faillite des religions traditionnelles soit édulcorées soit belliqueuses.
A n'en pas douter le rôle du spiritisme sera important en ce 21°siècle. Et pourtant "les adversaires de la vérité psychique ont de leur côté le clergé des différentes églises, la science officielle et l'immense masse inerte des hommes matérialistes. "Les paroles de Conan Doyle, le père du célèbre Sherlock Holmes, lui aussi spirite convaincu et auteur d'un livre très intéressant paru en 1926, sur l'histoire du spiritisme dont nous nous sommes largement inspirés, résonnent à nos oreilles comme étant d'actualité.
Le spiritisme une réalité
"C'est la démonstration expérimentale de l'existence de l'âme et de son immortalité au moyen des manifestations de cette âme pendant la vie et après la mort. Aussi vieux que l'humanité, ces phénomènes ont dépouillé à notre époque, leur caractère mystérieux ou surnaturel pour rentrer dans les cadres élargis de la science expérimentale. Il utilise l'observation et l'expérience pour établir que l'âme existe pendant la vie et survit à la destruction du corps physique. "
L'être humain vivant sur cette terre est ainsi composé d'un corps physique matériel, périssable et d'un Esprit immatériel, immortel, qui quitte le corps lors du décès de celui-ci pour rejoindre le monde spirituel. Le corps et l'Esprit sont indissolublement unis lors de la vie terrestre par une sorte d'enveloppe énergétique ou fluidique appelée périsprit, sorte d'interface, permettant la communication des deux parties. Classiquement l'homme se compose de trois parties :
le corps physique, le périsprit et l'âme, l'Esprit lui correspondant à l'âme unie au périsprit. La naissance terrestre correspond à l'union d'un esprit avec un corps physique, la mort étant au contraire la séparation et la naissance de l'esprit ou son retour dans le monde spirituel.
Tous les esprits ont été créés par Dieu qui est comme le dit A.Kardec : "L'intelligence suprême, cause première de toutes choses." Nos intelligences limitées ont beaucoup de peine à le concevoir concrètement si ce n'est que son principal attribut est l'Amour et que ses desseins sont souvent impénétrables. "Dieu a créé tous les Esprits simples et ignorants, c'est à dire sans science. Il leur a donné à chacun une mission dans le but de les éclairer et de les faire arriver progressivement à la perfection par la connaissance de la vérité et pour les rapprocher de lui." A. Kardec
Il est assez facile de comprendre la différence entre le corps physique et l'esprit, il est assez facile d'admettre l'immortalité de l'Esprit et son retour dans le monde spirituel. Comme l'écrit si joliment Victor Hugo, fervent spirite : "L'homme ici bas est un ange à l'essai " ou encore : "Ceux que nous pleurons ne sont pas les absents, ce sont les invisibles. "
Mais alors une partie du problème demeure : et après ?
Faut-il admettre que notre venue sur terre va conditionner l'éternité de notre futur ? Ce seul passage nous permettra-t-il d'atteindre le bonheur pour toujours au Paradis ou la punition éternelle en enfer ? Ceci est difficilement acceptable, car les Esprits doivent progresser en intelligence et en moralité. Si l'incarnation est nécessaire à ce double progrès, une seule ne saurait suffire. Dieu accorde à l'Esprit de l'homme autant d'incarnations qu'il est nécessaire pour arriver au but, c'est à dire la perfection. Ceci semble bien plus conforme à l'amour et à la justice divine et exclut toute manipulation sous forme de récompense (promesse de paradis immédiat à coup de coûteuses indulgences ou de sacrifices guerriers).
La réincarnation a lieu soit sur terre, monde inférieur, étape de démarrage ou d'épuration pour les esprits imparfaits que nous sommes soit dans des mondes supérieurs, récompense de l'évolution, là où il n'y a ni maladie, ni infirmité et où règne la paix.
Quant à la vie à l'état spirituel, ce n'est pas un doux farniente ou un rêve qui fait planer. C'est comme l'affirme Allan Kardec : "Une constante activité exempte de fatigue qui consiste à jouir sans retenue de toutes les splendeurs de la création en harmonie parfaite avec tous les êtres et ultime étape de la vue de Dieu et de la compréhension de ses mystères."
