Sommaire
- Editorial
- Soeur Dulce
- Pour se préparer à ce monde de régénération
- Ectoplasme et spiritisme
- La douche du matin
Editorial
Sœur Dulce ne faisait pas partie du mouvement spirite, mais en avait toutes les qualités de son enseignement, qu’elle a appliquée durant toute sa vie pour apporter une aide à son prochain. Brésilienne, amie de Divaldo, et vivant dans la même ville, elle a fondé à Salvador de Bahia, par son travail et sa foi, le plus grand hôpital gratuit, montrant que, avec pour seule fortune sa richesse spirituelle, elle a construit une œuvre charitable d’envergure qui fonctionne encore aujourd’hui.
Ce sont ces exemples vertueux que chacun doit comprendre et appliquer afin d’aider notre humanité à passer au mieux cette période de transition planétaire vers un monde de régénération. C’est par un effort permanent et personnel que l’ouvrage se mettra en place, en appliquant les principes de prière, de réflexion sur l’avenir de son prochain pour faire avancer chacun dans ce progrès et cet amour divin dans lequel chacun doit s’épanouir.
Et, puis, il y a les vertus de l’eau, bienfait du matin sous la douche, liquide précieux et magnétique, indispensable à toutes vies terrestres et que nous devons honorée et protégée. Et vous terminerez votre lecture par les mystères de l’ectoplasme, substance psychique rare mais bien réelle, difficile à étudier afin d’en démontrer la structure.
Gilles Fernandez
Soeur Dulce
Maria Rita de Brita Lopes Pontes, née à Salvador de Bahia, le 26 mai 1914, est plus connue au Brésil sous le nom de Sœur Dulce. Femme de cœur et discrète, elle savait utiliser les mots qui vont droit au cœur lorsqu’il s’agissait d’aider ceux qui en ont le plus besoin. Elle disait souvent « Chaque fois que vous le pouvez, parlez d’amour et avec amour à quelqu’un. C’est bon pour les oreilles de l’auditeur et l’âme de l’orateur. »
C’est à l’adolescence à l’âge de 13 ans que ses pensées expriment un intérêt pour la vie religieuse, alors qu’elle s’occupait déjà de personnes malades à son domicile.
Le 13 août 1922, elle reçoit l’habit et le nom religieux de Sœur Dulce.
Le 13 mars 1992, elle décède, à l’âge de 77 ans, dans le couvent de Santo Antônio à Salvador, aux côtés de ses patients.
Le 13 août 2010, elle est renommée Bienheureuse Dulce des pauvres lors de sa célébration liturgique, et, enfin, elle est canonisée le 13 octobre 2019 ; voilà pour l’anecdote.
Le cycle des réincarnations
Les Esprits tournés vers l’amour et la charité ont souvent des vies antérieures dans lesquelles ils ont déjà lutté avec abnégation pour venir en aide à leurs prochains. C’est le cas de Sœur Dulce qui était la réincarnation de l’Esprit de Nhá Chica.
Comme l’enseignement spirite nous l’a appris, l’Esprit se réincarne dans différents corps, à différentes époques, dans différentes villes et dans des familles différentes. De cette façon, il a la possibilité d’évoluer et de racheter ses dettes karmiques. Le passage des Esprits par la vie corporelle est nécessaire pour que ceux-ci puissent accomplir, à l'aide d'une action matérielle, les desseins dont Dieu leur confie l'exécution.
Face à cette réalité, une question que beaucoup de gens se posent est la suivante : quel est le temps qui s’écoule entre une incarnation et une autre ? Ou plutôt, quelle est l’estimation du temps qu’il faut à l’Esprit désincarné pour se réincarner ? Les Esprits nous répondent qu’il n’y a pas de règle.
L'incarnation n'est, pour tous les Esprits, qu'un état transitoire ; c'est une tâche que Dieu leur impose à leur début dans la vie, comme première épreuve de l'usage qu'ils feront de leur libre arbitre. Ceux qui remplissent cette tâche avec zèle franchissent rapidement et moins péniblement ces premiers degrés de l'initiation, et jouissent plus tôt du fruit de leurs travaux. Ceux, au contraire, qui font un mauvais usage de la liberté que Dieu leur accorde retardent leur avancement ; c'est ainsi que, par leur obstination, ils peuvent prolonger indéfiniment la nécessité de se réincarner, et c'est alors que l'incarnation devient un châtiment.
Les êtres humains, lorsqu’ils se désengagent de la vie terrestre, ont des aspirations et des besoins différents. Ces aspirations personnelles détermineront le temps qu’il faudra aux Esprits pour obtenir la prochaine incarnation. Il a été expliqué que, entre autres facteurs, le temps entre la mort physique et la réincarnation dépendra de l’état de conscience que l’Esprit a atteint. Les Esprits peu évolués, par exemple, n’ont pas l’autonomie de choisir le temps qu’il leur faudra pour se réincarner, car ils sont presque entièrement dirigés par la loi des causes et des effets spirituels.
Les Esprits mûrs, au contraire, peuvent déjà choisir le temps de repos qu’ils auront entre une incarnation et une autre, variant selon les nécessités de chacun. Des Esprits plus évolués, comme le docteur Bezerra de Menezes, peuvent prendre du temps à se réincarner ou se réincarner immédiatement après la dernière vie sur terre. Ils sont des ouvriers de la vie éternelle. Ils n’ont pas besoin d’une longue période de repos intercalant les réincarnations. Nous pouvons donner comme exemple un Esprit qui s’est réincarné presque immédiatement après s’être désincarné. Il vécut à Minas Gerais entre 1810 et 1896, une grande âme charitable qui devint connue sous le nom de Nhá Chica.
