Sommaire
- Editorial
- Le médecin des pauvres, Adolfo Bezerra de Menezes
- De l'enfance de Delanne, la médiumnité chez les enfants
- Fatalité ou libre arbitre, étude
- Communication médiumnique
Editorial
La providence met sur le chemin de ceux qui cherchent les justes valeurs morales pour accomplir leur parcours. L'implacable logique des sentiments n'admet aucune erreur dans le dédale des pensées. A l'heure où beaucoup d'esprits désincarnés expriment une haine farouche à leurs frères incarnés, l'amour vient apprendre à mesurer les effets d'une vie tourmentée.
C'est par le travail et la patience que s'apprend le renoncement aux valeurs matérielles. Cette voie est souvent longue mais combien bénéfique pour tout esprit qui souffre de ne pas voir les effets de ces efforts. Combien de barrières à abattre sont alors nécessaires pour comprendre le bénéfice d'une vie. Chaque acte engendre une force qui s'oppose à la volonté et l'on doit combattre cette duplicité pour mener l'âme à plus de souplesse et de compréhension.
C'est là un pas nécessaire à accomplir pour se grandir et amenuiser les souffrances inhérentes à sa conduite.
Gilles Fernandez
Le médecin des pauvres, Adolfo Bezerra de Menezes
C'est au Brésil, dans la petite localité dénommée Riacho do Sangue dans la province du Ceara que naquit le 29 août 1831, Adolfo Bezerra de Menezes Cavalcanti, fils d'Antonio Bezerra de Menezes et de Fabiana de Jésus Maria Bezerra. Il grandit dans un climat de sévère dignité, de respect et de religiosité. Compte-tenu de sa grande intelligence, inhérente à tous les esprits supérieurs, il se distingua très tôt dans les études. En 1851, alors qu'il n'avait que 19 ans, il alla à Rio de Janeiro pour y suivre des études de médecine. Il devint médecin en 1856.
Bezerra fut un modèle de bonté. Médecin spirite, il était plus qu'à l'écoute de ses patients, qui passaient avant toutes ses activités. Par exemple, un soir, après une longue journée de labeur, il se reposait, s'inquiétant du sort de sa fille fiévreuse ; lorsque, vint à sa porte une femme tourmentée lui demandant en pleurs, au nom de Jésus, de venir soigner sa fille, dans un état similaire. Emu, il ne put refuser, en dépit de sa fatigue et de son inquiétude pour sa propre fille. Il suivit la femme à pied et soigna l'enfant par des passes magnétiques, en lui prescrivant certains médicaments et en laissant sur la table un peu d'argent à cette fin. La mère, consolée et pleine de gratitude, lui dit : "Que Dieu vous accompagne, Dr Bezerra ! Que Dieu vous rende le bien que vous m'avez fait ! Que votre fille puisse se porter mieux !" Il arriva chez lui tard dans la nuit. Il trouva sa fille rétablie et sur pieds et rendit grâce à Dieu.
Pourtant, ce fut des années auparavant que sa foi se forgea, d'abord en la Providence, qui lui fournit des moyens inattendus de payer ses dettes d'étudiant en médecine, puis plus tard en Dieu, avec la Bible et Le Livre des Esprits. En 1858, il fut nommé dans le Corps de Santé de l'armée et se maria avec Maria Candida de Lacerda.
A cette époque, le Brésil, fraîchement indépendant, (depuis 1822) sortait du despotisme du roi Pedro et entrait dans sa plus grande prospérité, sous le règne de Pedro II. C'est dans cette période (1861) que Bezerra, fut élu au conseil municipal de Rio. Il exerça son mandat avec la plus grande droiture et défendit les faibles, dans tous les combats contre les injustices.
En 1863, alors qu'il exerçait encore son premier mandat, son épouse, victime d'une brusque maladie, désincarna, le laissant seul avec deux jeunes enfants. Cet événement l'ébranla profondément, à la fois physiquement et moralement, l'amenant à un état de prostration, et à l'aversion des gloires mondaines qu'il conquérait pour elle. Il n'avait plus envie de lire ou d'écrire, ses deux plus importantes distractions, et il ne trouvait rien qui puisse atténuer son immense douleur. Mais, le veuvage le conduisit à d'importantes cogitations d'ordre spirituel. C'est ainsi qu'un jour, on lui offrit un exemplaire de la Bible. Bezerra le prit, sans avoir l'intention de le lire mais, en le feuilletant, il commença à lire avec ardeur et soif. Cependant, comme il le disait lui-même, il y avait toujours une faille criant en son esprit.
Il resta néanmoins dans la vie politique et fut réélu à son poste en 1864. Le 21 janvier 1865, il épousa en secondes noces la demi-sœur de sa première épouse, avec laquelle il aura sept enfants. En 1867, il fut élu député général de Rio de Janeiro. Mais, en 1868, du fait de l'arrivée au pouvoir des conservateurs, la Chambre fut dissoute et il se retira temporairement.
Il se représentera en 1873 où il y sera réélu consécutivement jusqu'en 1881. C'est alors qu'il fonda la Compagnie de chemin de fer et se chargea de la construction du réseau, inexistant à cette époque. Il dirigea aussi la Compagnie d'architecte. Et, en 1875, il assuma la présidence de la société de transports publics. Il est aussi à l'origine de la fin à l'esclavage au Brésil. Enfin, en 1877, il présenta ses solutions pour résoudre le problème des sécheresses dans le Nord-Est brésilien (des citernes). En 1878, avec la chute des conservateurs, il se fit réélire député général de Rio de Janeiro, mandat qu'il exerça jusqu'en 1885, parallèlement il était président de la Chambre municipale de Rio de Janeiro de 1878 à 1881.
