Il y a quelques années, j’ai assisté à l’enterrement de la fille d’amis, morte à l’âge de quatre ans et demi d’une tumeur au cerveau. Elle a eu cette tumeur un an plutôt, tumeur qui conduit systématiquement à la mort assez rapidement. Avant sa tumeur, elle était pleine de vie, gentille, bien élevée, aimée par tout le monde. Sa mère, courageuse arrive à faire face à ce terrible événement, malgré quelques moments difficiles. Son père est depuis en dépression grave et ne peux plus travailler. C’est l’enterrement le plus difficile que j’ai vécu. Depuis je me pose des questions, pourquoi ? Pourquoi Dieu qui est montré comme un Dieu d’amour permet ce genre de choses ? Et, dans quelles conditions peut-être cette fille qui avait tout pour être heureuse après sa mort ? Est-elle heureuse ? A-t-elle trouvé la paix ? Je ne veux pas me révolter contre Dieu, juste comprendre.
Bonjour,
Nous pouvons lire dans la réponse de la question 199 « Pourquoi la vie est-elle souvent interrompue dès l’enfance ? », du livre des Esprits d’Allan Kardec, que la durée de la vie de l'enfant peut être pour l'Esprit qui est incarné en lui le complément d'une existence interrompue avant le terme voulu, et sa mort est souvent une épreuve ou une expiation pour les parents.
Dans Le livre de l’évangile selon le spiritisme d’Allan Kardec chapitre 5 « Bienheureux les affligés », au sous-titre « Pertes de personnes aimées. Morts prématurées », il est indiqué que rien ne se fait sans un but intelligent, et, quoi que ce soit qui arrive, chaque chose a sa raison d’être. Il y a toujours une raison divine et régénératrice aux douleurs qui nous atteignent.
Il est écrit ensuite que la mort prématuré est souvent un grand bienfait que Dieu accorde à celui qui s’en va, et qui se trouve ainsi préservé des misères de la vie, ou des séductions qui auraient pu l'entraîner à sa perte. Celui qui meurt à la fleur de l'âge n'est point victime de la fatalité, mais Dieu juge qu'il lui est utile de ne pas rester plus longtemps sur la terre.
Si une douleur contenue est une preuve d’amour alliée à de bons souvenirs qui sont une source de joie pour l’enfant qui vient de partir, les douleurs déraisonnables l’affligent et l’empêche de poursuivre son parcours, elles dénotent un manque de foi, et sont une révolte contre la volonté de Dieu.
Le mieux est d’être convaincu que cette fille décédée, continue son parcours heureuse ou malheureuse en fonction de sa condition spirituelle. Plutôt que de se laisser aller dans un chagrin incontrôlé qui ne peut que la perturber, il est préférable de prier pour elle, pour sa paix.
Fraternellement,
Alain