Sommaire
- Editorial
- Rudolf Steiner et l'anthroposophie
- Témoignage
- Ode à Allan Kardec
- Le hasard
- L'europe des Esprits
Editorial
La vie sur Terre, dans ce qu’elle a de plus fondamentale, ne peut être le produit que d’une activité intelligente et on ne peut penser que seul le besoin ou la nécessité de chaque jour soit à l’origine de notre monde avec toute sa diversité et son harmonie. Nombreux sont les scientifiques qui, à un moment ou à un autre de leur recherche, se heurtent à la question d’un créateur de toute chose et de sa nature. Le spiritisme a démontré l’existence des Esprits par l’application de la méthode expérimentale aux phénomènes spirites.
C’est ainsi que la simple raison liée à l’observation peut nous guider vers la réalité à propos de Dieu. Par son côté scientifique, l’anthroposophie se rapproche de notre doctrine en essayant d’étudier et de décrire des phénomènes spirituels avec la même précision avec laquelle la science étudie le monde physique. L’étude des lois de la matière qui touche les sens a précédé celle de la spiritualité. Le spirituel et le scientifique se complètent l’un par l’autre et encore aujourd’hui la science sans le spiritisme ne peut expliquer certains phénomènes.
Gilles Fernandez
Rudolf Steiner et l'anthroposophie
Souvent méconnu par les spirites, Rudolf Steiner mérite pourtant notre attention car il consacra sa vie à chercher un chemin de connaissance visant à restaurer le lien entre l'homme et les mondes spirituels et à faire vivre ce lien concrètement, dans notre vie quotidienne. Ce chemin méthodique de connaissance porte le nom d'anthroposophie.
Les voies de recherche, décrites par Steiner dans une trentaine d'ouvrages et environ 6000 conférences, ont donné naissance à de nombreuses institutions anthroposophiques dans des domaines aussi variés que la pédagogie (écoles Waldorf), la pédagogie curative (institutions pour enfants et adultes handicapés), la sociothérapie (visant essentiellement à la réinsertion des toxicomanes), la médecine et la pharmacologie (associations de médecins, hôpitaux, cliniques, laboratoires), la méthode d'agriculture biodynamique, des instituts de recherche fondamentale (universités libres, laboratoires) et des institutions fiduciaires et bancaires (la NEF, Nouvelle Économie Fraternelle, est une société coopérative de finances solidaires).
Rudolf Steiner
Rudolf Steiner naît le 27/02/1861, à Kraljevec (Yougoslavie), où son père est chef de gare. Ainsi, la modernité technique lui est un environnement familier. Il la retrouve et l'approfondit à l'école polytechnique de Vienne où il fait des études scientifiques brillantes. Il poursuivra ensuite également des études philosophiques de haut niveau.
Très jeune, il découvre que, seul dans son entourage, il a accès à un monde qu'il qualifiera de "suprasensible". Il entend et voit des Esprits autour de lui et cela va conditionner sa vie entière. Il se trouve, en effet, dans la situation de devoir acquérir simultanément la connaissance de deux mondes dont l'interdépendance obéit à des lois que, sa vie durant, il étudiera méthodiquement, pour proposer aux hommes une voie de connaissance scientifique d'un domaine qui n'est généralement pas considéré comme relevant de la science. Il veut donner une rigueur scientifique à l'étude du spirituel, comme il le dit dans le texte suivant : "Comme les mathématiques ou les sciences de la nature, l'investigation spirituelle est basée sur la précision, et j'ajouterai : là où la recherche scientifique trouve ses bornes, c'est là que la recherche spirituelle commence son travail, et avec la même rigueur. Cette étude stricte, elle l'applique tout d'abord à l'être humain lui-même, qui doit devenir investigateur spirituel et modèle ainsi en lui l'organe qui doit atteindre jusqu'aux faits du suprasensible."
Ses études et ses travaux dans les sciences et la philosophie le font, très jeune, remarqué par les cercles savants de Vienne et d'Allemagne. On lui confie la publication commentée des œuvres scientifiques de Goethe entre 1895 et 1890. En 1891, il soutient une thèse de doctorat en philosophie Vérité et science, théorie de la connaissance qu'il élargira, en 1894, dans une œuvre majeure La Philosophie de la Liberté.
À Berlin où, grâce à ses travaux sur Goethe et sur Nietzsche, il occupe une place importante dans la vie culturelle, il est conduit à s'intéresser aux besoins culturels et aux aspirations sociales du monde ouvrier. Il devient enseignant à l'Université populaire, mais sa liberté d'esprit se heurte rapidement au dogmatisme des dirigeants de cette institution.
En janvier 1902, après avoir donné plusieurs conférences dans les cercles théosophiques, Steiner participe à la fondation de la section allemande de la Société Théosophique et en devient secrétaire général pour l'Allemagne. Il rencontre Annie Besant, présidente de la Société Théosophique. Leur collaboration durera jusqu'à fin 1912 où un conflit les sépare. Juste après, à Noël 1912, il fonde la Société Anthroposophique.
