Sommaire
- Editorial
- Rencontre avec Nestor Masotti
- Salon Iris
- Le peintre Florencio Reverendo Anton Neto
- Divaldo Pereira Franco
- La librairie spirite
Editorial
Nous rendons hommage dans notre bulletin à ces grandes figures contemporaines du spiritisme Brésilien. Notre centre a eu la joie d’accueillir deux de nos frères qui ont consacré leur vie au spiritisme.
Nestor Masotti, Président de la Fédération Spirite Brésilienne, qui baigne dans la doctrine depuis sa plus tendre enfance et le médium psychographe Divaldo qui a vu sa vie transformée par la doctrine spirite.
D’autres, tel le médium peintre Florencio et ses 16.500 tableaux apportent s’il en faut, encore des preuves de la survie de l’âme.
Le Brésil est riche en spirites d’une grande valeur morale. Ce pays a développé en son sein la charité qui a su toucher les coeurs et a amené de bons Esprits à se pencher sur ce peuple. La charité pour notre prochain a de multiples facettes. Quand nous aurons trouvé comment tendre la main pour donner le réconfort par la simple application des principes de notre doctrine, alors soyons certain que nos frères bienveillants de l’invisible ne tarderont pas à nous apporter tout le soutien dont nous avons besoin pour progresser encore.
Gilles F.
Rencontre avec Nestor Masotti
Après l’inauguration du menhir de la rue Sala en mémoire d’Allan Kardec et du spiritisme le 18 avril 2005, Nestor MASOTTI, secrétaire général du Conseil Spirite International et président de la fédération spirite brésilienne qui compte plusieurs milliers de centres, nous a fait le plaisir de venir partager un moment dans notre modeste centre.
Le chemin spirituel de Nestor
Dès sa plus tendre enfance le petit Nestor est élevé dans une famille liée aux activités et à la pensée spirite où il a reçu un enseignement à la lumière de notre doctrine. A l’âge de 13 ans, nous explique t-il, j’ai commencé à faire partie d’un groupe de jeunesse spirite où était étudiée la doctrine spirite ainsi que sa divulgation. A l’âge de 26 ans, j’ai été invité à prendre la direction d’un centre spirite, dans une petite ville du Brésil. Ce travail a duré une dizaine d’années et m’a permis de comprendre l’importance de la doctrine spirite dans le travail social, au coeur de la société. Ces années-là m’ont permis de comprendre l’importance d’évangéliser les enfants à la lumière du spiritisme, l’importance d’une étude programmée et planifiée du spiritisme, l’importance du développement médiumnique et de son application d’un point de vue moral dans le cadre spirite. J’ai ensuite approfondi l’aide sociale auprès des personnes nécessiteuses, et auprès de tous ceux qui participent à la diffusion de la doctrine. Après cela, j’ai eu l’opportunité de travailler à Sao Paolo au sein d’un organisme administratif qui regroupe 1000 centres spirites. J’ai ainsi pu mettre en application ce que j’avais appris, et cela a permis un travail de coopération.
J’ai travaillé 12 ans à la direction des sociétés spirites de Sao Paolo et après, j’ai été invité à collaborer à la fédération brésilienne qui couvre l’ensemble du Brésil ; le Brésil a 27 états, dont Sao Paolo. Suite à ce travail fédératif au sein de la fédération brésilienne, j’ai donc été amené à travailler au niveau mondial en 1990 avec Rafael MOLINA et Roger PEREZ. En 1992, a été créé le Conseil Spirite International, et l’expérience que j’ai acquise depuis m’a toujours permis d’aider et de rester dans l’objectif clair de diffuser la doctrine spirite.
Le développement du spiritisme au Brésil
Je peux dire que le spiritisme au Brésil a commencé à se développer dès 1870. Certains groupes pensaient que le Spiritisme n’était qu’une philosophie et qu’il devait être étudié au sein d’une académie. Par contre, un autre groupe pensait que les enseignements devaient être appliqués religieusement, par la pratique de la charité évangélique.
La Fédération brésilienne a été crée en 1884 à l’image de ce groupe qui pensait essentiellement à la mise en pratique de la charité par l’assistance matérielle des personnes nécessiteuses (habillement et médicaments), et à la pratique de la médiumnité dans le but essentiel de soulager des personnes malades ou en recherche d’informations, le mouvement spirite brésilien a commencé alors un travail d’assistance sociale très étendu.