Durant cette existence, elle fit une œuvre de charité importante. Son but, sans appartenir à aucune congrégation, était d’aider les pauvres et de prier pour les malades. Cette âme pieuse se désincarna en 1896, à l’âge de 85 ans, après avoir accompli un travail généreux considérable. En entrant dans le plan spirituel, elle refusa de passer par une période de repos à laquelle elle avait droit. En fait, cet Esprit avait mené une existence sereine, sans attachement et sans égoïsme.
L’égoïsme et l’attachement au monde matériel sont les causes des souffrances et des traumatismes par lesquels passe l’Esprit quand il est désincarné et entre dans le plan spirituel.
Sans avoir besoin de guérir d’éventuelles souffrances vécues dans l’incarnation passée à Minas Gerais, l’Esprit de Nhá Chica demeura une brève période de 18 ans sur le plan spirituel, retrouva ceux qu’il aimait et fit la planification de sa prochaine incarnation. Peu de temps après, en 1914, elle s’est réincarnée à Bahia en tant que Sœur Dulce, pour continuer le travail d’amour et de charité, connu dans tout le Brésil. L’œuvre de Sœur Dulce, réincarnation de l’Esprit de Nhá Chica, dans le domaine de la santé, est connue de tous.
Nous avons tous été créés égaux, mais certains comprennent plus vite les enseignements de Jésus afin de s’élever plus rapidement. Sœur Dulce, Mère Teresa de Calcutta, Docteur Bezerra, Chico Xavier et tant d’autres qui, bien qu’anonymes, avaient conscience de leurs incarnations précédentes et du travail d’entraide qu’ils devaient réaliser.
Nous admirons ces exemples, mais trop souvent les contraintes de la matière emportent au loin les bonnes résolutions dans le vent de la dispersion. Les principes de charité, de rédemption et de reconnaissance de la puissance divine agissant à nos côtés sont régulièrement méprisés par la plupart d’entre nous.
Sœur Dulce et les spirites
Sœur Dulce, tout au long de sa vie, a entretenu une relation amicale et respectueuse avec le spiritisme. La vénérée sœur Dulce, Esprit lumineux passée par la Terre, à Salvador de Bahia, était une grande amie de Divaldo Franco, créateur et responsable de la Maison du Chemin, qui accueille notamment plus de 3000 enfants par jour dans cette ville.
Quand elle était en bonne santé, elle n’avait aucun préjugé et se rendait souvent au Centre Spirite et demandait à Divaldo :
- Mon fils, la sœur de « là-bas » a-t-elle un message pour la sœur de ce « côté-ci » ?!
« La sœur de l’autre côté » était simplement le guide spirituel de Divaldo Franco, Joanna de Angelis.
Plus tard, quand la santé de Sœur Dulce s’est dégradée, c’est Divaldo qui allait lui rendre visite dans son hôpital, où elle restait une grande partie du temps dans une chaise, dirigeant les travaux. A ses côtés, il y avait toujours un ballon d’oxygène.
Un jour, Divaldo lui a demandé :
- Ma sœur ne voudrais-tu pas que l’on fasse une campagne pour t’acheter un lit d’hôpital ?
Elle a répondu :
- Non, mon fils, grâce à ce fauteuil, j’ai déjà obtenu plus de 20 lits pour mes patients...
Voyant son état, les gens lui donnaient des lits, pensant qu’elle aurait ainsi un meilleur confort personnel. Mais cette femme remarquable et protectrice des malades et des personnes souffrantes a fait don de tous ses lits à son hôpital.
Sa rencontre avec Divaldo
Un jour, alors que Divaldo revenait de l’entreprise où il travaillait pendant sa jeunesse et sa maturité, il remarqua qu’une nonne, très mince, tentait de porter dans ses bras un mendiant malade, dans les rues de la ville de Salvador. À l’époque, très jeune et fort, notre frère s’est présenté à la religieuse, en se portant volontaire pour porter le pauvre malade. La nonne se présenta aussi, se disant sœur Dulce, et lui raconta qu’elle rêvait de construire un grand hôpital pour abriter ces malades abandonnés dans les rues. Notre frère a ensuite porté le patient qui était tuberculeux, avec une forte hémoptysie et l’a emmené dans une remise suivant les directives de sœur Dulce.
Au bout d’un certain temps, notre sœur appela Divaldo et ce fut le début d’une grande amitié. La bonne religieuse lui raconta, qu’un jour, un chanteur célèbre avait offert un don en argent pour les travaux de l’hôpital, à une époque de graves difficultés.
Et ainsi, les deux amis parlaient toujours des bénédictions de la bienfaisance.
Divaldo a toujours rendu visite à son amie religieuse, même après la fondation de l’hôpital Santo Antonio, qu’elle a conçu et fondé. Il nous parle toujours de l’affection que sœur Dulce nourrissait pour les malades, au point d’échanger les lits orthopédiques offerts en cadeau pour son usage privé, pour davantage de lits pour son l’hôpital.
Divaldo dit que pour la nonne, la charité était urgente. Quand il manquait des chambres, elle plaçait les patients dans n’importe quelle autre pièce de l’hôpital, parce qu’elle pensait que c’était mieux plutôt que de les laisser dans la rue, souffrant de privations.
A une occasion, le Maison du Chemin reçut plus de 2000 panettones et en offrit une partie à sœur Dulce pour qu’elle les distribue à ses malades. Telles sont les voies de la fraternité, de la solidarité, de l’amitié.
