Sommaire
- Editorial
- Un congrès en l’hommage de Gabriel Delanne et la science
- Etre médium, causes, conséquences et responsabilités
- Surmonter les obstacles
Editorial
Gabriel Delanne dont hommage a été rendu lors de ce premier congrès médico spirite organisé par le Conseil Spirite Français s’est efforcé, tout au long de sa vie de faire reconnaître le spiritisme non seulement d’un point de vue moral mais également sous son angle scientifique.
Dans la continuité de son œuvre et quelques décennies plus tard, l’Association Française Médico Spirite (AFMS) vient de voir le jour dans l’objectif de concilier science et spiritisme principalement par des études liées à la médecine. Cette organisation est composée de médecins, de psychologues et d’autres membres spirites travaillant dans le domaine de la santé et de la recherche. L’AFMS est affilié à une fédération internationale. L’Association Médico Spirite (AME) dont plusieurs éminents médecins brésiliens sont venus exposer des sujets passionnants notamment sur la médiumnité et les troubles mentaux ou sur l’intégration de soins spirituels dans les soins psychiatrique. A l’écoute de ces conférenciers, on ne peut que constater l’avancée qu’ils ont pris dans leur recherche du fait de la prise en compte d’un être spirituel interdépendant du corps physique durant l’incarnation.
En France, tant que nos scientifiques érigeront en dogme le matérialisme et qu’ils auront pour fondement que toute chose est composée de matière et que tout phénomène est le résultat d’interactions matérielles, alors tout progrès sur la conscience sera voué à l’échec.
Laissons donc du temps au temps afin que les vérités codifiées par Allan Kardec soient de nouveau découvertes et enfin reconnues.
Gilles Fernandez
Un congrès en l’hommage de Gabriel Delanne et la science
Voici le compte rendu de cette première rencontre médico-spirite qui s’est déroulée sur deux journées pleines les samedi 14 et dimanche 15 octobre 2017 sous les auspices du Conseil Spirite Français associant l’Association française Médico-Spirite. L’Associação Medico-Espírita Internacional participait au congrès. A cet effet, deux barnums annexes ont été dressés pour recevoir trois expositions-ventes d’ouvrages spirites des Editions Philman, d’Edicei-europe et du CSF. Cette rencontre se déroulait à Villefranche-sur-Saône.
Le samedi 14 octobre
Notre frère et ami Richard Buono, président du CSF, après avoir parlé de l’Association Gabriel Delanne du Centre Spirite de Roquebrune-Cap-Martin, affiliée au CSF, nous présente le conseil d’administration du CSF en la personne de Gérard Tremerel (trésorier), Sophie Giusti (secrétaire), Guillaume Lazarra (administrateur), Claudia Bonmartin, Danièle Guidez et Angela Schleicher (administratrices). Sont invités à se présenter tour à tour les frères et présidents représentant les centres spirites de France, le Mouvement Spirite Francophone ainsi que les centres de pays lusophones, helvétiques et wallons ; nous saluons la belle participation des médecins intervenant(e)s de l’AME du Brésil, accompagnés de leurs familles.
Notre président du CSLAK de Bron, Gilles Fernandez vient saluer Richard Buono, et exprime en quelques mots sa satisfaction de voir réunie cette large et vive assemblée, validant ainsi l’esprit du rassemblement et du développement d’un spiritisme international, porté en Terre Caladoise.
Une estimation faite du nombre de participant(e)s est validée sur chacune des deux journées autour de cent à cent-dix personnes spirites et sympathisants. Quant au CSLAK, il est présent au niveau d’une demi-douzaine d’adhérents. Une fois les présentations d’accueil et de bienvenue formulées à tous les hôtes, le président Richard Buono, organisateur de cette première rencontre médico-spirite, réitère expressément sa marque d’attention sur l’attachement d’affiliation ou non au CSF ; tous les frères et sœurs en leurs sections sont libres et égaux, aucun ostracisme n’étant fait au libre choix d’appartenance…
Entre Alpha et Oméga, le rappel est donné à l’essentiel de ce symposium, au nom de Dieu, du Consolateur, d’Allan Kardec, de Gabriel Delanne et de Chico Xavier par l’Esprit Emmanuel, sans oublier André Luiz… Une prière, forte, s’ensuit en signe de consolidation, de liaison et d’affect entre nos deux mondes de compréhension, de partage et d’amour.
Il est 10h 15 et une première pause d’un quart d’heure est prise…
Richard Buono nous présente les projets et l’avenir du Conseil Spirite Français exprimant les vœux d’une pérennisation accomplie, soulignant à nouveau l’esprit de partenariat associatif libre d’adhérer ou non au CSF, le concept d’adhésion restant toutefois ouvert… Un regret est noté sur quelques dysfonctionnements liés à la mise en place des futurs objectifs à atteindre et la manière de progresser… Un bref historique du statut de la loi 1901 nous ramène à la sempiternelle question entre Etat consultant et prestataire. Il est évoqué ensuite les choix de conception et leurs conséquences entre spirites indépendants et centres affiliés puis une bataille de définitions entre les appellations «Conseil» et «Fédération» s’en suit. Richard Buono rappelle l’utilité de la réédition par le CSF de l’édition originale de 1937 par Jean Meyer et relative à La Vie, l’Apostolat et l’Œuvre de Gabriel Delanne par feu les auteurs Paul Bodier et Henri Régnault. Puis, il évoque une éventuelle idée de travail sur la reprise d’une conférence sur la médiumnité et la maladie mentale donnée à Lausanne par le docteur, infectiologue helvétique, Nelly Berchtold. Par ailleurs, les questions/réponses n’apportent rien de nouveau à l’intervention de Richard Buono.