Aujourd’hui, je peux dire que tous les groupes spirites, des plus petits au plus grands, sont orientés vers la réalisation d’un travail d’assistance sociale et pratiquent un travail d’assistance spirituelle pour les personnes qui cherchent de l’aide. Les groupes ont donc mis en pratique ce que Kardec a dit de façon très claire dans « L’Evangile selon le Spiritisme » : « Hors la charité, point de salut. »
On reconnaît le véritable spirite à ses efforts pour sa transformation
Si nous n’utilisons pas le Spiritisme pour pratiquer l’amour du prochain comme nous l’enseigne l’Evangile, que ce soit en assistant les personnes sur un plan matériel ou par l’aide spirituelle ou même par la pratique de la charité dans les relations entre les spirites ; si nous n’imprimons pas à tous nos travaux de nature spirite la marque de la charité, c’est-à-dire faire ce que Kardec nous a appris, quand il a dit que l’on reconnaît le véritable spirite à ses efforts pour sa transformation morale et aux efforts qu’il fait pour se corriger de ses défauts ; si nous ne suivons pas ce travail au sein des centres spirites, nous ne pouvons pas dire que le travail est spirite et on ne doit pas s’attendre à de grands résultats. Ces résultats ne viendront pas parce que les Esprits Supérieurs qui orientent le travail de diffusion de la doctrine spirite ne participeront pas, et ne s’associeront pas à un travail qui n’a pas la marque de la charité selon la doctrine spirite.
Je ne connais aucun pays au monde qui n’a pas besoin d’assistance spirituelle
Si vous me demandez si les difficiles conditions matérielles de vie du peuple ont permis au spiritisme de se développer plus rapidement, je répondrai que ce n’est pas là un point essentiel : si on analyse la définition de la charité du livre des Esprits, il est clairement expliqué que la charité ne doit pas être confondue avec l’aumône et que, selon Jésus, la définition de la charité, c’est : bienveillance pour tous, indulgence pour les imperfections des autres, et pardon des offenses. Ces trois vertus unies nous donnent la charité.
Ce travail d’assistance sociale a toujours existé au Brésil et existe encore ; je peux dire que dans beaucoup de pays européens, il n’y a pas la place, ni l’occasion de réaliser ce même travail. En revanche, au Brésil, les groupes font aussi un énorme travail dans le sens de l’assistance spirituelle des personnes, et je ne connais aucun pays au monde qui n’ait pas besoin d’assistance spirituelle sous quelque forme que ce soit. En France par exemple, on trouvera difficilement des personnes qui n’ont pas à manger ou qui n’ont pas de quoi se loger ; mais on va trouver beaucoup de personnes en questionnement, en souffrance, qui se demandent où est leur père qui leur manque, ou bien leur mère, ou un membre de la famille ou un fils qui est mort dans un accident, des personnes qui traversent des phases aiguës de dépression, des personnes qui ont des doutes sur le pourquoi de la vie et qui ne trouvent personne pour leur apporter une réponse satisfaisante, des jeunes qui se laissent entraîner dans des consommations de drogues parce qu’ils ne trouvent aucune raison de lutter et de s’attacher à la vie, des personnes qui ont des gros problèmes et des tendances au suicide, enfin tous ces problèmes variés auxquels la doctrine spirite peut apporter des réponses, mais aussi une aide grâce à un véritable amour du prochain. Par ces deux moyens, la doctrine spirite peut aider à surmonter ces difficultés.
Le plus grave problème de l’humanité c’est le manque d’amour
Sans aucun doute, le problème le plus grave auquel l’humanité doit faire face aujourd’hui, ce n’est pas la recherche d’aliments, d’habits ou de toit mais c’est le manque de cet amour du prochain, que l’on ne sait plus pratiquer, et qui est la base de notre travail spirite, et dont l’esprit de Vérité nous a parlé ainsi : « Aimez-vous, c’est le premier enseignement, instruisez-vous, c’est le second enseignement. »
Dans le Christianisme se trouvent toutes les vérités ; les erreurs qui y ont été introduites sont d’origine humaine. Il est une vérité qui se retrouve au sein des groupes que l’on ne peut pas ignorer : soit nous mettons en pratique la charité qui a été enseignée dans l’Evangile selon le spiritisme, soit nous n’arriverons pas à divulguer la doctrine spirite, ni à effectuer les services qu’elle nous enseigne.
