Sommaire
- Editorial
- Le Centre Spirite Lyonnais fête ses 10 ans
- Lyon et le Spiritisme
- De Casablanca à Lyon
- Des travaux et des hommes
- Les réunions d'initiation médiumnique
Editorial
Il est des jours dans une vie qui comptent plus que d’autres. Non pas parce qu’ils sont différents, mais parce qu’ils sont chargés d’amour, de joie, de bonheur. Cet anniversaire fut pour nous une de ces étapes où l’on peut poser son sac, se retourner et voir le chemin parcouru. Les souvenirs, les joies, les peines, tout ce travail accompli en commun pour construire cette union qui nous lie à la cause spirite.
Mais cette étape, nous le savons, est aussi le point de départ vers de nouveaux horizons qui se dessinent déjà devant nous. Nous savons que nous allons nous remettre en route pour continuer cette grande aventure, cette mission qui nous a été confiée pour faire connaître et diffuser la doctrine spirite.
Maxence
Le Centre Spirite Lyonnais fête ses 10 ans
L'événement a eu lieu, c'était le 28 Juin 2003, de nombreux adhérents sympathisants ou anciens adhérents sont venus fêter ensembles le dixième anniversaire du Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec, ou plutôt son implantation à Bron au 23 de la rue Jeanne Collay. Notre association qui s'appelait alors "le Centre de Doctrine et de Science Spirite Allan Kardec " est née le 11 janvier 1989 à Fontaines sur Saône chez notre frère Roger Perez qui en fut le premier président.
L'inauguration officielle avait eu lieu le samedi 22 mai 1993 et déjà de nombreux spirites des différents centres français s'étaient déplacés.
Pour les 10 ans de notre centre de fraternelles personnalités avaient répondu présentes à notre invitation :
· Roger Perez, président de l'U.S.F.F. et vice président du C.S.I.,
· Michel Buffet, vice président de l'U.S.F.F.,
· Claudia Bonmartin, présidente du groupe spirite CESAK à Paris,
· Philippe Henault du CESAK et éditeur d'ouvrages spirites aux éditions Philman,
· René Catin, président du groupe spirite Jeanne d'Arc créé en 1903 mais non affilié à l'U.S.F.F.
La cérémonie officielle a débuté à 15 h 00 et après le mot de bienvenue de notre président nous avons pu écouter avec un grand intérêt les différents exposés.
Lyon et le Spiritisme
C'est au prix d'un travail de plusieurs années de recherche dans des ouvrages et bibliothèques spirites que Mickaël nous a résumé l'histoire de Lyon et du spiritisme.
Les années Kardec
Le Spiritisme, largement répandu en Amérique sous la forme d'un passe-temps appelé la Danse des Tables, débarqua en France et dans toute l'Europe vers 1849.
Et, si dès 1852, La France entière s'amusait avec ce nouveau divertissement, peu d'hommes s'interrogeaient pourtant sur les causes de ce phénomène qui était alors dédaigné par les savants.
Le livre des esprits publié par Allan Kardec le 1er avril 1857 marqua une coupure nette entre la vulgaire Danse des Tables, largement pratiquée, et ce qu'on allait appeler le Spiritisme, de caractère scientifique et philosophique.
Au cours de ses différents voyages à Lyon Allan Kardec déclara : " La première chose qui m'a frappé, c'est le nombre d'adeptes ; je savais bien que Lyon en comptait beaucoup, mais j'étais loin de me douter que le nombre fût aussi considérable, car c'est par centaines qu'on les compte. Mais si Lyon s'y distingue par le nombre, il ne le fait pas moins par la qualité, ce qui vaut encore mieux. Partout je n'ai rencontré que des Spirites sincères, comprenant la doctrine sous son véritable point de vue. (…) "
" (…) nulle part je n'ai vu qu'on s'occupât du Spiritisme par pure curiosité ; nulle part je n'ai vu qu'on se servît des communications pour des sujets futiles ; partout le but est grave, les intentions sérieuses.(…)
Au cours d'une réunion à laquelle assistait Allan Kardec un esprit répondit : " Lyon a été la ville des martyrs ; la foi y est vive ; elle fournira des apôtres au Spiritisme. Si Paris est la tête, Lyon sera le cœur. "
C'est ainsi que dans les années 1860 le spiritisme prit une expansion considérable à Lyon. De nombreux centres de réunion se sont constitués en différents points de la ville, aux Brotteaux, à la Guillotière, à Perrache, à la Croix-Rousse, à Vaise, à St Just… et en 1862 on dénombre entre 20 et 25 groupes spirites sans compter les nombreux groupes familiaux. Des journaux spirites intitulés " La Vérité " ou " Le Spiritisme à Lyon " sont édités durant cette période.
Avec plus de 10 000 adhérents spirites lyonnais pour une population de 300 000 habitants, Kardec écrira en 1864 dans la revue spirite " Lyon apparaît comme le centre spirite le plus nombreux de France et peut être du monde entier ".
Premières tempêtes
L'arrêt du journal " Le Spiritisme à Lyon " en 1873 n'était pas sans raisons. Depuis quelques années déjà, le Spiritisme avait commencé à décliner.