Pause déjeuner avec reprise à 14h00…
Guillaume Lazzara, administrateur au CSF et présentement caméraman, régleur de son et autre manipulation technique, nous parle des preuves de la réincarnation. Il élargit le débat avec les matérialisations partielles ou totales. Il nous parle ensuite de l’évolution animique qui a suggéré le lexicisme d’Ecmésie, trouble psychiatrique au cours duquel un sujet revit des scènes de son passé comme si elles étaient présentes… Puis, il aborde les facultés humaines et celles des animaux avec l’exemple de ce cheval qui extrait la [²√4227]. Le cheval ne parlant pas, aurait frappé 65 coups de sabot… La racine carrée étant de 65,015382 !
Sur une intervention de Richard Buono, il est question ensuite de magnétisme en accord avec les spécificités de Mesmer et les fluides du magnétisme appelé mesmérisme, repris plus tard par le médecin et écrivain Conan Doyle, agnostique puis spiritualiste… Guillaume Lazzara fait un rappel des définitions et insistant sur la loi de causalité, il nous dit : «Tout effet a une cause. Tout effet intelligent a une cause intelligente et la puissance d’une cause intelligente est en raison de la grandeur de l’effet». Puis, il termine avec la bilocation spontanée ou dédoublement des corps, décorporation et voyage astral, toute une phénoménologie qu’Ernest Bozzano a largement détaillée dans ses ouvrages ainsi que Léon Denis. La bilocation n’est plus à nier et nous en sommes quelquefois témoins sans en mémoriser l’acte avec certitude !
Pause 15h30…
Avec Nadja Do Couto Valle, docteur en philosophie et professeur universitaire, on explore le futur du spiritisme. Elle nous rappelle les fondamentaux de la philosophie kantiste à savoir la doctrine d’une science jeune et nouvelle, officialisée par l’idéalisme transcendantal. En qualité de philosophe, son approche de la phénoménologie la conduit à structurer le sens de la critique et de la raison… C’est un produit de l’intelligence pure et humaine qui fera date et école à travers le monde entier ! Elle renforce avec application son idée de consolidation du futur du spiritisme avec notre très contemporain Edgard Morin dans les Sept Savoirs à l’Education du Futur. Plus encore, elle évoque un retour dans le futur avec Henry Bergson, philosophe vitaliste comme elle le nomme ! Nous sommes en plein dedans. Dans l’assemblée, un frère rappelle furtivement l’attachement de Descartes qui a osé dire que l’âme se rattachait à la glande pinéale. Les questions/réponses tournent autour d’ontologie et d’existentialisme ; on parle de transcendance et de sublimation.
Fin de la première journée…
Dimanche 15 octobre
Richard Buono nous présente une approche spirite de la science. Il rappelle la signification du mot foi, ayant comme idée de base hébraïque la fidélité. C’est une croyance inductive établie sur trois pôles incontournables, comme nos prédécesseurs, ces trois piliers que furent et que sont Allan Kardec, Gabriel Delanne et Léon Denis. Richard rappelle ainsi ces pôles : la partie scientifique, la sagesse divine et l’intelligence. En amont de tout travail scientifique, on se doit d’être objectif, puis de codifier et enfin d’avoir un dynamisme d’expérimentation afin de rendre toute la vigueur au spiritisme.
Laurent Perini en qualité de médecin généraliste prend le relais et nous donne son aperçu sur l’approche scientifique du spiritisme. Ce médecin montre la dualité du concept médecine-spiritisme ; c’est comme une entité scindée en deux… En tant que médecin, il s’attache à fournir du soin utile puis à donner une objectivité scientifique pour expliquer les EMI par une pédagogie adaptée. Il évoque avec insistance ce problème de l’objectivité scientifique et le pourquoi d’une telle aventure.
A cet effet, il faut lire et relire Allan Kardec, Gabriel Delanne et Léon Denis pour savoir que science et religion ne sont pas forcément antinomiques ; il est nécessaire de garder en ligne de mire la loi immuable de cette trilogie Être-foi-raison.
Autre intervenant
Olfa Hélène Mandhouj, docteur en sciences pose la question : peut-on intégrer les soins spirituels dans les soins psychiatriques en France ? En ayant fait sa thèse de doctorat en psychiatrie, elle veut se pencher sur les outils d’évaluation, d’évolution et sur la formation soignants-patients en la matière. Comment aborder ce sujet fort interrogatif au pays de Montaigne ? Il s’agit d’un concept culturel associé à l’expérience spirituelle, avec les difficultés de sensibilisation apportées aux définitions qui demeurent encore ancrées…
Olfa, en qualité de psychothérapeute en vient à nous parler de «Coping» spirituel ou religieux, du verbe anglais : «To Cope» pour traduire le faire face, venir à bout, en faire son affaire ; c’est-à-dire établir une stratégie cognitive et pédagogique… Et à ce sujet, il est abordé tout un vocabulaire neuropsychologique et physiopathologique entre anxiété, stress, angoisse, contrainte, TOC, TIC, et autres folles souffrances dont on ne comprend pas bien les facteurs et les syndromes. Le docteur Harold G. Koenig est cité ici en qualité d’expérimentateur international en soins aux patients et en spiritualité.
