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Bulletin 33 - Juin 2008
Bulletin 33 - Juin 2008
Sommaire

Editorial

Il faut plusieurs vies pour arriver à comprendre les sentiments, l'amour, ceux qui attachent deux êtres dans un mouvement de soutien, de pardon, d'aide et parfois de souffrance. Ces liens sont si étroits qu'ils permettent à chacun de prendre son envol sans pour cela aliéner l'autre. La vie leur apporte un bonheur qu'ils ressentent par leurs vibrations qui les transportent de vie en vie.
Comprendre ce mécanisme est primordial car il montre les liens qui se créent à travers l'humanité. Celui qui comprend et partage porte en lui un amour infini qui se répand autour de lui comme le délicat parfum d'une fleur qui enivre d'une tendresse partagée. Tout participe à ce délicieux mélange des sentiments qui fait grandir l'âme.

Gilles Fernandez

Les animaux et le Spiritisme

Le monde animal nous parait si proche et pourtant si lointain de notre humanité. Certes, on se demande parfois, aux vues des faits qui nous sont rapportés si l'animal ne surpasse pas l'homme en intelligence et en sentiment.

 Tableau de Rousseau

Essayons d'y voir plus clair. Allan Kardec nous dit : "Au physique, l'homme est comme les animaux, et moins bien pourvu que beaucoup d'entre eux ; la nature leur a donné tout ce que l'homme est obligé d'inventer avec son intelligence pour ses besoins et sa conservation ; son corps se détruit comme celui des animaux, c'est vrai, mais son Esprit a une destinée que lui seul peut comprendre, parce que lui seul est complètement libre."
Bien, donc l'homme est semblable en nature par le physique et non par l'Esprit, mais pouvons-nous parler d'instinct ou d'intelligence ?
"Outre l'instinct, on ne saurait dénier à certains animaux des actes combinés qui dénotent une volonté d'agir dans un sens déterminé et selon les circonstances. Il y a donc en eux une sorte d'intelligence, mais dont l'exercice est plus exclusivement concentré sur les moyens de satisfaire leurs besoins physiques et de pourvoir à leur conservation"
Pour illustrer ces propos, citons Raoul Montandon, et plus particulièrement un extrait de son ouvrage De la bête à l'homme : "Rentrant chez lui, son travail terminé, un mineur de Cardiff aperçoit soudain sur le sentier qu'il suit, deux rats cheminant tranquillement, côte à côte, un fétu de paille tendu entre leurs deux mâchoires. Avec le bâton, dont il était porteur, il assomme l'une des bestioles. Mais à sa grande surprise, l'autre rongeur, tenant toujours le fétu de paille entre les dents, au lieu de prendre la fuite, reste sur place, l'air désemparé. Sa curiosité éveillée, le mineur se saisit de l'animal si peu farouche et constate qu'il s'agissait d'un rat aveugle qui, sans son guide à quatre pattes, était incapable de poursuivre son chemin "
Il est un fait acquis, aux vues des nombreuses expériences scientifiques, qu'il n'est plus à démonter que les animaux ont un langage, qui d'ailleurs, pour certains, n'a pas pu être encore décodé. On pourrait donc se demander s'ils possèdent une certaine latitude dans le choix de leurs actions. "… leur liberté d'action est bornée à leurs besoins, et ne peut se comparer à celle de l'homme. Etant de beaucoup inférieurs à lui, ils n'ont pas les mêmes devoirs. Leur liberté est restreinte aux actes de la vie matérielle."