L’humanité traverse actuellement une période de transition qui est le passage d’un monde d’expiation et de d’épreuves où a toujours prédominé l’orgueil et l’égoïsme, vers un monde de régénération où les hommes ne sont pas parfaits mais commencent à avoir une conscience de la réalité spirituelle, et où nous pouvons faire un travail pour notre propre amélioration.
Nous devons aider les personnes à accepter la médiumnité naturellement
Les groupes spirites et les activités spirites doivent répondre aux besoins des êtres humains en général pour les aider à surmonter cette phase de transition avec le plus d’équilibre possible, pour aider aussi les personnes qui, en naissant, reçoivent la médiumnité, à accepter naturellement cette médiumnité et à l’utiliser conformément à l’enseignement de la doctrine spirite. C’est donc cela le travail de base que nous devons réaliser.
Si nous avons le bon sens de travailler à notre propre amélioration, si nous avons conscience d’aller toujours dans le sens du progrès spirituel, si nous cherchons à dominer les mauvaises habitudes accumulées au cours des millénaires afin de ne pas porter préjudice au travail actuel, alors nous pouvons être vraiment utiles de deux façons : non seulement dans le travail de diffusion de la doctrine spirite, l’accueil et les réponses aux personnes qui viennent chercher de l’aide, mais aussi, en parallèle, dans le travail de notre propre amélioration spirituelle, ce qui est le but premier de notre incarnation.
Au Brésil il y aurait entre 15 et 20 millions de spirites
Il y a au Brésil entre 10 000 et 12 000 groupes spirites, au Portugal entre 70 et 80 groupes, en Espagne, une cinquantaine de groupes spirites. En France, je pense que vous devez le savoir mieux que moi. En Angleterre, 8 à 10 groupes ; en Italie, il y en a 2 ; en Suède, 3 ou 4 ; en Allemagne, il y en a 19 ; en Argentine, il y en a une centaine ; en Colombie, il y en a un peu plus d’une centaine (120 ou 130) ; aux Etats-Unis, il y en a 50 ou 60 ; au Canada, il y en a 3 ou 4. Dans les grandes lignes, voilà la situation. Pour le nombre de spirites, c’est plus difficile à déterminer. En ce qui concerne le Brésil, il existe une information d’un organe officiel du gouvernement qui est chargé de faire les recensements, qui déclare qu’il existe 2 400 000 spirites ou adeptes du spiritisme. Mais il y a des journaux qui font des recherches et qui disent que si on y inclut les sympathisants spirites, il y aurait entre15 et 20 millions de spirites pour un pays de 180 millions d’habitants.
La liste que j’ai donnée n’est pas exhaustive, il existe au Guatemala 200 écoles spirites qui regroupent des personnes très simples, de souche descendant des indiens mayas, qui étudient la doctrine spirite et la diffusent. Au Mexique, il y a un très grand nombre de groupes mais que l’on peut appeler des groupes médiumniques plutôt que spirites. Les autres pays ont un faible nombre de spirites. Certains commencent à s’organiser, un groupe existe en Angola, il y a plusieurs petits noyaux au Japon, aux Philippines ; il y a aussi des groupes au Mozambique, en Afrique du Sud et au Cap Vert.
Il fallait que l’Europe traverse une phase d’épreuves dures et douloureuses
L’Europe a toujours été un berceau de développement social et intellectuel dans les domaines scientifiques, artistiques et philosophiques, et donc le centre de toutes ces facultés dans le monde. Mais elle a dû en parallèle souffrir des luttes et des guerres, des persécutions, de la suppression des libertés dans certains cas. Selon certains guides spirituels, pour développer le spiritisme en Europe, il fallait que l’Europe traverse une phase comme celle du 20ème siècle, avec des épreuves dures et douloureuses comme l’ont été les deux guerres mondiales et l’absence grave de liberté politique dans certains pays. Ces évènements ont rendu plus difficile le développement d’un travail spirite tel qu’il a été codifié, car un des principes de base de la doctrine spirite est la liberté.