Le premier coup dur pour les spirites arriva le 31 mars 1869 lors du décès subit d'Allan Kardec.
En 1873, un nouveau préfet arrive à Lyon : le préfet Ducros. Celui-ci prit des mesures prohibitives contre les groupes spirites qu'il assimilait alors, on ne sait pourquoi, aux anarchistes.
La terreur était alors partout chez les spirites lyonnais ; de nombreux groupes fermèrent leurs portes.
Un spirite Lyonnais, Henri Sausse, nous rapporte que quelques réunions spirites avaient lieu en petit groupe et que les communications étaient brûlées pour ne laisser aucune trace en cas de perquisition.
Un seul groupe continua ses réunions publiques : La société spirite lyonnaise.
Le spiritisme en marche
Après ces quelques années de déclin, Le Spiritisme reprend sa marche à Lyon mais sans cohésion. Il existe de nombreux groupes familiaux mais sans rapports les uns avec les autres.
Il faudra attendre le 6 mai 1883 pour que tous les spirites lyonnais se trouvent à nouveau réunis. Cette assemblée générale, regroupant environ 1200 assistants, aura lieu à l'occasion de la venue à Lyon de Leymarie, spirite parisien renommé, qui avait hérité des droits d'auteur d'Allan Kardec.
Quelques spirites lyonnais, dont Adolphe Laurent, Deprêle, Chevallier, Brun, Ambroisine Dayt, proposeront alors l'idée de la création d'une Fédération Spirite Lyonnaise pour coordonner le mouvement à Lyon. L'idée sera adoptée par acclamation.
Pour des raisons de formalisme administratif la préfecture posa des difficultés pour autoriser cette société a fonctionner en fédération. Elle changea de nom pour s'appeler " La Société Fraternelle d'Etude Scientifique et Morale du Spiritisme ". Elle fonctionna comme un groupe spirite jusque dans les années 1970.
Composée d'environ 200 membres, présidée pendant plus de 20 ans par Henri Sausse (à qui nous devons notamment la biographie d'Allan Kardec), cette nouvelle société fut une des principales sociétés spirites de Lyon, avec la Société Spirite Lyonnaise, qui était alors dirigée par Deprêle et Chevallier.
En 1885, ces deux sociétés reformeront une Fédération Spirite Lyonnaise qui restera officieuse et dont les statuts ne seront pas déposés. Une trentaine de groupe participeront aux travaux de cette fédération.
Il n'y a alors pas un quartier de Lyon, pas une banlieue, qui ne possède son groupe spirite.
Tous ces groupes travailleront à diffuser le Spiritisme sous l'égide de la Fédération Spirite Lyonnaise notamment par la distribution gratuite de fascicules. Sur la proposition d'Henri Sausse, qui affirmera que " Le Spiritisme est une œuvre de charité morale et matérielle et il est bon qu'il s'affirme par des actes. ", une caisse de secours sera créé pour distribuer des pensions aux vieillards et aux nécessiteux chaque hiver depuis 1888.
De nombreuses conférences seront organisées chaque année avec pour notamment pour orateur Gabriel Delanne et Léon Denis qui écrira à Henri Sausse en août 1890 qu'il se fait un devoir de venir régulièrement à Lyon visiter ses frères lyonnais. Il ajoute dans sa lettre qu'il aime beaucoup les lyonnais et considère Lyon comme le rempart du Spiritisme.
Profitant des facilités offert par la nouvelle loi 1901 sur les associations à but non lucratif, les spirites lyonnais créeront officiellement la Fédération spirite Lyonnaise le 4 Août 1903.
Henri Sausse, le président de la Société Fraternelle sera élu secrétaire général de la fédération, il occupera ce poste durant 20 ans.
Le Spiritisme s'est réorganisé à temps à Lyon, il n'y a plus que 6 groupes spirites adhérents à la FSL en 1903 : la Société Spirite Lyonnaise et la Société Fraternelle bien sûr, ainsi que le groupe Harmonie, le groupe souvenir,le groupe Bouttier et le groupe Allan Kardec.
Ce dernier groupe est situé sur le plateau de la Croix-Rousse, d'abord au 13 rue de l'Alma avant de déménagé au 14 rue Calas.
En 1903, une dame de ce groupe, Ambroisine Dayt, recevra une communication lui demandant d'ouvrir une crèche spirite qui recueillerait les enfants, quelque soit leurs races ou leurs nationalités dans le but " d'apprendre à l'enfant à aimer dès son premier jour et à respecter son frère dans la famille et la société ".
L'Esprit dictant ce message indiquera au médium les adresses de toutes les personnes à contacter afin d'obtenir les dons nécessaires pour la création d'une telle entreprise.
Ambroisine Dayt se met à la tâche et écrit à toutes les adresses données par l'Esprit en demandant de l'aide : toutes les personnes contactées enverront des dons pour la crèche qui ouvrira en septembre 1904 au 8 place de la Croix-Rousse.
Cette crèche spirite, dont l'état fournira chaque année le lait, ainsi qu'une faible pension en signe d'encouragement, se transformera en 1926 en Orphelinat, baptisé Orphelinat Allan Kardec.
