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Bulletin 3 - Décembre 2000
Bulletin 3 - Décembre 2000
Sommaire

Le courrier des lecteurs : Christianisme et Spiritisme

Florence nous demande sur l’Agora spirite de notre site Internet : « J’aimerais savoir si le Spiritisme se rapporte au Christianisme ? »

Celui qui ne connaît du spiritisme que le préjugé erroné des tables tournantes peut se demander en toute franchise : « quel rapport peut-il y avoir entre ce passe-temps macabre et le Christianisme ? » Le phénomène des tables tournantes a eu son utilité : il a permis d’attirer l’attention sur tout un ensemble de phénomènes qui, observé par la méthode expérimentale, a permis de constater la survivance de l’esprit après la mort. Les communications qui s’échangèrent entre les deux mondes eurent des conséquences philosophiques et morales remarquables.
Les êtres qui nous ont précédés dans l’autre monde nous présentent un tableau de la vie future éminemment juste, où chacun « récolte ce qu’il a semé ». Le bonheur futur n’est pas en raison de notre croyance, ou de notre observance de tel ou tel rite ; seul notre comportement envers les autres ici-bas a une influence. La patience, l’humilité, la bienveillance, la charité sont la source des plus grandes félicités. La morale du spiritisme n’est donc pas différente de celle du Christ. Allan Kardec écrit dans l’Evangile selon le Spiritisme « de même que Christ a dit : « je ne suis point venu détruire la loi, mais l’accomplir », le spiritisme dit également : « je ne viens point détruire la loi chrétienne, mais l’accomplir ». Il n’enseigne rien de contraire à ce qu’enseigne le Christ, mais il développe, complète et explique, en termes clairs pour tout le monde, ce qui n’avait été dit que sous la forme allégorique. »
Par la certitude qu’offre le Spiritisme que la vie ne s’arrête pas à la tombe, que toutes nos épreuves en ce monde seront justement récompensées, il apporte la consolation. Il est une nouvelle révélation que Christ lui-même avait annoncée : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; et je prierai mon Père, et il vous enverra un autre consolateur, l’Esprit de Vérité,…, qui vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. »
Les Esprits nous enseignent que Dieu n’a pas créé de créature avantagée ou parfaite, toutes les âmes ont été créées simples et ignorantes. Et, de vie en vie, toutes s’ouvrent à la conscience, à la connaissance, à la perfection. Si Jésus est certainement l’Esprit le plus évolué qui se soit incarné sur cette terre, il n’est pas, pour les spirites, le fils de Dieu, ou plutôt nous sommes tous les fils de Dieu.
Les premiers chrétiens croyaient à la préexistence de l’âme et à la survivance de l’âme dans d’autres corps. Ils se livraient aussi aux évocations et communiquaient avec les esprits des morts. Les Actes des Apôtres fourmillent d’indications sur ce point, Saint Paul décrit, sous le nom de dons spirituels, tous les genres de médiumnité dans sa première épître aux Corinthiens. Dans le texte grec des Evangiles on trouve presque toujours isolé le mot esprit. Saint Jérôme, le premier, y ajoute celui de saint, et ce sont les traducteurs français de la vulgate qui en ont fait le Saint-Esprit.
L’Eglise naissante entra en conflit avec ceux qu’on appelait alors les hérésiarques. Ceux-ci, inspirés par les Esprits, combattaient le faste des évêques, les dogmes imposés comme un défi à la raison. Les Esprits, en enseignant le rachat des fautes commises par les vies successives et reniant l’autorité sacerdotale devinrent une véritable menace pour l’Eglise. Celle-ci ne tarda pas à condamner les communications avec les Esprits, les attribuant à Satan. Elle se prétendît l’unique interprète de Dieu : l’obscurantisme et la superstition voilèrent les enseignements si simples de l’Evangile, ainsi que Jésus l’avait prédit : « Le Ciel et la Terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas ».
Comme les autres grandes religions, le Christianisme fût déformé, voilé. Dépouillées des dogmes, des rites, de tout ce qui est de source humaine, les religions sont toutes différentes facettes de la vérité. Ayant toutes pour origine des phénomènes médiumniques, le Spiritisme est une clef qui permet de retrouver, de comprendre et de revivifier le message profond des religions. Lorsqu’on abandonnera la lettre pour l’esprit, les religions se fondront toutes en une religion supérieure qui sera, écrit Léon Denis, « définitive, universelle, au sein de laquelle se fondront, comme des fleuves dans l’Océan, toutes les religions passagères, contradictoires, causes trop fréquentes de division et de déchirement pour l’humanité. »

Communications reçues au C.S.L.

