Sommaire
- Editorial
- Les tarots, la médiumnité et la connaissance
- Quelle est notre place dans un centre spirite ?
- L’enseignement d’Emmanuel
- Conduite spirite du médium
Editorial
Médiumnité et spiritisme, deux actions complémentaires qui se sont rejointes au fil du temps. La médiumnité est cette faculté qui permet de communiquer avec les morts. Mais quelles sont les lois qui régissent de tels phénomènes considérés comme merveilleux, surnaturels et dont les échanges restaient l’apanage de quelques privilégiés. De ces échanges, et des obsessions qui ont pu en découler, sont nés des pratiques magiques dont le but était d’accroître une influence ou de connaitre des évènements futurs afin de mener des hommes ou des gouvernements vers plus de pouvoirs. Suivant les civilisations ou les époques des supports matériels sont venus en aide à ces devins pour trouver l’inspiration, que ce soit des cartes, des ossements, du marc de café, des entrailles de poulets ou des boules de cristal. Des mondes merveilleux, des personnages mythiques, des demi-dieux et des histoires fantastiques ont pris forme dans ces échanges. Tous ces récits légendaires se sont transportés de génération en génération, modelant parfois nos mœurs, influençant nos sociétés, laissant planer le doute et écrasant la réalité d’une lourde chape. De tout cela il y avait un fond de vérité qu’il a fallu faire ressortir pour la faire briller comme l’on sort un diamant brut enfoncé sous terre dans une grotte pour le polir et le faire chatoyer à la lumière du soleil.
C’est ce qu’a fait le spiritisme en sortant les relations d’avec le monde invisible de sa torpeur dans laquelle était plongé notre monde. D’une pratique occulte, sombre souvent, ces nouveaux échanges riches d’enseignements, se sont révélés être salutaires pour notre humanité qui découvrait le chemin de l’Esprit de vérité. L’étrange devenait clarté, le mythique s’effaçait devant l’existant, une véritable foi en Dieu et en l’avenir s’ouvrait grâce à la connaissance acquise. Gilles F.
Gilles Fernandez
Les tarots, la médiumnité et la connaissance
L’échange médiumnique a toujours été, par le passé, lié au domaine religieux. Il était réservé aux initiés, hommes ou femmes préparés spécialement pour cette activité. Ces êtres, les pythons, les pythonisses, les oracles, les aruspices, les devins, les prophètes ou les sibylles étaient considérés comme des êtres privilégiés bénéficiant de pouvoirs divins. Sans connaissance des lois qui régissent les phénomènes médiumniques, les religieux mettaient à profit cette considération pour influencer les peuples jusqu’à les gouverner en utilisant la prestidigitation et la magie.
Les Tarots ou l’art de la divination
Visant à découvrir l’avenir ou le caché, la divination utilise des supports plus ou moins codifiés. Les tarots en font partie. Leurs usages dans la divination semblent commencer dès le 15ème siècle. De nos jours, cette pratique est courante et attire beaucoup de jeunes en quête de merveilleux, d’un peu de spiritualité et d’une impression de pénétrer dans un monde envoûtant. C’est le cas de Christine Le Run et elle nous décrit dans son ouvrage, Diwall, sa démarche : « Mon jeu de cartes était devenu un prolongement de moi-même, le simple jeu de trente-deux que j’avais amené à Elisa. Ce jeu vénéré avec lequel elle m’avait tellement impressionnée. De temps à autre, j’étalais quelques cartes sur le bureau de ma chambre comme l’avait fait mon amie des années auparavant. Tout en les posant, des images m’apparaissaient. Puis, au fil des jours, je pris l’habitude, tous les soirs au moment du coucher, d’essayer de ressentir la tendance positive ou négative du lendemain, les sentiments des autres à mon égard, le sujet des devoirs surprises en cours. Et de fait, le jour suivant, je constatais que les évènements correspondaient à ce que j’avais vu la veille. Je ne comprenais plus. Que m’arrivait-il ? Avais-je réellement le pouvoir de prédire l’avenir ? D’où venaient ces images ? »
Dans l’art divinatoire, il est commun de chercher une solution immédiate à son problème matériel, de satisfaire des intérêts personnels et égoïstes. On veut une réponse rapide à l’obstacle. Est-ce que je vais trouver l’âme sœur, le compagnon idéal ? Est-ce que je vais trouver du travail ? Que me réserve l’avenir ? Quelle est ma mission ? Est-ce que je vais gagner de l’argent ?
Ces pratiques laissent parfois croire à une résolution rapide mais l’effet est passager, palliatif et trompeur. Elles peuvent même, dans le futur, rajouter de plus grandes complications car les lois divines ne peuvent pas être détournées et les problèmes humains ne se résoudront pas par l'usage de la précognition ou du commerce de la vision par les cartes. Les prédictions ne vous apprennent pas à écouter votre prochain, à prendre patience, à prier et à vous en remettre aux mains du créateur.