Comment devient-on spirite ?
Les réponses de nos membres sont très précises sur ce point.
Un seul a connu le spiritisme "par hasard" si on peut dire ainsi mais pour la plupart ce fut le résultat d'un long chemin spirituel soit personnel soit en couple. Après le passage quasiment obligatoire par la religion catholique, parfois après des recherches dans d'autres religions et d'autres pratiques, la lecture des ouvrages d'Allan Kardec et tout particulièrement du "Livre des Esprits" a constitué le révélateur soit immédiat soit à retardement. Certains ont cherché et trouvé dans la foulée le moyen d'approfondir leurs nouvelles connaissances et c'est souvent par l'intermédiaire d'Internet qu'ils ont connu notre Centre. Je vous invite, pour ceux qui le peuvent, à visiter notre site Internet qui est vraiment très bien fait et très enrichissant (merci Mickaël). Pour d'autres, le feu a couvé sous la braise et c'est souvent lors d'un épisode de vie douloureux que leur recherche s'est redéclenchée. Ainsi certains ont subi un deuil familial qui les a ébranlés remettant en cause leur façon de fonctionner. Comme l'écrit un de nos membres récents : "J'ai découvert le spiritisme comme un cadeau au moment de ma vie où tout s'est écroulé."
Le schéma est souvent identique : insatisfaction des besoins spirituels, début des connaissances sur le spiritisme par des lectures ou parfois des pratiques presque ludiques puis nécessité d'approfondir sous les coups de l'aiguillon de la vie et enfin connaissance du Centre de Bron par l'intermédiaire d'Internet et engagement.
J'ajoute que dans toutes leurs réponses, nos adhérents insistent sur l'aspect convivial du groupe. Etre spirite ne veut pas dire être triste ou coincé, au contraire nous partageons de multiples fous rires. Mais, et ce n'est pas écrit dans les statuts c'est une évidence, chacun sait qu'il peut compter sur l'autre en toute occasion, de façon simple, pratique, efficace.
"C'est toujours un plaisir de venir retrouver les frères et sœurs et de travailler ensemble en toute honnêteté et simplicité."
"J'ai trouvé un groupe d'amis, d'amis sincères avec lesquels je me sens bien, en complète fraternité et travaillant dans le même but."
Si je termine par ces mots, ce n'est pas pour faire de la publicité mais pour faire comprendre que les spirites ne vivent pas dans les étoiles ou dans une tour d'ivoire. Ils sont engagés dans leur vie quotidienne, fonctionnaire, représentant, retraités, infirmière, femme au foyer, comme tout un chacun.
Ils sont engagés dans leur vie familiale que souvent ils privilégient. Et ils sont engagés dans leur vie spirituelle. Mais ils savent qu'ils ont l'aide de leur guide, des autres esprits amicaux, que ce n'est pas une aide vague mais bien concrète avec parfois la possibilité de communications directes qu'ils essaient d'obtenir le plus souvent possible en améliorant leur comportement et en développant leur médiumnité. Et ils savent qu'ils doivent garder la juste mesure entre ceux qui ne voudront rien croire et ceux qui en croiront trop.
Les impressions personnelles de Marc.
"Il faisait très beau ce samedi 5 avril, jour de la conférence sur le spiritisme en 2003.
Est-ce pour cette raison que l'assistance était si clairsemée en début de réunion ? Sans doute pas. Il faut bien admettre que nous n'avions pas assuré la promotion de cette journée à la hauteur du travail fourni par les conférenciers, Michel et Gilles.
Tenu éloigné du Centre Allan Kardec par "les circonstances de la vie", je posai sur la salle un regard extérieur. Pour tout dire, je me sentais un peu étranger à tout ce qui se passait.
La table de travail, d'ordinaire si grande, avait été raccourcie pour la circonstance. Les deux orateurs étaient assis au centre, bien plantés sur leur chaise. Chacun était "flanqué" d'une "médium écrivain" ce qui conférait à cette disposition un équilibre certain. Tous quatre étaient placés sous le contrôle impavide des maîtres du spiritisme, Kardec, Denis et Delanne, toujours aussi rigides dans leur cadre accroché sur le mur du fond. A gauche de la table, comme au piquet, deux "médiums-dessinatrices" s'activaient face à leur chevalet, tournant le dos au public. Renseignements pris, cette disposition avait pour but de permettre à la salle de découvrir les tableaux au fur et à mesure de leur réalisation.