Deux âmes de grande évolution, avec le même idéal d’amour, se sont livrées à une très belle et solide amitié, en dialoguant sur les pauvres et les affligés du monde, en cherchant à atténuer leurs douleurs et leurs souffrances à travers l’action de la charité. Ils professaient des religions différentes, mais l’amour pour Jésus et l’idéal de dévouement pour leur prochain les rapprochaient.
Partager son pain de chaque jour
Comme le disait Sœur Dulce : "On ne mettra pas fin à la pauvreté. Dieu constitue les riches et les pauvres. Cependant, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour améliorer la situation."
En fait, c’est ce que les Esprits disent à Kardec dans la question 816 du Livre des Esprits : « ...Dieu éprouve le pauvre par la résignation et le riche par l’usage qu’il fait de ses biens et de sa puissance. La richesse et le pouvoir font naître toutes les passions qui nous attachent à la matière et nous éloignent de la perfection spirituelle (...) »
La richesse et la pauvreté sont des épreuves. Comme nous l’enseigne la doctrine, l’argent n’est pas à nous, c’est un prêt de Dieu, nous l’administrons seulement ici sur Terre. Un jour, on devra rendre compte de ce qu’on en a fait. La loi divine voudra savoir si nous l’avons utilisé de manière égoïste, c’est-à-dire uniquement pour notre propre bénéfice ou en aidant notre prochain.
Et comme l’a dit Chico Xavier : « Si chacun travaillait pour son pain quotidien, partageant avec les autres les miettes qui lui restent, la paix serait une réalité et la justice sociale se ferait sans tant de luttes ».
Alors, n’attendons pas que d’autres agissent à notre place, faisons notre part chaque jour. Utilisons l’argent de la terre pour chercher des trésors dans le ciel.
« Trésor que la teigne et la rouille ne corrodent pas et que les voleurs ne volent pas », comme l’a enseigné Jésus. Emmanuel, le guide de Chico, a donné également ces paroles d’encouragement : « Ne dis pas que tu es incapable, ne te dis pas inutile. Aide autant que tu peux. »
Et André Luiz : « Ne sous-estimez pas ce que l’on appelle les "petites donations". Nous pouvons tous donner quelque chose, faire notre part du travail de charité. »
Sœur Dulce, Chico, et la souffrance
Au cours d’une interview accordée à une télévision brésilienne, le journaliste a posé la question suivante à Chico Xavier :
- Chico, pourquoi, toi qui est malade, les Esprits ne te guérissent-ils pas ? Pourquoi les gens qui font tant de bien à l’humanité, comme sœur Dulce, ont-ils une mort si douloureuse ?
Chico a dit :
- En nous souvenant avec beaucoup de respect et de reconnaissance de Sœur Dulce, notre patricienne, nous demandons : et pourquoi la souffrance de Jésus sur la croix ?! Il était le guide de l’humanité et, à vrai dire, un ange protecteur de la communauté humaine. C’est que nous avons besoin d’une interprétation plus précise de la souffrance sur notre chemin quotidien. Je crois que nous devrions tous payer le tribut de l’évolution, en remerciant la divine providence pour les biens dont nous jouissons. Et à cet égard, si cela est possible, je demande la permission de rappeler mon propre cas. J'ai toujours eu une vie normale, comme beaucoup d'êtres humains. Cependant, avec la labyrinthite qui m'a atteint, il y a 3 ans, je suis maintenant pratiquement paraplégique, car mes jambes sont constamment douloureuses et inutiles. Mais, je reconnais que je suis à 82 ans d'existence physique, en route vers 83, j'ai une grande joie de vivre et je suis très heureux de l'opportunité de rencontrer une maladie qui me prive de la vie naturelle d'échange avec les membres de ma propre famille.
Un paraplégique, qui s'est habitué à utiliser des béquilles, nous a rendu visite il y a quelques jours et m'a demandé :
- Chico Xavier, je suis un lecteur des pages médiumniques que tu reçois. Je te demande pourquoi Emmanuel, un Esprit bienfaiteur, pourquoi André Luiz, un médecin de haut niveau, pourquoi Meimei, une sœur qui a été l’institutrice dévouée de l’enfance et de la jeunesse, pourquoi le Docteur Bezerra de Menezes, qui continue d'être, dans la nouvelle vie, un médecin de haut niveau et qui est ton ami… Pourquoi est-ce qu’ils ne te soignent pas ?
J’ai répondu :
- Mon ami, Dieu merci, je ne me sens pas du tout privilégié... La médiumnité ne me dispense pas des vicissitudes et des luttes naturelles de toute personne de nos groupes sociaux. Je pense que cette maladie si longue et si difficile est un enseignement dont j’ai besoin, parce que, lorsque j’atteindrai la vie spirituelle et qu’un instructeur me demandera :
- Chico Xavier, tu n’as jamais eu de maladie grave qui a duré longtemps.
Je dirai :
- Si, j’ai 80 ans, et après mes 80 ans, mon corps physique a commencé à se détériorer. Mais c’est très naturel chez toute personne, particulièrement chez la personne âgée.