Un autre facteur important est le développement bien différent de l’Amérique dans le domaine religieux par rapport à l’Europe. De nombreux missionnaires de ce développement religieux sont venus en Amérique, et particulièrement en Amérique du Sud, et ont toujours enseigné le christianisme en suivant les principes du christianisme primitif tel que Jésus l’a mis en pratique, et tel qu’il est défini dans les Evangiles. Dans ce climat, et grâce à la connaissance du christianisme primitif dans toutes les Amériques, nord et sud, les personnes font une distinction très nette entre le christianisme tel que Jésus l’a pratiqué il y a 2000 ans, et les pratiques qui ont été amenées et imposées par les différentes religions traditionnelles, qu’elles soient catholique, protestante, ou orthodoxe. En revanche, en Europe, les gens ont du mal à distinguer le christianisme du catholicisme et ils ont beaucoup de mal à faire la distinction entre la religion et l’Eglise. Dans les Amériques, ces deux notions sont complètement distinctes et différentes. Dans le christianisme, on voit les pratiques dont Jésus nous a donné l’exemple : l’absence de violence, de guerre, la tolérance et la simplicité. Par contre, quand on parle de catholicisme, on voit l’Eglise, le pape, les curés, les rituels. De même dans le protestantisme. Mais les gens voient tout de suite la différence des pratiques et ils vivent sans aucun problème avec les différentes religions. En Europe, il y a plus de mal à faire cette différence.
Ayez pour temple l’univers, comme autel la conscience, pour image Dieu et comme loi celle de la charité
Quand on dit au Brésil que le spiritisme est une religion, c’est dans le sens où le disait Kardec, une religion sans culte, qui parle de la prière, de Dieu et de l’âme. Suivant l’enseignement de Jésus, Léon Denis a dit : «Ayez pour temple, l’univers ; comme autel, la conscience ; pour image, Dieu et comme loi, celle de la charité.» Et c’est cela la religion du spiritisme, sans sacrement, sans culte, sans habit sacerdotaux, sans autel, sans idole, ainsi que nous y invite la Providence Divine depuis de nombreux siècles, voire des millénaires. Le spiritisme nous rappelle que nous devons apprendre à mettre en pratique la véritable religion qui unit tous les cultes et qui peut offrir une orientation spirituelle à tous les hommes.
On voit bien la nécessité de la connaissance et de la pratique spirite. Nous devons tous travailler à compléter nos capacités et nos connaissances, remettre en question la définition de certains mots, et nous devons assumer au mieux ces concepts dans la pratique spirite pour pouvoir évoluer nous-même plus vite.
Si on veut être assisté par des Esprits bons et élevés, il faut donner à notre travail un but élevé
Les enseignements spirites auront une influence dans toutes les religions et que notre rôle est d’aider les hommes à comprendre uniquement ce qu’ils ont les moyens de comprendre. La divulgation du spiritisme ne fait aucun prosélytisme et nous ne sommes pas préoccupés par la conversion des gens au spiritisme. Quand des personnes sont intéressées, on les invite à étudier et on leur dit : « N’acceptez que ce que votre raisonnement accepte de comprendre et n’acceptez rien avec une foi aveugle ». C’est dans ce même sens que Kardec a fait sa démarche et a eu de grands résultats en réunissant la foi et la raison et c’est cette union entre la foi et la raison qui doit être à la base de tout travail spirite dans le monde.
Si on veut être assisté par des Esprits bons et élevés, il faut donner à notre travail un but élevé, du sérieux et de la discipline, et si on ne fait pas cela, les Bons Esprits ne viendront pas, ils laisseront la place à des Esprits plus légers.
A Chico Xavier, les Esprits ont quelquefois dit : « Ton travail est difficile, parfois tu souffres et tu reçois des coups suite à l’adversité des autres, mais pendant que tu souffres et que tu reçois des coups, nous sommes avec toi pour te renforcer, pour t’aider à supporter et à persévérer dans le bien. Le jour où, au lieu de recevoir des coups, tu voudras réagir en essayant de rendre les coups ou en agressant les autres, tu peux être sûr que nous ne serons plus de ton côté et tu seras tout seul à prendre la responsabilité de tes actes. »
Nous avons le devoir de bien évaluer le travail que nous faisons, d’étudier correctement la doctrine spirite, et de pratiquer correctement les enseignements au sein de nos groupes spirites, pour pouvoir divulguer correctement les enseignements à d’autres personnes. Il faut que nous nous efforcions de diffuser la doctrine afin qu’elle soit connue, tout en laissant aux personnes la liberté de l’accepter ou ne pas l’accepter, voire même de la combattre.