C'est à cette époque que le groupe spirite Confucius fut fondé à Rio de Janeiro. L'un de ses membres n'était autre que le docteur Joaquim Carlos Travassos, premier traducteur en langue portugaise du "Livre des Esprits", qui décida un jour, par une initiative inspirée, d'en offrir un exemplaire à son collègue Bezerra. Sa lecture combla les lacunes laissées par la Bible et plus rien ne put ébranler sa foi. De plus, il fut guéri en trois mois d'une maladie qu'il traînait depuis cinq ans et son épouse fut sauvée d'une mort imminente grâce à de passes magnétiques, ce qui fortifia sa foi. Bien qu'il n'ait pas encore confessé publiquement sa croyance, Menezes était très connu et respecté au sein des cercles spirites de Rio de Janeiro. Il écrivit de nombreux articles sous les initiales "A.M." dans la toute nouvelle revue Reformador, organe de presse de la toute jeune Fédération spirite brésilienne.
Les conférences publiques, en vue de la diffusion du spiritisme, attiraient les foules. Néanmoins, aucune d'entre-elles n'atteignit la spectaculaire répercussion de celle qui eut lieu le 16 août 1886 quand Bezerra, face à un auditoire d'environ 2000 personnes, s'exprima dans les domaines de la politique, de la religion et de la médecine, et proclama solennellement son adhésion au spiritisme.
À partir de 1887, il écrivit plusieurs livres qui contribuèrent à l'enrichissement de la littérature spirite. À la même époque, l'Eglise catholique s'érigea contre le spiritisme, invitant les catholiques, par devoir de conscience, à haïr la Doctrine spirite et ceux qui la suivaient. Bezerra recommanda de répondre avec les armes de la modération, de la prudence et, par-dessus tout, de l'amour.
Au cours des années 1888 et 1889, de nombreuses discordes divisaient les spirites en groupes isolés. Cela conduisit, par une permission du plan supérieur, à une manifestation au travers du médium Frederico Junior par laquelle l'esprit d'Allan Kardec, exhorta les adeptes à l'union, à l'harmonie à la pratique de l'étude, à la charité et à l'unification. Ces idées furent accueillies avec ferveur par Bezerra. C'est pourquoi, en 1889, il proposa à l'ensemble des groupes de Rio de Janeiro de créer un Centre de l'union spirite du Brésil.
Malgré tout, les spirites s'obstinèrent dans les divergences entre les courants dits scientifiques et mystiques. Et donc, son initiative de créer un centre de l'union spirite échoua.
Cela ne l'empêcha pas d'instituer en 1889, au sein de la Fédération spirite brésilienne, l'étude hebdomadaire, aujourd'hui encore existante, du "Livre des Esprits", et traduisit les "Œuvres posthumes" d'Allan Kardec qui furent publiées à partir de 1892.
Sur le plan personnel, il restait proche de sa famille et savait ne pas s'attacher aux choses matérielles. Il acceptait le paiement des clients aisés et donnait aux pauvres et aux estropiés ce qu'il pouvait leur donner, y compris quelque chose de lui-même.
Un jour notamment, un père de famille lui demanda en pleurs une aide financière pour enterrer son épouse, le laissant avec de jeunes enfants malades et affamés. Bezerra n'avait pas d'argent sur lui et lui donna sa chevalière, symbole de sa qualité de médecin, lui proposant avec tendresse et humilité de la revendre.
Un autre jour, après une réunion spirite, un homme âgé d'environ 45 ans ayant les cheveux décoiffés et des vêtements sales vint le voir et dit : "Docteur Bezerra, je suis sans emploi avec une femme et deux enfants malades et affamés... Et moi-même, comme vous le voyez, je n'ai pas mangé et j'ai de la fièvre !"
Bezerra, pris de pitié, vérifia s'il n'avait pas encore un peu d'argent. Mais, il ne trouva rien dans sa bourse. Il eut encore plus de pitié et d'appréhension. Il leva ses yeux déjà mouillés par les larmes vers le Très Haut et, par une prière muette, il demanda l'inspiration à Marie, et à son ange gardien afin de trouver la solution à ce problème. Puis, se tournant vers son interlocuteur, il lui demanda s'il avait la foi en La Vierge. L'autre acquiesça vigoureusement et Bezerra l'embrassa en Son nom. Puis, au moment de le quitter, il dit :
"Va, mon fils, dans la paix de Jésus et sous la protection de l'Ange de l'Humanité. Une fois dans votre foyer, fais la même chose avec chacun des membres de ta famille, en les embrassant très tendrement. Et aie confiance en Elle, dans l'amour de la Reine du ciel, en ce que ton cas va se résoudre." Il regrettait de n'avoir pas pu lui donner autre chose qu'une embrassade. Pourtant, il donna quelque chose de lui-même : les bonnes vibrations, l'espoir, la monnaie de l'âme au frère en souffrance. Mais il n'avait pas la certitude que cela suffisait. Une semaine plus tard, alors qu'il avait totalement oublié cet événement passé, il rencontra à nouveau l'homme au pied des escaliers de la Fédération spirite brésilienne. Plein de reconnaissance, il lui dit :
"Je suis venu vous remercier, Docteur Bezerra, pour l'embrassade miraculeuse que vous m'avez donnée la semaine dernière à la même heure. Je me sentais beaucoup mieux lorsque je suis reparti. Une fois à la maison, j'ai fait ce que vous m'aviez demandé. Dans l'eau que nous buvions, c'était comme s'il y avait de la nourriture. Puis, nous avons tous très bien dormi. Le lendemain, nous étions tous sans la moindre fièvre et comme si nous avions mangé... Par la suite, j'ai eu comme l'inspiration d'aller frapper à une porte au moment même où une personne sortait de sa demeure. Je lui ai alors raconté ma situation et cette personne, prise de pitié, m'offrit un emploi que j'occupe jusqu'à présent. Je suis donc venu vous remercier pour l'immense don que vous m'avez offert et qui fut arraché de vous-même, don bien meilleur et bien plus grand que celui de l'argent !"