Toujours la même année 1903, quelques amis réunis parlaient de spiritisme lorsqu'une petite fille de 7 ans et son père eurent tous deux une vision de Jeanne d'Arc à cheval avec à ses pieds Jean-Marie Vianney. Ils décidèrent de former un nouveau groupe spirite qu'ils appelèrent groupe Jeanne d'Arc.
Ce groupe d'amis constituera une société officielle le 1er mars 1919. Ils rejoignirent naturellement la Fédération Spirite Lyonnaise, que Madame Combe, présidente du nouveau groupe, fréquentait déjà depuis de nombreuses années.
La première guerre mondiale affecta peu les activités des spirites lyonnais. La Fédération fera imprimer 1000 fascicules " le pourquoi de la vie " pour être envoyés dans les tranchées.
Le 1er janvier 1918, la Fédération Spirite Lyonnaise publia un bulletin mensuel, le Spiritisme Kardéciste qui, paraîtra durant 4 ans. A
près la guerre, la Fédération est composée de 9 groupes dont :
- La Société Fraternelle,
- La Société Spirite Lyonnaise,
- Le Groupe Allan Kardec avec la Société pour la crèche spirite,
- Le groupe spirite Jeanne d'Arc,
- La Société d'Etudes Psychiques et Spirites de Lyon.
Ces cinq sociétés sont les principales sociétés de la Fédération.
Henri Sausse qui est resté secrétaire générale de la Fédération Spirite Lyonnaise depuis 1903 quitte son poste en 1923 afin de se consacrer à ses ouvrages.
Henri Sausse qui s'était consacré au Spiritisme dès 1869, qui avait été pendant 20 ans président de la Société Fraternelle et aussi de la Fédération Spirite Lyonnaise, décédera le 26 février 1928 à 76 ans après avoir fini sa quatrième édition de la Biographie d'Allan Kardec.
Son décès accompagnera malheureusement les premiers déclins de la Fédération et du Spiritisme à Lyon.
Le déclin
En effet, le Spiritisme Lyonnais a vieilli et peu de jeunes sont venus prendre la relève.
Ceci se constate à Lyon mais aussi dans toute la France. La nouvelle génération se désintéresse du Spiritisme.
Les conférences faites par Joanny Malosse, qui dirige le groupe Allan Kardec et la crèche spirite, attire toujours en moyenne un millier d'auditeur mais pourtant peu de gens s'engage. Les gens assistent nombreux aux conférences mais ne poussent pas plus loin leur démarche.
Le bureau de la Fédération, même s'il manque de nouvelles personnes dévouées au Spiritisme, s'efforcera au mieux de poursuivre sa tâche : Un bulletin de la Fédération sera crée en 1928. Les œuvres sociales se poursuivront aussi : la Fédération lancera une souscription pour l'achat de bons de repas qui seront distribués gratuitement aux chômeurs. Bon de repas qui seront échangés contre des sacs de riz et de matières premières.
Toutefois un événement va se produire en 1930 qui condamnera à terme la Fédération.
Jean Meyer, un spirite fortuné, a acheté le château de Caraghuiles, dans l'Aude, pour l'offrir à l'Orphelinat Allan Kardec.
Ainsi, la famille Malosse, qui dirigeait cet orphelinat déménagera. Ce sera la fin du groupe Allan Kardec, de la crèche spirite et de l'Orphelinat Allan Kardec. Depuis ce jour, il n'existera plus de groupe spirite à la Croix-Rousse. L'Orphelinat déménagera en 1933 à Dieulefit dans la Drôme où l'on perdra sa trace.
La Société d'Etudes Psychiques démissionnera de la Fédération le 12 janvier 1935. Quelques années plus tard, cette société changera son nom pour " Société d'Etudes Psychiques ", l'adjectif " spirite " ayant disparu. Elle existe toujours aujourd'hui au 7 place des Terreaux et ne milite plus en faveur du Spiritisme.
La Fédération n'a alors plus d'activités, elle végète, nous sommes en 1935. Quelques années plus tard, la seconde guerre mondiale va asséner le coup de grâce à la fédération.
Le renouveau
Après cet immense déclin du Spiritisme à Lyon dès les années 30 et qui continua jusque dans les années 80, il existait pourtant toujours une société spirite à Lyon.
C'était la Société Spirite Lyonnaise qui avait démissionné de la Fédération Spirite Lyonnaise en 1930.
Cette Société, rappelons-le, avait été créée en 1861 par Noël Deprêle et Jean-Baptiste Chevallier. Elle avait ensuite été dirigée par Henri Brun puis Joseph Brun et enfin Madame Baujelin à partir de 1925.
Le petit-fils de madame Baujelin, que nous appelons affectueusement le pépé Baujelin, avait repris la direction de cette société après sa grand-mère.
Il avait scrupuleusement sauvegardé les archives de la Société Spirite Lyonnaise qu'il légua à un jeune groupe spirite qui venait de se former sous la direction de Roger Perez qui avait été initié au Spiritisme à Casablanca.
Ce nouveau groupe commença ses réunions en 1985 et il se forma officiellement en 1993, il s'agit bien entendu du Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec.
Or, depuis quelques années on constate un renouveau dans le Spiritisme à Lyon, de nombreuses personnes adhèrent aux principes spirites et, ce qui est rassurant pour l'avenir, de nombreux jeunes.