C’est une crucifixion progressive dont j’ai besoin, pour ne pas être gêné dans l’au-delà, quand j’arriverai à la coexistence avec nos frères déjà désincarnés. Je ne veux pas avoir honte de n’avoir jamais souffert... mais ce n’est pas de la souffrance pour moi. J’ai beaucoup de bons amis, je cultive l’amitié avec beaucoup de chaleur humaine, j’aime beaucoup la vie et je sais que je vais continuer à vivre. Si Jésus le permet, les médecins désincarnés là-bas m’offriront peut-être, qui sait, une amélioration ou, si la maladie continue, je dois savoir que c’est la volonté de Dieu, c’est le dessein divin qui nous a donné le bonheur de la vie. Donc, je suis ici, avec vous, dans la plus grande joie et je pense que personne ne m’a entendu me plaindre, parce que je vais très bien. Je ne manque pas de nourriture, je ne manque pas de médicaments, les médecins qui sont mes amis me traitent avec beaucoup d’attention, en surveillant la maladie, et en me donnant toutes les améliorations possibles.
Et, voilà deux ans que je suis paraplégique, mais je suis très heureux et je crois que je suis très loin de la grandeur spirituelle de Sœur Dulce, je n'ai pas à me plaindre, mais plutôt à remercier. Je crois qu'elle, aussi, aura ressenti un grand bonheur d'être libérée de son corps malade. Si elle peut - je comprends - et si possible, elle nous aidera. »
Ce n’est pas mon œuvre, c’est celle de Dieu
Par sa foi et son travail de charité, sœur Dulce a fondé le plus grand hôpital de Salvador. Pendant 10 ans, elle a squatté différents lieux où elle recueillait et soignait des malades qu’elle trouvait dans les rues. Enfin, en 1949, la sœur supérieure du couvent Santo Antonio l’autorise à s’installer avec ses patients dans un ancien poulailler proche du couvent.
Dès 1959, l’Hospice social Sœur Dulce reconnu comme association, est officiellement créée, et l’année suivante, l’auberge Santo Antônio est inaugurée. Aujourd’hui, encore, c’est 2000 personnes qui sont soignées chaque jour dans le service médical. Cette œuvre sociale offre des soins 100% gratuit et n’a jamais manqué ni de nourriture, ni de médicaments.
A ce sujet, sœur Dulce disait : « Ce n’est pas mon œuvre, c’est celle de Dieu, et ce que Dieu a créé demeure et ne manquera de rien pour le patient ».
Sa plus grande préoccupation était que la porte soit ouverte aux plus démunis, et que cet hôpital, cette œuvre, ne s’en détourne jamais. Cette institution, qui ne vit que par des dons, distribue également plus de 10000 repas par jour.
Pour se préparer à ce monde de régénération
Dans le livre des Médiums, le codificateur, Allan Kardec reçoit la réponse suivante de l’Esprit de Vérité quant au but de la doctrine spirite : « Son but est l'amélioration morale de l'humanité ; tant que vous ne vous en écarterez pas, vous ne serez jamais trompés, parce qu'il n'y a pas deux manières de comprendre la vraie morale, celle que peut admettre tout homme de bon sens. »
Dans le livre des Esprits, concernant cette morale, on nous dit : « La morale est la règle pour se bien conduire, c'est-à-dire la distinction entre le bien et le mal. Elle est fondée sur l'observation de la loi de Dieu. L'homme se conduit bien quand il fait tout en vue et pour le bien de tous, car alors il observe la loi de Dieu. »
Et au 20ème siècle, dans un livre d’André Luiz, Dans un monde supérieur, l’auteur spirituel rappelle : « Il ne suffit pas de croire à l'immortalité de l'âme. Il ne suffit pas, pour l'engagement audacieux de la rédemption, de simplement reconnaître la survie de l'âme et l'échange entre les deux mondes. Surtout, il importe d'élever le cœur, de briser les murs qui nous enferment dans l'ombre, d'oublier les illusions de possession, d'arracher les voiles épais de la vanité, de s'abstenir de la liqueur mortelle du personnalisme avilissant, afin que les lumières de la montagne brillent au fond des vallées.
En fait, la connaissance de la survie et de l'immortalité de l'âme n'a pas de fin en soi, mais elle est une ressource essentielle pour nous guider dans les bons choix de nos pensées et attitudes.
L'homme se conduit bien quand il fait tout en vue et pour le bien de tous, car alors il observe la loi de Dieu. De là, nous comprenons le spiritisme comme la seule forme de science dans laquelle la morale, c'est-à-dire « l'exercice du libre arbitre pour le bien de tous », est le résultat d'un savoir et d'une réflexion philosophique sur le sens de ce savoir. » Par la loi du progrès, la terre entrera dans une nouvelle ère plus lumineuse, elle est annoncée par les Esprits supérieurs.
Aussi, si nous voulons quitter le monde d’épreuves et d’expiations pour aller vers ce monde promis de régénération, nous devons nous corriger de l’égoïsme et l’orgueil, deux plaies de l’humanité et qui sont source de bien des maux pour aller vers la charité et l’humilité.
Nous devons oublier la méchanceté, la cruauté et la haine pour aller vers la bonté, la bienveillance et l’amitié.
S’éloigner de la luxure, de la dépendance et de la cupidité et s’allier à la pureté, la vertu et la tempérance.
Perdre l’ignorance, l’incompréhension et trouver la sagesse, la perfection et les capacités de progrès. Combattre l’irresponsabilité, la rigueur et la négligence au profit du dévouement, de la tolérance et de la prévention.
Reculer l’antipathie, l’individualisme et l’avarice pour s’ouvrir à la fraternité, la solidarité et à la générosité.
Lutter contre la tristesse, le pessimisme, la disgrâce et aborder la joie, l’optimisme et le bonheur.
Gérer l’impiété, la vengeance et le chagrin pour honorer la pitié, l’indulgence et la compassion.
Piétiner la rébellion, la colère, la violence pour embrasser l’obéissance, la douceur et la paix.