En 1892, on attribua à Bezerra le titre honorifique de "médecin des pauvres".
Dans le même temps, en tant que vice-président de la Fédération spirite brésilienne, il créa le département de l'assistance aux nécessiteux. S'en suivit une période difficile, en plus des guerres intestines et des attaques de l'Eglise : la première République qui venait de naître, interdit le spiritisme dans le cadre d'une loi de laïcité. Bezerra adressa une lettre ouverte au Président de la République. Avec d'autres, il signa une pétition, qui fut adressée au Congrès national, demandant à ce que soit reconnue l'inconstitutionnalité des articles du code pénal portant atteinte aux droits et aux libertés des spirites. Tout cela fit prendre conscience à l'ensemble du mouvement spirite de la nécessité d'une union, et tous se tournèrent vers la Fédération spirite brésilienne qui vit alors l'adhésion de très nombreux groupes.
Néanmoins, régnaient encore l'individualisme, l'attachement aux vaniteuses interprétations particulières au détriment du fondamental, détruisant ainsi l'harmonie... Cependant, Bezerra restait fermement attaché à son devoir, divulguant la doctrine spirite au travers des articles qu'il publiait au sein des revues O País et Reformador, tout en vivant désormais dans une honorable pauvreté.
Au même moment, en l'espace d'un an et demi, il perdit trois de ses enfants. Mais, jamais ne lui manqua le réconfort né des innombrables messages médiumniques provenant d'amis, de proches, de ses propres enfants.
En 1895, alors que la Fédération spirite brésilienne traversait une grave crise interne, Bezerra fut invité à en assumer la présidence. Hésitant à accepter, il demanda l'opinion de ses compagnons spirites. Tous l'incitèrent à assumer cette grave responsabilité. C'est alors qu'il reçut une exhortation de son guide spirituel, Saint-Augustin, par l'intermédiaire du médium Frederico Junior :
"Accepte l'invitation. C'est un appel. Nous t'avons déjà dit plus d'une fois que l'union des spirites et son orientation t'ont été confiées. N'aie pas peur et ne te préoccupe pas des difficultés. Accomplis ton devoir et nous accomplirons le nôtre."
Bezerra de Menezes fut élu président de la Fédération spirite brésilienne le 3 août 1895. Et depuis lors, l'éternelle devise de "l'assistance aux nécessiteux" fondée en 1890 au sein de la Fédération est devenue celle de toutes les activités en son sein.
Il a ensuite immédiatement rétabli l'étude systématique du Livre des esprits au cours de réunions publiques hebdomadaires, pratique maintenue jusqu'à aujourd'hui.
Bien qu'il y eût encore quelques dissidents opposés à l'orientation supérieure, ils furent neutralisés par l'autorité morale indiscutable de Bezerra et, ainsi, de nombreux groupes s'affilièrent.
En 1899, Bezerra de Menezes institua au sein de la Fédération spirite brésilienne une réunion publique hebdomadaire, elle aussi toujours existante, destinée à l'étude des évangiles à la lumière du spiritisme.
Puis, en décembre 1899, il fut victime d'une violente congestion cérébrale qui allait le conduire quatre mois plus tard à la désincarnation, le 11 avril 1900. Mais, même au cours de ces quatre mois, alors que son corps était gonflé, victime d'un œdème généralisé, et qu'il était hémiplégique, il accueillait ses innombrables patients. A ses funérailles, il reçut des hommages provenant de tous les cercles de la société, y compris les cercles politiques, en particulier du Conseil municipal de Rio de Janeiro.
En France, lorsque Léon Denis, apprit sa désincarnation, il déclara avec émotion : "Lorsque de tels hommes disparaissent, c'est un deuil, non seulement pour le Brésil, mais pour les spirites du monde entier". Une fois sa pleine liberté spirituelle obtenue, alors même qu'il avait accompli sa mission supérieure, Bezerra préféra rester dans les régions proches de la Terre afin de poursuivre son œuvre, renonçant ainsi à la gloire d'une ascension dans les sphères heureuses, qu'il méritait.
Au travers de divers médiums, Bezerra a produit une littérature d'une très grande qualité. Dernièrement, sa présence s'est faite ostensible lors des réunions des hauts dirigeants du Mouvement spirite grâce aux facultés du médium Divaldo Pereira Franco, exhortant sans cesse à l'union autour des idéaux chrétiens, à la fraternité au-dessus de toute divergence individualiste, ainsi qu'à la nécessité de préserver le caractère évangélique du spiritisme. Aujourd'hui, il fait partie des nombreux esprits qui nous aident, ici même, au centre spirite de Bron.