Lors de nos réunions spirites, on nous demande souvent de quelle manière la médiumnité se développe. Tout le monde est médium, et c’est par la compréhension du phénomène, tout d’abord, que l’on peut commencer à travailler. Aussi, nous conseillons la lecture du « Livre des Médiums » d’Allan Kardec, qui est un premier pas vers la connaissance.
Ensuite, la patience et l’écoute de médiums plus confirmés permettent de développer cette médiumnité. Dans l’exemple ci-dessous, nous voyons un médium débutant qui a un début d’incorporation d’un Esprit désincarné. Celui-ci sait qu’il est mort mais il ne sait pas où il est, il est perdu, selon lui, dans le noir. Le remords des fautes commises dans sa vie terrestre l’empêche d’aller vers la lumière et de voir les nombreux Esprits qui se trouvent autour de lui. Il a de la peine à s’exprimer, et, au lieu d’adresser au médium des mots, il lui donne des sensations.
Le président de séance demande au médium ce qu’il voit :
« J’ai des couleurs violettes et des visages.
- Ces visages que tu as vus, ce sont des Esprits. Ils sont venus pour une personne dans la salle. Appelle ton guide, tu dois avoir quelque chose à dire.
- J’entends le mot « patience », j’ai très chaud.
- Il y a un Esprit près de toi, il vient pour une personne de la salle, et il veut s’exprimer par toi ; laisse faire, sois confiant, laisse exprimer ses pensées.
- C’est difficile à dire, je me sens mal, j’ai l’impression d’avoir comme une espèce d’intrusion, ça me gêne.
- Laisse exprimer cet Esprit, explique les sensations que tu as.
- C’est fort et c’est désagréable, je me sens oppressé, j’ai très chaud, j’ai l’impression que l’Esprit m’appuie sur la gorge.
- Laisse-le faire, cet Esprit a besoin de parler, de dire quelque chose. Il est venu ici exprès. Décris-nous les sensations qu’il te fait ressentir.
- Il est triste, il dit qu’il est triste parce qu’il est parti et qu’il aimait cette personne. Il l’a laissé sur terre. Il demande pardon, il a beaucoup de peine.
- Tu peux lui demander s’il prie.
- Il me dit qu’il prie maintenant ; il me semble qu’il est un peu soulagé, les sensations sont moins pénibles. Il regrette ce qu’il a fait, il s’en veut beaucoup.
- Dis-lui que le pardon est pour tous ; Dieu pardonne à tous ses enfants, à tous sans exception, même pour toi frère, quoi que tu ais fait ; te sens-tu rassuré ?
- Il me remercie.
- Il faut à présent que cet Esprit parte. Pose tes mains à plat, ouvre les yeux.

Lors d’une réunion spirite, un Esprit se communique, il semble perdu et cherche la lumière ; il a quitté brutalement la vie terrestre lors d’un accident de la route. C’est une mort violente et cet Esprit, qui ne croyait pas en une vie dans l’au-delà, se demande ce qu’il fait là à attendre. Voici le dialogue qui va s’établir entre cet Esprit et un médium du centre qui va lui expliquer tout d’abord qu’il est mort, c’est-à-dire qu’il a quitté son enveloppe terrestre et qu’il doit s’élever vers d’autres Esprits.
Le médium qui fait l’incorporation de cet Esprit explique tout d’abord qu’elle voit une route, il commence à faire sombre, c’était la tombée de la nuit et cette route lui semblait mouillée.
Puis l’Esprit s’exprime : « Quelqu’un peut-il me dire pourquoi je suis dans le noir, et pourquoi je n’avance plus ? Tout est froid, je ne sais pas où je suis, je ne vois plus rien, il n’y a plus de phare… il est tard et il faut que je me dépêche, sinon je n’y arriverais jamais. »
Le médium du centre lui demande alors : « Où te rendais-tu ?
- J’avais un boulot important à faire et je suis resté un peu trop longtemps à table ; alors tu comprends, j’ai voulu rattraper le temps perdu ; je me suis dépêché, et puis, tout à coup, c’est le noir complet, je ne comprends pas mais je crois bien que je suis tout à fait perdu maintenant !
- Tu étais en voiture et tu as eu un accident !
- Oui, j’étais en voiture et la route était toute droite, je pouvais aller vite ; mais qu’est-ce que je vais devenir maintenant ? Pourquoi tout est noir ?
- Tu as eu un accident et tu as quitté le monde terrestre, tu t’es désincarné.
- Alors, je suis mort !
- Oui, et tu es Esprit maintenant. Ici, à travers la philosophie spirite, on apprend qu’il existe une autre vie après avoir quitté son corps physique, une vie à l’état d’Esprit, celle dans laquelle tu te trouves actuellement.
- Ah, je ne connaissais pas cela ; et qu’est-ce que je dois faire maintenant ?
- Tu dois t’élever afin d’aller vers d’autres Esprits. Est-ce que tu vois quelque chose autour de toi ?
- Je vois un petit point lumineux. Il devient plus gros et j’entends que l’on m’appelle ; il y a des gens qui sont là, ils m’attendent. Qu’est-ce que je dois faire ?
- Ils sont là pour t’aider, fais-leur confiance, n’aies pas de crainte, ils sont là en toute fraternité. Va vers eux !
- Bien, je vais vers eux, je leur fais confiance.
- Oui, sois confiant, sans crainte.
- Je te remercie de ton aide.

