Sommaire
Editorial
Nous négligeons ou nous oublions trop souvent la réalité de la pensée en tant que force naturelle mise à notre service. Par le champ vibratoire qu'elle met en action la pensée constitue une véritable puissance. Si elle est intense elle met en action une certaine quantité de force mentale qui nous enveloppe et crée autour de nous une atmosphère personnalisée.
Notre état physique et notre état moral sont solidaires, ainsi la pensée, force silencieuse imprime notre corps de ses vibrations, de même que les objets qui nous entourent. Nous attirons à nous par les formes pensées que nous créons sympathie ou antipathie et nous restons reliés aux esprits qui résonnent aux même fréquences vibratoires.
Puissant allié du libre arbitre notre pensée par la direction que nous lui donnons et par la volonté que nous lui accordons est une arme puissante et indispensable pour nous permettre de mener à bien notre existence et nous aider à surmonter les épreuves.
Gilles Fernandez
Une histoire de psychométrie...
Ce diamant bleu de 44,5 carats, le plus grand du monde de cette couleur ; volée lors d'un cambriolage en 1792.
Il fut coupé, retaillé, et passa de main en main. La légende affirme qu'il fut à l'origine l'œil d'une idole hindoue, arraché par des voleurs, il est considéré comme une des pierres les plus maléfiques du monde. Une douzaine de morts violentes et des désastres dans deux familles royales liés à sa possession, ont soutenu cette réputation.
Dans son ouvrage : « Les énigmes de la psychométrie », Ernest Bozzano nous explique certains mécanismes de clairvoyance à savoir : comment s’établit le rapport entre un médium et un objet. Dans cette situation, l’objet n’est pas un simple stimulant comme dans le cas des cartes, de la boule de cristal ou du marc de café mais il constitue un véritable intermédiaire qui a une « influence » réelle, laissée, déposée par la personne qui en était le possesseur. La matière a donc la propriété de recevoir toutes sortes de vibrations et c’est ce que nous allons voir dans cet exemple tiré de l’ouvrage « Dans les domaines de la médiumnité » psychographié par le médium Chico Xavier. Le narrateur André Luiz se promène avec Hilario, un esprit comme lui curieux et un autre esprit, un frère instructeur Aulus dans un musée.
À côté de l’imposante galerie, deux hommes et trois dames admiraient un singulier miroir, auprès duquel se trouvait une jeune désincarnée dotée d’une expression de grande tristesse. Une des femmes prononça d’élogieuses paroles quant à la beauté de la moulure, et la jeune fille, dans la position d’une sentinelle irritée, s’approcha, lui touchant les épaules. Involontairement, la femme trembla sous l’effet d’un frisson inattendu, et dit à ses compagnons :
– Il y a ici un étrange souffle de chambre funéraire. Il est préférable que nous sortions… Le groupe s’adonna à des manifestations de bonne humeur et se retira, l’accompagnant vers un autre chemin. L’entité, qui n’avait pas perçu notre intromission, nous semblait satisfaite de la solitude et se mit à contempler le miroir, en proie à une étrange fascination. Aulus l’effleura, légèrement, toucha l’objet avec attention et commenta :
– Avez-vous noté le phénomène ? Du petit groupe de visiteurs, la sœur qui enregistra la proximité de la jeune personne que nous observions, est porteuse d’une sensibilité médiumnique notable. Si elle eut éduqué ses forces et qu’elle eut sondé le miroir, elle serait immédiatement rentrée en contact avec la fille qui s’y attache de manière délirante. Elle aurait reçu ses confidences et connu son drame intérieur, car elle aurait assimilé, sur le champ, son onde mentale, s’appropriant les images…
Incapable de contenir la curiosité qui submergeait notre cerveau, Hilario demanda des informations sur la jeune fille : que faisait-elle dans ce tombeau de souvenirs ? Pourquoi s’intéressait-elle avec autant d’angoisse à un simple miroir, sans autre signification ? Comme s’il s’attendait déjà à nos demandes, l’Assistant répondit sans sourciller :