Réagir contre la peur, le doute et l’ennui et accueillir le courage, la foi et l’espérance.
Rayer la vanité, la superbe et l’arrogance et fusionner dans la simplicité, la modestie et l’affabilité.
S’écarter de l’anxiété, la sévérité et de la faute pour progresser dans la patience, la miséricorde et le pardon.
Fuir l’hypocrisie, le mensonge et la trahison pour aimer la sincérité, la vérité et la fidélité.
Repousser la froideur, le mépris et l’indifférence pour souffler le respect, la sensibilité et la gaieté. Pousser hors de nos consciences la jalousie, l’envie et l’ambition et s’élever dans le renoncement, le détachement et le lâcher prise.
Brusquer la paresse, l’auto-indulgence et l’oisiveté pour s’habiller de volonté, d’abnégation et de travail. Ignorer l’injustice, l’ingratitude et l’anticonformisme pour vivre de justice, de gratitude et de résignation.
En 2050 se termine la dernière phase de cette grande transition planétaire, alors travaillons à nous grandir pour entrer dans cette nouvelle ère.
Ectoplasme et spiritisme
Qu’est-ce qu’un ectoplasme ? Si on pose la question autour de nous, la plupart des gens penseront d’abord au juron préféré du capitaine Haddock dans Tintin. Il est vrai que le mot a de l’emphase pour désigner ce qui serait en fait un individu sans consistance, sans personnalité ! En biologie, l’ectoplasme est la couche superficielle d’une cellule animale. Aucun lien avec le spiritisme, direz-vous… Pourtant, c’est un prix Nobel, le physiologiste Charles Richet, qui, en 1895, empruntant le mot à la biologie, lui donna sa dimension spirite. Le mot entrera ensuite dans les dictionnaires français en 1922.
L’ectoplasme chez les spirites
L’ectoplasme tire son origine du grec ektos (au-dehors) et plasma (forme) et désigne la substance qui se dégage du corps de certains médiums pendant une transe médiumnique. Sortant par divers orifices (bouche, mais aussi narines, yeux, oreilles, ou même pores de la peau…) et selon les capacités du médium, cette substance, initialement vaporeuse, peut se densifier jusqu’à se matérialiser suffisamment pour parvenir à former des mains, des visages, ou même des corps entiers, humains ou animaux, qui vont s’animer de tous les attributs de la vie réelle (veines, palpitations cardiaques, souffle, odeur,…). Parfois ce sont des objets variés qui sont apportés par ce biais, souvent des fleurs ou bien des bijoux, des bonbons...
Laissons Léon Denis nous l’expliquer avec un extrait de son merveilleux livre Dans l’invisible : «Sachant que, parmi les preuves de sa survivance, il n’en est pas de plus puissante que sa réapparition sous la forme humaine, celle de sa vie terrestre, l’Esprit va travailler à reconstituer cette forme au moyen des éléments fluidiques et de la force vitale empruntés aux assistants.
Dans certaines séances, en présence de médiums doués d’une force psychique considérable, on voit se former des mains, des visages, des bustes et même des corps entiers, ayant toutes les apparences de la vie : chaleur, mouvement, tangibilité. Ces mains vous touchent, vous caressent ou vous frappent ; elles déplacent des objets et font résonner des instruments de musique ; ces visages s’animent et parlent ; ces corps se déplacent, circulent au milieu des assistants. Vous pouvez les saisir, les palper ; puis, ils s’évanouissent tout à coup, passant de l’état solide à l’état fluide après une durée éphémère.»
Illustrons à présent ces propos par un exemple concret emprunté à Edmund Dawson Rogers qui, dans son livre Life and Experiences, relate une séance qui a eu lieu à Londres en 1885, en présence de quatorze personnes. Le médium Eglington, en état de transe, fait les cent pas à travers la pièce au milieu des participants pendant cinq minutes puis : « Il commença doucement à tirer de son flanc et à montrer à angle droit une substance vaporeuse et blanchâtre qui tombait par terre à gauche. Le tas de matière blanche s’élargit, commença à palpiter et à monter et à descendre, se balançant aussi sur le côté, la puissance motrice se trouvant apparemment en dessous. La hauteur de cette substance s’accrut jusqu’à environ un mètre et peu après la «forme » grandit rapidement et en silence jusqu’à sa taille définitive. D’un geste vif de la main, M Eglington tira sur le tissu blanc qui recouvrait la tête de la « forme » et il retomba en arrière sur les épaules et se fondit dans le costume du visiteur. Le lien (l’apparition blanche qui sortait du flanc du médium) fut tranché ou devint invisible et la «forme » s’avança vers M. Everitt, lui serra la main et fit le tour du cercle, traitant presque tout le monde de la même manière. »
Si la matérialisation est l’aspect le plus connu de l’ectoplasme, il est important de noter que ce fluide densifié est aussi utile dans toute autre manifestation spirite qui touche à la matière (coups frappés, déplacements d’objets sans contact, lévitation, mais aussi guérisons…).
L’ectoplasme et la science
On trouve, dans la littérature spirite, de très nombreux récits de matérialisation, particulièrement de la fin du XIXe siècle aux années 1930 environ, période pendant laquelle le phénomène était fréquemment étudié par divers scientifiques qui, il faut l’admettre, avaient à disposition de bons médiums à effet physique prêts à se livrer à toute investigation physique et mentale, souvent la plus sévère et humiliante possible, afin d’éliminer toute tentative de supercherie.