Ce type de médiumnité adopte des croyances et des superstitions qui sont souvent sans utilité sur le plan spirituel. Elles peuvent même être nocives et mener au fanatisme. Par exemple, dans les cas d’exorcismes réalisés pour éloigner les mauvais Esprits, on n’apporte aucune solution à l’Esprit. On accentue la peur de l’inconnu, on ne cherche pas à comprendre cet Esprit qui, parfois, est simplement perdu. On cultive l’effroi et l’on oublie la charité pour son prochain.
Les objets de culte, les talismans, les images, les bougies, l’encens occupent des places essentielles accentuant le pouvoir occulte. L’imagination de personnes ignorantes des véritables lois de la nature accroit alors le prétendu pouvoir magique.
Les dangers de cette pratique médiumnique mal orientée
Les médiums, sans formation, possédant une médiumnité non maîtrisée et n’étant pas préparés pour l’échange médiumnique, attirent des Esprits inférieurs. L’action fluidique des mauvaises vibrations de ces désincarnés amène des perturbations psychologiques et même physiques sur les médiums. Puis, l'ambiance de leur vie familiale peut être perturbée par des désordres et des violences. A la longue, ces mauvaises orientations spirituelles créent des mystifications, puis elles se transforment en obsession individuelle ou collective.
Ecoutons encore Christine Le Run : « Le fait de penser que les Esprits étaient toujours présents me contrariait. Parfois, je ressentais en haut de l’escalier des présences oppressantes, des regards posés sur moi mais je me taisais. Un soir, Julien, pourtant très cartésien me raconta la frayeur qu’il avait eue. En commençant à monter l‘escalier, il avait aperçu quelqu’un le regardant par-dessus la rampe, les mains posées dessus. C’était une personne effrayante, avec de grands yeux, ne clignant pas des paupières. Il s’arrêta net puis continua à monter les marches. Arrivé au premier étage, il n’y avait plus personne. Je lui dévoilais aussi mon impression de malaise. J’avais pris la résolution de rompre avec mon passé, pourtant celui-ci semblait me coller à la peau. Je pensais avoir fait pénitence mais il restait des brides du passé. Du moins, c’est ce que je supposais. »
On peut constater encore quand la bonne orientation est absente du travail médiumnique avec les Esprits que les médiums s’exposent à des difficultés comme l’augmentation du nombre d’Esprits autour d’eux, Esprits essentiellement attirés par l’attrait de la matière, s’intéressant aux indiscrétions et aux discrédits. Ils sont donc plus sujets à la suggestion. Des idées, des images, des pensées les traversent souvent et cela à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit.
Ces médiums, peuvent également être victimes de l’animisme. Cette capacité de produire des phénomènes en tant qu’incarné, existe. On a la télépathie, les déplacements d’objets et plus loin la bilocation qui est moins courante. Travaillant souvent seul, il est difficile d’avoir le bon discernement. Le médium peut produire de fausses manifestations, entrer en transe et même donner inconsciemment une communication de son propre esprit.
Ces pratiques où l’on peut croire en la réincarnation, l’existence des Esprits mais où la doctrine spirite n'est pas présente amènent souvent des addictions comme nous le souligne bien sûr, Christine le Run : « Un soir, déprimée, je me penchai sous mon lit, ressortis ma mallette et pris mes jeux de cartes, mes alliés cachés sous mon lit depuis si longtemps. Les avoir en main me procura instantanément une immense satisfaction et me ressourça immédiatement comme par miracle. Je fermais les yeux, elles m’habitaient comme auparavant dans une unique énergie. Il existait une symbiose absolue entre nous. Je les humais. Je me remplissais et ainsi une vive impression de m’approcher d’Elisa m’envahissait. Le mal était fait, elles m’avaient de nouveau ensorcelée. Comblant mon mal-être, je n’avais pas la volonté de les rejeter. J’en oubliais les conseils de Thérèse, et je replongeais dans le vice. J’étais droguée de tarologie. Les avoir en fait me fournissait ma dose de substances stimulantes tel un récent ex-fumeur qui trouve une cigarette. Il suffit qu’il cède à la tentation et il replonge dans le vice de la cigarette ! Je replongeais… De fil en aiguille, je décidais d’acheter un nouveau jeu. Je le désirais dépouillé de légende explicative sur la carte. Cette dernière ne devait pas être trop petite, sinon elle glisse facilement du paquet, pas trop grande non plus parce qu’en main, ce n’était pas confortable… Je ne voulais pas de couleur trop flashy ni de dessins trop enfantins ou fleur bleue… Je mis du temps avant de le choisir. Devant mon hésitation, je décidais que ce serait à ce nouveau jeu de me choisir. L’un des paquets de cartes me glissa des mains, je le choisis. Puis, j’achetais un jeu de cartes de géomancie. Les points et les traits déjà imprimés sur les cartes permettent de gagner du temps par rapport à un tracé manuel. Je rentrai chez moi. J’ouvris mon premier jeu. Les cartes brillaient. J’avais entre les mains un jeu qui m’appartenait, mais je ne l’avais pas encore apprivoisé. Pour l’instant nous étions deux, elles et moi. Je les prenais avec douceur, les posais sur mon lit, les étalais. Je restais un long moment à les observer. Je leur parlais, leur offrant mon cœur contre leur aide et leur vérité. Puis, je refermais le jeu, le serrant fort entre mes mains. Je le respirais afin de m’imprégner de leurs odeurs. Elles commençaient à être miennes. Le second jeu acheté était tout à fait différent. Les cartes semblaient plus rigides, plus austères. La couleur claire des cartes contrastait avec la couleur foncée des symboles géomantiques. Je savais qu’il me faudrait du temps pour dompter celui-là. »
Ainsi, la différence fondamentale entre la pratique médiumnique et la non-spirite ce sont les objectifs. Dans la pratique spirite, on cherche seulement des bénéfices spirituels, selon les lois divines, et dans la mesure des mérites ou des besoins de chacun. Il peut y avoir réalisation de ces bénéfices spirituels sur le plan terrestre, mais l'objectif premier n'est pas celui-là.