Voici quelques titres d'ouvrages qu'il a écrit :
"A Casa Assombrada" La maison sombre, un roman.
"Casamento e Mortalha" Mariage et mort, un livre sur l'obsession.
"Diagnóstico do Cancro" Le diagnostic du cancer, une thèse.
"A Loucura sob Novo Prisma" La folie sous un nouveau prisme, une étude sur les perturbations mentales, les causes de la folie et l'influence des esprits sur les aliénés.
"Uma carta de Bezerra De Menezes" Une lettre ouverte à son frère, qui lui reprochait son adhésion au spiritisme.
"A Doutrina Espírita como Filosofia Teogônica" La doctrine spirite en tant que philosophie théologique.
"Pérola Negra" Perle noire
"Lázaro - o Leproso" Lazare… le lépreux.
"História de um Sonho" Histoire d'un rêve.
"Evangelho do Futuro" Evangile du futur.
De dernière minute… Un premier long métrage vient d'être réalisé… Il s'agit de la fidèle reconstitution de la vie du docteur Bezerra telle qu'elle était au XIXème siècle. Ce film sera un jalon dans la cinématographie spirite car il s'est inspiré de la biographe de Bezerra de Menezes, Luciano Klein ainsi que de nombreuses recherches faites par des historiens. Le talentueux Carlos Vereza interprète avec passion " le docteur des pauvres ", l'histoire se déroule dans l'Etat du Ceará, et dans les villes de Pernambuco et de Rio de Janeiro. Cette production est tout d'abord lancée dans des salles de cinéma et des théâtres avant d’être commercialisée sous forme d'un dvd. Nous en attendons donc sa parution…
Mathieu à partir du texte “Dr. Adolfo Bezerra de Menezes” écrit par Jean Emmanuel Nunes
De l'enfance de Delanne, la médiumnité chez les enfants
M. Delanne a un fils, Gabriel âgé de huit ans. Cet enfant, qui entend à chaque instant parler de spiritisme dans sa famille, et qui souvent assiste aux réunions dirigées par son père et sa mère, s'est ainsi trouvé initié de bonne heure à la doctrine, et l'on est parfois surpris de la justesse avec laquelle il en raisonne les principes. Cela n'a rien de surprenant, puisqu'il n'est que l'écho des idées dont il a été bercé.
Les réunions de M. Delanne sont graves, sérieuses, et tenues avec un ordre parfait, comme doivent l'être toutes celles auxquelles on veut faire porter des fruits. Bien que les communications écrites y tiennent la première place, on s'y occupe aussi accessoirement, et à titre d'instruction complémentaire, de manifestations physiques et typtologiques, mais comme enseignement, et jamais comme objet de curiosité. Dirigées avec méthode et recueillement, et toujours appuyées de quelques explications théoriques, elles sont dans les conditions voulues pour porter la conviction par l'impression qu'elles produisent. C'est dans de telles conditions, que les manifestations physiques sont réellement utiles ; elles parlent à l'esprit et imposent silence à la raillerie ; on se sent en présence d'un phénomène dont on entrevoit la profondeur, et qui s'éloigne jusqu'à l'idée de la plaisanterie. Si ces sortes de manifestations, dont on a tant abusé, étaient toujours présentées de cette manière, au lieu de l'être comme amusement et prétexte de questions futiles, la critique ne les aurait pas taxées de jonglerie ; malheureusement on ne lui a que trop souvent donné prise. L'enfant de M. Delanne s'associait souvent à ces manifestations, et influencé par le bon exemple, il les considérait comme chose sérieuse.
Un jour il se trouvait chez une personne de leur connaissance, il jouait dans la cour de la maison avec sa petite cousine, âgée de cinq ans, deux petits garçons, l'un de sept ans et l'autre de quatre. Une dame habitant le rez-de-chaussée, les engagea à entrer chez elle, et leur donna des bonbons. Les enfants, comme on le pense bien, ne se firent pas prier.Cette dame dit au fils de M. Delanne :
- Comment t'appelles-tu, mon enfant ?
- Je m'appelle Gabriel, madame.
- Que fait ton père ?
- Madame, mon père est spirite.
- Je ne connais pas cette profession.
- Mais, madame, ce n'est pas une profession ; mon père n'est pas payé pour cela ; il le fait avec désintéressement et pour faire du bien aux hommes.
- Mon petit homme, je ne sais pas ce que tu veux dire.
- Comment ! vous n'avez jamais entendu parler des tables tournantes ?
- Eh bien, mon ami, je voudrais bien que ton père fût ici pour les faire tourner.
- C'est inutile, madame, j'ai la puissance de les faire tourner moi-même.
- Alors, veux-tu essayer, et me faire voir comment l'on procède ?
- Volontiers, madame.
Cela dit, il s'assied auprès d'un guéridon de salon, y fait placer ses trois petits camarades, et les voilà tous quatre posant gravement leurs mains dessus. Gabriel fait une évocation d'un ton très sérieux et avec recueillement ; à peine a-t-il terminé, qu'à la grande stupéfaction de la dame et des petits enfants, le guéridon se soulève et frappe avec force.
- Demandez, madame, dit Gabriel, qui vient répondre par la table.
La voisine interroge et la table épelle les mots : “ton père”. Cette dame devient pâle d'émotion. Elle continue :
- Eh bien ! Mon père, veuillez me dire si je dois envoyer la lettre que je viens d'écrire ?
La table répond : Oui, sans faute.