Nous remercions notre Frère Nestor MASOTTI de s’être arrêté quelques heures dans notre centre. C’est un homme d’une grande simplicité qui porte en lui les valeurs du spiritisme et qui a à cœur de les diffuser et de les partager.
Salon Iris
Le week-end du 19 et 20 avril dernier, un salon Santé, Beauté, Nature, s’organisait à l’espace Tête d’Or de Lyon, en face du parc de la Tête d’Or. Premiers rayons de soleil en cette saison capricieuse permirent à de nombreux lyonnais d’avoir envie de sortir. Nombreux fut le public à s’intéresser aux enseignements de la doctrine spirite, cela a même dépassé nos espérances et au bout de la première matinée, nous étions déjà à court de programmes. Une exposition d’ouvrages spirites, édité par les Editions Philman, ainsi que de nombreux fascicules étaient à la disposition d’un public très éclectique. Il y eut des entretiens avec des personnes intéressées par le Spiritisme qui ignoraient l’existence de notre centre ; des curieuses à la recherche d’une spiritualité ; des sympathisants spirites venus nous encourager dans notre démarche d’ouverture vers le public. Beaucoup d’adhérents ont répondu présents et ont participé à ces rencontres, mobilisant de leur temps pour diffuser prospectus et conseils. Cependant, seul l’avenir nous permettra de juger si nous avons correctement semé et si l’année prochaine, le salon Iris sera notre prochain rendez-vous.
Le peintre Florencio Reverendo Anton Neto
Florencio Reverendo Anton Neto est brésilien, c'est un médium peintre d'une trentaine d'années. Il est pédagogue et thérapeute spécialisée dans les régressions sur les vies passées. Il est né dans la ville de l'état de Bahia à Salvador le 18 novembre 1973. Il passa son enfance dans la ville de Tobias Barreto, Sergipe, où il a été éduqué dans des écoles religieuses. Très tôt, il démontra être un enfant différent des autres, parfois agressif, parfois extrêmement docile et il semblait en certains moments, être déconnecté du monde réel étant souvent en contact avec des Esprits.
A l'âge de huit ans, il manifesta une symptomatologie atypique. Malgré son habitude de dormir seul, il se mit à finir toutes ses nuits dans la chambre de ses parents. Questionné, il répondait voir des choses étranges dans sa chambre, ce qui lui faisait très peur. Alors, commence à apparaître les premiers phénomènes médiumniques dans la vie de Florencio. Dès lors des lumières s'allumaient, des objets bougeaient et des bruits d'objets sur le toit de la maison se faisaient entendre.
C'est vers l'âge de douze ans qu'il eût son premier contact avec la Doctrine Spirite en découvrant l'Evangile selon le Spiritisme. Enchanté, il chercha un petit centre qui l'accepta malgré son âge.
De retour à Salvador pour pouvoir finir ses études, il démarre ses travaux spirites dans le Groupe Spirite " Instructeurs de la Paix " et il est admis plus tard dans les réunions d'éducation médiumnique dans le Groupe " Fraternité Leopoldo Machado ". C'est là qu'il développe ses dons médiumniques dans les domaines de la psychophonie et de la psychographie.
Le 21 décembre 1990, à l'âge de 17 ans, il est invité par des Esprits peintres à se mettre à leur disposition. Ce soir-là, les Esprits dessinent dans une complète obscurité plus de dix tableaux qui s'étalaient sur toute la table.
Désormais, des peintres désincarnés commencèrent à se rapprocher, disant toujours que l'objectif de ce travail, outre de démontrer l'immortalité de l'âme, était d'apporter des preuves consolatrices et de multiplier les actions d'aide à son prochain.
Un ingénieur, Manoel Messias Canuto Oliveira, ardent chercheur spirite, fut chargé de plusieurs tests et d'attester la certitude qu'il ne s'agissait pas d'un attrape-nigaud mais d'un travail médiumnique. Peu à peu, le travail commença à être apprécié par le public au cours de démonstrations lors de réunions d'études doctrinaires. A ce moment-là, le caractère consolateur de ce type de médiumnité se développa lorsque qu'il apparaît sur les tableaux des visages familiers et reconnues par les personnes présentes dans l'assemblée. Aujourd'hui on dénombre une production de plus de 16.500 tableaux peints par plus de 68 Esprits, et il est curieux de noter qu'aucun de ces tableaux n'a été répété.