C’est ainsi, qu’à l’instar de Richet, qui, avec le docteur Gustave Geley et Gabriel Delanne étudient la médiumnité d’Eva Carrière (née Marthe Béraud) qui a donné corps, entre autre, à l’entité Bien Boa, d’autres éminents savants se sont penchés sur ce phénomène dans les années 1890.
La médium la plus étudiée fut certainement Eusapia Palladino. Outre, Alexander Aksakoff, auteur d'Animisme et Spiritisme, ou l’anthropologue italien Cesare Lombroso (le récit de la matérialisation de sa mère avec cette médium est assez connu), elle a aussi été scrutée, entre autre, par le grand physicien britannique Sir Oliver Lodge ou même par nos célèbres physiciens Pierre et Marie Curie. Aksakoff a aussi étudié la matérialisation d’Abdullah, obtenue par le médium Eglington.
La matérialisation la plus «médiatisée » fut peut-être celle de Katie King, revenue de nombreuses fois avec la médium Florence Cook. Elle est connue pour avoir été étudiée avec soins par le grand William Crookes, chimiste et physicien britannique, qui a donné son nom à la technique des tubes de Crookes, grâce auxquels on a découvert les rayons X.
Mais Crookes a investigué aussi avec le fameux médium souvent controversé, Daniel Dunglas Home, alors que le docteur Gustave Geley, cofondateur et directeur de l’IMI, Institut Métapsychique International de Paris, consacre la fin de sa vie à l’étude de l’ectoplasme à travers des médiums comme Jean Guzik, Rudi Schneider ou Franek Kluski. Notons aussi Kate Fox, la grande pionnière du spiritisme, qui a été capable de faire revivre par instant (presque 400 séances étalées sur 5 ans tout de même) Estelle Livermore, rendant paix et espoir à son époux, Charles Livermore, un grand banquier de New York, auparavant veuf inconsolable et sceptique.
Des photos et des moulages
Plusieurs de ces Esprits ont pu être photographiés, tels ceux de Lélia ou de Yolande chez Mme d’Espérance. Yolande a même ramené plusieurs fois des plantes rares, dont un lis doré de 2 mètres de haut qui s’est dissous après une semaine, mais cela a laissé un temps suffisant pour qu’il soit pris en photo…
Il reste aussi de cette grande époque des moulages ectoplasmiques difficiles à expliquer sans une dématérialisation. Le docteur Geley demandait à l’entité de tremper sa main à tour de rôle dans un baquet de cire liquide puis dans un baquet d’eau froide, jusqu’à obtenir un fin gant de cire qui était ensuite déposé par l’entité, souvent sur les genoux même d’un contrôleur. Il fallait alors très délicatement remplir ces moules fins et fragiles de plâtre et on a obtenu des moulages particulièrement troublants car difficilement contestables. En effet, le poignet étant plus étroit que la main, il était impossible de les enlever comme un gant sans les casser ou les déformer. De plus, parfois les doigts étaient entrelacés, ce qui renforçait encore l’obligation de dématérialisation pour laisser le moule intact. Autre point étrange : les moulages obtenus par ce procédé ont des tailles de petite envergure, plutôt comme des mains et des pieds d’enfants, mais avec des caractéristiques d’adultes.
Des médiums controversés, poussés à la fraude
Heureusement qu’il reste ces photos et moulages ainsi que les témoignages sans équivoque de tous ces savants ayant travaillé sur l’ectoplasme, car l’image véhiculée aujourd’hui à propos de ces puissants médiums est plutôt celle de fraudeurs, de charlatans, de mystificateurs. Ce qui a fait dire à Robert Tocquet en 1963 : « Il n'existe présentement, semble-t-il, de par le monde, aucun médium à effets physiques digne d'être retenu. »
Léon Denis, dans son livre Dans l’Invisible, nous explique comment s’est opéré ce glissement : «Beaucoup d’expérimentateurs n’apportent pas dans leurs études la pondération, la prudence nécessaires. Ils recherchent de préférence les manifestations tapageuses, les matérialisations nombreuses et répétées, les phénomènes bruyants, sans se rendre compte que la médiumnité ne peut produire des faits de cette nature qu’exceptionnellement et de loin en loin. Quand on possède un médium professionnel de cet ordre, on l’obsède, on le surmène, on le pousse à donner des séances fréquentes. Fatalement, on le fait glisser sur la pente de la simulation. De là les fraudes, les mystifications signalées par tant de feuilles publiques ».
Un environnement sain et aimant
Tout bon spirite sait qu’une atmosphère d’amour et de sympathie est nécessaire à l’obtention d’un phénomène impliquant les Esprits et c’était bien le cas des premiers chercheurs qui enveloppaient leurs médiums de sentiments affectueux et bienveillants, ce qui explique les meilleurs résultats.