La conférence commença bien à l'heure, après que les auditeurs eussent acquitté leur droit d'entrée de 4 euro (sauf un qui préféra rebrousser chemin, croyant la séance gratuite comme le sont d'ordinaire les séances du samedi après-midi).
Je ne résumerai pas ici ce que dirent tour à tour les conférenciers puisque leur propos sont retranscrits "in extenso" dans un bulletin en vente au Centre de Bron pour la modique somme de deux euros. Je remarquai néanmoins la facilité avec laquelle ils parlèrent sans jamais bafouiller, ni se perdre dans leurs notes. Le "show" paraissait "bien rodé", pourtant il s'agissait véritablement d'une "première"!
Heureusement l'inattendu se manifesta sous la forme d'un retardataire qui s'obstina à sonner longuement à la porte d'entrée, comme pour souligner son retard. Comme lui, de nombreuses personnes arrivèrent en cours de séance de sorte que la salle était presque comble en fin de réunion.
Je ne me reconnus que modérément dans le résumé des réponses faites au questionnaire distribué quelques semaines auparavant. Décidément mon statut d'étranger me collait à la peau ! Cependant cela m'intéressa vivement de savoir comment mes frères et mes sœurs étaient arrivés au spiritisme et ce que cela avait changé dans leur vie. Le public aussi devait être intéressé car il se montra attentif de bout en bout.
Vint alors le moment, toujours très émouvant, de la remise des textes et dessins dictés par les esprits aux médiums pour des personnes de l'assistance. Cet après-midi, la moisson fut très abondante et beaucoup de retardataires repartirent les mains pleines. N'est-il pas écrit dans le Nouveau Testament que "les ouvriers de la onzième heure reçurent le même salaire que ceux de la première heure" ?
Les orateurs reprirent ensuite la parole pour répondre aux questions que le public avait formulées par écrit sur des petits papiers distribués en cours de réunion. Une seule sembla les mettre en difficulté qui demandait quelle est la cause première de la vie, ce qui revient à définir Dieu !
L'ordre du jour épuisé, (mais les orateurs en pleine forme), la séance fut levée. Le public jusqu'ici réservé, "donna à fond" dans ce que j'appelle "les conversations de palier". C'est fou ce que l'on trouve à se dire quand sonne l'heure de la séparation ! Aux quatre coins de la salle se formèrent des petits comités. Ici, un homme montrait des photos où il voyait des esprits que mes yeux, pourtant chaussés de lunettes, ne distinguaient nullement. Là, une Brésilienne entrée sur le terrain "pendant les prolongations" (je veux dire très en retard), était entourée de nombreux médiums, sans doute parce qu'elle vient de la ville où habitent nos amis André et Mariângela, peut-être aussi parce qu'elle est vraiment très belle. Ailleurs une femme expliquait "qu'elle n'ose pas franchir le pas du spiritisme de peur que les médiums ne lisent en elle comme dans un livre et ne sachent mieux qu'elle ... qui elle est vraiment ! ". Alors vint mon tour de prendre congé car je devais rejoindre des amis sur un bateau pour une mini croisière entre Rhône et Saône. La transition allait être rude et mon impression d'être un étranger allait probablement se poursuivre encore quelques instants ! "
Le Symposium de Liège
Les 3 et 4 mai a eu lieu à Liège, en Belgique, le 14° symposium spirite de langue française, véritable grand-messe des spirites francophones. Plus de quatre-vingt participants, issus de plusieurs pays, ont échangé sur des thèmes importants du spiritisme. Une quinzaine d'exposés figuraient au programme.
A comme ambiance et accueil : les deux ont été excellents et l'on a retrouvé la touche belge faite d'un accueil chaleureux et d'une organisation parfaite. Les pauses ont été très animés permettant des contacts fructueux.