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Nous sommes alors en droit de nous poser la question, les animaux qui possèdent une forme d'intelligence, un type de langage et une relative liberté d'action, ont-ils en eux un principe indépendant de la matière ? La réponse de Kardec est très claire à ce sujet : "Oui et qui survit au corps. C'est aussi une âme, si vous voulez ; cela dépend du sens que l'on attache à ce mot ; mais elle est inférieure à celle de l'homme. Il y a entre l'âme des animaux et celle de l'homme autant de distance qu'entre l'âme de l'homme et Dieu." Cette âme, après la mort conserve son individualité, mais pas la conscience de son moi, car la vie reste à l'état latent. Elle n'aura pas le choix de sa future incarnation, elle doit suivre l'évolution progressive." L'Esprit de l'animal est classé après sa mort par les Esprits que cela concerne, et presque aussitôt utilisé ; il n'a pas le loisir de se mettre en rapport avec d'autres créatures."
Mais alors, puisque principe indépendant il y a, l'Esprit qui a animé un corps d'homme peut-il s'incarner dans celui d'un animal : "Ce serait rétrograder, et l'Esprit ne rétrograde pas. Le fleuve ne remonte pas à sa source." La métempsycose est donc une idée erronée.
Retournons auprès de Raoul Montandon et observons. Les animaux sont dotés de facultés qui parfois nous laissent dubitatifs quant à leur pouvoir sensitif. Il est clair qu'ils perçoivent certains événements alors que nos sens restent muets.
La veille de la catastrophe de Fourvière, à Lyon, alors que de nombreux immeubles situés au bas de la colline furent ensevelis sous un éboulement, des chevaux donnant tous les signes de la terreur refusèrent absolument de pénétrer dans leur écurie, à telle enseigne qu'on dut les conduire ailleurs. Quelques instants avant l'éboulement de la colline, un chat qui aimait beaucoup son maître, l'attira hors de son logis en s'accrochant à lui, et en fuyant, tour à tour ; c'est ainsi qu'il lui sauva la vie.
De même, la mort imminente d'une personne affecte certains animaux qui comme un pressentiment se manifestent par une attitude particulière : "Monsieur Marcel Mangin, peintre et psychiste, mort en 1915, possédait un chien, doué de la faculté de pressentir la mort des personnes de la famille. Avant même que la maladie ne vînt donner des inquiétudes à l'entourage, la bête se mettait à hurler de façon étrange, si bien qu'on avait fini par remarquer la chose et par s'en effrayer. M. Mangin est mort subitement d'une embolie. Or, le jour précédent, alors que rien ne faisait prévoir pour l'artiste une fin si proche, le chien se mit à hurler de la façon significative. Que veut dire cette vilaine bête, se demandèrent M. et Mme Mangin ? Le lendemain, le peintre était mort."
De multiples témoignages nous rapportent le comportement anormal d'animaux comme s'ils se trouvaient en présence d'êtres fluidiques, que leur origine soit humaine ou animale. Parfois ce n'est que l'animal qui les perçoit : "Il y a quelques années, relate M. W.-H. Tody, ma femme et moi, passâmes un jour tout près d'un vieil arbre, à proximité d'un cimetière. Cet arbre avait l'air bizarre, ayant très peu de branches. Le cheval monté par ma femme sembla prendre peur à la vue de cet arbre. Il fit un violent écart, alors que mon propre cheval se montrait de plus en plus excité. Il nous fut impossible de passer auprès de cet arbre, et nous fûmes obligés de faire un assez long détour. A quelque temps de là, je racontai ce manège étrange à un ami qui me dit : "Tiens, mais c'est l'arbre auquel X. s'est pendu."

Mme François Collier possédait un terrier qu'elle adorait qui mourut, écrasé par une automobile. Le soir de l'accident, sa maîtresse pleurait au coin du feu avec son mari. Soudain, ils entendirent un aboiement sourd sous une des chaises et le chat, qui avait été très jaloux du chien et ne voulait jamais rester auprès de lui, sauta sur la chaise, le poil hérissé, puis quitta précipitamment la chambre. Immédiatement après la mort de notre petit chien préféré, notre chat fit des recherches dans toute la maison et montra très visiblement sa joie d'être à nouveau seul en possession du domaine. Mais après quinze jours, le chat se conduisit exactement comme si le chien était revenu. Il regardait de tous côtés pendant qu'il mangeait pour voir si le chien l'observait (j'avais appris au chien d'attendre que le chat eut fini). Il rôdait constamment autour des endroits qu'occupait le chien, en miaulant de façon bizarre et, le plus remarquable de tout, il restait sous la petite table à servir le thé, où il avait pris l'habitude de se réfugier quand le petit chien était par trop exubérant. Parfois l'animal perçoit en même temps que l'homme : "Voilà un phénomène dont toute notre famille fut témoin. C'était à Saint-Pétersbourg, en 1880, lorsque nous demeurions rue Pouch-Karska. Par une soirée du mois de mai, vers les six heures, ma mère se trouvait au salon avec ses cinq enfants, dont j'étais l'aîné (j'avais alors seize ans). Un ancien serviteur de la maison, qu'on traitait en ami, était venu nous voir et était engagé dans une conversation avec ma mère. Tout à coup, les ébats joyeux des enfants s'arrêtèrent, et l'attention générale se porta vers notre chien Moustache, qui s'était précipité en aboyant avec fureur, vers le poêle. Involontairement, nous regardâmes tous dans la même direction et nous vîmes, sur la corniche du grand poêle en carreaux de faïence, un petit garçon de dix ans à peu près, en chemise. Dans ce garçon, nous reconnûmes le fils de notre laitière, André, qui venait chez nous souvent avec sa mère pour jouer avec les enfants. Ils vivaient tout près de nous. L'apparition se détacha du poêle, passa au-dessus de nous tous, et disparut par la croisée ouverte. Pendant tout ce temps - une quinzaine de secondes à peu près - le chien ne cessait d'aboyer de toutes ses forces, et courait, aboyait en suivant le mouvement de l'apparition. Le même jour, un peu plus tard, notre laitière vint chez nous et nous fit part que son fils André, après une maladie de quelques jours, venait de mourir ; c'était probablement au moment où nous le vîmes apparaître. Signé : Daniel Amosof, Marie Téléchof et Kouzema Petrof."

Devant ces manifestations hors du commun, il nous vient à penser que, peut-être, certains animaux seraient en possession de facultés médiumniques. Posons cette question à Eraste, Esprit dont on connaît la profondeur et la sagacité.
"D'abord, convenons bien de nos faits. Qu'est-ce qu'un médium ? C'est l'être, c'est l'individu qui sert de trait d'union aux Esprits, pour que ceux-ci puissent se communiquer avec facilité aux hommes : Esprits incarnés. Par conséquent, sans médium, point de communications tangibles, mentales, scriptives, physiques, ni de quelque sorte que ce soit.