Pause de 10h00…
Samira José Turconi de l’AME du Brésil, médecin-biochimiste, généticienne nous expose son sujet relatif à la réincarnation et génétique spirituelle. Pourquoi vivons-nous nos passages terrestres avec des difficultés mentales ou physiques ? Sur quels critères le Créateur Christ choisit-il qui sera parfait et en bonne santé, qui souffrira d’une déficience, d’une cécité, d’une paralysie, d’un nanisme ou de tout autre pathologie ? Quel est le sens originel de ces maladies ? Peut-on en comprendre la source, appréhender le caractère génomique et la génétique dans leur ensemble, ADN et chromosomes ? James Watson, généticien prix Nobel de biologie moléculaire, et Francis Collins, médecin scientifique et généticien, affirment que maîtriser le génome humain et sa carto-type, ce sera faire parler les maladies. Où est-il affirmé que le gène d’un vers de terre est à peine inférieur à celui de l’homme ! La génétique n’étant pas à la base du Tout, serions-nous alors le résultat d’autre chose qui n’émane pas forcément du gène ? Le docteur Bruce Harold Lipton, autre contemporain américain, révolutionne l’idée et bouleverse les dogmes établis… A savoir : que nous sommes les artisans de nos maux et que l’humain est le propre mutant de ses états, de ses pensées et de ses croyances. Nous sommes responsables de nos maladies et nous pourrions tout contrôler par l’éducation de la pensée. (Biologie de la Croyance de Bruce. Harold Lipton 2007) Il y a une interaction entre la matière et la croyance et il y a l’existence formelle d’une structure extra-physique qui organise et précède le corps physique.
La finalité de la réincarnation s’installe dans l’évolution morale et la planification de la vie pour tout un chacun, contribuant ainsi à l’Œuvre de Dieu… Cela corrobore les propos du codificateur Allan Kardec. L’Esprit étant la base et, comme le confirme, Hernani Guimarães Andrade, ingénieur et physicien brésilien, nous sommes modulés en trois parties : l’âme ou Esprit, le périsprit et le corps charnel. L’objectif reste la sidération en une seule et même personne et l’ADN retracerait la mémoire de son parcours d’évolution à travers le temps… Allan Kardec, dans le Livre des Esprits au chapitre 7, Retour à la vie corporelle, explique cette philosophie, dans les Préludes de la question 330 à la question 335. Dans Missionnaires de la Lumière du médium Francisco Cãndido Xavier, au chapitre 13, Réincarnation, on confirme ce parcours et au chapitre 19, Passes, on y trouve l’aide spirituelle donnée au futur incarné.
Le professeur Kazuo Murakami, généticien émérite japonais insiste étudie les actions positives et/ou négatives des humains dans leurs vies quotidiennes et évoque le biophore, une très petite particule de matière vivante et qui concourt au problème de l’hérédité et de la biologie en général.
Dans Le Pouvoir de la Prière et le Divin Code de la Vie, du Maitre Kazuo Murakami, il est réitéré que les générations montantes donnent le ton à deux types d’Esprits incarnés : les Esprits retardataires, ceux qui partirent, et les Esprits progressifs, ceux qui les remplaceront. Cependant, tout enfant est un cadeau de Dieu, déficient ou non, pathologique ou non… Il se dégage de la miséricorde divine un souffle de vie pour l’homme et non une fatalité alors soyons dans la plénitude philosophique et dynamique de l’action-réaction perpétuelle. Pensez le bien et soyez heureux, nous dit Samira José Turconi, pour terminer sa conférence.
Autre intervenant
Victoria Turconi, professeur en pédiatrie de Louvain et de Mendoza, nous parle de troubles mentaux et de médiumnité. D’emblée, elle nous brosse un bref historique d’illustres grecs comme Hippocrate, Socrate et Platon, puis, plus proche de nous, du médecin Marlène Rossi Severino Nobre qui a souvent évoqué les problèmes du suicide et de l’obsession. Elle développe ensuite trois troubles comme la névrose qui induit la panique, l’anxiété, l’hystérie, les TOC et TIC et la neurasthénie, puis on a la psychose qui conduit à l’aberration de la réalité ou de la vérité, les délires de persécutions, les troubles bipolaires et psychotiques et enfin à la personnalité qui engendre la psychopathie, le sang-froid et la criminalité. On note également la présence de problèmes endocriniens dus à ces lésions cérébrales.
Elle évoque ensuite les états modifiés de conscience avec altération de la conscience qui représente une déviation dans l’expérience subjective ou dans un fonctionnement psychologique peu ordinaire comme les hallucinations, les transes et les états pathologiques… Les phénomènes animiques liés à ces pathologies ont conduit à des études sérieuses réalisées par le professeur Alexandre Aksakof, le docteur Geley et même Victor Hugo où il a été établi que l’on n’apprend pas en jouant… Les obsessions, auto-obsessions, vampirisme, déséquilibres vibratoires sont des maladies pathologiques courantes liées à la loi de cause à effet. L’Esprit commandant tout, met en place ainsi l’idéoplastie… Ce terme, un peu hors du temps, a été créé par un médecin, le docteur Durand de Gros, en 1860, qui voulait nommer la suggestibilité d’un individu.
Autre intervenant
Gilson Luis Roberto, de l’AME du Brésil, médecin neuropsychologue et généticien, nous parle de neuropsychologie et de médiumnité. Nous sommes tous médiums à des niveaux plus ou moins intermédiaires selon nos qualités morales ou non… Depuis le début des temps, la science s’est intéressée à la médiumnité et aux expériences attenantes dans les temples de Delphes où se croisaient oracles en recherche de connaissances.