IMAGES... SYMBOLES... Quelles sont leurs significations ?

Chaque langue comporte et véhicule des significations : le langage symbolique en fait partie. Au cours de nos réunions, que ce soient les séances de soins ou les séances spirites, il est donné aux médiums des images qui sont souvent des symboles. On a parfois quelques difficultés à les interpréter car leurs caractéristiques sont d’être en général souvent plurivoques, ce qui entraîne à réunir sous un même symbole des significations opposées.
Nous avons noté ci-dessous ceux que nous avons rencontrés au cours de notre cheminement spirituel ainsi que leur signification mais rien n’est absolu et chaque image reçue doit être interprétée suivant son contexte.

L’abeille : c’est le symbole de l’âme, on la voit au milieu de fleurs, elle représente le travail, par son activité infatigable, elle est porteuse d’espoir. On la rencontre également avec la ruche où si elle semble mourir en hiver, elle renaît au printemps, ici, c’est la renaissance après la mort ; la ruche par son organisation évoque l’ordre et la méthode.

L’ancre : Elle retient le navire en cas de tempête, elle est le symbole de l’espoir, de la confiance et de la fermeté. Savoir jeter l’ancre, c’est aussi savoir se fixer, s’installer et vouloir rester au port. On a également l’image de la barque, du bateau ou du navire : cela représente le trajet entre le monde matériel et le monde spirituel, le départ vers une autre forme de pensée, quitter le matérialisme vers des idées plus ouvertes, plus élevées. Le radeau de la Méduse est le symbole de la quête sans fin et sans véritable but, celui qui se perd dans l’immensité de la mer. Le gouvernail est le signe de la responsabilité, de l’autorité et aussi de la sagesse, celui qui dirige a les capacités de mener son bateau à bon port. L’embarcation peut être sur des flots calmes et tranquilles et le voyage se fait alors dans la paix et la quiétude ou sur une mer avec des grosses vagues, c’est le symbole de passions tumultueuses, compliquées, de défauts à vaincre avant d’arriver vers le monde de la spiritualité. Il y a le phare, le but éternel vers lequel vogue le bateau de la vie, la lumière divine qui éclaire le chemin de l’embarcation. Il indique la voie à suivre.

L’arbre : Il est souvent utilisé ; il symbolise la présence divine, celle de l’esprit supérieur, le guide spirituel qui se trouve auprès de chaque âme incarnée et qu’il faut appeler afin qu’il nous aide à travers les épreuves de la vie. On trouve l’image du tilleul, avec son ample feuillage, c’est la sagesse, la paix ; celle du sapin avec sa robe éternellement verdoyante, c’est la présence toujours constante du guide. L’arbre peut aussi représenter sa vie présente, sa forme est alors importante : un tronc large, puissant et vertical, signe de vitalité du corps physique ou chétif lorsque celui-ci est malade, des racines profondes, qui plongent dans la terre comme trop profondément attachées à la vie matérielle. Il y a aussi sa couronne de feuilles qui semble atteindre le ciel, il y a donc là l’élévation spirituelle, l’homme qui cherche à se tourner vers le Divin pour progresser. Il arrive parfois de voir une forêt, elle peut représenter l’aide ; s’il y a beaucoup d’arbres, il y a une forte concentration spirituelle, c’est-à-dire que l’individu est entouré de son guide ainsi que de beaucoup d’autres esprits : esprits familiers, protecteurs… Ils sont là pour l’aider, il doit alors prier afin de demander de l’aide. Si la forêt est profonde et obscure c’est le lieu où l’on se perd, comme lorsque l’on est en recherche spirituelle : on frappe souvent à beaucoup de portes, on consulte toutes sortes d’ouvrages et l’on finit par s’égarer. Dans le même sens, on trouve l’image du désert, lieu d’égarement, d’isolement et même à l’extrême, c’est l’absence totale de spiritualité. A l’opposé, il arrive que le désert devienne un lieu de méditation face à une vie trop intense ; l’homme est arrivé à une période où il doit faire une pose, il doit « méditer » sur sa vie, prendre du recul. Ici, pour ce symbole, on a deux interprétations. Avec l’arbre, on a la feuille, celle qui s’est détachée de la branche et qui virevolte ; elle a quitté le rameau qui représente les individus travaillant ensemble à une œuvre commune, elle est un peu perdue, le vent la pousse, elle ne sait où elle doit aller, elle tourbillonne. L’individu doit se ressaisir, faire preuve de volonté et d’une certaine détermination face à la situation qu’il rencontre.