Il est un principe qui, j'en suis sûr, est admis par tous les spirites : c'est que les semblables agissent avec leurs semblables et comme leurs semblables. Or, quels sont les semblables des Esprits, sinon les Esprits incarnés ou non. Faut-il vous le répéter sans cesse ? Eh bien ! je vous le répéterai encore : votre périsprit et le nôtre sont puisés dans le même milieu, sont d'une nature identique, sont semblables, en un mot ; ils possèdent une propriété d'assimilation plus ou moins développée, d'aimantation plus ou moins vigoureuse, qui nous permet, Esprits et incarnés, de nous mettre très promptement et très facilement en rapport. Enfin, ce qui appartient en propre aux médiums, ce qui est de l'essence même de leur individualité, c'est une affinité spéciale, et en même temps une force d'expansion particulière qui anéantissent en eux toute réfractibilité, et établissent entre eux et nous une sorte de courant, une espèce de fusion qui facilite nos communications. C'est, du reste, cette réfractibilité de la matière qui s'oppose au développement de la médianimité chez la plupart de ceux qui ne sont pas médiums."
Quant au progrès dans le monde animal : "Le chien, que son intelligence supérieure parmi les animaux a rendu l'ami et le commensal de l'homme, est-il perfectible de son chef et de son initiative personnelle ? Nul n'oserait le soutenir ; car le chien ne fait pas progresser le chien et celui d'entre eux qui est le mieux dressé est toujours dressé par son maître. Depuis que le monde est monde, la loutre bâtit toujours sa hutte sur les eaux, d'après les mêmes proportions et suivant une règle invariable ; les rossignols et les hirondelles n'ont jamais construit leurs nids autrement que leurs pères ne l'avaient fait. Un nid de moineaux d'avant le déluge, comme un nid de moineaux de l'époque moderne, est toujours un nid de moineaux, édifié dans les mêmes conditions et avec le même système d'entrelacement de brins d'herbes et de débris, recueillis au printemps à l'époque des amours. Les abeilles et les fourmis, ces petites républiques ménagères, n'ont jamais varié dans leurs habitudes d'approvisionnement, dans leurs allures, dans leurs mœurs, dans leurs productions. Enfin, l'araignée tisse toujours sa toile de la même manière." En revanche, chez l'homme : "D'un autre côté, si vous cherchez les cabanes de feuillage et les tentes des premiers âges de la terre, vous rencontrerez à leur place les palais et les châteaux de la civilisation moderne ; aux vêtements de peaux brutes ont succédé les tissus d'or et de soie ; enfin, à chaque pas vous trouvez la preuve de cette marche incessante de l'humanité vers le progrès. De ce progrès constant, invincible, irrécusable de l'espèce humaine, et de ce stationnement indéfini des autres espèces animées, concluez avec moi que s'il existe des principes communs à ce qui vit et ce qui se meut sur la terre : le souffle et la matière, il n'en est pas moins vrai que vous seuls, Esprits incarnés, êtes soumis à cette inévitable loi du progrès qui vous pousse fatalement en avant, et toujours en avant. Dieu a mis les animaux à côté de vous comme des auxiliaires pour vous nourrir, vous seconder. Il leur a donné une certaine dose d'intelligence, parce que, pour vous aider, il leur fallait comprendre, et il a proportionné leur intelligence aux services qu'ils sont appelés à rendre ; mais dans sa sagesse il n'a pas voulu qu'ils fussent soumis à la même loi du progrès ; tels ils ont été créés, tels ils sont restés et resteront jusqu'à l'extinction de leurs races."