La médiumnité n’est pas le spiritisme
La médiumnité est une faculté humaine qui sert à la communication entre le plan terrestre et le plan spirituel. Ce n’est pas un don, elle se présente en chacun de nous à des degrés différents. Tous, nous avons la capacité de devenir médium. Elle se développe chez des personnes qui sont en recherche et ce n’est pas un privilège exclusif.
Il est naturel que nous puissions communiquer avec des Esprits désincarnés, et eux avec nous, car bien qu’étant incarnés, nous sommes aussi des Esprits. Grâce à nos cinq sens et à nos organes moteurs, nous sommes en contact avec le monde corporel, nous agissons sur lui. Grâce à nos facultés et à nos organes spirituels, nous sommes en contact avec ce monde spirituel, sur lequel nous agissons également. Toutes les personnes reçoivent l'influence des Esprits. La grande majorité d’entre nous ne perçoit pas dans son être intime cette influence occulte. Cet échange se manifeste sous forme de pensées, de différents états de l’âme, d’impulsions, de pressentiments, etc.
Le spiritisme, doctrine révélée par de bons Esprits et codifiée par Allan Kardec, est un ensemble de principes ou de lois qui servent de base à un système philosophique, religieux et scientifique. On le trouve présenté dans Le livre des Esprits et développé dans les autres oeuvres basiques publiées par le codificateur.
La pratique de la médiumnité est-elle conseillée ?
Elle est conseillée parce que son exercice nous apporte de nombreux avantages. Le premier, c’est la preuve de l’existence de l’Esprit, de son immortalité et de son individualité dans l’au-delà. En exerçant la médiumnité, nous pouvons nous informer de ce qui existe et se passe dans le plan spirituel, comme la continuité de la vie.
Par exemple, L’Esprit André Luiz, dans l’ouvrage Nosso Lar, nous raconte où il se trouve après sa mort : « De temps à autres, je découvrais des plantes qui me paraissaient sauvages, près de filets d’eau sur lesquels je me jetais, assoiffé. Je dévorais les feuilles inconnues, collais mes lèvres à la source du liquide souillé autant que me le permettaient les forces irrésistibles qui me poussaient en avant. Ma barbe poussait, mes vêtements commençaient à se déchirer sous les efforts de la résistance dans cette région inconnue. Mes connaissances, devant l’infini, ressemblaient à de petites bulles de savon emportées par le vent impétueux qui transforme les paysages. J’étais quelque chose que la tornade de la vérité charriait très loin. Cependant, la situation ne modifiait en rien l’autre réalité de mon être essentiel. Me demandant si je ne devenais pas fou. »
Nous pouvons, également, recevoir l'aide des bons Esprits, des enseignements, des consolations et parfois des guérisons. C’est une source d'aide réciproque et de progrès intellectuels et moraux. Voici des conseils que peuvent donner des Esprits qui guident des médiums dans un centre : « Tous ces fluides de la guérison qui vont descendre envahir cette salle, aller et venir, se rassembler, s'agglomérer, comme un spectacle joyeux dont tu n'es pas franchement le maître, juste celui qui va chercher, auprès de mes frères, l'aliment nécessaire à la régénération des corps fatigués. Observe tous ces fluides qui descendent, bien au-delà de tout ce que tu pourrais même imaginer. Moi-même, dans cette contemplation, je m'émerveille toujours. Religieuse et incommensurable intelligence qui a créé des lois parfaites, admirables, que nous ne pouvons que nous incliner devant les prouesses que peuvent réaliser ces fluides.
Et maintenant que tu es capable d'élever tes pensées plus facilement jusqu'à eux, tourne-toi, un peu encore, afin de puiser dans ce réservoir qu'ils t'ont préparé et de ramener à toi encore et encore des fluides de la guérison. Les masses dansent autour de toi, chaleureuses, harmonieuses, elles vont et viennent dans ce climat de paix et d'accord installé. Ascensionnelles, elles descendent maintenant chaque fois que tu le désires. Tu peux, par ta volonté, aller vers mes frères et redemander. Tout n'est plus que fluides de la guérison, n'est-ce pas ? »
En développant et en éduquant nos facultés médiumniques, nous élargissons nos connaissances sur l’action de la pensée, des fluides et nous perfectionnons cette relation entre notre grande famille universelle selon les lois divines. Les Esprits peuvent nous dire : « La contrainte de vos corps physiques réside aussi dans vos pensées. A mesure que l’acceptation de ce travail se fait plus grande, renforcée par votre volonté, elle grandit la disponibilité de vos corps physiques et vous créez ainsi un champ plus grand d’exploitation qui nous permet, avec ces accords, une meilleure adaptation de vos corps physiques. Plus vous vous glissez dans nos perspectives, plus votre entrain permet, par votre volonté, d’adapter la matérialité de votre corps physique.