En 1913, il crée à Dornach, près de Bâle, l'Université libre de Science de l'esprit, à laquelle il donne le nom de "Goetheanum". Il s'y installe à partir de 1914 pour y poursuivre son enseignement et lance, en 1919, le mouvement pour la triple articulation sociale, ou tripartition sociale, qui peut se résumer par : Liberté dans la vie culturelle, Égalité dans les rapports entre les êtres, Fraternité dans la vie économique. Dans son ouvrage Les fondements de l'organisme social, Steiner a insisté sur la diversité des démarches possibles et a insisté sur le fait que les problèmes sociaux ne peuvent être résolus une fois pour toute. Face au problème social, devront toujours se trouver des hommes ayant une capacité de réponses originales certes, mais qui ne seront fécondes que si elles respectent les lois sociales fondamentales et s'inspirent d'une vision de l'homme "citoyen de deux mondes".
Si ses recherches, avant 1914, sont essentiellement consacrées à l'histoire du monde et de ses civilisations et à l'homme lui-même dans sa triple nature physique, psychique et spirituelle, le drame de la première guerre mondiale oriente son activité vers une analyse très profonde des causes spirituelles et sociales qui y ont conduit. Rudolf Steiner meurt à Dornach le 30 mars 1925.
L'anthroposophie
De la Société Anthroposophique, que Steiner fonda en 1912, découle l'anthroposophie qui est, avant tout, une pratique de transformation personnelle et sociale permettant de concilier recherche spirituelle et engagement quotidien, éducation de soi et évolution du monde. "Au fond, l'anthroposophie ne doit pas être autre chose que cette sophia, cet état de conscience, cette expérience intérieure de l'âme humaine qui rend l'homme pleinement humain. L'interprétation correcte du mot "anthroposophie" n'est pas "sagesse de l'homme", mais "conscience de son humanité", c'est-à-dire éduquer sa volonté, cultiver la connaissance, vivre le destin de son temps afin de donner à son âme une orientation de conscience, une sophia."
Conférence du 13 février 1923 à Stuttgart.
Selon Rudolf Steiner, le seul moyen de comprendre le monde est de trouver le lien de cause à effet entre les phénomènes, car toute autre voie nous est impraticable. Il considère que l'investigation spirituelle n'est pas en opposition avec l'investigation scientifique. Seul l'objet diffère : la recherche de la science spirituelle commence là où s'arrête celle des sciences. Ce qu'elle explore au delà des frontières du sensible est en mesure d'élargir l'image du monde qu'élaborent les sciences de la nature. Elle apparait alors comme leur complément.
L'humanité a conquis - et continue de conquérir - le domaine du mesurable, de la quantité, en guidant et en contrôlant sa démarche par la rigueur mathématique. Elle peut et doit élargir sa recherche à d'autres domaines tout en respectant les mêmes critères de précision et d'objectivité.
Cette rigueur, requise dans la recherche scientifique appliquée à l'inanimé (où la loi de causalité joue seule) ne doit pas non plus être absente lorsque le chercheur étudie par exemple le domaine du vivant, où d'autres lois sont à l’oeuvre.
Pénétrer un nouvel ordre de phénomènes, c'est à chaque fois découvrir et stimuler en soi les mêmes forces qui sont à l’oeuvre en dehors de l'homme. Mais alors on entre dans un lien réel avec l'univers. On commence à ressentir que tout progrès dans la connaissance de l'univers est un progrès dans la connaissance de soi - et que la connaissance de soi est la condition de la connaissance de l'univers.
Si l'anthroposophie se présente tout d'abord comme un chemin de connaissance qui "voudrait conduire le spirituel en l'être humain jusqu'au spirituel en l'univers" (Rudolf Steiner), elle ne se contente pas d'une démarche de connaissance. Grâce aux nouvelles forces de connaissance et d'amour que l'homme éveille en lui, il peut agir dans le monde afin de poursuivre l'évolution pour laquelle il a été créé. L'anthroposophie est ainsi à l'origine de tout un ensemble de réalisations qui éduquent les enfants, soignent les malades, revitalisent la terre qui meurt, aident les handicapés.
L'élément thérapeutique dans toutes ces réalisations est apporté par l'art, indispensable dans tous les domaines de la vie sociale, de la pédagogie, de la médecine. Pour Steiner, l'art trouve son moyen d'expression dans la matière, mais prend sa source directement dans le monde spirituel, véritable patrie de l'homme. L'artiste jette ainsi un pont entre ces deux mondes.