Pour corroborer les faits rapportés par Raoul Montandon, écoutons encore Eraste : "Certainement, les Esprits peuvent se rendre visibles et tangibles pour les animaux, et souvent telle frayeur subite qu'ils prennent, et qui ne vous semble pas motivée, est causée par la vue d'un ou de plusieurs de ces Esprits mal intentionnés pour les individus présents ou pour ceux à qui appartiennent ces animaux. Très souvent, vous apercevez des chevaux qui ne veulent ni avancer, ni reculer, ou qui se cabrent devant un obstacle imaginaire ; eh bien ! tenez pour certain que l'obstacle imaginaire est souvent un Esprit ou un groupe d'Esprit qui se plaît à les empêcher d'avancer. Rappelez-vous l'ânesse de Balaam, qui, voyant un ange devant elle et redoutant son épée flamboyante, s'obstinait à ne pas bouger ; c'est qu'avant de se manifester visiblement à Balaam, l'ange avait voulu se rendre visible pour l'animal seul ; mais, je le répète, nous ne médianimisons directement ni les animaux ni la matière inerte ; il nous faut toujours le concours conscient ou inconscient d'un médium humain, parce qu'il nous faut l'union de fluides similaires, ce que nous ne trouvons ni dans les animaux, ni dans la matière brute. Ceci établi, je reconnais parfaitement que chez les animaux, il existe des aptitudes diverses ; que certains sentiments, certaines passions identiques aux passions et aux sentiments humains se développent en eux ; qu'ils sont sensibles et reconnaissants, vindicatifs et haineux, suivant que l'on agit bien ou mal avec eux. C'est que Dieu, qui ne fait rien d'incomplet, a donné aux animaux, compagnons ou serviteurs de l'homme, des qualités de sociabilité qui manquent entièrement aux animaux sauvages qui habitent les solitudes. Mais de là à pouvoir servir d'intermédiaires pour la transmission de la pensée des Esprits, il y a un abîme : la différence des natures.
Vous savez que nous puisons dans le cerveau du médium les éléments nécessaires pour donner à notre pensée une forme sensible et saisissable par vous ; c'est à l'aide des matériaux qu'il possède que le médium traduit notre pensée dans le langage vulgaire ; eh bien ! Quels éléments trouverions-nous dans le cerveau d'un animal ? Y a-t-il des mots, des nombres, des lettres, des signes quelconques similaires à ceux qui existent chez l'homme, même le moins intelligent ? Cependant, direz-vous, les animaux comprennent la pensée de l'homme ; ils la devinent même ; oui, les animaux dressés comprennent certaines pensées, mais en avez-vous jamais vu les reproduire ? Non ; concluez-en donc que les animaux ne peuvent nous servir d'interprètes.

Pour me résumer : les faits médianimiques ne peuvent se manifester sans le concours conscient ou inconscient des médiums ; et ce n'est que parmi les incarnés, Esprits comme nous, que nous pouvons rencontrer ceux qui peuvent nous servir de médiums. Quant à dresser des chiens, des oiseaux, ou autres animaux, pour faire tels ou tels exercices, c'est votre affaire et non la nôtre."

Maxence B.

Communication médiumnique

- Que la paix soit sur toi, d'une caresse délicate, ce soir, nous cherchons à vous envelopper des fluides, vous élever davantage et être accessible à ces vibrations qui vous émerveillent et qui laissent en vous ce bien-être nécessaire à votre progression. Doucement, pas à pas, chacun de nos frères œuvrent fidèles à son poste pour vous apporter avec amour ce qui est nécessaire à votre épanouissement. Graduellement votre âme s'ouvre à ce contact, l'essence même, le meilleur de vous brille ; sublime lumière qui permet encore et davantage d'échanges et de contacts entre nous.
- Chacun de nous a un traitement particulier ?
- Tout à fait, approprier à votre sensibilité en fonction de votre engagement et de votre volonté pour progresser. Les petits états d'âme qui chagrinent votre cœur, ne peuvent être que des remparts à ce travail de rapprochement. C'est pour cela que nous veillons à y mettre gaieté et enchantement.
- De quelle manière faites-vous cette approche ?