- Pour me prouver que c'est bien toi, mon bon père, qui est là, voudrais-tu me dire combien il y a d'années que tu es mort ?
La table frappe aussitôt huit coups bien accentués. C'était juste le nombre d'années.
- Voudrais-tu me dire ton nom et celui de la ville où tu es mort ?
La table épelle ces deux noms. Les larmes jaillirent des yeux de cette dame qui ne put continuer, tant elle fut atérée par cette révélation et dominée par l'émotion. Ce fait défie assurément toute suspicion de préparations de l'instrument, d'idée préconçue, et de charlatanisme. On ne peut plus mettre les deux noms épelés sur le compte du hasard. Au reste, ce n'est pas la première fois que la médiumnité se révèle chez des enfants, dans l'intimité des familles. N'est-ce pas l'accomplissement de cette parole prophétique : Vos fils et vos filles prophétiseront. (Actes des Apôtres, ch. II, v. 17.)
Allan Kardec
Fatalité ou libre arbitre, étude
Selon la Doctrine Spirite, la fatalité n'existe pas car la loi de liberté fait partie des lois divines. La fatalité, c'est la prédétermination des évènements or il n'y a pas d'évènements dans notre vie qui se produisent en dehors de notre volonté, de notre libre choix spontané ou guidé. Ce choix se fait suivant la position que nous occupons dans l'évolution spirituelle et la pluralité des existences vient expliquer ou justifier le déroulement des épreuves de notre vie.
Nous choisissons le milieu familial dans lequel nous vivons qui peut être aisé ou pauvre ; nous sélectionnons notre corps physique dans lequel nous allons nous réincarner afin qu'il corresponde aux épreuves que nous devons traverser. Il peut être atrophié ou parfait, malade ou athlétique afin de prendre conscience de nos faiblesses ou de nos capacités. Voici deux exemples pour illustrer ces propos, le premier est tiré du livre Chico de Francisco d'Adelino da Siveira :
"Chico rendait visite depuis plusieurs années à un jeune qui avait un corps totalement difforme et qui vivait dans une baraque ; son état d'aliénation était total. Sa mère était très malade et Chico l'aidait à le baigner, l'alimenter et il nettoyait le logement où ils vivaient. Le cas était critique et à tel point qu'un jour, un médecin qui l'accompagnait suggéra l'euthanasie comme un acte charitable. Chico n'était pas d'accord et lui expliqua que ce frère, dans sa dernière incarnation, avait le pouvoir qu'il en abusa avec cruauté. Certaines de ses victimes lui pardonnèrent mais de nombreuses autres attendaient sa mort pour le prendre et le torturer pendant des années. Ce corps difforme et mutilé était une bénédiction pour lui car c'était le seul moyen que la providence lui permettait d'avoir pour se cacher de ses ennemis. Il devait tenir et ce temps-là était important pour lui. Avec les années, beaucoup de ses ennemis lui auront pardonné, d'autres se seront réincarnés. L'euthanasie le conduisait directement dans les mains de ses ennemis pour qu'ils continuent de le torturer. Ainsi Dieu utilise le temps pour que chacun progresse."
Voici un autre exemple tiré du livre : Nosso filhos sao espiritos par Herminio Miranda : "C'est l'histoire d'une femme qui dans ses existences antérieures a avorté systématiquement pour convenance personnelle de huit enfants. A sa mort, elle fut reçue avec hostilité par ces Esprits pour son attitude criminelle, elle resta donc très longtemps à la merci de leurs rancœurs et leurs agressivités. Lorsqu'elle fut secourue, elle comprit la gravité de ses actes et elle a décidé d'accepter les conditions de la réincarnation pour réparer ses actes. Elle s'incarna dans une famille pauvre en Argentine, elle était la première fille d'un couple dont le père était déséquilibré et alcoolique. Cet homme, dans une autre vie avait été son amant et elle l'avait conduit dans l'alcoolisme. Après elle, naquirent dans ce foyer huit garçons, ces huit esprits qu'elle avait rejetés dans sa vie passée. Leur mère mourut très tôt la laissant avec la responsabilité d'éduquer ses frères à la sueur de son front et de ses mains de plus elle devait s'occuper de son père. Dans la situation où elle se trouvait, il ne lui était pas permis de se marier ; son travail était d'élever les enfants qu'elle avait repoussés. Pour ce projet difficile, elle avait deux aides, sa mère, une ancienne compagne spirituelle qui s'est proposée d'avoir les enfants à sa place et son frère aîné, le deuxième de la série qui ne lui a pas gardé rancœur car il était plus équilibré et plus évolué. Plus tard, quand elle demanda le pourquoi de cette épreuve et de ces choix, la spiritualité lui expliqua que par son travail personnel, elle s'élevait. De plus, à cause de la haine de ces esprits, elle n'aurait pas pu être mère. La grossesse se serait faite avec des complications qui provoqueraient des avortements répétés."