Charles Richet (1850-1935), physiologiste et prix Nobel, avec J. B. Rhine (1895-1980) ont prouvé l’existence de perceptions extra-sensorielles dans le cadre purement scientifique. La psychokinésie, la faculté paranormale d’exercer une action directe de la pensée sur la matière conduisent à la lévitation, la déformation ou le déplacement d’objets à distance.
Dans les états de transe ou états de modification de la conscience produits de manière spontanée ou provoquée et réalisées de manière superficielle ou partielle, les médiums en gardent une mémorisation dans la conscience profonde du subconscient. On ne perd pas le lien avec la conscience et les sensations corporelles et intellectuelles sont perçues de façons différentes.
Le docteur Roberto se lance dans un vaste tableau de compositions chimiques, de substances dans notre cerveau en lien avec nos fonctions médiumniques. Des expériences à l’hôpital universitaire UPENN de Philadelphie ont été faites dans ce sens.
Autre intervenant
Sonia Doi, vice-présidente de l’AME des Etats-Unis, docteur spécialiste du stress et des fluides comme principe intelligent universel. Ainsi, lui revient-il de clôturer cette rencontre médico-spirite avec une conférence sur le thème du périsprit, connexion entre le corps physique et l’Esprit. Elle remercie l’assemblée pour sa gentillesse de l’avoir invitée sur ces lieux tout proches d’Allan Kardec, les traductrices de conférence, puis elle rend hommage à feu Marlène R. S. Nobre (1937-2015) qui avait déjà donné cette conférence aux USA en 2014.
Le ton de la conférence est donné : âme, corps mental, périsprit et corps physique, constituants de l’Être humain. Le périsprit est le corps fluidique des Esprits ; c’est l’un des produits le plus important du fluide cosmique universel, il se condense autour du principe intelligent : l’Esprit extrait la matière nécessaire pour la réalisation de son périsprit selon l’environnement qui l’entoure (propos que l’on trouve dans les ouvrages : La Genèse et Le Livre des Esprits). En fait, les éléments qui forment le périsprit évoluent avec notre avancement moral et selon nos mondes d’appartenance. Les Esprits inférieurs ne peuvent à leur gré modifier leurs corps fluidiques comme ils le désireraient… Quelquefois, ces derniers, si denses, si épais qu’ils se confondent avec les corps matériels, ils s’identifient vivants encore sur Terre !
Les Esprits supérieurs ont davantage de flexibilité car ils n’emportent pas avec eux les corps fluidiques, mais plutôt la mémoire. Ils ne prennent que la partie la plus pure du fluide, le fluide cosmique et juste la matière nécessaire. Le corps physique prend son origine dans ce même fluide condensé, en matière tangible. Ainsi, périsprit et corps physique proviennent d’un même élément fondateur mais avec une matérialité différente ; la base ADN souche restant les mêmes éléments...
L’âme est unie au corps au moment de la conception par le seul intermédiaire du périsprit et ce n’est qu’au moment de la mort que l’union corps-esprit se détache petit à petit des liens corporels et s’envole vers le monde spirituel. A cet effet, Sonia Doi donne une belle image de la matérialisation de la métamorphose dans la chenille-chrysalide-papillon ; la chenille étant le corps humain - la chrysalide ou nymphe dans son cocon étant le périsprit - le papillon, le corps physique. La suite de la conférence nous plonge dans la chimie organique de la neuroendocrinologie, une discipline médicale en relation et en interactions avec le système nerveux et hormonal. Sous le contrôle de forces périspritales, nos chakras s’interactivent énergétiquement au moyen de neurohormones qui filtrent nos états émotionnels… Le plan spirituel supérieur aide ce travail en fonction du mérite et de la foi comme nous le précise André Luiz dans Les Mécanismes de la Médiumnité.
Le docteur Ian Stevenson, canadien (1918-2007), psychologue et professeur au département psychiatrique de Virginie, fut un collecteur de faits. Il notait les cicatrices ou les amputations de personnes vivantes prétendant se souvenir de leurs mutilations dans une vie antérieure ; elles donnèrent alors force détails sur leurs signes de naissance. La consultation d’archives policières confirma la véracité des faits. Voici comment on explique ces faits : les périsprits, sous le contrôle de l’Esprit, dirigent l’embryogénèse. Subordonnées à la loi de cause à effet, ces marques peuvent se transférer d’un individu à un autre.
Sonia Doi termine son exposé en rappelant que la clef du spiritisme réside en cette étroite relation entre l’âme et le corps, l’un agissant sur l’autre et réciproquement… Traitons l’âme vient ensuite le corps.
Richard Buono reprend la parole pour remercier chaleureusement tant les intervenant(e)s et leurs traducteurs(trices), que l’auditoire et les exposant(e)s des stands d’ouvrages, ainsi que tout son staff technique…
S’en suit une belle ovation ! Tout un chacun, ici présent, a apporté sa pierre à ce bel édifice qu’est le spiritisme. La conclusion est acquise que chacune des conférences aura apporté matière à nous éclairer, à reprendre force, vigueur, unité - foi et raison en la pratique du spiritisme, nonobstant nos imperfections… Beaucoup de travail restant encore à faire, Richard Buono et son équipe nous donnent rendez-vous en leurs terres niçoises pour 2018. Acte est pris de la réussite de ce symposium 2017.
Gérard Trémerel et Richard Buono nous associent à la douce lecture de la prière, clôturant les travaux du congrès 2017 - 1° rencontre Médico-Spirite en hommage à Gabriel Delanne et la science.