Dans Histoire du Spiritisme, Arthur Conan Doyle cite E.A. Brackett, auteur du livre Apparitions matérialisées, qui atteste de cette nécessité : « La clef qui ouvre les gloires d’une autre vie est l’affection pure, simple et confiante, comme celle qui pousse l’enfant à jeter les bras autour du cou de sa mère. (…) Au lieu d’obscurcir ma raison et mon jugement, j’ai ouvert mon cerveau à une perception plus claire et plus intelligente de ce qui se passait devant moi. Cet esprit de douceur, de gentillesse aimante qui, plus que tout autre chose, couronne d’une beauté éternelle les enseignements du Christ, doit trouver sa pleine expression dans notre association avec ces êtres. » (…) Brackett était aux prises avec le doute et la perplexité quand, sur le conseil offert par un Esprit matérialisé, il décida d’abandonner toute réserve et « d’accueillir ces formes comme de chers amis défunts venus de loin et qui s’étaient donnés beaucoup de mal pour m’atteindre ». Le changement fut instantané. « Dès ce moment, les formes qui avaient paru manquer de vitalité s’animèrent d’une force merveilleuse. Elles accoururent pour me saluer ; de tendres bras m’étreignirent ; des formes qui étaient restées presque muettes pendant mes investigations parlaient désormais librement ; des visages qui avaient eu davantage l’aspect de masques que de la vie réelle éclataient désormais de beauté. »
Un emprunt physique
Cette atmosphère d’amour n’était pas utile qu’aux Esprits, car les médiums qui se pliaient aux pires exigences dans des conditions d’investigation extrême, donnaient aussi beaucoup de leur personne pour ces phénomènes, au sens propre, comme au sens figuré, comme nous le raconte Léon Denis dans son livre Dans l’invisible : « Les éléments des matérialisations, avons-nous dit, sont empruntés temporairement aux médiums et aux autres personnes présentes. Leurs radiations, leurs effluves sont condensés par la volonté des Esprits, d’abord en amas lumineux, puis, à mesure que la concrétion augmente, la forme se dessine, devient de plus en plus visible. Ce phénomène est toujours accompagné, dans les séances, d’une sensation de froid, indice d’une déperdition de force et de chaleur : chaleur et lumière n’étant, on le sait, que des modes vibratoires, plus ou moins intenses, de la même substance dynamique, dans une période de temps uniforme. Pour les médiums, cette déperdition est considérable et se traduit par des différences de poids très sensibles. (…) J’ai vu Florence Cook sur une balance construite spécialement par M. Crookes ; elle était derrière le rideau, tandis que le balancier restait en vue. Dans ces conditions, le médium, qui pesait 80 livres dans son état normal, en pesait à peine 40 dès que la forme de Katie était complètement matérialisée. »
Autre exemple extrait du Light des 23 octobre, 1er et 8 novembre 1919, sous la signature du professeur Haraldur Nielsson, de l’Université de Reykjavik, avec le récit des faits suivants qui se sont déroulés en Islande : « Une jeune paysan, nommé Indridason, s’étant révélé puissant médium, un groupe d’expérimentateurs se réunit pour étudier ses facultés. Il était soulevé si haut par une force invisible que sa tête touchait parfois le plafond. Des langues de feux apparaissaient dans tous les coins de la salle, on en comptait plus de soixante. Ensuite, des phénomènes de dématérialisation et des apparitions se produisirent. Le bras gauche du médium fut dématérialisé et disparut entièrement. Indridason se montrait en pleine lumière visible pour tous les assistants, privé de ce bras. Une demi-heure après le bras reparaissait. »
L’ectoplasme dans la littérature spirite
Notons tout de même que le mot ectoplasme n’existant pas encore courant XIXe siècle, on ne le trouvera pas dans les ouvrages de la codification, mais, sans le nommer, Allan Kardec traite pourtant de ce sujet à plusieurs reprises. Il n’y a qu’à se reporter au Livre des Médiums, chapitre V (manifestations physiques spontanées) ou chapitre XIV (Médiums à effets physiques) pour s’en convaincre.
Léon Denis n’utilise pas non plus encore le terme d’ectoplasme, mais, comme nous l’avons vu précédemment, il en traite régulièrement, tout particulièrement dans son ouvrage Dans l’invisible, au chapitre 20, « Apparitions et matérialisations d’Esprits» où il nous explique le rôle du périsprit dans ce phénomène :
« En effet, si l’Esprit peut créer des formes matérielles qui sont de simples images, il peut aussi bien concréter sa propre enveloppe de façon à la rendre visible. Le phénomène des matérialisations s’explique d’une façon rationnelle et satisfaisante par le fonctionnement du périsprit. Cette enveloppe fluidique de l’âme est comme un dessin, un canevas sur lequel la matière s’incorpore, se concrète, par accumulations successives des molécules, jusqu’au point de reconstituer un organisme humain. »
De plus, au chapitre 6, « Communion des vivants et des morts », Léon Denis nous montre que le phénomène de matérialisation est très ancien et se retrouve dans divers textes historiques, y compris des textes bibliques.
C’est donc chez des auteurs un peu plus contemporains que l’on voit enfin le terme d’ectoplasme apparaître. Ainsi, Arthur Conan Doyle, lui consacre le chapitre XVIII de son excellent livre Histoire du spiritisme.
Il a profité de ces nombreuses conférences spirites à travers le monde pour assister à des séances avec divers médiums à matérialisation, dont on retrouve les récits dans Trilogie Spirite. Souvent qualifié de crédule, il s’en amuse dans le Sunday Express du 8 janvier 1928 : « Ou bien les observateurs sont des menteurs ou des fous, ou bien leurs observations sont véridiques. Quand j’affirme, sans le moindre doute, avoir vu à la fois ma mère et mon neveu en présence de témoins, alors que tous les deux sont morts, il est bien clair que j’appartiens à l’une ou l’autre de ces catégories. Je laisse ceux qui me connaissent, moi et l’ensemble de mon œuvre, décider. »
André Luiz, par la psychographie de Chico, en parle très régulièrement. Dans Missionnaires de la Lumière, au chapitre 10, Matérialisation, il précise les conditions favorables au phénomène lors d’une séance médiumnique : « (…) Alexandre prit une petite quantité de ces effluves laiteuses, qui s’extériorisaient particulièrement à travers la bouche, les narines et les oreilles de l’appareil médiumnique et, comme si il gardait dans ses mains une quantité réduite de ce plâtre fluidique,il commença à le manipuler, me donnant l’impression de faire complètement abstraction du milieu, pensant, avec le contrôle absolu de lui-même, à la création du moment.