Pour pouvoir progresser, nous choisissons aussi nos épreuves. Elles permettent de développer nos qualités morales et de nous corriger de nos défauts. En subissant des injustices, en rencontrant des souffrances physiques comme des maladies ou des accidents, nous pouvons évoluer. Voici un autre exemple qui le montre bien, il est tiré du livre d'Adelino da Silveira : Chico de Francisco : "Une de ses cousines avait eu un fils anormal ; ses bras et ses pieds étaient atrophiés, ses yeux avaient des problèmes ce qui le laissait dans une obscurité complète. Il faisait peur à voir et il était si déformé que sa mère en le voyant fut choquée, elle le fit interner dans un hôpital pour malades mentaux. Chico restait souvent avec son cousin pour s'en occuper, pour le soigner, pour le baigner ce qui n'était pas facile. L'enfant ne pouvait pas se nourrir normalement, Chico devait former de petites boules avec la nourriture, la mettre dans sa bouche et la pousser avec le doigt. Pendant douze ans, il fit cela. Un jour, l'état de l'enfant empira. Comme Chico priait pour qu'il ne se désincarne pas, Emmanuel lui expliqua qu'il ne se désincarnerait que lorsque son poumon se développerait et ne trouverait plus de place suffisante pour le faire Le moindre refroidissement lui serait fatal. A l'approche de ses 12 ans, ce qui avait été annoncé arriva. A l'heure de sa désincarnation, ses yeux recouvrèrent la vue, il regarda Chico pour le remercier du regard. Emmanuel présent expliqua : "Grâce à Dieu, c'est la première fois, depuis 150 ans, que ses yeux se tournent vers la lumière et les dettes du passé ont été liquidées, loué soit Jésus."
Nous avons aussi la liberté de nos actions et, selon ce que nous en ferons, nous pourrons aller vers le suicide, la vengeance, le crime, la résignation ou le progrès et l'amélioration.
Voici un autre exemple, toujours tiré du livre d'Adelino da Silveira, Chico de Francisco. Dans sa vie d'incarné, Chico rencontra beaucoup de malades. Un jour, il visita une femme qui avait le corps couvert de plaies. Un des médecins qui l'accompagnait lui demanda si l'euthanasie ne serait pas une bonne chose pour elle. Emmanuel, le guide de Chico lui donna la réponse : "Dis à notre frère que cette sœur n'a jamais été aussi bien. Dans les 3 dernières incarnations elle se suicida, et dans celle-ci même avec toute cette souffrance, elle n'a pas pensé une seule fois au suicide."
Une autre fois, au cours d'une visite chez Chico, une femme s'y rendit avec son fils dans ses bras. L'enfant était sourd, muet et aveugle et sans bras et aujourd'hui, il avait un problème aux jambes et les médecins veulent l'amputer. Elle cherchait une réponse auprès de l'Esprit Emmanuel par l'intermédiaire de Chico Xavier. Et voilà ce qu'il répondit : "Dis à notre sœur, que cet enfant s'est déjà suicidé à l'aide de ses bras dans ses deux dernières incarnations et il a demandé avant de naître qu'il lui soit retiré toutes les possibilités de se tuer à nouveau. Mais aujourd'hui à cinq ans, il peut rechercher un précipice ou une rivière pour s'y jeter. Les médecins ont raison de vouloir l'amputer afin qu'il reste encore quelques temps sur terre et que l'idée de suicide diminue en lui." Dans cette démarche évolutive, nous avons l'aide de bons esprits mais aussi l'influence d'esprits moins parfaits alors il ne dépend que de notre volonté de nous orienter vers le progrès car si les esprits supérieurs nous encouragent, les esprits inférieurs peuvent par la peur nous effrayer ou nous décourager. Voici une histoire de naufrage racontée dans la revue spirite de 1858 d'Allan Kardec, elle est suivie d'une instruction donnée par Saint Louis : "Au mois de septembre dernier, une embarcation légère, faisant la traversée de Dunkerque à Ostende, fut surprise par un gros temps et par la nuit ; l'esquif chavira, et des huit personnes qui le montaient, quatre périrent ; les quatre autres, au nombre desquelles je me trouvais, parvinrent à se maintenir sur la quille. Nous restâmes toute la nuit dans cette affreuse position, sans autre perspective que la mort, qui nous paraissait inévitable et dont nous éprouvâmes toutes les angoisses. Au point du jour, le vent nous ayant poussés à la côte, nous pûmes gagner la terre à la nage. Pourquoi dans ce danger, égal pour tous, quatre personnes seulement ont-elles succombé ? Remarquez que, pour mon compte, c'est la sixième ou septième fois que j'échappe à un péril aussi imminent, et à peu près dans les mêmes circonstances. Je suis vraiment porté à croire qu'une main invisible me protège. Qu'ai-je fait pour cela ? Je ne sais trop ; je suis sans importance et sans utilité dans ce monde, et ne me flatte pas de valoir mieux que les autres ; loin de là : il y avait parmi les victimes de l'accident un digne ecclésiastique, modèle des vertus évangéliques, et une vénérable sœur de Saint-Vincent de Paul qui allaient accomplir une sainte mission de charité chrétienne. La fatalité me semble jouer un grand rôle dans ma destinée. Les Esprits n'y seraient-ils pas pour quelque chose ? Serait-il possible d'avoir par eux une explication à ce sujet, en leur demandant, par exemple, si ce sont eux qui provoquent ou détournent les dangers qui nous menacent ?..."
Conformément au désir de notre correspondant, nous adressâmes les questions suivantes à l'Esprit de saint Louis, qui veut bien se communiquer à nous toutes les fois qu'il y a une instruction utile à donner.
1. Lorsqu'un danger imminent menace quelqu'un, est-ce un Esprit qui dirige le danger, et lorsqu'on y échappe, est-ce un autre Esprit qui le détourne ?