– J’ai touché l’objet pour m’en informer. Ce miroir extrêmement original fut confié à la jeune fille par un garçon qui lui promit de l’épouser. Je vois son visage romantique dans ses souvenirs. Il était fils de français réfugiés au Brésil du temps de la France Révolutionnaire de 1791. Encore petit, il accosta à Rio et y grandit, devenant un homme. Il la trouva et conquit son cœur. Quand ils établirent des projets de mariage, après une relation affective plus intime, la famille étrangère, enthousiasmée par le succès de Napoléon en Europe, décida de retourner vers sa patrie. Le jeune homme parut désolé mais ne désobéit pas à l’ordre paternel. Il se sépara de sa fiancée et l’implora de garder cette pièce comme souvenir, jusqu’à ce qu’il puisse revenir, et être alors heureux pour toujours… Cependant, distrait en France par les enchantements d’une autre femme, il ne revint jamais… Rapidement, il oublia responsabilités et engagements, devenant différent. Toutefois, la pauvre petite se fixa dans la promesse faite, et continua à l’attendre. Le miroir est le gage de sa félicité. J’imagine le long voyage qu’elle aura fait dans le temps, le surveillant comme s’il était sa propriété, jusqu’à ce que le souvenir vienne enfin reposer dans le musée.
– Le sujet, avançai-je, préoccupé, nous oblige à réfléchir sur les anciennes histoires de bijoux ensorcelés…
– Oui, oui, dit l’Assistant, l’influence ne provient pas des bijoux, mais bien des forces qui l’accompagnent.
Hilario qui méditait mûrement sur la leçon, voulut savoir :
– Si quelqu’un pouvait acquérir cette pièce et l’emporter avec lui…
– Il est certain que la personne devra également faire face à la présence de la jeune fille désincarnée, coupa l’instructeur.
– Et cela serait juste ?
Aulus esquissa un léger sourire et répondit :
– Hilario, la vie ne se trompe jamais. Il est possible que quelqu’un apparaisse ici et s’extasie devant l’objet, en disputant la possession.
– Qui ?
– Le jeune homme qui se servit de la parole, provoquant la fixation mentale de cette pauvre créature, ou la femme qui l’éloigna des engagements pris. Réincarnés, aujourd’hui ou demain, ils viendront possiblement jusqu’ici, la prenant comme fille ou compagne, dans le règlement du débit contracté.
– Mais ne pouvons-nous pas accepter l’hypothèse selon laquelle la jeune désincarnée serait attirée vers un quelconque cercle de soin, se débarrassant de la perturbation dont elle est victime ?
– Oui, reconnut l’orienteur, cela est aussi possible ; cependant, examinant l’harmonie de la loi, la rencontre du trio est inévitable. Tous les problèmes que nous avons créés ne seront résolus que par nous-mêmes. La conversation était précieuse, mais la responsabilité nous poussait en avant. Alors que nous nous dirigions vers la sortie, nous passâmes près du cabinet où se trouvait la direction du musée. Voyant deux chaises inoccupées, près d’une table de travail, mon collègue posa une question, dans le but évident de compléter la leçon :
– Je pense que les meubles que nous voyons sont utilisés par des auxiliaires de l’administration du musée… si nous nous asseyons dessus, pourrions-nous entrer en relation avec les personnes qui les occupent habituellement ?
– Oui, si nous désirons ce type d’expérience, l’informa l’orienteur.
– Et en nous référant aux incarnés ? poursuivit Hilario. N’importe quelle personne qui se servirait des objets appartenant à d’autres, comme des vêtements, un lit ou des ornements, pourrait sentir les reflets de ceux qui les utilisèrent ?
– Parfaitement. Cela dit, pour qu’ils les perçoivent, ils doivent être porteurs d’une sensibilité psychique aigue. Les marques de notre personnalité vibrent où nous vivons et, par elles, nous provoquons le bien ou le mal chez les personnes qui entrent en contact avec nous.