Les écoles Rudolf Steiner ou écoles Waldorf
Rudolf Steiner disait : "Il ne s'agit pas de recevoir de l'école une formation achevée mais de s'y préparer à la recevoir de la vie", ce qui peut se traduire par : "Il vaut mieux une tête bien faite que bien pleine". Il a donc conçu un lieu où les facultés, tant manuelles, qu'artistiques, intellectuelles et morales de l'enfant puissent être développées pour ce qu'elles sont, à partir d'une vision globale de l'être humain, et non en fonction de critères fixés par la vie économique et politique. Chaque être humain apporte en lui, en descendant sur des mondes spirituels pour naître sur la Terre, certaines facultés précises, fruits de son destin passé, ainsi que certains obstacles intérieurs contre lesquels il lui faudra lutter. La pédagogie de l'école Steiner cherche d'abord à mettre en harmonie les éléments spirituels de l'être avec le support physique de son incarnation. Elle prépare l'enfant à trouver plus tard sa place dans le monde qui l'entoure et à y agir avec efficacité vers toujours plus d'humanisation. Elle l'aide à développer un corps sain, une âme éveillée, un esprit libre. C'est à partir de là que l'enfant pourra trouver également un lien vivant avec les règnes de la nature, ainsi qu'avec l'histoire de l'humanité, la vie sociale et le monde technique dans lequel il devra vivre.
Pour développer une harmonie entre l'être individuel et la vie sociale, il faut respecter les rythmes intérieurs de l'âme de l'enfant ainsi que son potentiel de création. C'est ainsi que, dans les écoles Steiner, les différentes disciplines ne sont pas découpées en tranches, mais enseignées par périodes, de façon à laisser à l'élève le temps de se lier de tout son être à une matière ; l'enseignement des connaissances est porté par des "images vivantes" tant picturales et plastiques que musicales. À travers les diverses disciplines, l'enseignant cherche moins à communiquer un savoir qu'à développer chez l'élève certaines facultés précises à l'âge approprié. Les matières enseignées deviennent alors une véritable nourriture de l'âme : par l'histoire, l'enfant se lie à la réalité du temps, par la géographie à celle de l'espace, la botanique aide à acquérir une pensée vivante, etc.
Les activités artistiques, manuelles et intellectuelles s'équilibrent. Car l'homme est une unité et si l'on développe exclusivement un domaine au détriment des autres, on fait de l'enfant une sorte d'automate. En réalité, pour que l'intelligence devienne pleinement humaine, il importe qu'elle s'appuie sur l'épanouissement des couches plus profondes de la vie intérieure : que la pensée provienne d'une métamorphose de la vie volontaire et affective. La pensée cesse alors d'être passive et peut devenir source d'initiative et d'imagination créatrice, capable de s'adapter aux réalités de la vie. Autrement dit, dans ces écoles, on n'y enseigne pas l'anthroposophie, mais les professeurs, formés à cet art éducatif pendant 2 ou 3 ans, puisent dans la science spirituelle les forces de compréhension de l'être humain et du monde nécessaires à leur tâche pédagogique.
Après la fondation de la première école en 1919, à Stuttgart, pour les enfants du personnel de la fabrique Waldorf Astoria, le mouvement s'est étendu en Allemagne et à l'étranger. On compte, à ce jour, dans le monde, environ 250 000 élèves scolarisés dans 1000 écoles et 1700 jardins d'enfants (équivalent de notre maternelle). En France, il existe une vingtaine d'écoles accueillant environ 2300 élèves, dont 200 dans l'école Steiner de Saint-Genis Laval, dans la banlieue lyonnaise.
Anthroposophie, médecine et soins
De nos jours, des milliers de médecins, à travers le monde, ont recours à la médecine anthroposophique en complément de la médecine conventionnelle.
À partir de 1920, Rudolf Steiner a donné des séries de cours à des groupes de médecins en quête d'une "humanisation de la médecine". À la lumière de l'évolution de l'homme et de la Terre, par la compréhension des lois de la destinée, de la naissance et de la mort, le thérapeute parvient à mieux comprendre le sens de la maladie.
La médecine anthroposophique cherche, en effet, à connaître les causes physiques, psychiques et personnelles sous-jacentes aux manifestations pathologiques. Les connaissances du domaine psychologique et spirituel permettent de cerner le patient dans sa totalité.
Au delà du diagnostic et de la prescription, cette ouverture à la spiritualité le met en mesure de mieux aider le malade. En essayant d'éveiller en lui une plus grande conscience de l'action des forces de guérison, elle l’aide à adopter de nouveaux comportements et à évoluer sur le plan personnel car le patient se doit d'être actif dans la gestion de sa maladie.
Chaque patient étant unique, chaque traitement l’est aussi. Le thérapeute prolonge son soin par l'une ou l'autre des thérapies variées découlant de l'anthroposophie : remèdes préparés à partir des 3 règnes de la nature, de façon à créer un lien avec l'homme entier, pratiques artistiques qui, dans la dynamique d'une activité, conduisent le malade à rencontrer ses difficultés et bien souvent à les surmonter par ses propres forces, soins externes tels que massages rythmiques, hydrothérapie, eurythmie curative, etc. (l'eurythmie est un "art du mouvement" développé par Steiner).
Les médicaments anthroposophiques fabriqués selon des procédés spécifiques (en grande partie de type homéopathique), stimulent les forces d’auto-guérison. Ils incitent l’organisme à rétablir de lui-même l’harmonie et l’équilibre perturbés.