Ainsi, Roger Perez a continué son inlassable action à Lyon avec le Cercle Thérèse d'Avila. De nouveaux groupes se sont formés à Vienne, à Lyon et peut-être que d'autres surgiront dans un avenir plus lointain, du moins je l'espère, à Grenoble, à Denice et à Montrottier.
Je pense que nous ne sommes qu'au début du renouveau du Spiritisme à Lyon, et, qui sait ?, peut-être sera-t-il bientôt nécessaire de reformer une Fédération Spirite Lyonnaise qui puisse comme par le passé apporter plus de cohésions dans notre action locale. C'est du moins mon vœu le plus cher pour l'avenir.
De Casablanca à Lyon
On peut dire que l'histoire de notre centre trouve ses racines à Casablanca. Roger Perez, que l'on pourrait écouter pendant des heures, mémoire vivante et pionnier du spiritisme moderne nous a conté avec passion quelques pages de son histoire et de ses histoires extraordinaires qu'il a vécues au Maroc avant de débarquer dans la ville d'Allan Kardec.
LE CENTRE DE CASABLANCA
Sa création, son histoire et l'héritage qu'il a laissé…
" Parlez de Casablanca, c'est parler d'une période d'histoire émouvante car je n'ai pas jusqu'à présent revécu ces moments exceptionnels. Il faut tirer leçon de cet apprentissage par les anciens et comprendre ainsi la protection permanente qu'ils nous accordent actuellement. "
L'histoire commence avec le frère " Jean de la Lumière " qui est un esprit guide de notre groupe. Il s'était incarné en Espagne où il était médium guérisseur. Son existence fut courte et il se désincarna à 33 ans, surpris par le froid de l'hiver.
Il fut le guide de la sœur Maria Munoz, la fondatrice du centre de Casablanca.
Maria Munoz est née et a habité dans un village espagnol, Linéa, dans le sud de l'Espagne, où elle s'était mariée à un veuf qui avait sept enfants. Elle travaillait à Gibraltar en tant que cuisinière dans la famille d'un officier de la garnison. Elle commençait sa journée à 5 heures du matin en parcourant les 5 kms de Linéa à Gilbratar et elle finissait souvent à 23 heures, puis elle se rendait dans le local servant de lieu de réunion spirite qu'elle avait créé.
Elle était médium guérisseur. C'était une femme d'humble condition, illettrée, ayant cependant un sens philosophique peu commun et elle ne craignait pas de répondre lorsqu'on lui posait une question embarrassante sur la doctrine : " Attends, je vais demander à mon guide. " Elle donnait la réponse un instant après car elle était médium auditive à l'état permanent mais aussi médium clairvoyant et elle faisait de la bilocation.
Dans la journée, les malades se rendaient dans ce local et venaient voir un homme âgé, sans occupation, qui les recevait. Il notait leurs noms et adresses sur de petites feuilles de papier, individuellement. Après son travail, l'homme lisait les noms et adresses et Maria Munoz dictait les soins à donner, que l'homme inscrivaient au verso des papiers qu'il rendait le lendemain aux malades. Les indications étaient données par son guide, le frère Jean de la Lumière, il pouvait s'agir de plantes mais aussi des conseils pour les cas d'obsession.
En ce qui concerne les obsessions, Maria Munoz était capable de moraliser, de par sa puissance médiumnique et son élévation, en une seule fois un esprit même très perturbateur.
Les résultats obtenus commencèrent à être connus et c'est ainsi qu'on parla d'elle jusque dans le Maroc.
Le frère Antoine Ramos qui avait une sœur sujette à des crises d'épilepsie après avoir consulté les médecins de la région sans résultat, décida d'aller rencontrer la sœur Maria Munoz. En fin de journée, Elle le reçoit avec sa sœur et conclut après un moment : " Ne sois pas pressé, ta sœur n'aura plus de crise d'épilepsie. Elle fréquentait, il y a quelques temps, un jeune homme qui est mort d'une maladie pulmonaire mais il ne s'est pas reconnu de l'autre côté et il continue à venir près d'elle pour l'embrasser, voilà ce qui provoque ces crises !
Ces crises ne sont en réalité que de simples incorporations. Je l'ai raisonné et il ne reviendra plus."
En effet, les crises ont disparu et c'est ainsi qu'Antoine fit venir Maria Munoz à Casablanca pour fonder un centre spirite.
Le frère Antoine œuvra dans ce centre de Casablanca au côté de Maria Munoz, il était médium parlant, voyant, médium écrivain et dessinateur, puis il travailla avec le frère Botella, un médium à transe complète, médium parlant et guérisseur.
Botella avait des facultés depuis l'âge de 10 ans et c'est au contact de la sœur Maria qu'il développa sa médiumnité guérissante. Il avait de par sa stature beaucoup de fluides ; il tenait un café et comme il ne pouvait pas toujours se rendre au centre, il avait une salle à côté où venait environ
50 personnes par jour pour se faire magnétiser. Il donnait aussi des soins par des plantes sur les conseils de son guide, un ancien médecin, Candella. Voici un exemple :
Une dame vient le voir avec sa fille qui n'allait pas bien. Botella lui conseilla d'aller voir un radiologue, elle le fit mais celui-ci ne décela rien. Botella insista pour qu'elle y retourne afin que le radiologue examine avec attention les tâches sur le côté gauche. En effet, un début de tuberculose s'installait.