– Et tout ce que nous observons relève de la médium -nité ?!... – Oui, bien que les faits de cet ordre soient classés, par les expérimentateurs du monde scientifique, sous des dénominations diverses, parmi lesquelles nous trouvons la « cryptesthésie pragmatique », la « métagnomie tactile », la « télesthésie ».
Et prenant les devants pour nous reconduire sur la voie publique, il conclut :
– En tout, nous voyons intégration, affinité, syntonie… N’ayons aucun doute quant à un point : à travers la pensée, nous communions les uns avec les autres, en pleine vie universelle.»
La pensée
La pensée est la base vivante de toutes les réalisations sur le plan physique et extra-physique. Elle est matière, mais sur une autre échelle de vibration, elle est constituée d’éléments atomiques plus compliqués et subtils que l’hydrogène et l’uranium. Ces éléments transcendent le tableau périodique des éléments chimiques connus dans le monde. Il n’existe pas de terminologie adéquate pour les désigner et André Luiz emploie la même nomenclature terrestre : nucléons, protons, neutrons, positrons, électrons ou photons mentaux.
La particule de pensée, comme corpuscule fluidique semblable à l’atome, est une unité en essence qui se subdivise en divers types, conformément à la quantité, qualité, comportement et trajectoires des composants qui l’intègrent. Ainsi, la particule de pensée, bien que vive et puissante dans la composition déversée par l’esprit qui l’a produite, est également passive devant le sentiment qui lui donne forme et nature pour le bien ou pour le mal. Ainsi, le fluide résultant peut être acide ou basique, doux ou amer, vivifiant ou mortel, selon la force du sentiment qui l’a produit et qui a engendré les rayons de l’émotion ou du désir. Le progrès est remarquablement accéléré par le fluide mental qui a des qualités magnétiques d’induction.
L’induction est le phénomène qui consiste à électriser un corps ou le charger d’électrons en l’approchant ou en le plongeant dans un champ électrique ou magnétique. De la même manière, le courant de particules mentales sort de chaque Esprit avec une qualité d’induction mentale d’autant plus grande que les facultés de concentration et de persistance dans les buts à atteindre sont évidentes.
Par le biais de l’induction mentale nous influençons sur les autres Esprits et nous recevons leur influence. Son importance est donc indiscutable. Ainsi, le choix de nos objectifs dans la vie est également important. Nous ne pouvons pas oublier que le but de notre attention se convertit en facteur inductif et nous pousse à émettre les valeurs de la pensée continue dans la direction que prend notre idée. Dans cette direction nous trouvons les principes qui s’ajustent aux nôtres. De ce fait, nous sommes automatiquement liés en esprit à tous les incarnés ou désincarnés qui pensent comme nous pensons. Cette liaison est d’autant plus étroite que l’atmosphère mentale qui nous lie les uns aux autres est proche, indépendamment de facteurs spatiaux.
Les Ondes Longues : ce sont toutes les ondes supérieures à 600 mètres de longueur. Elles circulent le long de la surface terrestre et sont à courte portée.
Les Ondes Moyennes : ce sont les ondes qui ont une longueur comprise entre 150 et 600 mètres. Elles circulent le long de la surface terrestre mais se projettent vers les couches supérieures de l’atmosphère. Elles sont à plus longue portée que les précédentes, mais ne sont pas très longues.
Les Ondes Courtes : ce sont celles qui varient entre 10 et 150 mètres. Elles se dirigent vers l’atmosphère supérieure et sont captées par « ricochet ». Elles ont une très longue portée et peuvent être captées même aux pôles de la Planète.
Les Ondes Ultracourtes : ce sont celles qui ont moins de dix mètres. Elles ont une portée beaucoup plus longue et plus forte et se répandent dans les couches supérieures de l’atmosphère.