C’est à partir du moment où vous en comprenez toute leur importance que vos pensées, petit à petit, se mettent en place, à la fois pour raisonner, accepter et s’agrandir. C’est dans cet agrandissement, cette évolution de vos pensées, que tous les fluides du contact peuvent descendre sans difficulté aucune. »
La pratique médiumnique spirite
Bien dirigée par les principes de la doctrine spirite, la médiumnité obéit à des modèles sérieux et de bon sens. Elle se développe dans un climat de simplicité, de vérité et d'amour avec comme but le progrès spirituel des incarnés et des désincarnés.
Lorsque nous offrons les meilleures dispositions et de très bonnes conditions à l’échange médiumnique, les Esprits viennent en plus grand nombre que lors de conditions normales. Ils peuvent ainsi exercer beaucoup plus leur influence sur les médiums et sur les participants de la réunion. Ils viennent, attirés par la loi d'affinité, leurs pensées et leurs sentiments sont similaires à ceux du groupe. Ils agissent à travers les pensées et même si leurs actions fluidiques ne sont pas toujours perçues par les participants.
En se posant avec la prière, l’étude d’ouvrages spirites, le médium se grandit dans la foi et naturellement les liens se tissent avec son guide, les Esprits protecteurs ou instructeurs. Il apprend avec courage à affronter les difficultés de la vie comme autant d’épreuves dont il doit tirer les leçons. Si rien ne lui est épargné, il marche avec courage et détermination sachant qu’il est toujours secondé sur le plan spirituel par ces présences invisibles mais bienveillantes.
Chaque jour, il apprend à faire le bien dans l’accomplissement de la volonté divine, résumé dans « l'amour pour Dieu et pour toutes choses ainsi que pour notre prochain comme pour lui-même ».
La connaissance
Elle est indispensable pour s’instruire sur les valeurs et les bénéfices de la doctrine spirite. Elle permet de comprendre ce qui se passe dans la vie spirituelle, qui est la continuité de la vie terrestre et la résultante de nos actions. Elle passe par la lecture, les conférences, les cours d’initiation. Elle explique l'aide des bons Esprits sous forme d'enseignements et leur action fluidique. Elle montre la nécessité de l'éclaircissement de chacun sur les diverses vies et les lois divines.
Conclusion
Toutes les croyances sont respectables mais les pratiques créées par l'ignorance spirituelle ne sont pas conformes aux lois divines. Elles restent des portes ouvertes où des Esprits inférieurs s’engouffrent.
L’existence des Esprits prouvée par des chercheurs, des savants, des médiums et des spirites est le résultat d’observations rigoureuses et non pas d’hypothèses sans fondement. L’influence du monde invisible sur notre monde matériel est réelle et nos sociétés avec leurs peurs et leurs superstitions ne pourront pas progresser sans admettre cette relation permanente. Les diverses variétés de divination font appels aux forces de l’au-delà sans toujours en connaître le mode de fonctionnement. Allan Kardec avec la collaboration d’Esprits instructeurs en a pourtant donné toute la dimension afin que chacun prenne la mesure de ses actes.
Quelle est notre place dans un centre spirite ?
Quelle que soit notre fonction au centre, médium psychophone, médium psychographe ou à fluides, nous avons tous la même importance, travaillant tous unis dans un même but. Prenons un exemple pour illustrer ces propos. Comparons ce centre à un puzzle dont chaque médium est une pièce. Ce texte est agrémenté de communications et de l’enseignement donnés par les guides du centre Spirite Lyonnais Allan Kardec.
Toutes les pièces qui composent ce puzzle ont la même texture. Une pièce ou plusieurs plus brillantes ou plus mates que les autres perturberaient l’harmonie et la beauté du puzzle et l’intérêt que nous pourrions lui porter. Aucun médium n’est au dessus ou en dessous des autres. Nous sommes tous importants quelle que soit notre fonction et notre médiumnité.
« C’est un travail de groupe, il n’est pas intéressant qu’un seul médium se détache de celui-ci par la qualité de ses messages. Où serait l’effort de chacun que nous attendons ? Nous prendrions du retard dans cette homogénéité que nous voulons, dans ces forces, cette volonté que nous attendons chez chacun, dans ce courage qui est émis par chacun des médiums. C’est ensemble et c’est à ce rendez-vous-là que nous vous attendons. »
Attention à l’orgueil si nous croyons occuper une place qui nous parait plus gratifiante, si nous avons une bonne médiumnité ou plus de facilité qui ne nous place en aucun cas au-dessus des autres, n’oubliant pas que ce qui a été donné peut être repris. Attention à la jalousie, si au contraire, pensant avoir une petite place, nous nous mettons à regarder avec envie ce que les autres peuvent faire et pas nous.