- En créant tout autour de vous des barrières pour éloigner les pensées négatives, les idées de doute qui n'apportent que dérangements aux fluides dont nous cherchons à vous envelopper. Vois, ce travail effectué, l'amour qui est dans votre cœur fait le reste, il suffit alors par l'harmonie que nous créons d'envoyer toutes les vibrations qui créent cet épanouissement sublime.
- Est-ce que vous agissez sur une partie de l'être physique comme le cerveau ?
- Uniquement sur votre périsprit, les vibrations qu'il émet suffisent pour ce travail, accords et désaccords sur lesquels nous œuvrons.
- Et le périsprit retransmet l'ambiance fluidique au corps physique ?
- Exactement, plus votre perception s'affine, plus vous ressentez et vous aidez à ses vibrations, plus grande est votre envie d'avancer, plus vous cherchez à vous en rapprocher.
- Et c'est alors notre façon de penser qui évolue ?
- Tout change à mesure que ces rapprochements se font plus intimes, à mesure que vous comprenez la texture de nos vibrations, que vous les assimilez et que vous les recherchez. Plus grande sera votre envie d'avancer, plus vous vous épanouirez à ce contact vibratoire et plus votre comportement gagnera par sa grandeur.
- C'est sur ce chemin que vous voulez nous mener ?
- Tout doucement, c'est cela ; nous vous guidons d'un pas sûr pour vous amener avec toute l'assurance que vous désirez à ces travaux, à ces réponses, à ces conseils dont vous aurez besoin pour transmettre aux autres cette doctrine que vous avez cœur.
- C'est donc là l'étape actuelle que nous avons à franchir ?
- Concentrer toutes vos pensées sur ce travail d'affinement afin de se parfaire sans cesse.
- Et même si nous n'avons pas de résultats tangibles dans l'avancement de tous les jours ?
- C'est un passage obligé pour pouvoir obtenir les résultats escomptés, vibrer intérieurement, devenez transformer à ces contacts.
- Et tant que nous ne serons pas arrivés, nous n'aurons rien d'autre pour l'instant ?
- De pâles résultats, juste à la hauteur de vos efforts. Sur ce monde invisible qui ne cesse de veiller sur vous, vous pourrez avoir les contacts voulus, vous pourrez obtenir les conseils éloquents qui feront la grandeur de ce que vous diffusez. Ne perdez pas courage, le chemin à parcourir pour obtenir ces contacts plus tangibles est bien court à présent, il ne suffit que de courage encore, d'abnégation et de confiance pour avoir enfin les preuves que vous escomptez ; croyez-en nous, vous verrez. La providence divine a jeté son regard et souhaite ardemment que vous combattiez.
- Et cette aide alors qui viendra, on peut l'appeler le souffle divin ?
- Oh ! Tu l'appelleras du nom de celui qui t'aide, de ceux qui vous entourent, toute réponse te sera donnée, vous n'aurez aucun doute.
- Pour cela, il ne faut jamais se retourner, bien sûr.
- Toujours avancer et ne pas douter que Dieu, notre Père à tous, nous épaule, vous épaule sans compter pour les âmes qui avec courage, veulent avancer.
- Et nos frères du début du Spiritisme avaient cette foi infaillible ?
- Ils avaient le courage de ceux qui diffusent, grande était leur foi, la confiance en leur guide inébranlable. Travaille à cela infatigablement.
- Et comment aurons-nous les réponses plus tard par ce médium ou par d'autres voix ?
- Quand chacun aura travaillé à ce rapprochement de façon personnelle, les voix se feront entendre, les certitudes se seront largement installées, les discours que nous vous tiendront, ne seront que des points pour appuyer les convictions que vous aurez au fond de vous.
- Et si je te dis combien de temps avant d'être transformé, tu me dis que cela ne tient qu'à nous ?
- Oui, mais pas tout à fait, cela tient aussi à des lois, celle des affinités et celle de la compréhension. S'installe en vous ce lien nécessaire pour vous grandir d'harmonie et de compréhension, alors s'établit entre nous ce rapport fluidique et de protection. Ainsi, ce travail se met en place et c'est pour cela que je te parlais de compréhension.
- Les lois d'affinités sont-elles un passage obligé pour nous ?
- Obligatoires pour tous, pour vous grandir, indispensable pour votre évolution.