Par ses mains défilent des peintres comme Rembrandt, De Vinci, Giotto, Courbet, Renoir, Morisot, Monet, Manet, Tarsila, Portinari, Van Gogh, Matisse, entre autres qui élaborent des tableaux à l'huile et des pastels dans des délais moyens allant de 5 minutes à une heure et vingt minutes pour des oeuvres plus élaborées. Il travaille en utilisant comme support de la musique dont les morceaux sont imposés par les esprits eux-mêmes ; on peut noter qu'il travaille souvent avec des chansons françaises. Florencio Anton a fait des démonstrations publiques dans plusieurs états du Brésil, ce qui représente environ le déplacement dans 150 villes avec l'autorisation des Esprits qui l'accompagnent. En Europe, il est allé en Italie, Suisse, Portugal, Espagne afin de démontrer l'action des frères spirituels.
Il a eu l'opportunité d'être invité par des hommes de science et des spécialistes de l'art, qui ont affirmé " qu'il était humainement impossible de peindre en si peu de temps les yeux fermés ".
Par la vente de ces peintures, il contribue à l'aide sociale qui se fait dans le Groupe Spirite " Scheilla " qu'il a fondé en 1999.
Actuellement, il construit avec Sydney Rocha, son fidèle ami de luttes pour la cause spirite, un complexe composé de trois bâtiments : " Groupe Spirite Scheilla " (déjà construit), " Bloco Dr. Ivon Costa " et " Lar Vera Lucia ". Cela permettra de divulguer davantage la doctrine spirite et d'aider les défavorisés de la Communauté de Mussurunga, quartier populaire de Salvador. Interrogé sur ses motivations, il répond : " Il est nécessaire d'avoir toujours du courage et de la joie, sans lesquelles nos projets échoueraient, avoir aussi la certitude que nous sommes aidés par des frères spirituels qui travaillent avec Jésus pour notre réussite. "
La manière dont il procède
Ce médium travaille sur toiles en disposant tout autour de la table de travail, les différents tubes de peinture, sa prestation dure en général une heure. Après une prière et à l'aide d'un support musical choisi par les esprits eux-mêmes, le médium se met à la disposition des frères spirituels et être un fidèle instrument.
Divaldo Pereira Franco
Né au Brésil en 1927, il perdit sa sœur et ses deux frères, alors qu'il était encore très jeune. Il en fut très affecté et tomba malade, à la limite de la paralysie, sans que la médecine puisse apporter une amélioration à son état de santé. Il fit néanmoins ses études à l'école normale rurale et obtint en 1943 son diplôme de Professeur Primaire.
Entre temps, une personne vint lui apporter le baume nécessaire pour panser les plaies liées au traumatisme qu'il avait subi, lors de la perte de ses frères. Ce fut Ana Ribeiro Borges, médium, qui le sensibilisa à la Doctrine Spirite. Mais à cette époque Divaldo connaît le chômage et tente de mettre fin à ses jours en voulant se jeter dans le vide. C'est alors que sa sœur décédée lui apparaît et lui dit : " Ne fais pas ça ! Tu ne vas pas arriver à résoudre tes problèmes avec ce geste. Ne le fais pas ! " Le choc est très violent et cet évènement marqua un tournant dans sa vie. Divaldo possédait déjà des facultés médiumniques à effet physique et intellectuel, notamment la psychographie. Cette vision fut le catalyseur qui lui donna l'impulsion nécessaire pour accomplir sa mission spirite.
Il obtint en 1945 un diplôme administratif à l'Institut de Retraite et d'Assistance des Fonctionnaires de l'Etat et fut nommé dans la ville de Salvador où il s'installa.
Le 27 mars 1947, il donna sa première conférence et, depuis ce jour, ne cesse de parcourir le monde pour diffuser la doctrine Spirite codifiée par Allan KARDEC. Il voyage en moyenne jusqu'à 230 jours par an et traite de sujets humains ou spirituels. Conférences, séminaires, interviews ou émissions de télévision s'enchaînent.
Au Brésil il a visité 800 villes, donné 5500 conférences et 970 interviews. En Amérique 110 villes, 800 conférences, 180 interviews et trois conférences à l'ONU dans le département de Washington. En Europe 86 villes dans 20 pays, 113 interviews, 400 conférences et deux conférences à l'ONU au département de Vienne. En Afrique 25 villes dans 5 pays et 150 conférences. En Asie, 10 villes dans 5 pays.