La balance : Elle est le symbole de l’équilibre, de la mesure, de la justice et de l’ordre ; savoir équilibrer les deux plateaux dans une vie est chose difficile, ne pas accorder trop d’importance au monde matériel, s’ouvrir à la spiritualité et en prendre la juste mesure, un travail qui prend plus d’une vie. Cela peut aussi être symbolisé par le triangle avec sa pointe vers le haut, sa base représentant le monde matériel et son sommet s’élevant vers Dieu, l’adéquation de la force spirituelle et de la matière. Ce triangle, c’est aussi les trois étapes du développement spirituel de l’homme : la pensée, la parole et l’action justes. Dans le registre des instruments, on trouve le compas, outil de l’intelligence qui conçoit selon un plan, symbole de la puissance créatrice active et de la spiritualité agissante et prévoyante, de la juste mesure et de la vérité. Lorsqu’il est présenté avec une équerre, il est le signe de la domination de l’esprit sur la matière. Il y a aussi le sablier qui mesure le temps, celui qui passe, celui qui reste encore pour accomplir sa mission, il symbolise également la modération.

Le bâton ou une canne, elle symbolise la doctrine spirite, celle que l’on va étudier pour continuer son chemin. Elle sert d’appui sur une route parfois sinueuse, comprendre le spiritisme donnera alors des réponses aux difficultés rencontrées et permettra d’aller de l’avant. Le flambeau, signe de rassemblement autour d’une même idée ; celui qui porte le flambeau s’entoure de frères ayant la même démarche spirituelle afin de fonder un centre ; il y a aussi le drapeau, symbole d’appartenance à un même groupe, la bannière sous laquelle on se réunit pour défendre une idée mais c’est aussi le symbole de la victoire sur l’obscurité. Il peut également être interprété comme l’expression d’un changement dans sa vie ou la nécessité d’un nouveau départ.

Le blé : Il symbolise la naissance, la mort et la renaissance, le cycle de vie éternelle ; l’épi de blé qui mûrit représente l’évolution de l’individu vers la connaissance spirite ; les grains, images de la vie, ce sont les possibilités de la diffusion des idées et de son développement lorsqu’il aura germé. Un grain semble mourir dans la terre et il renaît en une nouvelle plante, cycle perpétuel de la renaissance spirituelle, signe des jeunes générations qui viennent avec leurs nouvelles idées régénératrices. Parmi les plantes nous avons le gui qui symbolise l’immortalité, toujours vert, il porte bonheur. Il y a aussi la vigne, symbole de l’abondance et de la vie. Nous n’aborderons pas ici la signification donnée par les esprits à Allan Kardec, signification que vous trouverez dans l’introduction du « Livre des esprits ». Signe de l’abondance, de la vie, de la renaissance, le cep exprime aussi la force que chaque homme peut trouver en lui afin de produire des fruits, force qu’il a par la connaissance de la doctrine spirite. La grappe de raisin est le signe de promesse, la promesse que chacun retourne dans le monde des esprits, le royaume éternel. La noix avec sa coquille dure mais cassante renferme un fruit tendre, elle est le symbole de l’âme, qui doit casser sa coquille afin de s’ouvrir à la spiritualité. Le fruit nourrit et l’huile qu’on peut en tirer apporte la lumière. L’olive, l’olivier, le rameau d’olivier est interprété comme un signe de la connaissance et de la force de l’esprit, mais aussi de paix et de réconciliation ; par l’huile qu’il produit, il est source de lumière. Le lierre, image de l’immortalité par sa perpétuelle couleur verte, représente la fidélité et l’amitié, à cause de son caractère rampant et enlacé, on note une certaine ténacité dans la démarche.