Rép. Lorsqu'un Esprit s'incarne, il choisit une épreuve ; en la choisissant il se fait une sorte de destin qu'il ne peut plus conjurer une fois qu'il s'y est soumis ; je parle des épreuves physiques. L'Esprit conservant son libre arbitre sur le bien et le mal, il est toujours le maître de supporter ou de repousser l'épreuve ; un bon Esprit, en le voyant faiblir, peut venir à son aide, mais ne peut influer sur lui de manière à maîtriser sa volonté. Un Esprit mauvais, c'est-à-dire inférieur, en lui montrant, en lui exagérant un péril physique, peut l'ébranler et l'effrayer, mais la volonté de l'Esprit incarné n'en reste pas moins libre de toute entrave.
2. Lorsqu'un homme est sur le point de périr par accident, il me semble que le libre arbitre n'y est pour rien. Je demande donc si c'est un mauvais Esprit qui provoque cet accident, qui en est en quelque sorte l'agent ; et, dans le cas où il se tire de péril, si un bon Esprit est venu à son aide.
Rép. Le bon Esprit ou le mauvais Esprit ne peut que suggérer des pensées bonnes ou mauvaises, selon sa nature. L'accident est marqué dans le destin de l'homme. Lorsque ta vie a été mise en péril, c'est un avertissement que toi-même as désiré, afin de te détourner du mal et de te rendre meilleur. Lorsque tu échappes à ce péril, encore sous l'influence du danger que tu as couru, tu songes plus ou moins fortement, selon l'action plus ou moins forte des bons Esprits, à devenir meilleur. Le mauvais Esprit survenant (je dis mauvais, sous-entendant le mal qui est encore en lui), tu penses que tu échapperas de même à d'autres dangers, et tu laisses de nouveau tes passions se déchaîner.
3. La fatalité qui semble présider aux destinées matérielles de notre vie serait donc encore l'effet de notre libre arbitre ?
Rép. Toi-même as choisi ton épreuve : plus elle est rude, mieux tu la supportes, plus tu t'élèves. Ceux-là qui passent leur vie dans l'abondance et le bonheur humain sont de lâches Esprits qui demeurent stationnaires. Ainsi le nombre des infortunés l'emporte de beaucoup sur celui des heureux de ce monde, attendu que les Esprits cherchent pour la plupart l'épreuve qui leur sera la plus fructueuse. Ils voient trop bien la futilité de vos grandeurs et de vos jouissances. D'ailleurs, la vie la plus heureuse est toujours agitée, toujours troublée, ne serait-ce que par l'absence de la douleur.
4. Nous comprenons parfaitement cette doctrine, mais cela ne nous explique pas si certains Esprits ont une action directe sur la cause matérielle de l'accident. Je suppose qu'au moment où un homme passe sur un pont, le pont s'écroule. Qui a poussé l'homme à passer sur ce pont ?
Rép. Lorsqu'un homme passe sur un pont qui doit se rompre, ce n'est pas un Esprit qui le pousse à passer sur ce pont, c'est l'instinct de sa destinée qui l'y porte.
5. Qui a fait rompre le pont ?
Rép. Les circonstances naturelles. La matière a en elle ses causes de destruction. Dans le cas dont il s'agit, l'Esprit, ayant besoin d'avoir recours à un élément étranger à sa nature pour mouvoir des forces matérielles, aura plutôt recours à l'intuition spirituelle. Ainsi tel pont devant se rompre, l'eau ayant disjoint les pierres qui le composent, la rouille ayant rongé les chaînes qui le suspendent, l'Esprit, dis-je, insinuera plutôt à l'homme de passer par ce pont que d'en faire rompre un autre sous ses pas. D'ailleurs, vous avez une preuve matérielle de ce que j'avance : quelque accident que ce soit arrive toujours naturellement, c'est-à-dire que des causes qui se lient l'une à l'autre l'ont amené insensiblement.
6. Prenons un autre cas où la destruction de la matière ne soit pas la cause de l'accident. Un homme mal intentionné tire sur moi, la balle m'effleure, elle ne m'atteint pas. Un Esprit bienveillant peut-il l'avoir détournée ?
Rép. Non.
7. Les Esprits peuvent-ils nous avertir directement d'un danger ? Voici un fait qui semblerait le confirmer : Une femme sortait de chez elle et suivait le boulevard. Une voix intime lui dit : Va-t'en ; retourne chez toi. Elle hésite. La même voix se fait entendre à plusieurs reprises ; alors elle revient sur ses pas ; mais, se ravisant, elle se dit : Qu'ai-je à faire chez moi ? j'en sors ; c'est sans doute un effet de mon imagination. Alors elle continue son chemin. A quelques pas de là une poutre que l'on sortait d'une maison la frappe à la tête et la renverse sans connaissance. Quelle était cette voix ? N'était-ce pas un pressentiment de ce qui allait arriver à cette femme ?
Rép. Celle de l'instinct ; d'ailleurs aucun pressentiment n'a de tels caractères : toujours ils sont vagues.
8. Qu'entendez-vous par la voix de l'instinct ?
Rép. J'entends que l'Esprit, avant de s'incarner, a connaissance de toutes les phases de son existence ; lorsque celles-ci ont un caractère saillant, il en conserve une sorte d'impression dans son for intérieur, et cette impression, se réveillant quand le moment approche, devient pressentiment.
D’après une étude réalisée par Antoine Long
Communication médiumnique
- La paix et la tranquillité sont de suaves parfums, apportées par de doux compagnons qui cheminent avec vous. Allez à leurs rencontres, posez avec confiance votre main sur leurs épaules.