L'indication se fait à partir d'un diagnostic élaboré selon la démarche anthroposophique et nécessite une collaboration étroite entre les praticiens réunis pour un même malade. Cette dimension sociale se réalise au mieux dans certaines cliniques, centres thérapeutiques ou instituts pour handicapés.
Répondant à la demande de quelques éducateurs travaillant dans le domaine du handicap, Rudolf Steiner, par les moyens de l'investigation spirituelle, sut, à partir des causes de ces destinées complexes, donner des conseils pour créer des conditions et des thérapeutiques permettant à ces êtres de surmonter, au moins partiellement, l'obstacle de leurs déficiences.
La pédagogie curative, s'appuyant à la fois sur la médecine et la pédagogie anthroposophique, fait appel à tout un ensemble de thérapeutiques. Parmi elles, l'eurythmie, la peinture, la musique, sous une forme appropriée aux troubles qui se manifestent, jouent un rôle de premier plan.
L'effet de ces thérapeutiques se trouve prolongé et renforcé par le cadre de vie que les éducateurs construisent autour des êtres qui leur sont confiés. Le soin apporté à marquer les rythmes de la vie journalière ou à faire ressentir les grands moments du cours de l'année (saisons, fêtes) exerce une action profonde sur des êtres rendus particulièrement sensibles par leur handicap même.
Par leur comportement et leur attitude, les éducateurs et les thérapeutes s'inspirent des données de l'anthroposophie. Il s'agit de venir en aide à des individualités dont la personne spirituelle et intemporelle est intacte, mais dispose, dans l'incarnation présente, d'un instrument physique ou psychique nécessitant une attention et une protection particulières. Prendre en compte la réalité de la réincarnation permet de mieux comprendre les troubles que l'on observe. La destinée particulière qui conduit un être humain à une existence en marge de la société ne saurait s'expliquer par les seules lois de l'hérédité, l'influence de l'environnement, le jeu du hasard ou de la fatalité.
Peut-on même en rester à la simple notion de handicap ? Ne pas disposer des facultés d'abstraction, n'est-ce pas, pour l'être humain, la possibilité de développer une plus grande sensibilité aux qualités des choses ? Et lutter contre l'obstacle d'un corps déficient, n'est-ce pas faire naître des forces qui mûriront lors des prochaines incarnations ? Mais cela ne peut s'accomplir sans l'aide et l'amour d'éducateurs conscients de cette dimension de l'âme humaine.
Agriculture biodynamique et environnement
L'avenir sur la Terre suscite aujourd'hui de nombreuses inquiétudes : de plus en plus, l'humanité perçoit que les formes prises par la civilisation menacent la biosphère dans son ensemble. L'anthroposophie propose d'élargir ce point de vue à une vision globale de la Terre comme organisme vivant.
Sous des formes plus minéralisées au cours du temps, la terre a accompagné l'homme tout au long de son évolution. Elle est maintenant un organisme vieillissant. Il ne suffit plus, pour la guérir, de stimuler à partir d'elles-mêmes les forces vitales reçues des origines : il faut les régénérer.
Ainsi s'ouvre une perspective infiniment plus vaste dans laquelle l'homme ne se contente plus de cultiver sainement dans un but immédiat. La nature a besoin de l'homme pour que soit maintenu, entre le cosmos et la Terre - entre les forces de lumière et de chaleur d'une part, d'eau et de terre d'autre part - un subtil équilibre.
Rudolf Steiner a décrit, notamment dans son Cours aux Agriculteurs en 1924, les processus sensibles-suprasensibles qui sont les conditions de cet équilibre, ainsi que les techniques qui permettent de les recréer. La méthode consiste essentiellement à favoriser dans la plante l'activité propre à tout être vivant, qui se traduit par l'organisation des substances et l'apparition des structures. L'objectif est donc d'apporter au sol et à la plante les forces de nature spirituelle qui seules assurent le passage de l'inorganique à l'organique, autrement dit, il faut stimuler dans la plante la capacité d'assimiler les substances présentes dans le sol.
Dans la pratique, l'agriculture biodynamique recourt entre autres à des préparations à base de plantes médicinales. Ces préparations sont utilisées soit pour revitaliser composts et fumiers, soit en pulvérisation sur le sol et les plantes. Rendant sa vigueur au végétal, elles sont de ce fait un moyen de lutte efficace contre les parasites.
À propos de l'égoïsme
Maintenant que nous avons esquissé les grands traits de l'anthroposophie à travers quelques-unes de ses réalisations, nous pouvons vous proposer, à titre d'exemple, de découvrir un peu mieux la pensée de Steiner, à travers l'extrait suivant traitant de l'égoïsme :
"Notre civilisation est très égoïste, parce qu'en réalité, elle ne contient pas d'élan altruiste suffisamment fort. Or une forte tendance altruiste ne peut provenir que d'une vision spirituelle du monde. C'est seulement lorsque l'homme prendra conscience qu'il est une partie du monde spirituel qu'il cessera de s'intéresser autant à lui-même et de se prendre pour le centre du monde ; c'est alors que ses instincts égoïstes disparaîtront et que ses élans altruistes verront le jour. Mais notre époque est peu encline à porter un grand intérêt au monde spirituel. Et cet intérêt doit pourtant grandir si l'on veut vraiment sentir que l'on fait partie du monde spirituel.