La croix : Elle représente les différentes épreuves de la vie que nous avons choisies avant de nous incarner pour nous permettre d’évoluer. Souvent, derrière cette croix, il y a de la lumière, signe d’espoir et du cheminement parcouru lorsque nous aurons surmonté nos difficultés. Elle nous rappelle le Christ et sa mission terrestre, combien douloureuse et difficile ; cela nous conduit à l’humilité et à la persévérance. Les différentes étapes de la vie sont aussi symbolisées par la roue, elle peut aussi représenter les diverses incarnations que nous avons eues. Par son mouvement, elle indique le changement incessant, les différentes formes d’existence. Quant aux rayons de la roue, ils font penser à ceux du soleil, de la lumière et de la force que l’on acquiert au fil des incarnations.

Le carrefour : Il représente le choix à faire. A la croisée des chemins, on peut prendre le chemin de la vie facile ou celui-ci de la vertu. Il est souvent accompagné d’un paysage qui aide à prendre la bonne décision, ou d’un message du guide spirituel. Parfois, il y a un parapluie qui indique la protection si celui-ci est ouvert ; s’il est fermé, l’aide existe mais l’homme ne la voit pas. Le manteau a également une notion de protection ; elle est plus prononcée car il y a aussi une notion de chaleur. Le chapeau désigne aussi la protection mais il peut représenter un changement à avoir dans sa façon de percevoir les choses, dans sa façon de penser.

La ceinture : en raison de sa forme circulaire et de sa fonction d’attache, elle représente la force, la protection, la fidélité à une personne ou à un groupe, à une idée ; elle est aussi signe de disponibilité. Les reins ceints de la ceinture et les pieds chaussés, l’individu est enfin prêt pour un nouveau départ. A l’opposé, les ciseaux, instrument tranchant, servent à couper net la mauvaise voie prise ou le mauvais choix fait ; ils peuvent indiquer une mort soudaine, un départ assez rapide. La faucille symbolise aussi la mort mais avec une notion de temps et à cause de sa forme en croissant de lune et de son utilisation pour la moisson qui recommence chaque année, elle est le symbole du renouvellement, de la renaissance. Le balai exprime une idée de purification, il faut améliorer son comportement, analyser ses défauts, ceux qui irritent le plus notre entourage ; il appelle à élever ses pensées et à ne pas trop s’attacher aux choses matérielles. La clef permet d’ouvrir la porte donnant sur la lumière, elle est signe de bienveillance de la part des frères spirituels ; il y a là une possibilité d’ouverture spirituelle. Elle peut aussi indiquer que l’on a en soi la solution à son problème.

Le chandelier : Tout comme le cierge, la bougie, la flamme ou la lampe, ils sont le symbole de la lumière et du salut. Ils représentent la présence du guide spirituel ou de frères évolués qui sont là pour ouvrir l’individu au monde spirituel, pour lui montrer le chemin de l’âme, de sa vie spirituelle qu’il doit développer. La lanterne correspond à la lumière, à la force de l’esprit sur la matière, elle apparaît souvent à côté d’un temple, lieu où l’on étudie la vie spirituelle. L’étoile, lumière brillante dans l’obscurité, symbolise la lumière spirituelle chassant les idées noires ou les problèmes rencontrés. Elle sert de guide, elle permet à l’homme d’élever ses pensées, de voir d’une autre façon ses difficultés matérielles.

La charrue : Elle permet de cultiver la terre, ce terrain que tout un chacun porte en soi ; c’est un peu mettre de l’ordre dans son champ que chacun doit cultiver, organiser sa vie pour permettre une belle moisson. Parfois il faut se corriger de mauvaises habitudes alimentaires ou de vie facile. Le jardin, il représente un refuge par rapport au monde qui nous entoure, c’est sa personnalité que l’on développe au fil des existences, il est souvent entouré de murs, car il nous appartient et la tâche est de le rendre beau au fur et à mesure que nous progressons.