Etre médium, causes, conséquences et responsabilités
Lequel d’entre nous ne s’est jamais posé la question de savoir ce qui l’avait conduit dans notre centre, pourquoi il cherche à développer sa médiumnité, ce qui l’attire dans la doctrine spirite ? Pourquoi rien ne semble troubler cette quête de la vérité, pourquoi rien ne semble arrêter ce désir d’apprendre, de comprendre et d’aller plus loin ?
Nous savons bien qu’il n’y a pas de hasard et si nos pas ont été guidés vers un centre spirite et la connaissance de la doctrine, c’est que notre place est ici et maintenant, pour notre avancement moral, spirituel, parce que nous avons une tâche à accomplir, des dettes à racheter, des qualités à développer. Mais, comme toute tâche à réaliser dans la vie, rien ne se fait sans peine et sans efforts.
Pourquoi sommes-nous médiums ?
La première chose qu’il faut bien comprendre, c’est que la médiumnité n’est point un privilège, un don accordé à des hommes et des femmes supposés supérieurs en tous points, en moralité comme en intelligence. Cette faculté existe en chacun d’entre nous et ne demande qu’à se développer pour notre progression spirituelle, surtout si l’on comprend qu’elle peut nous permettre d’apporter de l’aide à notre prochain.
Le Livre des Médiums d’Allan Kardec :
« Q. 226.2 : Il a toujours été dit que la médiumnité est un don de Dieu, une grâce, une faveur ; pourquoi donc n’est-elle pas le privilège des hommes de bien, et pourquoi voit-on des gens indignes qui en sont doués au plus haut degré et qui en mésusent ?
R : Toutes les facultés sont des faveurs dont on doit rendre grâce à Dieu, puisqu’il y a des hommes qui en sont privés. Vous pourriez aussi demander pourquoi Dieu accorde une bonne vue à des malfaiteurs, de l’adresse aux filous, l’éloquence à ceux qui s’en servent pour dire de mauvaises choses. Il en est de même de la médiumnité ; des gens indignes en sont doués, parce qu’ils en ont plus besoin que les autres pour s’améliorer ; pensez-vous que Dieu refuse les moyens de salut aux coupables ? Il les multiplie sous leurs pas ; il les leur met dans les mains, c’est à eux d’en profiter. »
Cette faculté peut apparaître dès l’enfance ou à l’âge adulte, être la conséquence d’un travail déjà commencé dans une vie antérieure, se manifester après un choc émotionnel, un deuil ou une maladie, mais dans tous les cas il s’agit d’une merveilleuse opportunité de travail qui nous est offerte pour aider les incarnés comme les désincarnés.
Dans l’Invisible de Léon Denis :
« Il existe en chaque être humain des rudiments de médiumnité, des facultés en germe qui peuvent se développer par l’exercice. Pour le plus grand nombre, un long et persévérant travail est nécessaire. Chez certains, ces facultés apparaissent dès l’enfance et atteignent sans efforts, avec les années, un haut degré de perfection. Dans ce cas, elles sont le résultat des acquis antérieurs, le fruit des travaux accomplis sur la terre ou dans l’espace, fruit que nous apportons en renaissant.
Parmi les sensitifs, beaucoup ont l’intuition d’un monde supérieur, extraterrestre, où existent, comme en réserve, des pouvoirs qu’il leur est possible d’acquérir par une communion intime, par des aspirations élevées, pour les manifester ensuite sous des formes diverses, appropriées à leur nature : divination, enseignements, action curative, etc.
C’est prise dans ce sens que la médiumnité devient une faculté précieuse, par laquelle de grands secours peuvent être répandus, de grandes œuvres réalisées. »
Dans le monde matériel, la médiumnité, en développant tout d’abord notre sensibilité, nous rend plus aptes à ressentir et comprendre la détresse des personnes qui nous entourent, nous rend plus compatissants et développe notre bienveillance pour tous. Toutefois, cette sensibilité présente quelques inconvénients : en effet, plus la médiumnité se développe, plus il est difficile de supporter ce qui nous paraît être en-dehors des lois divines. La violence sous toutes ses formes, les incivilités, le manque de respect, la vulgarité sont vécus comme autant d’agressions, nous touchant profondément, et les images transmises par notre téléviseur sont devenues pour certains d’entre nous bien difficiles à regarder en raison de notre hypersensibilité.
Dans nos rapports avec le monde invisible, la médiumnité permet un contact permanent avec notre environnement spirituel qui sera composé d’Esprits correspondant à nos pensées les plus intimes, à notre caractère, à nos qualités et nos défauts, à nos aspirations, à nos bonnes et mauvaises actions, à nos bonnes et mauvaises paroles.
C’est ainsi que nous pouvons bénéficier des précieux conseils de notre Guide, de nos Esprits familiers et protecteurs, par intuition ou clairaudience par exemple, mais pas seulement. En fonction de notre humeur, de nos pensées, les Esprits inférieurs peuvent nous influencer de façon négative, profitant de la brèche que nous leur offrons pour nous porter au mal. Ainsi, s’il existe chez nous des tendances à la médisance, à l’orgueil, à l’indifférence, à l’avarice, ces défauts ne feront que s’amplifier. En revanche, si notre but est d’aider notre prochain, de développer en nous la bienveillance, la charité, la patience, la résignation, la bonté sous toutes ses formes, alors les bons Esprits seront toujours à nos côtés pour nous encourager et faciliter nos bonnes actions.
Le médium doit donc s’attacher à maîtriser ses pensées et ses actes autant que possible, les orientant vers le bien pour son prochain tout en prenant soin de lui-même, du corps qui lui a été confié, en évitant toutes formes d’excès et d’imprudences, afin d’être entouré d’Esprits supérieurs qui le guideront avec dévouement sur le chemin de la vie. C’est donc dans le recueillement, le silence et la prière quotidienne que le médium trouvera la volonté, la force et la patience de développer ses facultés.