Septembre 2006

S'incarner pour progresser

 Avé, Christ

En s'incarnant, l'Esprit apprend dans la matière. Il découvre comment s'instruire, comment faire face aux difficultés, comment aider son prochain en un mot, cela lui permet de progresser au travers les vicissitudes qu'il rencontre.
L'incarnation a aussi un autre but, il permet à l'Esprit de prendre part à l'œuvre que Dieu a créée. En l'accomplissant dans chaque monde, il concourt à l'œuvre générale et il avance lui-même, et ainsi développe sa solidarité.
Dans Avé Christ, un ouvrage dicté au médium Chico Xavier par son guide Emmanuel, on nous entraîne dans une étonnante histoire aux premiers temps de l'ère chrétienne. Varrus Quint, un esprit avancé et qui a compris le message de Jésus, désire par amour pour son fils se réincarner et voici comment il en fait la demande auprès de Claude, un esprit supérieur :
" - Varrus ! s'exclama Claude, en l'étreignant. Il s'agissait d'un vieux romain au regard pénétrant et triste dont la tunique très blanche se confondant avec l'habit lumineux de son compagnon, ressemblait à une nappe de brouillard éteinte rencontrant la soudaine clarté de l'aube. À l'expression de tendresse qu'ils échangèrent, on pouvait voir qu'il s'agissait de deux amis qui, le temps d'un instant, firent abstraction de l'autorité et de l'affliction dont ils étaient porteurs pour s'entrelacer après une longue séparation. Une fois leurs premières impressions échangées pendant lesquelles des événements du passé furent rappelés, Varrus Quint, dont la physionomie romaine portait les traits de la sympathie et de la peine, expliqua à son ami moralement plus évolué qu'il prétendait retourner sur terre, très prochainement. Le représentant de la Sphère supérieure l'écouta avec attention et lui dit avec mesure, l'air surpris :
- Mais, pourquoi ? Je connais la richesse de tes services voués non seulement à la cause de l'ordre mais aussi à la cause de l'amour. Dans le monde patricien, tes dernières expériences furent celles d'un homme correct qui alla jusqu'au sacrifice extrême et tes premiers essais dans la construction chrétienne ont été des plus dignes. Ne vaudrait-il pas mieux continuer dans ta démarche au-dessus des paysages inquiétants de la chair ?
L'interlocuteur fit un geste calme de supplique et allégua :
- Claude, mon ami béni ! Je te le demande !... Je sais que tu as le pouvoir d'autoriser mon retour. Oui, sans aucun doute, les appels de l'au-delà émeuvent mon âme !... Je désire ardemment m'unir définitivement aux nôtres de l'avant-garde... Néanmoins, et sa voix a presque disparu tant son émotion était forte, parmi ceux qui sont restés en arrière, j'y ai un fils cher à mon cœur perdu dans les ténèbres et que je désirerais aider...
- Tatien ? demanda le mentor intrigué.
- Lui-même... Et Varrus continua avec une charmante humilité :
- Je rêve de le conduire au Christ de mes propres bras. J'ai imploré le Seigneur d'une telle grâce avec toute la ferveur de mon affection paternelle. Tatien est pour moi ce que la rose représente pour l'arbuste épineux où elle est née. Dans ma pauvreté, c'est mon trésor et, dans ma laideur, c'est la beauté dont je désire m'enorgueillir. Je donnerais tout pour me consacrer à lui, à nouveau... Le caresser près de mon cœur pour le guider dans ses étapes en direction de Jésus, c'est le ciel auquel j'aspire..
Et, comme s'il voulait sonder l'impression qu'il avait causée à son ami, il ajouta :
- Par hasard, aurais-je tort dans mes aspirations ?
Le vieux guide le caressa avec une évidente expression de piété, il passa sa main droite sur son front baigné de lumière et lui dit :
- Je ne discute pas tes sentiments que je suis contraint de respecter, mais... une telle renonciation est-elle vraiment nécessaire ?
Comme s'il organisait ses propres réminiscences afin de s'exprimer avec assurance, il fit une longue pause qu'il interrompit lui-même en faisant remarquer :
- Je ne crois pas que Tatien soit prêt. Je l'ai vu, il y a quelques jours au temple de Vesta, commandant une importante légion d'ennemis de la lumière. Il ne m'a pas semblé incliné à quelque service que ce soit en faveur de l'Évangile. Il erre dans les sanctuaires des divinités olympiennes incitant aux émeutes contre le christianisme naissant et se complait toujours aux festivités des cirques trouvant de l'intérêt et de la joie aux effusions de sang.
- J'ai suivi mon fils dans ce lamentable état, acquiesça Varrus Quint mélancolique, néanmoins, ces derniers jours, je le sens amer et angoissé. Qui sait si Tatien n'est pas à la croisée d'une grande rénovation ? Je sais qu'il a été récalcitrant dans le mal en se consacrant indéfiniment aux sensations inférieures qui l'empêchent de percevoir les horizons plus élevés de la vie. Mais je finis par me dire à moi-même que quelque chose doit être fait quand nous ressentons le besoin de réajustement pour ceux que nous aimons...
Et peut-être parce que Claude se taisait, songeur, l'affectueux Esprit reprit la parole :
- Mon ami dévoué, permets-moi de retourner.
- Tu seras, cependant, conscient des risques de cette entreprise ? Personne ne sauvera un naufragé sans s'exposer aux lames des vagues. Pour aider Tatien, tu te plongeras dans les dangers où il se trouve.
- Je sais cela, interrompit Varrus, déterminé et poursuivant sa supplique, au nom de notre amitié, tu m'assisteras dans mes intentions. Je chercherai à servir l'Évangile de toutes mes forces, j'accepterai tous les sacrifices, je mangerai le pain de la haine abreuvé de sueur et de sanglots ; et par-dessus tout, je supplie l'autorisation d'inciter mon fils au travail du Christ par tous les moyens qui seront à ma portée... Je sais que le chemin sera fait d'obstacles, néanmoins, avec l'aide du Seigneur et l'appui de mes amis, je pense être victorieux.
Le respectable mentor franchement compatissant ne voulant pas s'attarder sur la question de l'ordre à donner, demanda :
- De combien de temps penses-tu avoir besoin pour cette entreprise ?
- J'ose soumettre la réponse à tes propres critères.
- D'accord, conclut le compagnon généreux, j'appuie ta décision avec confiance. Je t'accorde cent ans pour cette tâche à réaliser. Je pense qu'un siècle suffira. Nous déciderons des mesures à prendre pour que tu sois soutenu dans ton nouvel habit de chair. Tes services à la cause de l'Évangile seront crédités au niveau de la sphère supérieure, quant au mérite ou au démérite de Tatien face à ton renoncement, j'admets qu'il restera d'ordre privé relevant de ta propre responsabilité.
Incité par des amis à résoudre d'autres problèmes, Claude lui lança un regard compatissant et conclut :
- N'oublie pas que nous serons unis par la prière. Et cela même sous le lourd voile de l'oubli dans la lutte physique, nous entendrons tes appels et te soutiendrons de toute notre assistance. Va en paix quand tu le voudras et que Jésus te bénisse.
Varrus lui a alors adressé des paroles émouvantes de reconnaissance et réaffirma les promesses qu'il avait formulées puis se retira, pensif, sans vraiment savoir quelles étranges émotions envahissaient son âme, plongé qu'il était encore entre les élans de joie et le dard de l'amertume."

Varrus va s'incarner et nous pouvons suivre sur plus de 500 pages, cette histoire émouvante qui se passa principalement à Lyon au IIIème siècle. Il y avait encore beaucoup de sacrifices dans les cirques à cette époque et les Chrétiens y étaient souvent des victimes faciles. Un génocide me diriez-vous ? Effectivement, un génocide car l'empire romain commence à s'effondrer et beaucoup pensaient trouver la raison de leurs maux dasn cette cette foi chrétienne qui se développait et négligeait les offrandes aux Dieux de l'Olympe. Nous sommes en 2008, cette histoire, celle d'un père ou d'une mère venue s'incarner pour aider ceux qu'ils aiment, s'est sûrement maintes fois renouvelée. Elle prouve que nous sommes tous liés par de nombreuses vies et que la solidarité est source de progrès et d'avenir.