Le château : Il représente notre « tout », c’est la somme de nos acquis antérieurs et actuels. S’il est sombre, il peut s’agir d’une forteresse, il représente l’isolement, l’homme se renferme sur lui et la prière est fortement conseillée ainsi qu’un dialogue avec des médiums du centre afin de dénouer la situation. La grotte, elle est associée au monde de l’obscurité, au monde de la matérialité, il faut s’élever en recherchant à donner à sa vie une certaine forme de spiritualité. Chez Platon, le mythe de la caverne était la représentation symbolique de la situation du savoir humain dans le monde de l’apparence ; la destinée de l’homme est de sortir de cette caverne et d’atteindre la vision du monde des Idées. La tour par sa hauteur représente, quant à elle, la puissance ou l’élévation au-dessus du niveau quotidien, et en tant qu’endroit fortifié, coupé du monde, elle peut être le symbole de la pensée philosophique et de la méditation. A l’opposé, la tour de Babel est le symbole de l’orgueil sans bornes ; on cherche à franchir les limites imposées par Dieu. La maison, elle peut symboliser le corps humain où l’esprit trouve un abri passager durant une vie mais elle est aussi l’image de ce que nous construisons dans cette vie, parfois les fenêtres manquent et la lumière ne peut pas pénétrer ou il n’y a plus de porte, elle est ouverte alors à tous les vents, l’homme manque de fermeté ou de décision. La porte est importante, elle donne sur la lumière, elle permet d’aller de l’avant. C’est l’image de l’entrée d’une zone dans une autre, par exemple, une personne quittant son corps physique et allant dans celui du monde des esprits, l’entrée dans le monde divin. La fenêtre permet une ouverture aux influences extérieures, elle laisse passer la lumière, elle permet l’accueil des idées nouvelles. L’église, lieu où l’on se retrouve comme le temple ou la maison avec des individus qui partagent les mêmes idées.

La cheminée : Par sa forme qui s’évase, partant du sol pour aller vers le ciel, vers le haut, elle s’ouvre à des idées nouvelles, à des idées plus élevées. Elle permet aussi de faire un feu pour se réchauffer, elle sert alors de foyer. Celui-ci est le symbole de la communauté des hommes, de la chaleur, de l’asile, de la famille. Le feu, quant à lui, est l’image de la chaleur, du réconfort et aussi de la puissance destructrice, il est alors le moyen qui mène au changement par une connaissance nouvelle. Le fagot sert de combustible au foyer et permet de se réchauffer s’il est bien confectionné. Il est symbole du devenir et de la progression par sa façon d’être lié et par la manière dont il est réalisé de bois secs.

Le cheval : Il est rattaché à la force, à la jeunesse et à la fougue, parfois il représente l’emportement non contrôlé. Le cheval blanc, sous son aspect lumineux, est l’image de la puissance dominée par la raison. Parmi les animaux, on trouve l’oiseau, celui qui quitte la terre et s’élève dans le ciel, il est là le symbole d’un départ pour le monde des esprits. Par cette image, il peut aussi figurer le besoin de l’homme de s’élever au-dessus de notre monde matériel afin de voir ses difficultés terrestres différemment. Le poisson est un signe ancien qui désigne le Christ à cause du baptême par l’eau, il appelle l’homme à se remémorer l’enseignement que Jésus nous a apporté. Il représente un besoin de nourriture spirituelle. Le papillon, par sa légèreté, sa beauté et à cause de la brièveté de sa vie évoque la vanité et la frivolité. Par sa métamorphose, il montre la survivance de l’esprit sur la mort physique. Pour le serpent, nous ne retiendrons que l’image donnée par les frères spirituels, celle de la connaissance.

Le cœur : Il est le siège du sentiment, mais aussi de la volonté et de la pensée. Parmi les organes, on trouve l’œil, c’est le miroir de l’âme. Il faut analyser sa conscience avec l’aide de son guide et de la prière, s’interroger afin de se connaître, de se comprendre pour mieux se corriger et progresser.

La coupe : elle est celle du salut ou de la destinée : elle est celle qui, remplie de fruits, va permettre de se rassasier ou qui, remplie d’eau, permet de se rafraîchir que se soit sur le plan spirituel ou le plan matériel. Elle témoigne de l’aide de nos guides. Elle évoque aussi le calice plein d’un élixir amer, il y a là la souffrance d’une vie que l’on choisit pour progresser en raison de la loi de la réincarnation. La coupe, c’est celle que l’on peut boire dans le cadre d’une même communauté, elle est le signe de l’adhésion commune à une idée reconnue par le groupe. Il y a le vase que l’on remplit d’eau, il est le symbole du corps, conçu comme un récipient qui renferme l’esprit. Le panier ou la corbeille remplie de divers fruits symbolise l’abondance, la prospérité et le bien-être. Le fruit, par son développement accompli, désigne la maturité. La pomme est notamment considérée par la symbolique chrétienne comme l’image de la tentation, la pomme de la discorde mais elle peut aussi évoquer la connaissance spirituelle.