Message de mon guide :
« Ton envie me fait plaisir mais que ce chemin est difficile et parfois douloureux. Tu as cette vision de vouloir aider ton prochain qui te porte. Ne crains rien si la foi guide ton âme. Tu peux aider chaque jour ceux qui tendent une main hésitante, la charité est de tous les instants, la médiumnité n’est qu’un outil parmi d’autres pour aider son prochain. Ce bien précieux est en chaque être et il suffit de vouloir sincèrement et d’être à l’écoute car nombreux sont les Esprits qui cherchent leur salut. C’est dans l’humilité de ton cœur que tu trouveras les réponses qui te viendront au fur et à mesure de ton avancement. La lumière brillera chaque jour un peu plus. »
Il en aura besoin pour éviter les écueils lorsqu’il découvrira sa médiumnité, car nombreux sont les Esprits imparfaits qui, par vengeance, amusement ou ignorance, tentent l’élève médium en le poussant vers certains dangers pour les novices, tels que la divination (tarots, pendule, clairvoyance), voire la médiumnité guérissante rémunérée ou l’écriture automatique à domicile.
L’Evangile selon le Spiritisme d’Allan Kardec :
« La médiumnité est une chose sainte qui doit être pratiquée saintement, religieusement. S’il est un genre de médiumnité qui requière cette condition d’une manière encore plus absolue, c’est la médiumnité guérissante. Le médecin donne le fruit de ses études, qu’il a faites au prix de sacrifices souvent pénibles ; le magnétiseur donne son propre fluide, souvent même sa santé ; ils peuvent y mettre un prix ; le médium guérisseur transmet le fluide salutaire des bons Esprits : il n’a pas le droit de le vendre. »
Message de mon guide :
« Ton travail est assez fluide et t’apporte des détails sur les évènements qui te sont proches ou moins. Ne reprends pas ta vie passée. Tu comprends aujourd’hui que la voyance n’est pas solide et source de perturbations. »
C’est là qu’il ne faut pas hésiter à s’orienter vers un centre spirite pour obtenir les conseils avisés de notre guide et de médiums expérimentés, et c’est là surtout qu’il faudra se montrer déterminé à suivre ces conseils car, pendant un temps plus ou moins long, l’élève se sentira « tiraillé », d’une part par les conseils qui lui sont donnés en mettant en suspens ce qui l’attire irrésistiblement, en commençant par étudier la doctrine avant toute pratique et, d’autre part, les suggestions des Esprits inférieurs qui espèrent bien se servir de ce nouvel instrument si facilement influençable. Ainsi, un médium psychographe se sentira poussé à prendre son stylo pour écrire, écrire et écrire encore, à toute heure, sans parvenir à se soustraire à cette influence.
Conséquences et responsabilités :
C’est donc en étudiant régulièrement et avec la sincérité du cœur cette belle doctrine spirite (par la lecture, par les cours dispensés au centre spirite) que le médium développera ses facultés progressivement pour les mettre au service des autres, soit en servant d’instrument aux Esprits qui pourront se communiquer par son intermédiaire (psychophonie, psychographie), soit en priant pour les désincarnés (ce qui est à la portée de tous, médiums ou non), soit en apportant la consolation, le réconfort et les éclaircissements nécessaires aux incarnés qui sont dans la souffrance, physique ou morale.
Les Messagers de Francisco Cândido Xavier :
« Nous avons besoin d’offrir, dans le monde, les instruments adéquats aux reconstructions spirituelles en préparant nos frères incarnés à une plus grande entente de l’Esprit du Christ. Cependant, pour y parvenir, nous avons besoin de fidèles collaborateurs qui soient prêts à travailler sans condition, compensation ou discussion mais qui s’intéressent à la sublimité du sacrifice et du renoncement, avec le Seigneur. »
Dans l’Invisible de Léon Denis :
« Rien de grand ne s’acquiert sans peine. Une lente et laborieuse initiation est imposée à ceux qui recherchent les biens supérieurs. Comme toutes choses, la formation et l’exercice de la médiumnité rencontrent des difficultés, déjà signalées bien des fois ; il nous paraît nécessaire d’y revenir et d’insister, afin de mettre les médiums en garde contre les fausses interprétations, comme les causes d’erreurs et de découragement. »
Selon l’orientation que nous voulons donner à notre médiumnité, il existe toujours un centre spirite qui correspond au travail que nous avons choisi d’accomplir lors de cette incarnation ou qui nous a été proposé avant de renaître par notre guide et les Esprits supérieurs. Bien entendu, nous sommes toujours libres d’accepter ce travail ou non lorsque l’opportunité se présente dans notre vie mais, comme toute épreuve, une telle « mission » acceptée mais non remplie ou mal remplie, sera donc à recommencer dans une vie ultérieure, mettant un frein à notre évolution spirituelle temporairement, d’une part par notre manque de courage et de persévérance et, d’autre part, en raison du bien que nous aurions pu faire mais que nous n’avons pas fait. Il sera toutefois tenu compte des circonstances qui auront rendu difficile la réalisation de notre tâche (problèmes professionnels, familiaux, médicaux…).