Dans notre civilisation, les idées de réincarnation et de karma semblent être tombées du ciel, si l'on peut dire. Mais comment ont-elles été comprises ? Même ceux qui se sont penchés sérieusement sur ces idées les ont comprises, en vérité, dans un sens très égoïste. Par exemple, il a été dit que l'homme avait mérité son sort dans une vie donnée. On a même pu entendre sortir de la bouche d'individus, habituellement intelligents, que les idées de la réincarnation et du karma suffisaient à répondre à la question de l'existence de la souffrance humaine, et que la question sociale n'avait, en fait, pas lieu d'être. C'est ainsi que bon nombre d'individus pourtant intelligents ont dit que le pauvre avait mérité sa situation puisqu'elle était déterminée par ses vies antérieures ; il n'avait donc qu'à vivre sa vie de pauvre dans sa vie présente !
Même les idées de réincarnation et de karma ne sont pas en mesure de donner, dans notre civilisation, un élan altruiste. Il ne suffit donc pas de propager des idées comme celles-ci à notre époque. Encore faut-il savoir comment on les propage. Si elles ne font que stimuler les intérêts égoïstes de l'homme, elles n'élèvent pas notre culture, mais l'abaissent. Lorsque de nombreux individus disent : je dois devenir bon afin que ma prochaine incarnation soit bonne, la réincarnation et le karma se transforment en idées non éthiques, immorales. Vouloir devenir bon pour avoir une belle vie future est en effet doublement égoïste. Et ce double égoïsme est le fruit, pour de nombreux individus, des idées de la réincarnation et du karma. Notre civilisation a si peu de sens altruiste et religieux qu'il lui est impossible de comprendre même des idées telles que la réincarnation et le karma comme des encouragements à l'altruisme et non à des actions et des sentiments égoïstes."
Témoignage
Les orienteurs de la Spiritualité cherchent des compagnons, non des esclaves. Le médium digne de la mission d’aide n’est pas un animal soumis par le joug, mais un frère de l’Humanité et un aspirant à la Sagesse. Il doit travailler et étudier par amour… C’est pour cela que beaucoup commencent le voyage et reculent.
Libres de décider de ce qui relève de leur propre destin, ils préfèrent bien souvent stagner avec d’indésirables compagnies, tombant dans de terribles fascinations. Ils débutent avec enthousiasme dans l’œuvre du bien mais, en de nombreuses circonstances, ils prêtent l’oreille aux éléments corrupteurs qui leur rendent visite par les brèches du manque de vigilance.
Et ainsi, ils trébuchent et demeurent dans la cupidité, dans la fainéantise, dans le personnalisme destructeur ou dans la sexualité délinquante, se transformant en jouets des adversaires de la lumière qui vampirisent leurs forces, annihilant leurs meilleures possibilités. Cela fait partie de l’expérience de tous les temps et de tous les jours…
J'ai choisi ce texte, extrait du livre Dans les domaines de la médiumnité d'André Luiz, psychographié par Chico (chapitre Le mandat médiumnique), car il reflète bien le message que j'aimerai vous faire passer aujourd'hui. En effet, il m'a semblé opportun de vous parler du danger qui guette tout médium s'il choisit de prêter une oreille plus attentive aux entités perturbatrices (aux éléments corrupteurs comme les appelle André Luiz) plutôt qu'à son guide ou aux frères supérieurs qui veillent sur les centres et leurs médiums. Le danger est d'autant plus grand qu'il s'immisce sournoisement, progressivement, ce qui fait que lorsque l'on s'en rend compte, le changement de voie est déjà bien engagé car le manque de motivation ou la curiosité ne font que s'amplifier avec le temps. Il est heureusement toujours temps de réagir et de "reprendre ses Esprits" (c'est le cas de le dire), comme le prouve mon expérience.
Je suis venu au spiritisme pour la première fois en 2004, orienté par des voisins qui fréquentaient le centre de Bron. Au départ, j’ai lu et je suis venu pour observer. Je n’ai pas eu de messages extravagants, sauf un qui disait "décroise les bras et travaille". Ce jour-là, je me posais justement la question de savoir si je devais suivre les cours d’initiation médiumnique car j’avais quelques freins dus à des difficultés de m’immiscer dans un groupe. Bref, je me suis lancé et j’étais content d’être là, pour moi, et pour les personnes que j’ai rencontré, pour tous ces cœurs ouverts vers leurs prochains qui me rappelaient qu'il y a tout de même de l’amour pour les hommes qui ont besoin de rédemption intérieure.