« Peu à peu, le temps de l’individualité va se perdre au profit de l’existence d’un groupe uni et fraternel. Dans un même élan, irrésistiblement, les uns vont vers les autres et commencent à s’apprécier pour former cette unité que nous désirons. Il émanera alors une grande force, puis suivra une grande conviction de ceux qui cherchent depuis des années, depuis des vies, cette voie vers la fraternité, cette force d’une même main qui descend, ponctuelle, au rendez-vous accordé. La puissance de ces relations qui s’établissent et s’établiront au fil du temps permettront d’obtenir les objectifs souhaités. La chaleur humaine que l’on trouvera ici confortera plus d’un et garantira que l’espoir humain existe dans ces rencontres, dans la force d’un groupe. La chaleur qui vous soudera fera date et l’on observera dans le futur la notion d’unité dans un groupe spirite, rassemblant des hommes et des femmes différents et se vouant avec sollicitude à cette envie de se rallier à ces vérités, dans l’objectif d’aider son prochain. »
Attention au sentiment d’inutilité, si nous pensons ne servir à rien ou pas grand-chose par manque de médiumnité. Si nous sommes ici, c’est que nous avons été acceptés et que nous avons notre place. Ce sentiment d’inutilité pouvant se transformer en réelle inutilité suite à notre manque de volonté ou notre découragement.
« Chacun est appelé en son temps et à sa mesure, et ce qui est intéressant, chacun travaillera avec autant de force qu’un autre, l’un après l’autre, pour permettre tout l’épanouissement de ce groupe et, ainsi, chacun priera pour l’autre et comprendra les difficultés qu’il traverse. C’est ainsi que se fera toute la force du groupe si chacun répond à nos appels, une interaction soudée pour des personnes avec des tempéraments si différents, si peu complémentaires parfois, si peu attachés aux uns, aux autres, que par des vues du passé si déchirantes. »
Enlevons une ou plusieurs pièces du puzzle, et là encore, sa beauté s’en trouve perturbée ainsi que l’intérêt que nous pourrions lui porter. Notre travail au centre, est un travail de groupe, chaque médium contribuant à la force de ce groupe. Chaque absence diminue la force du groupe. Tous les médiums sont invités à respecter leur engagement et être assidu dans la mesure du possible au centre, donnant du meilleur d’eux-mêmes pour que ce centre puisse évoluer et arriver à l’objectif.
« Nous ne pouvons pas naviguer prêt de vous, autour de vous, si des interrogations subsistent, le travail devient trop long à mettre en place et les fluides se dispersent malheureusement. C’est pour cela que nous avons besoin d’âmes fortes, comme de preux chevaliers armés de courage, pour que la bataille de la vérité puisse se faire.
Fortes et solides, fortifiées dans le bien pour son prochain, les âmes valeureuses doivent pouvoir surmonter tous les obstacles, ceux de l’appréhension, de la peur, de l’incrédulité, du regard des autres et du doute. Il y a aussi celles qui devront donner une part d’elle même dans cette bataille qui s’annonce, car elles devront bien s’oublier un peu pour ne faire qu’un dans cette Armée qui se lève, liées avec nous pour affronter les rudesses terrestres et vibrer à l’harmonie céleste. »
Dans un puzzle, plus il y a de pièces, plus il est difficile de les rassembler fidèlement à l’image initiale voulue par nos guides. Epaulons ceux qui fléchissent et accueillons les nouveaux qui viennent renforcer le groupe. Aidons-les à acquérir suffisamment de connaissance et d’expérience pour qu’ils puissent trouver leur place et apporter leur contribution.
« Il faut soutenir ceux qui écoutent afin de rassembler le courage, prier simplement pour ceux qui ne travaillent pas comme ils le devraient, à la recherche de la lumière que nous essayons de faire descendre autour d’eux, pour illuminer leur âme, les rappeler au devoir, se plonger dans la vérité et désirer participer à cette action. La lumière est pour tous et, pour ce travail, nous avons besoin de ceux qui aiment, afin que nous puissions transmettre toutes les forces que nous avons. C’est en effet cela qu’il convient de faire pour transmettre ce que vous comprenez, ce que l’on vous donne, en travaillant assidûment à ces contacts, et apporter à vos compagnons l’aide indispensable qui relève leur courage, les accompagnant tranquillement dans les pas hésitants qu’ils ont.
C’est en quelque sorte renforcer les promesses que nous vous faisons, qui perdurent à travers vous et les entraident sur ce chemin défini, en allant chercher à chaque fois cette lumière et ces conseils. C’est une part de votre travail que vous transmettez. En apprenant pas à pas ainsi que vous le faites, vous leur apprenez l’essence même du travail, l’élévation constante des pensées, le recueillement qui doit être abouti et le respect de notre monde.