Le local de Casablanca était grand de 250 m2 et il pouvait contenir entre 100 et 150 personnes. Parmi les médiums de ce centre, il y avait le frère Manuel Botella, le frère Jean Bazerque, le frère Jo, le frère Vega et aussi trois jeunes qui sont arrivés en même temps que moi, Lazos, Darricot et Albert, un médium à matérialisations, en sa présence, il y avait souvent des apparitions de visages d'esprits.
Je suis arrivé au Spiritisme par la lecture du bulletin " Le Spiritisme Christique " que j'avais trouvé chez ma tante lors d'une permission militaire. Ce bulletin était donné gratuitement, il avait été créé par Maria Munoz sur les conseils des frères spirituels et il était distribué à travers la ville et la région.
J'étais comme fasciné par ce journal et la photo de Maria Munoz m'a fortement impressionnée et je savais que mon chemin était là. J'écrivais à ce centre et j'entretenais une correspondance avec le frère Jean Bazerque.
Une fois, le service terminé, je me rends au centre où je rencontre le frère Jean Bazerque. Il m'interrogea afin de savoir si j'avais trouvé du travail et c'est ainsi qu'il m'embaucha chez Total, comme responsable du département matériel. Dans cette entreprise, le frère Antoine travaillait comme simple employé et c'est là que je le rencontrais pour la première fois.
Je le retrouvais le soir au centre où il s'occupait activement du bulletin et du fonctionnement général du centre. Il y avait là une immense bibliothèque et j'y passais beaucoup de temps. On trouvait beaucoup d'ouvrages sur le Spiritisme mais aussi des comptes-rendus de communications spirites fort intéressantes.
Un jour arriva au centre, le nouveau procureur général de la cour de cassation, un homme fier et il demanda à voir son directeur. Antoine qui était en train de faire le ménage, lui répondit qu'il n'y avait pas de directeur dans ce centre et que s'il voulait assister à une réunion, il fallait venir le mercredi.
Au cours de cette réunion, des messages furent donnés par divers médiums et des dessins faits par le frère Antoine au fusain. A la fin de la réunion, on passa aux questions et le procureur étonné par les discours faits, se leva et dit : " C'est du prêchi-prêcha ! ". Pour toute réponse, le frère Antoine lui donna un dessin représentant un jeune homme, c'était son fils désincarné à 19 ans avec comme annotation : " l'orgueil assombrit l'âme, l'humilité l'illumine. Je t'aime, papa.
" Le père fut ému, il remercia Antoine. Il était venu pour avoir une communication avec son fils. Plus tard, lors d'un procès avec le médium Botella et le conseil de l'ordre des médecins, il intervient de façon favorable.
Au cours de ce jugement, on lui demanda s'il faisait des diagnostics et il répondit : " Non ! " et il expliqua que c'était son guide qui lui donnait des conseils et pour toute démonstration, il dit : " Monsieur le juge, dans votre cas, vous souffrez de problèmes intestinaux et vous avez même des boutons qui apparaissent et là, c'est mon guide qui me le dit. " Il y eut non lieu.
Durant toutes ces interventions ou ces guérisons, que ce soit la sœur Maria Munoz ou le frère Antoine, ou le frère Botella, ils ne laissaient jamais partir le malade sans leur expliquer la doctrine spirite et ce que pouvait faire le monde spirituel vis-à-vis du monde des humains. Elle disait : " La conscience représente une mère tendre qui s'efforce de nous ouvrir les yeux sur tout ce qui est dégradation de l'amour et de la charité ; elle est aussi notre boussole de direction dans la vie où embarqué dans un fleuve ingrat et capricieux, il faut orienter l'esprit de façon à ce qu'il arrive au port du monde spirituel sans avoir à subir trop d'accros. "Je suivis cet enseignement pendant 8 ans à Casablanca, mais à l'indépendance du Maroc, il fallut se replier sur la France. Entre temps, le frère Antoine quitta le centre pour se consacrer à un travail plus rémunérateur : le commerce avec des juifs et des arabes et comme il ne pouvait servir Dieu et Mammon, il s'écarta du chemin spirituel qu'il s'était fixé et il était devenu riche. Le frère Jean Bazerque reprit le centre.
A l'indépendance, je partis le premier pour la France, Jean suivit ainsi que le frère Jo qui reconstitua le centre de Casablanca à Tours.
Dans une série de communications et un dessin, les frères spirituels rappelèrent que la lumière était toujours là, qu'ils n'avaient pas changé depuis Casablanca et qu'il fallait poursuivre l'œuvre. Ils donnèrent des précisions sur un travail nouveau en France : la reconstruction de l'USF, la diffusion de l'enseignement du Spiritisme par la création de nombreux centres et la création du conseil spiritisme international que Kardec appelait : " Le comité central du Spiritisme ".