Dans l’Invisible de Léon Denis :
« L’important, avons-nous dit, pour le médium, est de s’assurer une protection efficace. L’aide d’en haut est toujours proportionnée au but que nous nous assignons, aux efforts que nous faisons pour la mériter. Nous sommes aidés, soutenus, suivant l’importance des missions qui nous incombent en vue de l’intérêt général. Ces missions comportent des épreuves, des difficultés inévitables, mais toujours mesurées à nos forces, à nos aptitudes.
Accomplies avec dévouement, abnégation, nos tâches nous élèvent dans la hiérarchie des âmes. Négligées, méconnues, irréalisées, elles nous font descendre l’échelle de progression. Toutes entraînent des responsabilités…
Nous parlons de responsabilité. Il est nécessaire d’insister sur ce point. Trop de médiums recherchent dans l’application de leurs facultés des satisfactions d’amour-propre ou d’intérêt. Ils négligent d’apporter dans leur œuvre ce sentiment grave, réfléchi, presque religieux, qui est une des conditions du succès. Ils oublient trop souvent que la médiumnité est un des moyens d’action par lesquels s’exécute le plan divin, et qu’ils n’ont pas le droit d’en disposer au gré de leur fantaisie. »
Il s’agit donc d’un travail de tous les jours, de tous les instants, car les Esprits supérieurs, les Guides de notre centre, nous stimulent en permanence et sont heureux lorsque nous les sollicitons par la prière, la méditation et les bonnes pensées. Nos rapprochements se font inéluctablement, y compris lors de notre sommeil, si notre foi est sincère et inébranlable, si nous ne nous décourageons pas, leur faisant confiance dans la réussite des projets qui nous portent et nous rassemblent.
C’est ainsi que, sans même y réfléchir, notre présence au centre chaque semaine devient une évidence, un bonheur immense de se retrouver pour une cause juste et belle. C’est ainsi qu’un travail régulier est réalisé par chacun à la maison afin que tous nos efforts individuels mis en commun créent cette force et cet amour dont les Frères ont besoin pour que l’aide spirituelle puisse descendre sur les malades du corps et de l’âme. Chacun apporte sa pierre à l’édifice, parfois sans s’en rendre compte, parfois en doutant de sa capacité à aider ou de son efficacité. L’intention que l’on met dans ce travail, la fraternité entre les différents membres de ce groupe et la conviction de la réussite de ce projet sont les conditions indispensables pour obtenir les résultats attendus, car ce n’est pas le travail de quelques-uns, mais bien un travail collectif entre les médiums (quelle que soit leur expérience) et les guides du centre.
Rayonnements de la vie spirituelle de Madame de W. Krell :
« L’exercice de la médiumnité guérissante n’est pas une faveur, mais généralement le prix d’un acquis de dévouement et de travail, c’est vous dire que tous ceux qui déjà se sont dévoués peuvent posséder cette faculté et la développer…
Nous conseillons donc aux médiums en général, aux médiums guérisseurs en particulier, d’accepter avec joie et en remerciant Dieu, leur mission de dévouement. Toute médiumnité est un apostolat et pour remplir absolument son mandat, l’incarné qui la possède doit se mettre complètement au-dessus des faiblesses de l’existence, il doit sans cesse épurer sa pensée et travailler à s’améliorer, il doit compatir à tous les maux et passer en faisant le bien » (Dr Vigneau).
L’Evangile selon le Spiritisme d’Allan Kardec :
« La puissance de la prière est dans la pensée ; elle ne tient ni aux paroles, ni au lieu, ni au moment où on la fait. On peut donc prier partout et à toute heure, seul ou en commun. L’influence du lieu ou du temps tient aux circonstances qui peuvent faciliter le recueillement. La prière en commun a une action plus puissante quand tous ceux qui prient s’associent de cœur à une même pensée et ont un même but, car c’est comme si beaucoup crient ensemble et à l’unisson. »
Alors voyons dans notre médiumnité l’opportunité de réaliser un travail à nul autre pareil en conjuguant ces deux verbes à l’infini, qui se ressemblent tant et sont indissociables : aider et aimer. Si le doute s’immisce encore parfois dans votre cœur et votre esprit, voyez le chemin parcouru, ressentez cet amour qui flotte dans notre centre, écoutez les encouragements des Frères chuchotés à votre oreille chaque jour, appréciez la sérénité et la paix qui vous gagnent de jour en jour et dites-vous que nous avons la chance de racheter nos erreurs passées par la réalisation de ce travail, preuve de la miséricorde divine.
Rayonnements de la vie spirituelle de Madame de W. Krell :
En « Heureux ceux qui auront marché jusqu’à la fin, heureux ceux qui auront persévéré, ils trouveront le secret que la science ne découvre que petit à petit à ceux qui travaillent sans cesse ! Chers disciples, combien de fois encore êtes-vous assaillis par le doute, combien de combats intérieurs ne vous faut-il pas soutenir avec le préjugé, avec l’erreur terrestre ? Combien de fois encore vous demandez-vous avec angoisse si vous êtes dans le vrai ? Cependant, vous êtes spirites, convaincus, dévoués, sincères ! Ceci vous prouve que rien sur Terre n’est absolument et définitivement résolu, cela vous prouve qu’il faut continuer le travail commencé par d’autres, épurer encore, apprendre mieux votre doctrine afin de la voir un jour sereine et triomphante. Ne vous le dissimulez pas, amis, le travail n’est qu’ébauche, et c’est à vous d’abord, c’est à ceux qui vous suivrons, de le continuer et de le perfectionner. Pour que les traces du travail résistent, il faut qu’elles aient été arrosées de sueurs ; spirites, souvenez-vous de cela…
Courage donc, spirites, si pour quelques-uns d’entre vous, il semble de temps à autre que le jour soit brumeux, qu’ils se tranquillisent, la lumière, la foi, l’espoir ne tarderont pas à se montrer de nouveau pour réconforter et réjouir le travailleur persévérant ! En vérité, je vous le dis, repliez-vous souvent sur vous-mêmes, écoutez la voix intérieure, élevez votre âme, priez, pratiquez les vertus enseignées par vos croyances et le reste vous sera donné par surcroît ! Bien comprendre la vie à venir est une récompense, elle sera le partage des persévérants et des forts ! (Allan Kardec) »
Surmonter les obstacles
C'est l'heure de partir pour la réunion.