B comme brésilien : nos amis brésiliens qui constituent le groupe de spirites le plus nombreux au monde et certainement le mieux organisé, étaient très présents en la personne de Nestor Masotti, président du CSI 1 et de la fédération spirite brésilienne ainsi que par de nombreux participants vivants en Europe mais d'origine brésilienne. Nous n'oublierons pas la personnalité attachante de Nestor Masotti modèle de discrétion et de gentillesse.
C comme canadien : deux canadiens, québécois faudrait-il dire, très remuants, ont été remarqués à ce symposium. Ils nous ont expliqué, de façon très vivante, la création et le fonctionnement de leur centre spirite à Montréal. Nous avons été impressionnés par leurs convictions et leur niveau d'engagement.
E comme exposés : des sujets variés, une approche différente parfois intellectuelle, parfois plus personnelle. Tous les orateurs ont respecté leur temps de parole. La journée de samedi a été très dense.
G comme Gilles : notre président est intervenu de façon sobre mais remarquable en traitant du difficile sujet de l'obsession, racontant un cas délicat traité au centre. Son exposé, basé sur l'expérience, a obtenu un franc succès et a suscité bien des questions hors séance. Une des rares communications issues de l'expérience d'un centre.
J comme jeunesse : la relève est assurée, les jeunes spirites étaient bien présents à ces journées amenant une touche d'enthousiasme et de liberté. Heureux êtes-vous qui démarrez tôt, vous pourrez parcourir un long chemin ! Les anciens ne vont pas tarder à vous confier les rênes ou du moins des responsabilités. L comme lyonnais : nous étions 11, un record, la plus copieuse délégation, arrivés au bon port de Liège certains en train, certains en voiture malgré quelques ennuis mécanique (rotule défaillante!). Une solide équipe volontiers taquine mais ô combien unie ! La comparaison avec d'autres centres spirites nous a confortés dans notre travail. Certains d'entre nous ont profité de cette réunion lointaine pour prolonger leur séjour et visiter la région. Arrivés le jeudi, repartis le lundi, ces heureux congressistes ont apprécié les moules frites et surtout la belle ville de Liège et ses habitants forts sympathiques.
P comme prière : le temps de prière est un moment privilégie pour commencer et achever nos réunions et tous les spirites font leurs les si jolies paroles de Gandhi, citées par Roger : "La prière est la clé du matin et le verrou du soir." Et Roger d'ajouter dans un élan de conviction : " Que la présence de nos frères spirituels ne nous manque pas ici et toujours. "
R comme Roger : Roger Perez, président de USFF et vice-président du CSI a supervisé les débats avec sagesse et expérience. Il a motivé ses troupes pour le congrès mondial à Paris de l'an prochain. Il a prêché avec passion l'unité en déclarant : " Cette réunion a pour objet à nous appeler à l'union, à la confraternité, à un travail commun car le travail des uns n'est jamais que le complément du travail des autres. Nous devons coopérer tous dans ce travail commun de la diffusion du spiritisme. Cette mission ne peut s'accomplir que dans une parfaite communauté de pensée et d'action. "
T comme témoignages : librement nos frères se confient. De tels propos, presque spontanés, colorés par leur personnalité sont très enrichissants.
Assister à un symposium me stimule. J'ai moins l'impression que seule une minorité croit au spiritisme et l'expérimente. Constater "de visu" que d'autres Centres dans diverses régions de France, mais également en Belgique, au Luxembourg ou au Québec travaillent dans le même sens et se réunissent pour partager leurs théories et leurs expériences est encourageant.
Le monde évolue en différents points du globe. Cette constatation devrait se confirmer lors du congrès international qui se déroulera à Paris en 2004.
Joëlle
Nous partîmes (de Bron) une dizaine et nous nous retrouvâmes ... un cent ; a tel point qu'il fallut rajouter des sièges dans la salle qui, du coup, parût toute petite ! Tous les participants n'étaient pas du même moule, mais tous avaient la frite ! Certains orateurs eurent l'audace de résumer les théories lues dans divers ouvrages spirites, d'autres firent part de leurs hypothèses personnelles quelques fois très ... personnelles ! Pour ma part, je fus spécialement intéressé par les exposés traitant de la pratique : désobsession, communications d'Esprits à propos d'un cas de suicide, médecine et spiritisme ...