Dans l’au-delà, il est possible de classer les rayons super-ultracourts, par lesquels s’expriment les légions d’Esprits supérieurs à travers des processus encore inaccessibles à notre observation. L’esprit humain, quant à lui, s’exprime au travers d’oscillations courtes, moyennes et longues alors que les animaux n’émettent que des rayons discontinus générant des oscillations fragmentaires.
Un autre concept très important, lié à ces ondes, est la syntonie. En physique, elle désigne la condition d’un circuit dont la fréquence de vibration est égale à celle d’un autre circuit Ainsi, on sait ce que signifie identité ou harmonie vibratoire. Du point de vue spirituel, c’est le niveau de ressemblance des émissions ou des radiations mentales de deux esprits ou plus qui ont des pensées, des sentiments et des idéaux identiques. C’est la syntonie vibratoire que nous connaissons si bien. André Luiz nous dit que les anges s’expriment par des rayons super-ultra-courts, dans des processus encore inaccessibles à l’observation commune. Pour parvenir à des états plus élevés, la créature humaine devra vivre des situations extraordinaires comme par exemple, des émotions profondes, des douleurs très intenses, des concentrations difficiles, des supplications angoissées. De ce fait, son esprit émettra des rayons très courts qui ont un immense pouvoir transformateur, proches des rayons gamma. ( Les rayons gamma, sont une forme de rayonnement électromagnétique de haute énergie produits par la radioactivité ou d'autre processus nucléaire ou subatomique Ils possèdent une longueur d'onde très courte inférieure à 5 nanomètres. Les rayons gamma sont très pénétrants, exemple : un blindage qui réduit de 50% l'intensité des rayons gamma nécessite 1 cm de plomb, 6 cm de béton ou 9 cm de terre).
Pour aller encore plus en avant dans ce parallèle, André Luiz fait un rapprochement entre le courant électrique et le courant médiumnique. Lorsque l’intensité et le sens de propagation du courant sont invariables, le courant est continu ou direct. Lorsque l’intensité et les sens varient périodiquement obéissant à un mouvement de va et vient, le courant est alternatif.
Dans la médiumnité, nous pouvons avoir un courant continu ou direct, dans les cas de passivité absolue, lorsque le courant médiumnique circule seulement de l’Esprit communicant vers le médium. Lorsque le médium réagit par la pensée sur l’Esprit communicant, nous avons le courant alternatif. Dans les manifestations d’entités malheureuses par le courant alternatif, l’esprit du médium pourrait aider dans l’endoctrinement. Mais ce courant alternatif peut aussi expliquer le niveau d’interférence du médium dans la communication reçue.
De même que la résistance correspond à l’absorption d’énergie électrique - transformée en chaleur - sur le circuit, de même sur un circuit médiumnique, la résistance peut être assimilée à la dissipation d’énergie mentale destinée au soutien élémentaire entre l’Esprit communicant et le médium.
Poursuivons et examinons un autre phénomène électrique, suggéré par André Luiz, et qui a son pendant médiumnique. C’est celui de l’inductance. En raison de l’inductance, lorsque le courant varie, une force accrue apparaît sur le circuit et s’oppose à la variation. Cette propriété joue un rôle semblable à l’inertie en mécanique. Si le circuit électrique en action subit une discontinuité abrupte, l’effet en étude produit une décharge électrique dont les conséquences varient selon l’intensité du courant puisque le circuit – qui comprend bobines et moteurs - est de nature inductive. Ces éléments ne doivent pas être interrompus et leurs mouvements doivent être réduits lentement car c’est le seul moyen d’empêcher l’apparition d’autres courants, susceptibles d’engendrer des fermetures ou des ruptures désastreuses pour les appareils utilisés. Le circuit médiumnique possède cette même propriété vis-à-vis de l’énergie mentale-électromagnétique conservée dans le champ de l’association mentale, entre l’entité communicante et le médium, provoquée par l’équilibre entre les deux. Cet équilibre évite toute variation possible. En raison de ce principe, lorsqu’une modification se fait sur le courant mental, une augmentation de force qui empêche la variation apparaît dans les profondeurs de la conjonction médiumnique. Si la violence intervient et crée des changements brusques, l’inductance sur le plan mental engendre une décharge magnétique, dont les effets sont classés selon l’intensité de l’intégration en cours. Les explications d’André Luiz ne sont pas difficiles à comprendre lorsqu’on se souvient que le circuit médiumnique comprend des éléments du périsprit et des tissus cellulaires complexes, aussi bien sur le plan physique que spirituel. Ce circuit est fortement inductif et ne doit pas être soumis à des interruptions intempestives.