Il est nécessaire de vaincre les caprices du temps.
Il n'est pas rare que l'approche imminente d'une pluie torrentielle ou d'un vent tempétueux nous apparaisse comme un empêchement normal. Qu'il pleuve ou qu'il neige... Le membre de l'équipe ne sera pas bloqué à la maison par de tels obstacles. Conscient de ses obligations, il conservera toujours à portée de la main ce dont il aura besoin pour affronter les intempéries.
Parmi les obstacles naturels, les visites inattendues sont l'un des plus fréquents.
On comprend la contrainte que cela représente pour les compagnons déjà prêts à sortir de la maison pour participer au service spirituel. Parfois, c'est un parent qui a besoin de paroles amicales, d'autres fois, c'est un compagnon qui réclame de l'attention. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas y voir un obstacle insurmontable. L'ouvrier de la désobsession expliquera la situation avec tact, faisant preuve de franchise et d'humilité, sans cacher la raison de l'absence qu'il ne peut reporter. Il accomplira ainsi le devoir qui lui incombe tout en s'attirant la sympathie des visiteurs et en s'assurant l'appui vibratoire requis.
Dans la série des obstacles qui paraissent souvent intelligemment destinés à empêcher le serviteur de la désobsession d'exécuter son travail, les contretemps les plus imprévus peuvent se présenter.
Un enfant tombe et fond en larmes...
La clé de la porte d'entrée reste introuvable...
Un message arrive à l'improviste, suscitant des préoccupations...
Quelqu'un téléphone pour demander une faveur...
Un membre de la famille se plaint de douleurs subites...
La voiture ne veut pas démarrer...
La ville est pleine d'embouteillages...
Le collaborateur du service de secours aux désincarnés souffrants ne peut hésiter. Il doit trouver immédiatement une solution raisonnable à chacun de ces petits problèmes, afin de poursuivre son chemin pour honorer les obligations spirituelles qui l'attendent, se rappelant que même les fêtes de famille, que ce soit des anniversaires ou d'autres célébrations ne doivent pas être considérées comme des obstacles.
Il y a des circonstances qui, dans le cadre du travail, constituent des obstacles naturels. Un voyage imprévu, par exemple. Il se peut qu'il soit inévitable pour des raisons professionnelles.
Dans d'autres cas, ce sera une maladie grave affectant un membre de la famille ou le coopérateur lui-même, l'empêchant de participer à la réunion. Il nous faut aussi tenir compte des empêchements dus aux maladies épidémiques, telle la grippe. De même, nous devons considérer comme des motifs d'absence justifiés pour nos sœurs les soins liés à la grossesse ou les malaises périodiques, caractéristiques de l'organisation biologique féminine. Quand survient un tel obstacle, il est important que le compagnon ou la compagne entre en contact avec les responsables de la réunion le plus rapidement possible, en étant conscient qu'il ou elle doit préserver autant que possible l'harmonie de l'effort de l'équipe.
Ponctualité : thème essentiel du quotidien, discipline de la vie. Les administrations n'ont guère de respect pour les employés systématiquement en retard.
À la maison, nous apprécions que chacun accomplisse ses tâches le jour prévu et remplisse ses devoirs au moment opportun. D'habitude, nous sommes à l'heure à nos rendez-vous avec des personnes importantes, faisant preuve d'estime et de respect.
L'entrevue avec un industriel...
La conversation avec un ministre d'état...
Dans les tâches de désobsession, il faut comprendre que les bienfaiteurs spirituels et d'autres amis désincarnés quittent de sérieuses obligations de la Vie supérieure pour nous aider et nous secourir. La ponctualité est toujours un devoir, mais lorsqu'il s'agit de désobsession, elle prend un caractère solennel. Que le service ne fasse point défaut à cause de vous. N'oublions pas que l'échec est le plus souvent le résultat malheureux des retardataires et des absents. L'heure du début des travaux doit être ferme, mais on comprendra que le moment de la fin des activités variera selon les circonstances. Il est recommandé, pour instaurer une certaine discipline, de fermer la porte d'entrée quinze minutes avant l'heure prévue pour l'ouverture de la réunion, temps que l'on consacrera à une lecture préparatoire. Souvent, il arrive qu'un des compagnons de l'équipe se retrouve dans l'impossibilité absolue de participer aux activités prévues.
Un voyage qu'il est rigoureusement impossible de reporter...
Un problème familial grave...
Une exigence professionnelle imprévue...
Une maladie subite...
Que l'ami dans une telle situation n'oublie pas ses engagements envers l'œuvre de désobsession et se dépêche d'avertir directement le dirigeant de la réunion, chaque fois que c'est possible, même seulement quelques heures ou minutes à l'avance. En justifiant ainsi son absence, il évitera l'indiscipline qui surgira fatalement dans le champ mental du groupe, sous forme de craintes ou de remarques déplacées.
De toute façon, la réunion peut avoir lieu même avec un nombre réduit de participants.
Emmanuel