Vous trouverez ce livre aux Editions Philman

Spinoza, les fantômes et le Spiritisme

Baruch Spinoza

Du plus lointain que remonte la mémoire de l’homme, on rencontre des histoires de fantômes, de spectres, de revenants. De nombreux récits populaires parlent de ces apparitions qui hantent des châteaux ou d’autres lieux mystérieux. On retrouve leur trace dans de nombreux livres, des films, des pièces de théâtre, ou des séries télévisées. C’est un thème qui ne laisse pas indifférents par la peur qu’il occasionne, ou la curiosité qu’il soulève. Ce sont toujours les mêmes questions qui reviennent : les fantômes existent-ils ? Qui sont-ils ? Toutes ces histoires vécues par certains ou rapportées par d’autres ont-elles un fondement ? Toutes ces questions proviennent de l’ignorance et tout au long de l‘humanité des hommes ont consacré du temps en recherche de la vérité.
C’est ainsi qu’en 1674 a débuté un long échange épistolaire entre deux hommes que tout oppose : Hugo Boxel, un docteur en droit hollandais et Baruch de Spinoza, le fameux philosophe. Et c’est au travers de six lettres numérotées de 51 à 56 et devenues célèbres aujourd’hui, que vont s’opposer deux manières de penser ; celle de l’homme rationnel, du philosophe Spinoza et celle de l’homme en recherche de la vérité et pétri de croyance. Spinoza est né à Amsterdam et y vécut de 1632 à 1677. Il fut élevé par des rabbins et pour avoir émis des doutes sur l’authenticité des textes sacrés il fut solennellement excommunié de la synagogue. Dans ses écrits philosophiques il n’admettait qu’une substance unique, infinie, Dieu ; il lui donne deux attributs l’étendue et la pensée.
Dans une première lettre, Boxel s’exprimait ainsi : « Je vous écris par désir de connaître votre opinion sur les apparitions, les spectres ou les esprits. Croyez-vous à leur existence ? Combien de temps vous paraît-il qu’elle dure ? Les uns en effet les croient immortels, d’autres mortels. Il me serait pénible de continuer à ne pas savoir ce que vous en pensez. Une chose est certaine : les Anciens y ont cru. Les théologiens et les philosophes modernes admettent jusqu’à présent l’existence de créatures de cette sorte, bien qu’ils ne s’entendent pas sur leur essence. Les uns les composent d’une matière très ténue et les autres prétendent que ce sont des êtres spirituels. Mais peut-être (comme j’ai commencé à le dire) sommes-nous en grand désaccord, car je ne sais si vous admettez l’existence de ces êtres. Vous n’ignorez pas cependant qu’on trouve dans toute l’antiquité tant d’exemples, tant d’histoires qu’il serait vraiment difficile de les nier ou de les révoquer en doute. Certainement si vous accordez l’existence des fantômes, vous ne croyez cependant pas, comme les défenseurs de la religion romaine, que ce sont des âmes de personnes défuntes. Je m’arrête là et attends votre réponse. » Boxel qui est convaincu de l’existence des spectres et attaque Spinoza de front se drapant du renfort des anciens et des philosophes modernes. On s’est souvent posé la question du pourquoi de ces lettres à Spinoza, un homme dont on sait d’avance qu’il n’est pas à convaincre. Boxel voulait-il sauver l’âme du philosophe ? Ce dernier répond à cette première lettre avec courtoisie mais néanmoins sur un ton clair et direct. « D’autres peut-être jugeraient d’un fâcheux augure que vous m’écriviez au sujet des esprits. A mes yeux au contraire il y a là quelque chose qui mérite considération : non seulement les choses vraies mais aussi les sornettes et les imaginations peuvent m’être utiles… Laissons toutefois de côté pour le moment la question de savoir si les spectres sont des fantômes de l’imagination, puisqu’il vous semble étrange d’en nier l’existence ou seulement de la mettre en doute, alors que tant d’histoires anciennes et modernes en parlent… Ce qui en ressort, c’est l’existence d’une chose dont personne ne sait ce qu’elle est.
Si les philosophes veulent appeler spectres ce que nous ignorons, je n’en nierai pas l’existence, car il y a une infinité de choses que j’ignore… Le désir qu’ont les hommes de raconter les choses non comme elles sont, mais comme ils voudraient qu’elles fussent, est particulièrement reconnaissable dans les récits sur les fantômes et les spectres … » Il demande également à Boxel de lui choisir une histoire qui montre le plus clairement que les spectres existent. Celui-ci lui en réponse lui cite Plutarque, Suetone ou Lavater qui traitent abondamment de ce sujet dans leurs ouvrages. Dans les échanges qui suivent les deux hommes camperont sur leur positions, Spinoza s’étonnant non pas que ces auteurs étaient des sots mais plutôt que des hommes sages gaspillent leur temps à des sujets pareils.