Voilà, mais je ne suis pas parfait et au bout de 4 ans de protection, le doute s'est doucement installé en moi. Chaque départ de médium, chaque critique formulée éveillaient en moi des craintes et le sentiment de ne pas être au bon endroit, de ne pas faire ce qu'il fallait faire.
La fréquentation du centre s'est d'abord relâchée, doucement, progressivement, jusqu'au moment où j'ai totalement arrêté de venir. Je me sentais toujours spirite mais j'avais besoin de faire le point, de prendre du recul pour mieux définir mes priorités. Cet éloignement a finalement duré 3 ans. Heureusement, je n'ai jamais cessé de prier et ce sont mes prières qui, aussi doucement que quand je suis parti, m'ont ramené, de temps en temps, au centre de Bron pour trouver des réponses. Il m'a fallu beaucoup de patience et de persévérance pour comprendre que mes doutes venaient, en fait, de moi-même et que je m'étais laissé diriger par l'orgueil. J'ai alors contacté le centre pour finalement recommencer, comme un débutant, l’initiation médiumnique.
Je cerne mieux, aujourd'hui, la complémentarité entre notre travail collectif, autrement dit le travail du groupe, et notre travail individuel, celui que nous devons effectuer, par notre recherche de perfectionnement, en dehors du centre. J'ai compris tardivement que l'un ne va pas sans l'autre...
Maintenant, je reste un maximum vigilant, sans trop exagérer dans l’idée fixe et, surtout, je prie tous les jours, en m’imprégnant du mieux que je peux de l’Évangile selon le spiritisme et j’inculque un peu plus à ma famille la prière quotidienne sans être trop fanatique. Mais surtout, j’essaye de transmettre cet amour vers le prochain et de faire mieux vivre en moi la merveilleuse recommandation de Jésus : «Aime ton prochain comme toi-même».
François
Ode à Allan Kardec
Depuis le 31 mars 1869, date de la désincarnation d'Allan Kardec, les hommages commémorant sa disparition se succèdent chaque année, rendant grâce à celui qui nous a permis de nous initier à la consolante et éclairante doctrine spirite.
On trouve, dans de nombreux ouvrages, de mémorables discours, écrits ou prononcés par des Flammarion, Delanne ou Denis, pour célébrer ce jour anniversaire qui, pour tout bon spirite qui se respecte, est un jour de fête car c'est celui qui marque, pour le défunt, le jour de sa libération, celui de son retour dans sa véritable patrie...
Nous ne manquerons donc pas à la tradition mais, faute de temps et de talent, nous nous contenterons de reproduire ici un poème, extrait de l'ouvrage "Des preuves ? En voilà !" du spirite lyonnais Henri Sausse.
Honneur à toi Kardec qui, par le spiritisme,
Nous appris, de la mort, quel est le lendemain.
C’est grâce à tes leçons, ton pur idéalisme,
Que de la vérité nous suivons le chemin.
Le doute triomphait. Le matérialisme,
Étouffant dans nos coeurs tout généreux élan,
Nous courbait sous le joug de son faux réalisme,
N’ayant d’autre avenir, pour nous, que le néant.
Lorsque tu vins à nous, penseur au front austère,
Nous montrant du destin les rigoureuses lois,
Tu soulevas, pour nous, les voiles du mystère,
Qu’avaient connu, jadis, nos pères les gaulois.
Par tes enseignements, tu nous apprends, ô maître,
Qu’il nous faut rechercher toujours le vrai, le beau :
Que mourir ici-bas, c’est s’en aller renaître,
Dans un monde meilleur, par delà le tombeau.
Mais il faut pour cela, sans tiédeur, sans relâche,
Dompter de notre corps les terrestres passions ;
Nous élever toujours est notre grande tâche,
Si nous voulons atteindre aux célestes régions.
Pour arriver dans le but de la marche au sublime
De chaque étape il faut, rempli de doux espoirs
Accomplir les desseins qu’un destin magnanime
A gravés dans nos coeurs, comme premiers devoirs.
D’abord nous entr’aider chaque jour davantage,
Compatir à qui souffre et lui tendre la main,
De progresser sans cesse avoir le vrai courage,
Et fouler à nos pieds tout sol respect humain.
Sans crainte et sans souci, de l’éternel voyage
Qu’il nous faut accomplir, nous observons les lois.
Nous savons que la vie est un pèlerinage
Que nous devrons encore accomplir bien des fois.
Mais nous savons aussi qu’à l’heure où le jour tombe
Nous pouvons évoquer tous nos morts bien-aimés
Qui, pour nous révéler les secrets de la tombe,
Du meilleur bon vouloir, sont, pour nous, animés.
Fêtons Allan Kardec, exaltons sa mémoire,
Du spiritisme il fut l’illustre fondateur ;
Sur le marbre et l’airain du temple de la gloire
Il faut graver le nom de ce grand bienfaiteur.