Beaucoup d'Esprits travaillent depuis au renouveau du Spiritisme en France et à travers le monde. Ce travail de rassemblement fraternel qui est indispensable pour l'œuvre d'en haut soit appliqué en bas, il faut pratiquer entre nous la solidarité, la confraternité où chacun peut apporter ce qui manque au complément de l'autre et toujours avec l'idée qu'il faut " semer, semer sans s'occuper du reste. "
Des travaux et des hommes
Le sujet que je vais aujourd'hui traiter concerne les travaux effectués dans ce local et les hommes qui y ont participé.
Ce projet… l'élaboration de ce projet en revient aux Esprits car il a été conçu initialement par eux depuis longtemps.
En effet, à plusieurs reprises en 1991, lors de nos réunions spirites de fréquents messages nous annonçait qu'une " petite chapelle, un lieu de rencontres " se préparait. Plus tard, dans une communication donnée le 25 janvier 1992, un esprit se communiquait, c'est Mme Baujelin, elle dirigeait la société spirite lyonnaise dont Mickaël vous a parlé. Elle était ce jour-là avec son fils et ils prenaient des pierres pour monter une maison, elle disait : " Voici la maison que vous voulez bâtir, je la bâtirais parce que j'y tiens. "
La suite ne se fit pas attendre, quelques mois plus tard, un rêve prémonitoire de Catherine vint confirmer que le projet s'installait. C'était au mois d'août, deux mois avant l'acquisition du local. Dans ce rêve, Catherine et moi ainsi que les enfants se trouvaient en voiture, nous roulions sur une route de campagne. Arrivés près d'une berge où coulait une rivière, nous devions passer un pont, il était large et semblait assez facile à traverser mais son guide lui disait d'être prudent et de rouler lentement pour pouvoir le traverser. Effectivement, plusieurs véhicules l'avaient déjà emprunté mais ils n'étaient pas arrivés à le franchir, ils étaient restés sur le bas côté. De l'autre côté, tout le paysage changeait, il y avait du soleil mais aussi beaucoup de maisons alignées les unes à côté des autres, cela semblait paisible et la première phrase qui est venue en la voyant cela fut : "C'est l'Amérique !" Il y avait là une maison haute avec des volets bordeaux et le guide a dit : "C'est là ! ".
Les jours sont passés sans explication et nous avions presque oublié ce rêve lorsqu'au mois de septembre, il revint très précisément en mémoire, quant une amie nous parla d'une maison à vendre ; le moment était venu de rechercher un autre logement.
Plus tard, quand vint le moment de visiter, lorsque nous vîmes la maison pour la première fois, elle était exactement comme dans le rêve avec ses volets bordeaux et nous apprîmes que plusieurs personnes avaient cherché à l'acheter sans succès.
L'acquisition se fit en décembre 1992.
Le début d'une histoire s'installait alors en ce début d'année 1993 et il fallait des hommes pour transformer un local de plomberie en salle de réunions. Il y en eu plusieurs : d'abord Thierry, qui n'a pas pu venir aujourd'hui mais qui se joint à nous par la pensée pour cet anniversaire. Il a été l'homme qui a mis à disposition les moyens financiers à l'élaboration des travaux. Puis, il y a eu Salvador, le chef de chantier, qui était au chômage à ce moment-là et il put mettre ses compétences de maçon au service de la cause et les ouvriers du moment : Robert, Roger, Michel, Patrice…
En un peu plus de deux mois à force de courage et de gâchées de plâtre ou ciment, de découpes de placo, de poses de moellons, fenêtres, portes, etc., nous avons transformé ce local professionnel sale, en une salle de réunion claire et confortable ainsi qu'une bibliothèque adjacente. Certains ont découvert les travaux de maçonnerie, d'autres plus aguerris ont montré leur compétence mais tous ont œuvré bénévolement en adaptant leur emploi du temps avec enthousiasme, volonté et persévérance.
Vous trouverez à l'extérieur après les divers exposés, des photos rappelant ces travaux.
Le local étant prêt le 22 mai, il pouvait fonctionner. L'inauguration se fit en juin 1993, certains ici étaient présents.
Voilà maintenant 10 ans que des spirites s'activent à diffuser la doctrine spirite dans ce cadre confortable et fonctionnel.
10 ans au centre spirite lyonnais Allan Kardec, cela représente :
- 53 conférences : avec des conférenciers variés comme : Roger Perez, Christian Letellier, Roland Tavernier, Charles Kempf, Michel Buffet, Marlène Nobre, Marie-Claire Guillaubez, Jean-Luc Royens, pour ne citer que ceux-là.
- Des rencontres avec le groupe d'Aoste, celui de Tours, de Douai, avec la Suisse et les spirites du groupe de Nantes,
- Mais aussi avec des spirites d'Amérique du Sud comme José Raoul Texeira, orateur brésilien, Marlène Nobre, médecin et spirite brésilien, Carolina Fernandez, présidente de la fédération argentine.
- Des rencontres avec deux médiums peintres brésiliens : Valdelice et Maria Gertrudes.
- La création d'un site internet en mai 2000,
- D'un bulletin d'association, " Le Spiritisme " dont la première parution débute en juin 2000 ;
- 2 symposiums : un en 93 et l'autre en 99.
- et aussi malheureusement 2 inondations.