Cet exemple nous montre bien l’évolution qui était nécessaire de la compréhension humaine face aux problèmes de l’au-delà, de la vie après la mort et de ses phénomènes résurgents et de ses conséquences morales, physique et scientifique. Les avancées prodigieuses sur ces connaissances qui se sont produites au XIXème siècle nous montrent qu’il s’agit moins d’un sujet d’ordre philosophique que d’une cause pragmatique. Allan Kardec dans ses ouvrages et les médiums à effets physiques dans leurs expérimentations ont démontré et apporté les preuves irréfutables à cette évolution et rejeté les superstitions dans leur cadre moyenâgeux. Moins de deux siècles après ces lettres le livre des médiums nous enseigne et nous fournit des précisions :
« Les apparitions, proprement dites, ont lieu à l'état de veille, et alors qu'on jouit de la plénitude et de l'entière liberté de ses facultés. Elles se présentent généralement sous une forme vaporeuse et diaphane, quelquefois vague et indécise ; c'est souvent, au premier abord, une lueur blanchâtre dont les contours se dessinent peu à peu. D'autres fois, les formes sont nettement accentuées, et l'on distingue les moindres traits du visage, au point d'en pouvoir faire une description très précise. Les allures, l'aspect, sont semblables à ce qu'était l'Esprit de son vivant. Pouvant prendre toutes les apparences, l'Esprit se présente sous celle qui peut le mieux le faire reconnaître, si tel est son désir. Ainsi, bien que, comme Esprit, il n'ait plus aucune infirmité corporelle, il se montrera estropié, boiteux, bossu, blessé, avec des cicatrices, si cela est nécessaire pour constater son identité. Esope, par exemple, comme Esprit, n'est pas difforme ; mais si on l'évoque en tant qu'Esope, aurait-il eu plusieurs existences depuis, il apparaîtra laid et bossu, avec le costume traditionnel. Une chose remarquable, c'est qu'à moins de circonstances particulières, les parties les moins dessinées sont les membres inférieurs, tandis que la tête, le tronc, les bras et les mains, sont toujours nettement accusés : aussi ne les voit-on presque jamais marcher, mais glisser comme des ombres. Quant au costume, il se compose le plus ordinairement d'une draperie se terminant en longs plis flottants ; c'est, du moins, avec une chevelure ondoyante et gracieuse, l'apparence des Esprits qui n'ont rien conservé des choses terrestres ; mais les Esprits vulgaires, ceux que l'on a connus, ont généralement le costume qu'ils avaient dans la dernière période de leur existence. Souvent ils ont des attributs caractéristiques de leur élévation, comme une auréole, ou des ailes pour ceux que l'on peut considérer comme des anges, tandis que d'autres ont ceux qui rappellent leurs occupations terrestres : ainsi un guerrier pourra apparaître avec son armure, un savant avec des livres, un assassin avec un poignard, etc... Les Esprits supérieurs ont une figure belle, noble et sereine ; les plus inférieurs ont quelque chose de farouche et de bestial, et quelquefois portent encore les traces des crimes qu'ils ont commis ou des supplices qu'ils ont endurés. La question du costume et de tous ces objets accessoires est peut-être celle qui étonne le plus. L'Esprit qui veut ou peut apparaître revêt quelquefois une forme plus nette encore, ayant toutes les apparences d'un corps solide, au point de produire une illusion complète et de faire croire que l'on a devant soi un être corporel. Dans quelques cas enfin, et sous l'empire de certaines circonstances, la tangibilité peut devenir réelle, c'est-à-dire qu'on peut toucher, palper, sentir la même résistance, la même chaleur que de la part d'un corps vivant, ce qui ne l'empêche pas de s'évanouir avec la rapidité de l'éclair. Ce n'est plus alors par les yeux qu'on en constate la présence, mais par le toucher. Si l'on pouvait attribuer à l'illusion ou à une sorte de fascination l'apparition simplement visuelle, le doute n'est pas permis quand on peut la saisir, la palper, quand elle-même vous saisit et vous étreint. Les faits d'apparitions tangibles sont les plus rares ; mais ceux qui se sont passés dans ces derniers temps par l'influence de quelques médiums puissants, et qui ont toute l'authenticité de témoignages irrécusables, prouvent et expliquent ceux que l'histoire rapporte au sujet de personnes qui se sont montrées depuis leur mort avec toutes les apparences de la réalité. Au reste, comme nous l'avons dit, quelque extraordinaires que soient de pareils phénomènes, tout le merveilleux disparaît quand on connaît la manière dont ils se produisent, et l'on comprend que, loin d'être une dérogation aux lois de la nature, ils n'en sont qu'une nouvelle application ».

Les apparitions à l'état de veille ne sont ni rares ni nouvelles et ces explications n’auraient certainement pas satisfait notre illustre Spinoza mais le spiritisme a cette force qu’il ne cherche pas à convaincre, il apporte simplement les preuves à ceux qui se donnent le peine de les chercher avec sincérité. Nombreux sont les détracteurs qui après avoir fait cette démarche se sont rangés au côté de cette vérité. Ces fantômes qui nous apparaissent parfois ne sont rien d’autre que les âmes des morts que nous avons côtoyés et que nous redeviendrons.

Gilles