J’ai voulu, dans mes vers, à ta louange, ô maître,
Affirmer ta doctrine, en préciser le but,
Et pour la faire aimer, la faisant mieux connaître,
De ma fidélité lui payer le tribut.
Je veux aussi fêter ces deux cinquantenaires,
Celui de ton retour, maître, dans l’au-delà ;
Celui de mes débuts parmi tes volontaires ;
Et comme alors répondre, à l’appel : me voilà.
Henri Sausse
Le hasard
Au détour d'un chemin, croiser la route d'un ami que l'on avait perdu de vue depuis plusieurs années, ou celle de la personne avec qui on partagera ensuite le reste de sa vie ; éplucher des légumes et voir, dans le journal qui sert de réceptacle aux épluchures, l'article qui va donner la réponse à un problème qui nous turlupinait ; partir à l'autre bout du monde et y rencontrer un collègue ou un voisin ; retrouver un objet égaré dans un lieu inattendu alors que l'on y pensait plus... Voilà autant de faits, et cette liste est loin d'être exhaustive, que l'on a coutume d'attribuer au hasard.
Tous ces exemples ont pour point commun leur caractère inattendu, inespéré, imprévu, inopiné. Sachant que le mot "inopiné" vient du latin "inopinatus" qui signifie non pensé, nous pouvons en déduire que ce que l'on attribue au hasard est ce que nous n'attendons pas, ce que nous n'espérions même pas car nous ne l'avions pas prévu, ni même pensé. Autrement dit, l'homme n'a eu à utiliser ni son intelligence, ni des calculs pour que des évènements, anodins ou incroyables, surviennent. Ils arrivent malgré nous, si l'on peut dire, et se révèlent parfois de la plus haute importance dans notre destinée. Ces faits sont si fréquents que nous pouvons tous raconter plusieurs anecdotes de coïncidences plus que troublantes que nous ne savons pas toujours expliquer.
Autrefois, le hasard n'existait pas. Ce mot n'est, en effet, rentré dans la langue française qu'au XII ème siècle. Auparavant, on ne parlait que de destin qui, lui, implique la puissance de Dieu pour justifier les faits inexpliqués. Que s'est-il passé pour que l'on veuille exclure l'idée de Dieu des évènements dont l'homme n'est pas à l'origine ?
On raconte qu'un jour, à l'époque des Croisades, des chrétiens et des musulmans se retrouvèrent enfermés, ensembles, dans un même palais. Pour passer le temps, ils décidèrent de jouer aux dés. L'enjeu était de taille car l'intelligence, la stratégie, n'étant pas utiles ici, le vainqueur serait celui qui aurait le Dieu le plus fort. Or, quel était le Dieu "supérieur" ? Celui des chrétiens ou Celui des musulmans ? La partie fut ardue, tendue, mais, finalement, ce sont les musulmans qui la gagnèrent. On aurait pu dire "c'est le destin", mais la destinée est ce qui nous provient de Dieu et les chrétiens, ayant du mal à affronter cette "vérité", prirent le parti de créer un nouveau nom pour définir tout ce qui ne relevait pas ni d'eux-mêmes, ni de Dieu. Ils choisirent alors le nom de "hasard", en référence au jeu qu'ils venaient de faire, car "dés" se dit az-zahr en arabe. Une défaite liée au hasard devenait ainsi plus supportable que si elle avait été liée au destin...
Une autre notion du hasard nous est donnée par les chinois qui disent : "Le hasard, c'est là où l'oiseau se pose", ce qui définit mieux le sens du mot dans son acceptation spirite. Le hasard, c'est ce que nous n'avons pas prévu. Nous ne savons pas où l'oiseau va se poser, nous pouvons éventuellement tenter de le deviner, mais cela n'empêche pas l'oiseau, lui, de savoir où il va et pourquoi. Ce n'est que notre regard, notre pensée ignorante qui peut nous faire parler de hasard en évoquant l'endroit où il va se poser. Ce que l'on appelle hasard n'est donc que la mesure de notre ignorance mais n'exclut pas qu'un autre pense et dirige la situation.
Rien n'est effet du hasard car tout effet a sa cause et sa raison d'être. Rien ne se produit en dehors de l'intervention divine. Ce qui fait dire à Bossuet : "Ce qui est hasard à l'égard des hommes est dessein à l'égard de Dieu" ou, en des termes plus contemporains, à Théophile Gautier : "le hasard, c'est peut-être le pseudonyme de Dieu quand il ne veut pas signer."
Il faut donc être bien présomptueux pour oser parler de "hasard" et donc "d'accident", de "conditions fortuites" par rapport à tout ce qui ne nous était pas consciemment arrivé à l'esprit...
Le comprendre, c'est reconnaître notre petitesse face à ce que nous pensons pouvoir "diriger", mais c'est aussi reconnaître l'aide inestimable qui nous est octroyée pour avancer plus avant vers notre destinée.