La couronne : Elle peut être faite en feuillage en opposition à celle faite en or, elle désigne la simplicité, l’humilité, la préférence des choses simples aux choses élaborées. Par sa position sur la tête, elle est en association avec l’élévation de l’esprit au-dessus du corps. Si elle est couronne de l’immortalité, elle évoque alors la vie éternelle. Elle symbolise aussi le pouvoir, la consécration et la dignité. Le diamant est considéré comme le plus haut degré de perfection du cristal, il est donc l’image de la pureté à atteindre et de plus il est l’image de l’immortalité. Le trésor est compris comme la connaissance que l’on a acquise au fil des vies et qui s’entasse en soi. Il peut être aussi le but vers lequel chaque individu tend pour son développement intérieur et du développement de la connaissance en général.

L’eau : Elle est celle qui désaltère ; à l’homme qui a soif de connaissance, elle apporte le réconfort. Elle est une force de purification et de renouvellement du corps, de l’esprit. Elle est aussi symbole de l’éternité. Le puits dans lequel on descend pour trouver l’eau, est incontestablement lié avec une recherche spirituelle ou une demande de connaissances. Il y a là une démarche à faire afin d’accéder à l’eau. La fontaine, plus généreuse, met à disposition cette eau, il y a là une notion d’abondance et d’une certaine disponibilité à s’ouvrir à la connaissance spirituelle. La table, objet autour duquel on peut se rassembler, permet, elle aussi, de prendre en commun connaissance des vérités spirituelles. Le pain que l’on peut trouver posé là sur la table est la nourriture spirituelle nécessaire pour chaque homme qui la demande.

L’échelle : Elle est le symbole de l’élévation, de la montée graduelle de l’individu au fil des épreuves, au fil des incarnations et de son évolution, c’est l’échelle des vertus. Dans l’échelle de Jacob, ce sont les anges qui montent ou descendent, on trouve ici la relation vivante et réelle entre Dieu, les frères supérieurs, les guides et les hommes. La corde a la même symbolique, mais elle est plus difficile à grimper, les défauts étant plus durs à combattre ou les épreuves étant plus lourdes à supporter. L’escalier assume une signification similaire : le développement de l’esprit, l’acquisition progressive marche par marche de la sagesse et du savoir. La montagne, par son élévation vers le ciel, montre le travail que l’âme doit effectuer mais également les difficultés pour ce développement spirituel. En raison de sa masse gigantesque, elle est le symbole de l’imperturbabilité. Le rocher apporte l’image de la solidité et de l’immuabilité. Le rocher d’où jaillira l’eau, le rocher d’où s’édifiera l’église montre ici la force et la fidélité que l’individu aura dans sa démarche spirituelle ; en opposition, le rocher que, selon la légende, Sisyphe devait rouler sans cesse au somment d’une colline, d’où il retombait irrémédiablement, montre l’effort vain et les désirs jamais assouvis de l’homme. La rivière que l’on rencontre dans la montagne est associée à l’image de l’eau mais il y a un mouvement qui en fait un symbole du temps et du changement, du renouveau incessant et permanent. Les rivières prennent souvent leur source dans une montagne, dans les hauteurs. On trouve aussi le pont, il est le lien qui unit ce qui est séparé, d’un monde matériel vers un monde spirituel, le lien qui permet d’expliquer ce qui paraît inexplicable. Il est la médiumnité qui permet d’avoir les conseils ou les avis de frères plus avancés, les esprits. Il est aussi l’image du lieu de passage obligatoire des âmes des morts pour aller dans le monde de l’au-delà.

L’épée : elle symbolise la puissance et la force, elle peut également être l’expression d’une vie antérieure de combats guerriers ou de combats moraux. L’arc avec sa flèche indique aussi la force mais avec une rapidité d’action. L’homme est parfois symbolisé comme l’arc qui projette sa flèche afin d’atteindre un degré d’existence supérieur en traversant l’ignorance. La hache, instrument tranchant, plus rudimentaire, peut exprimer la force et aussi le sacrifice.

L’enfant : Il évoque la naïveté et l’innocence. Il est aussi le symbole du commencement et de la promesse. L’éventail : Il permet de cacher une partie du visage, il symbolise la crainte, la peur ou l’hypocrisie, il est aussi un signe de pouvoir.