Quel plaisir de voir de nombreux jeunes issus de tous les points du globe participer activement et avec enthousiasme à la construction du Spiritisme de demain ! Les moins jeunes en âge n'étaient pas toujours les plus âgés en esprit, d'aucuns parlent encore aux arbres et les guérissent avec l'aide, il est vrai, de Dieu et de Saint François !
Encore merci à nos frères et sœurs belges pour leur gentillesse et leur sincérité. La même courtoisie et la même serviabilité pût être constatée en marge du symposium lorsque nous fîmes du tourisme dans la belle ville de Liège.
Que cet hommage mérité prolonge la prière émouvante qui fût dite pour que de bons Esprits assistent l'épouse de Jean-Paul dans l'épreuve de la maladie. Jean-Paul, je me souviens que ton souhait est que nous demeurions ensemble : tu vois, je n'ai pas oublié.
Marc
Je suis venu, moi le dernier arrivé au centre, moi qui n'ai découvert le spiritisme que depuis moins d'un an. Pourquoi suis-je venu traîner mes guêtres au milieu de tous ces médiums confirmés? Je n'avais en fait aucun but véritable si ce n'est participer et donc vivre pleinement mon engagement spirite.
J'ai rencontré des frères et sœurs francophones. J'ai écouté et entendu le récit de leur vécu, de leurs expériences.
J'étais le spectateur plus ou moins captivé par les exposés qui se succédaient. Je pensais ne rien avoir ramené dans mes bagages. Pourtant, tout au fond de ma valise, il y avait une petite étincelle. Tellement petite, vacillante et timide que je ne l'ai pas aperçue tout de suite.
Ce n'est qu'au bout de quelques jours que j'ai perçu sa lumière.
Sa lumière était couleur de fraternité. La fraternité et l'union qui nous liaient, nous les Lyonnais du centre, mais aussi tous nos frères présents. Cette lumière de fraternité est ; comment vous dire ? Comme la lumière d'un arc en ciel, composée de toutes les couleurs, les couleurs des pays francophones. Des couleurs qui vont si bien ensemble à tel point que rien ne serait pareil s'il en manquait une seule. Sa lumière était couleur d'espoir. L'espoir d'un monde meilleur, d'un monde moins fou, d'un monde de paix, d'un monde avec un cœur. Cette couleur d'espoir est celle de la bannière spirite. Cette couleur qui flotte au vent de tous les pays et qui brille jusqu'au plus profond des vallées, là où le soleil ne s'est pas encore levé.
Sa lumière était couleur de foi. La couleur de la foi ne peut pas être décrite.
Elle se confond tellement avec celle de la certitude qu'il est impossible de faire la différence. Mais elle avait une telle dominante de force qu'elle resplendissait et qu'il était bien difficile d'en détourner son regard.
Sa lumière était couleur d'union. L'union de pensée mais surtout volonté d'union. Cette couleur je peux vous la décrire. C'est le blanc car le blanc c'est l'union de toutes les couleurs, de toutes les différences, de toutes les volontés. Le blanc c'est aussi la couleur des soleils, ceux qui nous réchauffent et qui sont sources de vie. Ces soleils étaient dans nos cœurs. Et c'est là que j'ai retrouvé ma petite étincelle, car c'est là qu'elle s'était blottie tout au fond de moi, moi qui étais venu sans bagages et qui suis reparti avec un trésor. Dieu avait décidé ce jour de donner un souffle nouveau à notre union et cette couleur, ne la cherchez pas, elle n'est pas sur vos palettes, c'est une couleur divine.
Maxence
Les voyages spirites
S'il est agréable de voyager, de connaître d'autres cultures et habitudes, il est encore plus sympathique de rencontrer des gens avec lesquels on partage des valeurs essentielles. Cette approche directe est fondamentale pour jeter les bases d'une véritable fraternité, en dehors ou en plus de toutes les unions et autres associations,
la fraternité de l'Esprit.
De Nantes à Lyon, le même grain, la même moisson
Récemment une délégation nantaise composée d'Alain, Christiane, Marie-Françoise, Véronique et Brigitte, a visité notre centre spirite pour nouer des liens amicaux, profiter de notre expérience et comparer nos fonctionnements.