Comme vous pouvez le constater, les activités au centre n'ont pas manqué et nous souhaitons que le futur sera riche en rencontres et déterminante dans la diffusion de la doctrine spirite. Je vous remercie de votre écoute.
Les réunions d'initiation médiumnique
Notre groupe développe maintenant de nombreuses activités. Catherine, présente dès la première heure, ne ménage ni son temps ni son énergie depuis des années pour accompagner les nouveaux comme les anciens dans leur démarche spirite. Elle met tout son cœur notamment pour que chacun trouve sa place autour de la table en nous initiant au développement de nos facultés médiumniques.
Je vais vous parler d'une des activités que nous organisons au centre, les réunions d'initiation médiumniques. Toute personne qui s'intéresse au Spiritisme et désire entreprendre une démarche au sein du groupe peut s'inscrire aux séances d'initiation médiumniques et devenir ainsi un adhérent. Lorsque l'on désire développer sa médiumnité, on comprend qu'il faut dans un premier temps chercher à s'améliorer et puis aussi parallèlement chercher à s'instruire. On découvre alors toute l'étendue de cette doctrine et c'est parfois difficile car étudier et lire rebutent plus d'un…
Henri Sausse, à son époque, avait les mêmes problèmes. Dans son livre " La Réincarnation selon le Spiritisme ", on est étonné de lire : " Il est un fait pour moi incontestable, c'est que si les ouvrages d'Allan Kardec étaient lus plus souvent, plus sérieusement, ils seraient mieux compris, leurs enseignements mieux observés et ils seraient appréciés à leur juste valeur... On prétend pour excuse que les ouvrages d'Allan Kardec sont vieillis, rococos et par snobisme on passe outre ; sans se douter des trésors de vérité qu'on néglige ainsi… " Déjà à son époque, ces ouvrages-là étaient peu étudiés !
C'est ainsi que nous avons mis en place des réunions d'initiation médiumnique afin de partir de la pratique pour aller à la théorie. En effet, à travers la pratique médiumnique, on se trouve directement confronté à des points précis de la doctrine et l'on est obligé de s'instruire.
Voici un exemple qui illustre parfaitement cette démarche :
Au cours du mois d'avril, un esprit, par l'intermédiaire d'un médium, s'exprime et un autre médium lui répond, voici la communication :
- " Je ne sais pas pourquoi je dois venir, j'étais comme attiré, d'où je viens, je ne sais pas non plus. J'étais comme dans une sorte de sommeil et puis tout d'un coup, je suis là ; je n'ai pas de repère, je ne sais pas. Je crois que je connais quelqu'un ici et c'est pour cela que je suis là. "
- " Tu es déjà venu et tu nous connais "
- " Oui, certains d'entre-vous et depuis j'ai oublié, j'ai dormi, dormi et maintenant, j'ai beaucoup de peine à faire le point sur la situation. Je ne suis pas malheureux, je ne souffre pas, mais je ne sais pas où je suis, c'est comme si je me réveillais d'un grand sommeil et tout autour de moi est changé. Que faut-il faire ? Pourquoi cet éveil subit ? Comment dois-je en profiter ? "
- " Sais-tu où tu es ? "
- " Je me suis réveillé parmi vous. Je recherche le savoir : savoir ce qu'il faut faire maintenant ? "
- " Connais-tu le monde où tu te trouves ? "
- " Je ne veux plus m'endormir, je veux continuer à avancer. "
- " Vois-tu des ombres autour de toi ? "
- " Non, je vous vois, c'est tout. Je suis là. "
- " Il faut que tu t'adresses à Dieu : demande avec ton cœur afin que tu sois aidé. "
- " Pourquoi me suis-je réveillé maintenant ? "
- " C'était le moment pour toi. Nous devons te faire voir les lumières de ton cœur ainsi tu te sentiras moins seul, demande de l'aide à Dieu. "
- " C'est difficile, j'ai tellement dormi longtemps. "
- " Va chercher tout au fond de toi-même, regarde bien.
- "Ne vois-tu pas comme un soleil de printemps ? "
- " Comme c'est poétique… Soleil de printemps, comme la fleur qui s'éveille au soleil de printemps, ainsi je suis. Vous êtes mon soleil de printemps, c'est bien, je crois que je peux faire les pas à présent. "
- " Va maintenant dans la lumière et avance. "
- " Merci à toi, à présent, je vais vous quitter, au revoir, petit soleil de printemps. "
Cet Esprit qui était effectivement souvent venu à nos réunions d'aide spirituelle, s'appelait Pierre. Nous l'avons beaucoup aidé dans son chemin de souffrances en le magnétisant et en essayant de lui faire comprendre l'amour que porte Dieu à ces enfants. Il s'était désincarné en début d'année à la suite d'une leucémie.
Plusieurs personnes présentes à cette réunion le connaissaient mais elles ne comprenaient pas pourquoi il avait de la peine à trouver de la lumière. Afin de s'instruire, nous reprîmes " le livre des Esprits " afin de réétudier le chapitre III concernant le retour de la vie corporelle à la vie spirituelle.