Enfin, une autre caractéristique du phénomène électrique est la capacité qui permet d’accumuler de l’énergie dans le champ électrique : cette énergie accompagne la présence du voltage, semblable à l’effet de l’élasticité en mécanique. Nous avons ainsi les condensateurs : appareils qui gardent l’énergie dans le champ électrostatique du circuit. Avec eux, on conserve de l’énergie électrique pendant le chargement qui est ensuite restituée au circuit, lors de la décharge. C’est la comparaison qu’utilise André Luiz pour faire le rapprochement avec le circuit médiumnique. Dans ce cas, la capacité exprime la propriété selon laquelle on vérifie le stockage des ressources spirituelles sur le circuit. Des ressources qui correspondent à la syntonie psychique. Ceci a lieu, en particulier dans les tâches médiumniques dont les fins sont nobles, là où chaque médium est subordonné à « l’Esprit Guide » traditionnel ou à un directeur de la Spiritualité, la formation d’un circuit est toujours nécessaire.
Mais avant tout, penser c’est créer. Toute la création possède vie et mouvement et impose une responsabilité à la conscience créatrice. Et comme la vie et le mouvement sont liés aux principes de permutation, il est indispensable d’analyser ce que nous donnons afin d’évaluer ce que nous devons recevoir. Ainsi, nos pensées sont à l’origine de nos actes et nos actes sont à l’origine des pensées d’autrui. Ce qui signifie : Là où se trouve la pensée, il y a des courants mentaux, là où il existe les courants mentaux il y a association. Et toute association implique interdépendance et influence réciproque.
Les courants mentaux, formés d’atomes, circulent dans toutes les régions du cerveau. Comme la pensée est une force subtile et inépuisable de l’Esprit, nous pouvons la classer comme un courant vif qui possède des propriétés multiples d’auto-excitation et d’auto-élaboration de formes. Toute particule du courant mental prend son origine dans les émotions et désirs cachés de l’Esprit. Par des phénomènes intimes et profonds de la conscience - dont la structure n’a pas encore été étudiée – elle se déplace en produisant des irradiations électromagnétiques dont la fréquence varie selon les états mentaux de l’émetteur.
Naturellement, il existe des courants mentaux soit constructifs soit destructifs. Afin que l’homme produise des résultats harmonieux et constructifs avec ses pensées, il est indispensable de suivre le chemin du travail méthodique dont la base est la maxime : « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fît ». Où qu’il soit, l’Esprit est appelé à servir en faveur d’autrui. S’il émet des forces mentales déséquilibrées et destructrices, il attire automatiquement les mêmes forces et entre dans des tourbillons terribles qui le mènent souvent aux délits et aux actions néfastes.
Enfin il serait difficile de discourir sur le concept de la pensée sans évoquer la notion d’idéoplastie par laquelle, la pensée peut se matérialiser par la création de formes dont la durée varie selon la permanence de l’onde émise. L’idée est un « être » organisé par notre esprit à qui la pensée donne forme et auquel la volonté imprime mouvement et direction. Comme les particules de la pensée sont passives devant le sentiment qui leur donne forme et nature pour le bien ou pour le mal, il est facile de conclure que les idées ont les caractéristiques des sentiments qui les ont produites.