C’est un accompagnement lent, mesuré, mais qui ouvre le cœur de chacun et c’est ainsi que nous le voulons, pour construire un groupe fort, structuré, habité de l’intérieur des mêmes forces que nous vous descendons. Nous sommes conscients que cet enseignement rigide ne convienne pas à tous, mais il structure l’âme dans son progrès et permet de cueillir les meilleurs élans que vous avez. »
Ce qui nous amène à une autre caractéristique du puzzle. Toutes les pièces ont leur place, une pièce ne peut pas être mise à la place d’une autre. Chaque médium a sa place au centre en fonction de sa médiumnité et de ces capacités. Acceptons la place qui nous a été confié par les guides du centre, sachant qu’elle est la mieux adaptée à notre situation. Ne perdons pas de vue que la seule chose importante, est d’aider le plus efficacement possible, pas d’avoir une place, alors restons humbles. Toutes les pièces d’un puzzle sont différentes mais ont la même taille. Nous venons tous de milieux différents et n’avons donc pas la même expérience. Ces différences sont une bénédiction pour le centre, permettant d’apporter une aide variée et complète aux personnes et aux Esprits souffrants qui en ont besoin.
D’autre part, elles nous permettent d’accomplir toutes les tâches matérielles liées au bon fonctionnement du centre en fonction de nos possibilités. Puisque tout le monde peut être utile, nous restons sur le même pied d’égalité et chacun en dehors des séances médiumniques doit apporter sa contribution à l’organisation, à la diffusion et à la vie du centre spirite.
« Il faut auparavant que les responsabilités s’installent pour pouvoir avancer correctement. La place que chacun occupe dans votre communauté terrestre au sein de ce groupe, une place demandée et une place acquise, proposée dirons-nous. Il faut que chacun trouve sa place afin que, pour la suite, l’organisation soit facilitée.
Cette responsabilité passe par diverses phases : la confiance que chacun doit avoir en lui-même, la détermination que sa place est bien là au sein de ce groupe, l’envie de donner des heures à ce travail, du temps, de sa personne, la compréhension de ses qualités que l’on peut apporter pour les unir aux autres, en un mot de ses compétences alliées à chacun, qui feront la force du groupe. »
Avec leurs formes particulières qui les tiennent assemblées entre elles, les pièces du puzzle s’imbriquent parfaitement les unes avec les autres. Amour, joie, confiance, unité, solidarité, bienveillance, humilité, telles sont les qualités qui doivent régner dans un centre.
« La valeur humaine a son importance dans ce travail, elle nous permet et nous permettra de faire descendre les fluides nécessaires pour évoluer.Votre attention de tous les jours permet de réaliser les progrès escomptés et de vous rassembler dans ce que vous avez de meilleur. Le choix que vous avez fait, chacun dans cette démarche, favorise les meilleures qualités que vous avez et nous en sommes heureux. Le contentement s’éveille naturellement chez chacun et cela quelles que soient les difficultés que vous rencontrez. »
Seul un travail de groupe uni et en étroite collaboration avec les guides du centre et nos guides respectifs permettra d’aider efficacement ceux qui en ont besoin et ainsi d’achever le puzzle.
« Les liens qui nous unissent renforcent cette fraternité, grandissant les sentiments de devoir et d’accomplissement. Nous sommes nombreux tout autour de vous à constater vos progrès et la bienveillance que vous accordez à nos propos pour réaliser vos vœux, pour renforcer vos qualités fluidiques, développer encore vos médiumnités.
Réunis par nos forces, il est nécessaire de se tourner, avec tout l’amour que vous portez entre vous, vers ces promesses, vers mes compagnons, vers Dieu qui envoie Ses messagers vous soutenir dans cette marche. »
L’enseignement d’Emmanuel
C’est en 1952, qu’Emmanuel, le guide de Chico Xavier, dicte au médium l’ouvrage Directives. Ce livre est destiné à celui qui a trouvé dans le spiritisme la voie de la transformation. En 40 chapitres, l’auteur spirituel apporte des réponses sur divers thèmes comme le périsprit, le phénomène spirite, la médiumnité, le développement psychique, l’expérimentation, la syntonie mais aussi le travail, l’éducation, la charité, la sympathie, la foi religieuse, etc.
Pour celui qui admet l’immortalité de l’âme, il trouvera dans ces pages, un enseignement sur la doctrine consolatrice : « C’est un merveilleux champ d’études et de questionnements, de discussions et d’expériences, de réunions et d’assemblées, de louanges et de stupéfactions car le bonheur n’est pas le produit de déductions, ni de démonstrations.
Le Brésil en 1952, la deuxième république
Le pays est dirigé par un président du nom de Getulio Vargas, son régime est dictatorial sous inspiration fasciste. Le pays est pauvre, dominé par des inégalités importantes entre les plus pauvres et les plus riches. La première unité de production sidérurgique n’est construite qu’en 1940. Brasilia, la capitale du pays, est construite en trois ans ; elle pose les bases d’une importante infrastructure de transport et de télécommunications. La marche de l’industrialisation est en route.
Chico Xavier
Le médium à 42 ans en 1952. Depuis deux ans, ses activités se déroulent au nouveau centre Luiz Gonzagua à Pedro Leopoldo ; plus de 300 personnes assistent aux séances du lundi et du vendredi.
