Qu'est ce que l'Agora ?

Vous ici trouverez les réponses aux questions des internautes, rédigées par les médiums du CSLAK.

Bonjour,
Je suis en train de relire "Le livre des esprits" d'Allan Kardec avec plus d'attention et à la question 155 page 71, la réponse à la page 72 m'interpelle quelque peu...
Je m'explique: désirant, comme mon époux, être incinéré (sachant que ce n'est pas "interdit") et sachant que cela se fait 72h après le décès, lorsque je lis que "le dégagement, selon la vie que l'on a eu, peut-être plus ou moins rapide, que cela peut aller de quelques jours à quelques semaines voire quelques mois".

Je me demande si l'esprit n'est pas détaché à la crémation que se passe-t-il?

Celui-ci est-il forcé à la séparation avec peut-être des "difficultés" ou des souffrances"?

Ne risque-t-il pas d'être "ancré" au lieu de la crémation?

Ou tout se passe-t-il pour le mieux si la crémation a été désirée du vivant de la personne, l'esprit y étant alors préparé?


J’espère que vous pourrez me donner une réponse et continue à lire ce merveilleux livre avec attention et surtout avec l'aide demandée par la prière.
Très cordialement

C.

Bonjour,
La matière inerte est insensible : ceci est un fait positif ; l'âme seule éprouve les sensations du plaisir et de la douleur.

Pendant la vie, toute désagrégation de la matière se répercute dans l'âme qui en reçoit une impression plus ou moins douloureuse. C'est l'âme qui souffre et non le corps ; celui-ci n'est que l'instrument de la douleur : l'âme est le patient. Après la mort, le corps étant séparé de l'âme peut être impunément mutilé, car il ne ressent rien ; l'âme en étant isolée, ne reçoit aucune atteinte de la désorganisation de ce dernier ; elle a ses sensations propres dont la source n'est pas dans la matière tangible.
Le périsprit est l'enveloppe fluidique de l'âme, dont il n'est séparé ni avant, ni après la mort, et avec laquelle il ne fait pour ainsi dire qu'un, car l'un ne peut se concevoir sans l'autre. Pendant la vie, le fluide périsprital pénètre le corps dans toutes ses parties et sert de véhicule aux sensations physiques de l'âme ; c'est de même par cet intermédiaire que l'âme agit sur le corps et en dirige les mouvements.
La sensation douloureuse que l'âme éprouve au moment de la mort est en raison de la somme des points de contact qui existent entre le corps et le périsprit, et du plus ou moins de difficulté et de lenteur que présente la séparation. Il ne faut donc pas se dissimuler que, selon les circonstances, la mort peut être plus ou moins pénible.

Ce sont ces différentes circonstances que je vous propose d'examiner.
Etudions 4 cas extêmes :

1° Si au moment de l'extinction de la vie organique, le dégagement du périsprit était complètement opéré, l'âme ne ressentirait absolument rien ;


2° si à ce moment la cohésion des deux éléments est dans toute sa force, il se produit une sorte de déchirement qui réagit douloureusement sur l'âme ;


3° si la cohésion est faible, la séparation est facile et s'opère sans secousse ;


4° si, après la cessation complète de la vie organique, il existe encore de nombreux points de contact entre le corps et le périsprit, l'âme pourra ressentir les effets de la décomposition du corps ou les brulures d'une crémation jusqu'à ce que le lien soit tout à fait rompu.


De ceci, il résulte que la souffrance, qui accompagne la mort, est subordonnée à la force d'adhérence qui unit le corps et le périsprit ; que tout ce qui peut aider à la diminution de cette force et à la rapidité du dégagement rend le passage moins pénible ; enfin, que si le dégagement s'opère sans aucune difficulté, l'âme n'en éprouve aucune sensation désagréable.
La promptitude du dégagement est en raison du degré d'avancement moral de l'Esprit ; pour l'Esprit détaché des sentiments matériels et dont la conscience est pure ou s'en rapproche, la mort est un sommeil de quelques instants, exempt de toute souffrance, et dont le réveil est serein. Pour les autres c'est différent.
Bon courage sur votre chemin d'évolution.

Fraternellement 
Le centre spirite Lyonnais Allan Kardec