Déjà en 1908, Bozzano souligne que les formes pensées peuvent être observées dans des photos puisqu’elles peuvent être imprimées dans des clichés. Le colonel Albert de Rochas réussit à obtenir plusieurs photos dans des expériences avec la médium Eusápia Paladino, décrites dans les Annales des Sciences Psychiques. De même Hernani Guimarães Andrade, dans un article de olha Espírita, décrit des recherches de ce genre avec le clairvoyant Ted Serios, réalisées par un parapsychologue, le Dr J. Eisenbud, aux EUA. Ted Serios fixe l’objectif d’une caméra polaroïd et, en même temps, pense intensément à une image donnée pendant quelques secondes. Lorsque la photo est développée, on voit l’image pensée. Dans le même texte, Andrade décrit les recherches faites par le Dr Eisenbud et par le couple Walter et Mary Jo Uphoff avec le clairvoyant japonais, Masuaki Kiyota, dont les résultats furent positifs. Bozzano a raison lorsqu’il affirme que « le phénomène de la photographie mentale des vivants montre que la pensée et la volonté sont des forces plastiques et organisatrices… »
Ainsi, Chaque Esprit engendre en lui un potentiel inimaginable de forces mentales, électromagnétiques qui transmet sur ce courant psychique les ressources et les valeurs qu’il accumule en lui. Lorsqu’il crée cette force, l’esprit assimile spontanément les courant mentaux qui s’harmonisent avec le type d’onde émise, impose aux esprits sympathiques le fruit de ses élucubrations et en recueille ce qui lui est caractéristique, indépendamment de la distance spatiale. Ainsi, une fois que nous avons choisi nos objectifs, de manière raisonnée, l’objet de notre attention se convertit en facteur inductif et nous oblige à émettre les valeurs de la pensée continue dans la direction vers laquelle notre idée s’est fixée. Dans cette direction, nous allons trouver les principes qui s’ajustent aux nôtres parce qu’automatiquement, nous sommes liés en esprit avec tous les incarnés et désincarnés qui pensent comme nous pensons.
Un grand merci à Marlène NOBRE et à l’Esprit d’André Luiz qui nous ont permis, par leur travail, de réaliser cette synthèse.
Puisse cette lumière atteindre son but dans le cœur de chacun de vous.
Travailler ensemble, est-ce possible ?
Il y a quelques semaines de cela, je me trouvais assise avec des frères et sœurs spirites autour d’une table. Notre réflexion nous portait sur la difficulté que représente un travail commun. Nous avions tous connus des déboires ; déboires vécus dans le milieu familiale, professionnel, associatif. Malgré tout, nous étions là réunis pour une œuvre commune.
Nous étions là en « hommes et femmes avertis », privilège de l’expérience ; et comme dit le dicton « un homme averti en vaut deux ».
Rien ne nous obligeait à être autour de cette table. Rien ! Seule notre volonté nous y avait conduit ; une volonté ferme, lucide et aguerrie, une volonté non pas de s’imposer mais de servir. Nous nous retrouvions dans la position voulue de « serviteurs ».
Servir, serviteur, des mots qui pour beaucoup signifient humiliation, asservissement. Pour nous, ils sont synonymes d’humilité indispensable pour vivre dans la fraternité.
Une joie profonde m’avait envahie. Je regardais chacun d’entre nous et mesurais soudainement le chemin que nous avions parcouru. Les années avaient passé ; le temps fait son ouvrage en nous donnant l’amplitude nécessaire pour découvrir le Spiritisme, le comprendre pour enfin le vivre.
Ce jour était le résultat du travail que chacun avait accompli sur lui-même ainsi qu’au sein d’un groupe spirite. La satisfaction ressentie, partagée, était à la mesure des efforts que nous avions fourni.
Il faut bien le dire, avoir un but commun ne suffit pas pour la concrétisation d’un travail collectif.
Combien la relation est compliquée du fait de l’individualité de chacun. Deux personnes se trouvent l’une en face de l’autre, et nous avons deux intelligences, deux cœurs qui fonctionnent et réagissent selon un langage, des codes, des réflexes et une histoire propres à chacun.
Un même mot peut avoir deux sens ou plus ; alors comment vont-ils se comprendre ? Si ce n’est en faisant l’effort de sortir de soi pour aller à la découverte de l’autre.