Depuis quelques temps, il réalise avec un autre médium, Peixotinho, des séances de matérialisation chez son frère André Luiz. C'est un succès. Chico est assis dans un fauteuil incliné à l'intérieur d'une petite pièce dont la porte reste ouverte. A l'intérieur, une explosion de lumières aux couleurs variées illuminait l'atmosphère. Dès les premières réunions, des entités opaques apparaissent. Elles deviennent de plus en plus lumineuses au fil des séances, certains Esprits prenant des tons de bleus. Des Esprits, comme Meimei, la mère d'Arnaldo, Cidâlia Batista, se matérialisent entièrement pour mieux dialoguer avec leurs proches. Tous gardent les mêmes habitudes et le même langage que de leur vivant. Des phénomènes comme la voix directe, les coups frappés, la lévitation et les apports d'objets se produisent.
Emmanuel
Il travaille à cette époque sur une nouvelle série de livres à caractère évangélique qui vont profondément marquer le spiritisme brésilien. Ce travail d'écriture s'amplifie au fil des ans et Chico psychographie maintenant deux livres en deux jours.
Il dira à ce sujet : « Pendant les deux tiers de ma vie, les Esprits ont vécu à travers mon corps. Je peux affirmer que je n'ai pas vécu pour moi-même, si ce n'est jusqu'à l'âge de 20 ans environ. Je n'ai du repos que lorsque je dors, mais, aussitôt que je me réveille, je me sens attiré par la tâche du livre, c'est une sorte de pulsion. Je n'arrive pas à penser à quoi que ce soit d'autre. Parfois, j'imagine que le processus utilisé par les Esprits bienfaiteurs pour conduire ma médiumnité s'apparente à la technique empruntée par les obsesseurs. Je ne me plains pas. Mais, pour accomplir mon devoir, je n'ai jamais pu prêter attention ne serait-ce qu'aux vêtements que je porte. »
Interrogé sur son célibat, Emmanuel lui répond : « Chico, tu connais la parabole du parfum dans le flacon. Pendant qu'il est dedans, seul le flacon qui le contient en bénéficie. Hors du flacon, il se répand pour tous. Ne cherche à pas vivre seulement pour une personne, mais pour toutes. Et dans la tâche avec Jésus, tu ne t'appartiendras pas car tu seras à son service. Rappelle-toi que le parfum de l'Évangile appartient à tous. »
Les enseignements d’Emmanuel
Dans Directives, Emmanuel aborde l’étude du spiritisme face à l’homme : « Sur son chemin, surgit l’agitation confuse des idoles mensongères et adorées. Tandis que la fatigue assomme son âme malade, l’espoir d’une vie supérieure l’agite intérieurement comme un brasier ardent d’idéal sous une épaisse couche de cendres de désenchantement. Il fait appel à la sagesse et examine le microcosme dans lequel il rêve. Il reconnaît l’étroitesse du cercle dans lequel il respire. Il observe les infimes dimensions du foyer cosmique dans lequel il se développe. »
Plus loin, l’auteur spirituel nous parle de l’Esprit : « Isolé dans la coquille miraculeuse du corps, l’Esprit est réduit dans ses perceptions aux limites qui lui sont nécessaires. A ses yeux, la sphère sensorielle est une prison étouffante. Sa vision, son audition, son toucher souffrent d’énormes restrictions. Les connaissances acquises et les habitudes ancrées durant des siècles y gisent sous la forme statique d’intuitions et de tendances. Des forces inexplorées et des ressources infinies dorment en lui à attendre le levier de la volonté pour se manifester et aller vers la super conscience. »
On apprend que « de la sensation à l’irritabilité, de l’irritabilité à l’instinct, de l’instinct à l’intelligence et de l’intelligence au discernement, des siècles et des siècles se sont écoulés sans interruption. L’évolution est le fruit du temps infini. La mort du corps physique ne modifie pas immédiatement l’Esprit qui jouit de sa collaboration. »
Dans cette marche évolutive, « l’homme est un génie divin en voie de perfectionnement ou un ange à naître dans le grand empire des existences microscopiques à la fois esclave naturel des ordonnances supérieures et maître légitime des pouvoirs inférieurs. »Ecoutons encore quelques lignes de l’auteur spirituel.
Le spiritisme de nos jours
Qu'adviendra-t-il du spiritisme s'il n'avait pas pour finalité d'améliorer la terre où il s'exprime en tant que mouvement libérateur des consciences ? Serait-il louable de soustraire le paysan de son activité laborieuse d'ensemencement en le distrayant avec de brillants récits et en l'induisant à l'inertie ? Serait-il conseillé d'imposer l'extase en figeant de précieuses occasions de réalisation de pratique du bien ?
Mais, si nous nous approchons du travailleur dans l'intention de le stimuler, en l'aidant à faire preuve de compréhension et en diminuant son sentiment de sacrifice dans la tâche à réaliser, en l'épaulant afin qu'il découvre comment parvenir à élever son âme, nous édifierons le bien pour améliorer sa vie et la collectivité dans son ensemble.