Nos réunions sont actuellement au nombre d'une par semaine et elles se font par petits groupes de 8 à 12 personnes avec 4 à 5 médiums débutants et des médiums plus confirmées car chacun a à apprendre au contact de l'autre qui débute. Tout le monde est médium aussi chacun travaille. Dans un premier temps, nous leur apprenons à poser leurs soucis, leurs tracas quotidiens pour les amener à élever leurs pensées. Puis au fil des réunions, ce débutant apprend à ressentir la présence de son guide afin d'exercer plus tard son discernement face à d'autres esprits.
Au début, tout n'est qu'une question de ressentis mais avec les conseils que donnent les médiums au travers de messages et avec l'aide du président de séance, le travail se modifie le futur médium comprend alors comment il faut appeler son guide et à le ressentir.
Puis, il apprend petit à petit à être présent pour ce travail en commun ; à aider les autres médiums dans leur travail et à avoir une communion de pensées. Il commence à construire les bases nécessaires pour avoir cette unité qui est indispensable à toute bonne réunion.
Dans l'exemple donnée ci-dessus, d'autres médiums par des messages écrits ou des dessins, vinrent confirmés la présence de Pierre et de l'aide apportée ; l'un par la vision d'une bougie, l'autre par un texte notifiant l'importance des communications entre notre monde et celui du monde des Esprits, puis un autre qui insistait sur l'élévation des pensées et l'importance du guide spirituel…
Au fil des séances, le travail se modifie mais il dépend de l'engagement de chacun, des efforts personnels d'amélioration du médium et aussi de son instruction afin de devenir un instrument docile et instruit afin que les Esprits puissent y trouver plus de ressources pour une bonne communication.
Nous organisons toujours un tour de table après chaque séance. Chaque ressenti est analysé, chaque message est commenté et des conseils sont donnés afin d'améliorer son travail. Ce travail est nécessaire, il met chacun sur le même pied d'égalité car tout médium peut commettre une erreur et on lui demande sans cesse de faire appel à son discernement, qualité indispensable à chacun pour avoir une bonne production médiumnique.
Ce mode de fonctionnement nous correspond actuellement parce nous ne sommes pas très nombreux. Nous ne dépassons pas 60 adhérents. Si dans le futur, le nombre de participants augmentait, nous serions certainement obligés de nous orienter vers plus d'études.
Par cet exposé, nous ne prétendons pas être une valeur d'exemple : cela serait contraire à la déontologie spirite mais avec le souci de vouloir nous enrichir par nos différences, nous tenions à vous faire part de notre démarche dans le développement de la médiumnité. Je vous remercie de m'avoir écouté.
Le mot de la fin
Le mot de la fin a été bien sûr pour nos frères spirituels à qui nous avons offert un moment de recueillement de prière, de remerciement.
Dans notre centre comme dans tout centre spirite, rien ne peut se faire sans l'aide de Dieu et de nos frères de l'au-delà qui nous honorent de leur présence, tant dans nos réunions médiumniques que dans l'aide spirituelle que nous apportons aux êtres incarnés comme aux esprits souffrants.
Je ne citerai ce soir que ceux dont nous ressentons le plus souvent la présence, mais que tous les bons esprits qui nous sont envoyés pour notre progrès soient remerciés.
Il y a bien sûr le frère Jean de la Lumière, le guide de notre centre.
Dans les cas de désobsession nous avons travaillé avec la sœur Maria Munoz, la sœur Joana et la sœur Eva Pérone qui est d'une extrême douceur.
Nous remercions également la sœur Thérèse d'Avila, ainsi que le Frère du Travail et aussi celui que nous appelons le Pèlerin.
Récemment nous avons eu la visite de l'esprit de Chico Xavier.
La présence de ces esprits aussi bien ici que dans d'autres groupes de l'union nous montre l'intérêt croissant qu'ils portent à notre travail.
Ils nous accordent leur confiance pour faire renaître dans notre pays la grande Flamme du spiritisme.
Que chacun prenne conscience du travail qu'il a à accomplir. Du plus humble des spirites au plus méritant des médiums, chacun doit apporter à l'œuvre sa contribution.
En acceptant la doctrine spirite nous avons accepté un grand devoir que nous ne pouvons abandonner sous aucun prétexte. Nous sommes appelés à marcher dans une voie quelquefois pénible mais remplie d'espoir et porteuse de bonheur. Quoiqu'ils nous en coûtent, tous ensemble soyons porteur de cet espoir, puisons dans les fluides qui nous sont donnés et sortons d'ici consolés, fortifiés, confiants dans le travail qui nous attend et dans la réussite de nos projets.
Conclusion
Il était 17 h 30 précise, les conférenciers et les nombreux participants à cette réunion avaient bien mérité de trinquer à la santé du spiritisme. Par ce bel après-midi d'été, la famille mélomane : Marie-Laure, Aline, Olivier, Guillaume, Fabrice, Maude, et Christophe adopté pour l'occasion, nous berçaient de notes mélodieuses pendant que nous sirotions, satisfaits, quelques rafraîchissements. La soirée se termina fort tard autour d'un buffet soigneusement apprêté. Un chariot somptueux de gâteaux d'anniversaire, préparé par Catherine, couronna cette journée : mais personne n'osa croquer cette saisissante garniture toute faite de chocolat et représentant le portrait d'Allan Kardec.