Divaldo, psychographe, transcrivit de nombreux messages d'Entités spirituelles jusqu'à ce qu'il reçoive l'ordre de tout brûler, lui précisant qu'il ne s'agissait jusqu'à présent que de simples exercices. De nouveaux messages lui furent dictés par des Esprits dont Joana de Angelis. Cet Esprit, emprunt d'une grande sagesse et d'un amour infini, se présenta comme son " Orienteur Spirituel ". Joana lui annonça qu'elle arrivait pour travailler avec lui, mais qu'il fallait avoir beaucoup de patience et attendre avec confiance et sérénité. Cette attente dura onze ans et le travail ne commença réellement qu'en 1956. C'est en 1964 que Joana sélectionna un certain nombre de ses messages pour les regrouper dans un ouvrage sous le titre de " Messe de Amor ". Ce fut la première publication de Divaldo. Quelques temps après, un autre Esprit, Rabindranath Tagore dicta " Filigranes de Lumière ". En 30 ans, Divaldo a déjà publié 150 ouvrages, vendus à 4.500.000 exemplaires dont 80 furent traduits en 14 langues. Le style est varié et utilise toutes les facettes de la littérature comme la prose, les chroniques, les essais, les romans ou la narration. On dénombre 211 auteurs spirituels traitant de sujets aussi divers que la philosophie, les doctrines, l'histoire, l'enfance, la psychologie ou bien encore, la psychiatrie.
Si Divaldo reçu plus de 400 titres honorifiques, il est avant tout un homme simple et heureux, de bonne humeur et ayant toujours un mot de réconfort pour chacun. Il fonde le centre spirite " Caminho da Redençao " (Chemin de la Rédemption) point d'orgue d'une organisation partagée en diverses activités. Divaldo a toujours eu un souhait particulier. Il voulait s'occuper d'enfants. En 1952 il créa une maison pour les enfants nécessiteux " Mansao do Caminho " (Demeure du Sentier). Puis à partir de 1956 il démarre un vaste programme de constructions de maisons, d'écoles, d'instituts de formation professionnelle et d'hôpitaux.
L'organisation, telle qu'elle est aujourd'hui lui avait été montrée par clairvoyance en 1948. Divaldo revenait en train d'une ville voisine et raconte : " quand le train s'est approché de la vallée aux alentours d'un village appelé Lobato, je l'ai vue. C'était un site vaste et boisé. De nombreux enfants y jouaient, heureux. On voyait aussi de petites maisons et des bâtiments plus grands. Il y avait, parmi les enfants, un monsieur âgé qui me semblait être celui qui s'en occupait. En regardant plus attentivement, je me suis reconnu mi-même dans ce monsieur aux cheveux grisonnants ".
Aujourd'hui Joanna et les nombreux autres compagnons invisibles peuvent contempler ces enfants avec tendresse. D'ailleurs on aperçoit parfois un monsieur dont les cheveux commencent à grisonner. Il vous dira que si un jour sa vie a failli basculer dans le vide, il sait maintenant que la vie vaut toujours la peine d'être vécue car la vie a toujours un sens.
Merci DI
La librairie spirite
Les Editions Philman mettent à votre disposition des ouvrages essentiels pour comprendre l’étendue de cette doctrine.
Elle s’efforce de vous faire redécouvrir toute cette précieuse documentation en rééditant d’anciens écrits. Créée en 1990, les Editions Philman se proposent de vous faire découvrir la littérature spirite au travers d’ouvrages fondamentaux. Depuis le 19e siècle, des hommes comme Allan Kardec, Gabriel Delanne, Léon Denis ont expliqué cette troisième révélation et l’on rendu accessible à tous. D’autres depuis sont venus asseoir cette doctrine en apportant leur pierre à cet édifice, ce qui représente des milliers de livres spirites de nature scientifique, philosophie, morale ou médiumnique. Au Brésil, depuis plus de 50 ans, ce pays a été le lieu de la plus importante production d’œuvres psychographiées de l’histoire occidentale où le médium Chico Xavier a reçu médiumniquement plus de 400 livres.
Ces livres sont également disponibles chez de nombreux libraires et divers sites comme ceux de la Fnac, chapitre.com, Auchan, Decitre, Flammarion, etc...