Le fil : Il note le lien qui existe entre deux personnes ou plusieurs personnes dans cette vie et plus souvent dans une vie antérieure, ce qui permet d’expliquer les affinités ou les divergences. On trouve aussi le fil de la pelote de laine, celui qui est emmêlé, signe d’une situation compliquée où les passions se déchaînent et qu’il faut calmer. Le fil de la pelote d’Ariane, qu’elle donna à Thésée pour lui permettre de trouver l’issue du labyrinthe, c’est la main que tend le guide vers l’homme pour l’aider à sortir de ses difficultés. Le fil à plomb symbolise quant à lui la verticalité, il est l’équilibre spirituel. Les liens, qu’ils soient vus sous forme de chaîne avec des anneaux, de spirales ou de rubans représentent l’union des êtres incarnés entre eux ou celle de notre monde avec le monde spirituel telle qu’on la trouve dans la prière que l’on adresse à Dieu, à son guide ou de la communication médiumnique telle qu’elle est pratiquée dans les centres spirites.

Les fleurs : Elles symbolisent la relation qui existe entre notre monde et le monde des esprits sous la forme de la médiumnité. Comme la fleur se fane rapidement, elle peut aussi être interprétée comme une forme de vanité ou du goût pour l’éphémère. Ayant besoin de soleil pour s’épanouir, elle peut évoquer le besoin de lumière intérieure que l’homme recherche. On trouve parmi les fleurs : l’iris avec ses feuilles en forme de couteau et sa palette de couleurs, c’est une recherche spirituelle qui s’éparpille parfois dans les lointains horizons de l’ésotérisme ; le lys, quant à lui, est symbole de pureté, d’innocence, une démarche vers la vérité absolue. La marguerite évoque souvent les difficultés rencontrées dans cette démarche voire une certaine souffrance, le chardon passe pour être aussi un symbole de la peine et de la douleur, avec ses épines. Il présente une certaine protection, celle du guide spirituel ou d’esprits protecteurs. La violette avec ses petites fleurs printanières et parfumées sert à évoquer la modestie et l’humilité. La rose est souvent présente dans les messages donnés par les guides, elle est un signe de médiumnité, elle indique un travail à faire pour l’amour du prochain, à savoir aider son frère ou sa sœur en souffrance ou en recherche par le biais de la médiumnité, servir de canal avec le monde spirituel en transmettant les conseils des guides. Le nénuphar avec ses fleurs blanches, bleues ou jaunes qui sortent de l’eau croupie et qui se tournent vers le soleil dénotent une recherche de spiritualité et une volonté du triomphe de la pureté sur l’impureté, du monde spirituel sur le monde matériel, le roseau que l’on trouve dans l’eau d’une mare ou d’un marécage est l’image de l’inconstance et de la faiblesse parce qu’il s’agite au gré du vent, il ne se casse pas mais se plie, il indique ici la souplesse et la flexibilité.

La flûte : La flûte de roseau, au son de laquelle on danse, rappelle l’appel de l’âme qui cherche à rejoindre le royaume céleste, elle est également l’attribut de la voix des « anges » ou esprits supérieurs. En opposition, elle dénote un caractère futile et léger.

Le miroir : Il est en relation avec l’intelligence qui s’y réfléchit, il est alors le symbole de la connaissance, de la connaissance de soi, de la sagesse comme de la vérité et de la limpidité. Par le reflet qu’il donne, il appelle à la compréhension de son être profond, à s’accepter avec les imperfections inhérentes à notre nature. Il peut apporter l’image d’une vie passée que l’on doit accepter et apporter la correction par notre vie présente, il a encore un sens de vanité et de luxure. Le livre, reflet de notre vie présente, de notre vie passée ou de notre vie future, il se présente comme la somme de nos acquis, le livre renferme la connaissance à acquérir ou la possibilité d’aller vers cette connaissance. Les pages écrites représentent nos vies antérieures et celles qui sont blanches ce que nous devons encore apprendre ou faire. Le parchemin va dans le même sens, il insiste davantage sur la notion de mission à accomplir.

Le pèlerin : Parfois il note la présence d’un frère spirituel qui a atteint un certain degré de sagesse mais il peut symboliser la vie de l’homme sur cette terre, qui n’est pas une fin en soi mais un voyage vers une autre vie.

Cette liste d’images n’est pas exhaustive, il existe une multitude de symboles, nous avons seulement parlé de ceux qui sont couramment utilisés. Nous avons volontairement omis de parler des couleurs qui complètent souvent les explications, elles feront l’objet d’un prochain article. Rien n’est figé et immuable, chaque image correspond à un moment donné et à une période donnée. Dieu ne permet pas à l’homme de rétrograder, l’homme marche parfois de façon lente mais il porte en lui le germe de son amélioration à mesure qu’il comprend mieux et qu’il pratique mieux la loi Divine. L’homme « changera à mesure qu’il comprendra qu’il existe en dehors de la jouissance des biens terrestres un bonheur infiniment plus grand et infiniment plus durable. » (Allan Kardec, le livre des Esprits)