Le reconnaître, c'est admettre que l'on peut être le jouet d'impressions qui nous feront choisir tantôt la voix de droite, tantôt celle de gauche, selon le lieu où l'on doit être guidé. Mais, alors que le destin évoque l'idée d'un choix irrévocable, irrésistible, le spiritisme nous enseigne que nous avons toujours un libre-arbitre qui nous permet d'accepter ou de refuser de passer le seuil de la porte qui s'ouvre en face de nous.
Le reconnaître sera donc aussi de comprendre que si l'on peut nous influencer, cette influence ne nous est pas forcément bénéfique. Si les Esprits peuvent nous pousser dans telle ou telle direction, s'ensuit-il qu'ils sachent toujours précisément où nous devons aller ? Nous connaissent-ils suffisamment et ont-ils assez de sagesse pour savoir ce qui nous convient le mieux, selon ce que nous avons à vivre ?
C'est avec notre guide, qu'avant de revenir sur Terre, nous avons tracé notre chemin en fonction de ce que avions à expier, à comprendre, à ressentir. Tiens ! Est-ce un hasard si l'Esprit, chargé de veiller sur nous, s'appelle notre "guide" ? Lui sait où nous mener et doit parfois faire preuve de patience et de volonté lorsque des Esprits familiers, forts sympathiques et bienveillants par ailleurs, veulent nous pousser dans la voie qui, à leurs yeux, leur paraît être la meilleure pour nous. C'est ainsi que nous nous trouvons, parfois, avec de véritables "tempêtes sous le crâne", percevant des influences contraires et ne parvenant pas à déterminer celle qu'il nous convient de suivre.
Dans ces moments-là, le plus simple est de faire revenir le calme en soi, c'est à dire de faire taire tous ces Esprits qui, chargés de bonnes intentions, vous assaillent de recommandations, pour vous retrouver seul face à vous-même. Une fois le calme obtenu, une fois le silence revenu dans votre tête, alors la voix de votre guide se détachera pour vous parler et, si vous écoutez votre coeur, vous saurez reconnaître l'écho de votre assentiment.
Ce ne sera alors pas le hasard mais bien une conscience de plus en plus développée qui vous aura mené là où vous le deviez. Ouvrez l’oeil, interrogez-vous sur chaque personne rencontrée, sur chaque action non déterminée par avance, sur chaque fait imprévisible. Pourquoi avoir été à cet endroit-là, précisément à ce moment-là ? Petit à petit, vous apprendrez à distinguer les différentes influences et d'humble jouet, vous deviendrez homme conscient et relié.
Si, par hasard, vous lisez cet article, alors peut-être est-il temps de vous interroger sur tous les instants de votre vie où vous avez eu envie d'utiliser ce mot (ils sont, en général, assez nombreux). Puis, tâchez de les repenser à la lumière du spiritisme et vous verrez alors comme votre guide sait être présent à vos côtés et se démène pour vous aider à trouver les solutions qui vous conviennent, car, chaque jour, sans même que nous ayons eu le temps de nous en apercevoir, des pensées nous sont envoyées pour nous permettre de trouver les nouveaux outils nécessaires à notre avancement ou de croiser des personnes qui nous aideront à franchir une nouvelle porte.
S'arrêter sur le hasard, finalement, ne peut se faire sans jeter un oeil éperdu de reconnaissance vers notre Seigneur qui pense à tout...
L'europe des Esprits
Une exposition temporaire sur le thème : L’Europe des Esprits ou la fascination de l’occulte de 1750 à 1950 a eu lieu du 8 octobre 2011 au 12 février 2012 au musée d’Art moderne et contemporain de la ville de Strasbourg
Cette exposition témoigne de l’attraction du mystère et de l’invisible sur les hommes dans l’Europe moderne. Le siècle des lumières ébranle alors les consciences. 2500 m2 où se côtoient œuvres et outils scientifiques nous permettent d’apprécier son impact sur les idées, sur l’art et sur des hommes comme Victor Hugo, Mozart, Fritz, Kupka et bien d’autres.
Éminemment riche de nombreuses œuvres, chacune mérite une réflexion distincte. Pourtant, nous pourrions diviser grossièrement cette exposition en deux volets : un premier relatif à la peinture, sculpture et dessins sur le thème de l’occulte, de la mort et de la mystification, un second relatif à l’intérêt de la société pour les manifestations des Esprits, l’étude du phénomène spirite et ses moyens de mesure ou de contrôle déployés par les scientifiques.
L’exposition, loin de prendre position sur l’immortalité de l’âme, joue entre témoignages et contre témoignages sur l’existence des Esprits et de la vie après la mort. Cette exposition est retenue d’intérêt national par le Ministère de la Culture et de la Communication, par la direction générale des patrimoines et par le service des musées de France.
Elle a bénéficié à ce titre, d’un soutien exceptionnel de l’Etat. C’est avec joie que nous avons pu découvrir exposés les portraits de spirites et de médiums reconnus comme Allan Kardec, Emmanuel Swedenborg, les frères Davenport, Eusapia Paladino, Camille Flammarion ou encore Franz Anton Mesmer