Cet effort est celui de s’adapter à l’autre. Dans ces instants, nous ne sommes plus dans la démarche de s’imposer mais de servir ; servir la relation pour qu’ elle puisse se tisser, servir la société, en définitif, puisque sans relation il n’y a pas de société.
Par contre, si nous ne réalisons pas cet effort de compréhension, des rapports de force peuvent s’instaurer et de là vont découler des conflits.
Il est vrai que parfois, la relation s’établit facilement, simplement ; le langage est identique, il y a affinité et compréhension spontanée entre les personnes. Nous sommes là dans le cadre d’une sympathie naturelle. On peut dire que dans ces cas nous avons des individus qui appartiennent à la même famille spirituelle.
Eh oui, tout comme il existe les familles terrestres, il y a les familles spirituelles ! Ce sont des Esprits qui se regroupent du fait de leur affinité, de pensées, de volontés, de buts communs. Ils se soutiennent les uns, les autres, se protègent. Et lorsque l’un d’eux s’incarne, les autres l’accompagnent de leur pensée et leur affection. D’où les « esprits familiers » qui nous entourent, que nous prenons parfois pour des guides. Ils veillent sur nous !
Parfois, aussi il peut y avoir des antipathies immédiates qui rendent la relation très difficile, voire même impossible. On peut dire alors que les individus n’appartiennent pas à la même famille spirituelle, peut être même y a-t-il eu hostilité, malveillance entre eux dans une vie antérieure. Il n’y a pas de compréhension et ils ont alors bien du mal à faire les efforts nécessaires pour arriver à un début de compréhension.
Faut-il ne rechercher la compagnie que de ceux qui ont la même appartenance spirituelle que nous, et que chacun reste au sein de sa « famille » pour éviter tout conflit ? Certainement pas ! Nous avons à apprendre de toutes les relations, y compris de celles qui paraissent vouées à l’échec. La relation est la voie de l’évolution. A travers l’autre, nous sommes confrontés à nous-mêmes, à notre part d’ombre et de lumière, à nos manques. A travers l’autre, nous devenons conscients de notre réalité. La multitude et la diversité d’expériences que nous rencontrons sur terre sont destinées à ouvrir et grandir notre conscience. Une vie ni suffit pas, notre ignorance est trop grande, à commencer par l’ignorance de ce que nous sommes et le sens de notre existence.
Dieu dans sa miséricorde nous donne le temps nécessaire, par le biais de la réincarnation, pour grandir. Il nous laisse accomplir notre propre apprentissage, avancer à notre mesure, afin qu’un jour nous fassions « nôtre » la fraternité puisque issus d’un même principe créateur, Dieu, nous sommes frères et sœurs !
Le Spiritisme nous enseigne la loi du progrès, la loi d’évolution qui régit l’univers. Il explique, étoffe le concept de réincarnation basé sur le libre arbitre. Tout dépend de notre volonté !
Celui qui a bien intégré la notion de réincarnation n’a plus le même regard sur la vie, il développe sa volonté et met tout en œuvre pour raccorder son existence à la loi christique d’Amour. Il apprend la patience, la tolérance, le respect, le courage, le pardon et l’humilité qui sont les ferments d’un être et d’une vie meilleure ; qui sont les ferments aussi d’un travail commun.
Le notre est de servir le Spiritisme. Peut-on trouver plus belle manière de le servir, si ce n’est en étant une représentation vivante de son enseignement ?
Je peux le dire maintenant, ce qui m’avait le plus comblée, ce jour là, était d’observer en chacun de nous les germes des semences du Spiritisme.
Oui, j’ai eu la certitude que nous pouvions travailler ensemble ; qu’un long et dur labeur nous attendait. Mais qu’importe puisque c’est une aventure humaine extraordinairement enrichissante qui se propose à nous dans ce travail spirite commun !
Monique Salvador
Présidente du C.E.S.GA.DE