- Où veulent-ils nous emmener ?
- Loin de ces esprits qui s'amusent, perturbent, dissipent l'ambiance de fluides. Pour eux, l'harmonie est une discipline où leurs esprits espiègles ne peuvent s'adapter, ni en comprendre toute la subtilité, les ondes harmonieuses que cela crée. Ils ne comprennent pas le sens de l'élévation, celle qui vous place au-dessus de vos problèmes quotidiens et qui vous ramènent près de nous dans de doux effluves.
- Pourtant, nous vous appelons mais ils sont toujours là.
- Disciplinez davantage vos pensées, tout effort n'est pas vain. Cette marche progressive qui peu à peu vous ramène vers nous, vous enlace à ces liens auquel votre constitution périspritale s'habitue. Soyez vigilants encore et toujours.
- Lorsque nous demandons les fluides, c'est vous qui nous les envoyez, comment font-ils pour les intercepter ?
- Ils utilisent vos moments d'inattention, l'incompétence à saisir ces vibrations, vos doutes, vos questionnements, vos incertitudes.
- Il faut empêcher que nos pensées s'échappent pour que nos fluides ne s'échappent pas également ?
- Tout à fait, il est nécessaire dans ce travail de progression que vous deveniez pas à pas maître de vos pensées ; sachez où vous voulez aller, le travail du médium est sacré. Pour pouvoir verser sur vous ces pensées profondes, ces émotions, nous avons besoin d'un instrument discipliné, attentif à nos demandes.
- Comment faire quand dans la journée, nos pensées sont prises, quand on travaille à d'autres choses ?
- C'est comme un accord instrumental, petit à petit, on travaille doucement avec ténacité à cette progression ; cela ne peut pas s'acquérir en une seule fois mais ta volonté va rendre le meilleur son de ton instrument et te conduira fatalement vers cette perfection. Doucement, dirige au mieux tes pensées, source de bienfaits, tu ne comprends pas toute chose mais t'importe, tu sais que ta voie est tracée et que nous t'épaulons. Demande sans cesse, ces fluides pour te guider, la confiance et la paix sont la bonne mesure pour pouvoir progresser.
- A tout moment, en toute chose, nous devons garder une pensée pour vous ?
- Chaque fois que vous le pouvez et que vous le souhaitez, élève tes pensées vers le beau, le bien et le charitable, c'est le meilleur moyen pour recevoir ce que nous te donnons, notre protection.
- C'est donc également dans nos actes que nous vous appelons ?
- Pour toute chose dont tu peux te rendre disponible. Fais au mieux, au mieux pour devenir cet instrument que tu souhaites, ne pas relâcher cette attention qui se met en place.
- Et que font des fluides ces frères qui les prennent ?
- Suivant les compétences diverses qu'ils ont, ils peuvent les manipuler, les utiliser pour créer pour vous des sensations parfois désagréables, cela peut aller vers des douleurs, des petits maux mais aussi pour eux, un sentiment d'exister à travers ces fluides.
- D'exister, de quelle manière ?
- De coopérer à cette vie fluidique qui est en mouvement.
- Mais peuvent-ils retrouver des sensations matérielles ?
- Presque parfois et cela leur suffit car nombreux sont à la quête de sensations, de ces fluides qui se combinent aux vôtres : suaves impressions terrestres pour eux.
- Et cela peut-il leur servir pour leur avancement ?
- Malheureusement, ce n'est pas une demande qu'ils formulent. Toute leur démarche n'est que dans cette vie, proche de vous et de vos sensations. Ils ne peuvent ressentir les subtilités, les joies de cette vie comme vous les éprouvez.
- Que faire quand nous ressentons ces douleurs dont ils nous entourent ?
- Priez pour l'ignorance de ces esprits, élevez toujours vos pensées à la recherche de nos soutiens. Prendre tranquillement patience de cet état de choses dues à une méconnaissance totale que vous avez. Laissez-vous guider par notre soutien.
- Nous devons prier pour les aider ou vous demander de les aider ?
- Demandez sans cesse notre appui, rien ne sert de moraliser une horde d'esprits légers, futiles, tous intéressés par d'autres sujets que l'évolution.
- Et ils sont si nombreux que cela ?
- Légion.
- Tu veux dire des centaines ?
- Attirés qu'ils sont par ces masses de fluides qui se mettent en mouvement, rien de tel ne se trouve ailleurs.
- Lorsque notre corps a sombré dans le sommeil, comment continuer cette demande de fluides ?
- Par ta volonté, ton envie de progresser, celle de comprendre et de s'instruire. Marchez sans cesse vers cet objectif à atteindre, développez ensemble cette médiumnité chère à votre coeur.
- Et notre âme prend-elle le relais lorsque nous nous endormons ?
- Tout à fait, l'esprit se dégage peu à peu de ton enveloppe charnelle et cherche auprès de nous des conseils pour cette progression.
- Et avant de nous endormir, nous devons donner cette impulsion également ?
- Nécessaire afin de ne point être dissipé ou tourmenté ; consolidez avec force cette envie de progresser chaque jour. Ce travail vous appartient, le nôtre est celui de vous aider et de vous protéger.
- Vous nous donnez des conseils durant la nuit qui nous échappent au réveil, comment faire pour les garder?
- Que t'importe, ce qui compte c'est que ta foi te porte sans cesse, que tu cherches à comprendre et à progresser, ainsi nous pouvons fixer tranquillement ces fluides qui vous portent.
Mai 2007