Du samedi midi au dimanche après-midi, nos amis ont partagé la vie d'un certain nombre d'entre nous, la vie familiale même, étant logés chez les spirites lyonnais. Qui a dit que les lyonnais étaient froids et distants ?
Après l'apéritif d'accueil et le repas de midi pris au local, ceci dans la meilleure humeur possible, la session de travail a démarré par une séance spirite traditionnelle au cours de laquelle des messages nous ont rappelé l'importance de l'unité et de la véritable solidarité, obtenues par une connaissance et une estime directe de l'autre plutôt que par une structuration centralisatrice. De nombreux encouragements ont été formulés par nos guides pour cette pépinière nantaise de spirites. Nos hôtes eux-mêmes ont pu travailler dans l'esprit de notre centre.
Message :
"Aujourd'hui est un jour important car vous faites l'apprentissage de ce qu'est la vraie unité, la véritable fraternité. Il ne suffit pas d'organiser des structures, de faire des commissions, des sous-commissions, etc. ; la véritable unité commence par la connaissance de l'autre, le respect, l'affection et cela se passe souvent autour d'une table, dans un cadre très convivial et c'est ce que vous faîtes aujourd'hui. Il sera important à l'avenir de continuer de telles réunions. Je félicite ceux qui sont venus de loin, qui ont pris de leur temps, de leur argent aussi et je félicite ceux qui les ont accueillis en prenant de leur temps. Dans ce monde d'égoïsme de telles réunions sont très importantes et pour le devenir du spiritisme, elles sont indispensables. A tous et à toutes, continuez ainsi, continuez à vous aimer. Ouvrez votre cœur à l'autre même s'il est loin. Je suis un simple pèlerin et je reviendrai."
Un tour de table animé a suivi, nécessaire à la fois pour contrôler la qualité des communications et les approfondir en commun. Ensuite, après une rapide pause collation, notre président a expliqué le déroulement des séances de formation médiumnique, que ce soient celles d'initiation ou celles plus générales du groupe entier. Catherine est intervenue pour raconter nos démêlés avec quelques esprits récalcitrants dans le cadre d'obsessions que l'on pourrait qualifier d'historiques. Nous avons acquis une expérience certaine dans ce domaine bien délicat en engrangeant des succès significatifs. La notion d'esprit obsesseur, que nous dénommons familièrement calamar, a beaucoup intéressé nos hôtes.
Retrouvailles dans la joie, un peu plus tardives que prévues (le changement à l'heure d'été étant passé par là !)
Gilles nous a fait un tour d'horizon de tout ce qui touche la partie administrative du centre, et son fonctionnement.
- permanence assurée le mercredi de 16h00 à 18h00 avant les aides spirituelles, mise à profit pour les tâches administratives (entre autre)
- jeudi : permanence sur rendez-vous
- des fascicules sont préparés pour la mise en vente et l'information externe
- notes d'information interne (planning, entretien du local, …)
- bibliothèque réservée aux adhérents (fiches avec nom et adresse)
- achat de livres
- conférences : avec des sujets adaptés au public français (tiré également de leur expérience)
Puis la parole a été donnée à Mickaël pour nous présenter le site encyclopédique.
Un exposé concis nous a permis d'apprécier le site tel qu'il est aujourd'hui (démonstration en direct à l'appui), le travail déjà réalisé, et tout ce qu'il reste à faire !
Mais également d'en mesurer l'impact sur un public demandeur, venant principalement assister aux réunions suite à un contact établi via le site Internet du centre.
Utiliser les moyens que la technologie d'aujourd'hui met à notre disposition pour une diffusion à moindre coût…
Cet échange s'est achevé par la remise à notre centre de plusieurs piles d'anciennes revue spirites, offertes par nos frères lyonnais. Cadeau inestimable.
Notre dernier repas fut animé d'une ambiance sereine et joyeuse.
Avant de nous quitter, recueillement du groupe pour une prière de remerciements à nos frères spirituels qui nous ont accompagnés et guidés tout au long de ces deux jours.
Nous sommes repartis à Nantes, le cœur empli d'émotion, de joie, et d'espérance pour l'avenir par ces liens noués de centre à centre sous l'égide de nos guides.
Fiche du mois : La médiumnité
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