(…) Peu à peu, se servant de la force nerveuse extériorisée et de divers matériaux fluidiques, extraits à l’intérieur de la maison, alliés aux recours de la Nature, Alencar surgit devant les yeux des incarnés, parfaitement matérialisé. »
On voit bien, dans Libération, au chapitre 15 intitulé « Finalement, le secours », que l’ectoplasme aide aussi à restaurer le périsprit : « Peu après, pendant que la prière et les études évangéliques se faisaient entendre, dans le cadre des contributions de notre cercle, une grande quantité de force nerveuse, qui étaient dûment compensée par des fluides revigorants de notre sphère, fut extraire par la bouche, les narines et les mains des assistants incarnés, force que Goubio et Sidonio appliquèrent sur Margarida et Gaspard, dans le but évident de restaurer leurs énergies périspritales. »
Nous voyons que les effets physiques que peuvent produire les Esprits sont nombreux. Cependant, si un groupe désire organiser ce type de réunions, il doit comprendre les exigences morales et techniques que ce type de travail requiert pour avoir une collaboration efficace avec le monde spirituel. Ces réunions de matérialisation demandent une grande organisation sur le plan médiumnique et nécessitent, sur le plan spirituel, un très grand nombre de collaborateurs. Elles se justifient si leur but est d’aider des malades ou d’apporter un bénéfice pour l’humanité.
La douche du matin
André Luiz est un Esprit, dont la connaissance ne cesse de nous illuminer, par la main du médium João Nunes Maia, il nous parle du pouvoir de l’eau :
« Le contact de l'eau sur notre corps provoque un stimulus magnétique qui nous traverse, nous calme, et nous prépare au sommeil réparateur ou à la lutte quotidienne.
Dans cette douche quotidienne, vous pouvez trouver un soutien pour votre esprit. Outre les vertus curatives de l'eau, des fluides magnétiques peuvent s’insérer si vos pensées disciplinées comprennent cette source de bien-être dans ce moment d'hygiène.
Visualisez, au-delà de l'eau qui tombe en abondance, comme des fluides spirituels qui baignent votre être tout entier. A cet instant, dans la joie, votre pensée émet un sentiment de gratitude envers l'eau. Cette énergie sera, pour vous, dans votre mémoire, une impression d'espoir, de solidarité et de contentement.
C’est pour cette raison, que la douche et les fluides combinés deviennent un enchantement divin à votre portée de main. Au milieu de l'eau, les fluides ravivent le corps et peuvent agir comme une transfusion d'énergies électromagnétiques, selon notre façon de penser.
Car il existe des Esprits autour de vous, qui, en quelques secondes, sélectionnera une grande quantité de magnétisme spirituel et les ajoutera à l'eau qui sert à l’hygiène corporelle, devenant utile à l’hygiène mentale.
Remarquez qu'en prenant votre douche, on se sent ému, au point de devenir chanteur !
Cette joie suivie d'espérance nous vient de l'eau, elle est porteuse de fluides spirituels, qui si nous les ajustons, s’ajoutent à notre bonheur.
Notre foyer est une maison d'accueil où se trouvent des Esprits de haute élévation dont le dévouement et l'attention envers notre famille nous montreront à quel point Dieu est bon. Cette assistance pour les choses matérielles, cette harmonisation nous aide sans cesse. Combien de maladies vont et viennent sans même que l’on s’en rend compte ? C'est la miséricorde du Père par les messagers de Jésus, qui opèrent, de façon cachée, pour aider les incarnés, pour veiller sur leur foyer.
Et, quand ils trouvent nos dispositions mentales favorables, ils se réjouissent. Ils mettent, alors, des fluides appropriés dans les eaux de la douche et dans celles que nous buvons.
Cherchons, donc, au moment du repas, d'avoir des conversations agréables et positives ; au moment de la douche, des pensées et des prières nobles, afin d’avoir des mains célestes, efficaces opérant en notre faveur.
Si, par exemple, nous voulons une plus grande quantité d'oxygène ou d'azote, pensez-y fermement pour obtenir ces éléments et la nature nous les donnera avec abondance.
Jésus n’a-t-il pas dit : « Demande et tu recevras ! »
Le bonheur a aussi une base physique. Un corps en bonne santé nous offre plus de facilités pour exprimer l'amour.
Et lorsque vous buvez votre café du matin, prenez conscience que vous absorbez, avec les ingrédients matériels, une portion de fluides curatifs, afin de démêler les fluides lourds qui gênent le flux de fluide vital dans votre corps physique. Et vous quitterez la table, prêts pour le travail, ainsi que pour la vie.
Quittez votre famille avec affection et attention en laissant voir une lueur d’optimisme dans vos yeux, afin d'égayer tous ceux qui vous aiment. Cela vous fera du bien.
Et rappelez-vous qu'un verre d'eau que vous buvez, où que vous soyez, peut être pris et ressenti comme une énergie bienfaitrice. N'oubliez pas de le boire avec joie et amour, en vous souvenant avec gratitude qui vous a donné cette eau indispensable et si elle est riche en dons spirituels, cela augmentera votre connexion avec la puissance divine.
Il est bon d'être conscient de tout ce qui nous arrive et d'être reconnaissant. Il est bon de se sentir béni et plein d'amour. En conscience, la gratitude et l’amour sont deux chemins parallèles, que le bonheur parcourt avec joie. »