À quoi bon l'intimité de l'homme avec les Esprits domiciliés dans d'autres sphères s'il n'en tire aucun bienfait dans son existence personnelle ? Ne serait-ce pas une déplorable perte de temps que de nous informer, sans intention bienveillante, des règles en vigueur chez nos voisins ? Si l’homme ne peut encore dispenser le supplément de protéines et d'hydrates de carbone, d'oxygène et de vitamines, s’il ne peut renoncer au bain et à la lecture, pourquoi l'induire au plaisir des questionnements sans élévation de point de vue ? Traitons avant tout de l'essentiel.
Il est curieux de noter que le Christ en personne, lors de son immersion dans les fluides terrestres, ne s'est pas laissé aller à réfléchir à des problèmes inopportuns ou inadéquats. Il ne s'est pas assis sur la place publique pour expliquer la nature de Dieu. Il Le nomma tout simplement Notre Père. De plus, il nous indiqua nos devoirs d'amour pour que nous puissions contribuer à l'extension et au perfectionnement de l'œuvre divine. Bien qu'il affirmât « dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures », il ne donna pas de détails quant aux habitants qui les peuplent. Bien qu'il exaltât le royaume céleste où il situait la gloire du futur, il n'oublia pas le royaume de la terre qu'il chercha à aider de toutes les manières possibles.
En guérissant les aveugles et les lépreux, les fous et les paralytiques, il laissa entendre qu'il était venu non seulement pour régénérer les âmes, mais aussi pour secourir les corps malades et rétablir l'homme intégral. Mais il ne s'arrêta pas là. Chaque fois qu'il le pouvait, il exaltait notre devoir d'amour par rapport à la vie.
Il fit appel au symbole du grain de moutarde et à la drachme perdue pour présenter de précieux enseignements. Il compara le monde à une immense vigne où chaque serviteur reçoit certaines obligations. Il donna une attention toute particulière aux enfants lorsqu'il souligna l'appui que nous devons aux générations renaissantes.
Dans un tel contexte de réalisation, les principes du spiritisme évangélique se répandront pour le bien de l'humanité.
Les désincarnés témoignent de la survie individuelle après la mort. Ils apportent la preuve que l'âme passe d'une habitation à l'autre sans s'altérer immédiatement. Mais ils préconisent l'étude et la fraternité, la culture et la sanctification, le travail et l'analyse, l'obéissance et les sentiments supérieurs. Par-dessus tout, ils visent l'amélioration de la vie sur la terre pour que les hommes deviennent effectivement des frères dans le monde à venir qui sera indubitablement un endroit illuminé du règne infini de Dieu.
Conduite spirite du médium
Les conseils de l’Esprit André Luiz
Gardez-vous bien de penser que vous détenez des responsabilités ou une mission de haute valeur ; identifiez-vous comme un simple messager de travaux collectifs, tout à fait sérieux et réfléchis, comme n’importe quelle autre personne.
Le semeur du Christ est toujours un serviteur, un serviteur de l’amour.
Dans vos moments disponibles, outre vos obligations familiales et le travail qui vous garantit une subsistance, vainquez les imprévus qui vous empêchent d’assister au déroulement des séances comme les visites inattendues, les phénomènes climatiques et autres motifs.
Votre loyauté se manifeste dans ce devoir à accomplir.
Sans joie intime, il n’y a pas d’exercice médiumnique productif.
Préparez votre âme dans la prière et la méditation, avant l’exercice médiumnique, en évitant de vous concentrer mentalement sur les explications doctrinaires, sauf si le travail est orienté vers des tâches spécifiques, afin de ne pas vous priver de l’enseignement.
L’oraison est une lumière dans laquelle l’âme se reflète.
Contrôlez les manifestations médiumniques qui se produisent en réprimant, autant que possible, une respiration oppressante, des gémissements, des cris, des contorsions, des battements de pieds et de mains ou quelques gestes violents.
L’intermédiaire est toujours responsable du message dont il est porteur.
Faites le silence quelle que soit la situation personnelle ou la production de tel ou de tel phénomène.
La spontanéité apporte toujours un crédit aux communications que nous pouvons vous accorder. Même indirectement, ne dénigrez pas le contenu des productions obtenues.
Il n’y a pas de service sanctifié dans une médiumnité orientée vers des intérêts inférieurs.
Effacez les obstacles, les préoccupations ou les impressions négatives qui se mettent en place pendant l’échange médiumnique. Quel que soit l’état du médium, une conscience vigilante ou une inconscience somnambulique durant une transe, supprimez les craintes inutiles et les susceptibilités maladives, en se laissant guider par une foi raisonnée et un dévouement pour ses semblables.
Qui se propose d’avancer vers le bien, doit oublier toute cause de perturbation.
Même si cela provient de personnes bien intentionnées, refusez toute forme de flatterie. La trace de l’orgueil vous conduira à la ruine.
Fuyez les dangers qui menacent la médiumnité, comme l’ambition, l’absence d’autocritique, le manque de persévérance dans le bien et la vanité, les jugements pour des personnes vulnérables.
Le messager portera toujours en lui ses plus grands ennemis.
« A chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune. »
1ere épître de Saint Paul apôtre aux Corinthiens 12 :7