je suis spirite (débutante) et j'ai besoin d'être éclairée concernant l'exécution de ses 7 personnes dont 3 enfants. Est-ce que ces esprits réincarnés dans le corps de ces 7 victimes avaient choisis cette fin terrestre ? Leur assassin n'avait sans doute pas pardonner à ses victimes ? Il y a je pense une relation avec leur vie antérieure ?
Je vous remercie pour votre dévouement à éclairer notre conscience.
Bonjour Isa,
Votre question soulève le problème essentiel de ce qui est déterminé par avance ou non, autrement dit, il nous interroge sur ce que nous pouvons comprendre de l'interaction entre fatalité et libre-arbitre.
Dans un premier temps, voyons si l'acte du tueur est écrit par avance, irrévocablement déterminé, ou s'il a succombé à l'épreuve d'une tentation, un risque majeur choisi par lui en s'incarnant.
Prenons le Livre des Esprits d'Allan Kardec.
Question 861 : "L'homme qui commet un meurtre sait-il , en choisissant son existence, qu'il deviendra assassin ?"
Réponse : "Non ; il sait que, choisissant une vie de lutte, il y a chance pour lui de tuer un de ses semblables, mais il ignore s'il le fera, car il y a presque toujours en lui délibération avant de commettre le crime ; or celui qui délibère sur une chose est toujours libre de la faire ou de ne pas la faire. Si l'Esprit savait d'avance que, comme homme, il doit commettre un meurtre, c'est qu'il y serait prédestiné. Sachez donc qu'il n'y a personne de prédestiné au crime et que tout crime ou tout acte quelconque est toujours le fait de la volonté et du libre-arbitre.
Au reste, vous confondez toujours deux choses bien distinctes : les évènements matériels de la vie et les actes de la vie morale. S'il y a fatalité quelquefois, c'est dans les évènements matériels dont la cause est en dehors de vous et qui sont indépendants de votre volonté. Quant aux actes de la vie morale, ils émanent toujours de l'homme même, qui a toujours par conséquent la liberté du choix : pour ces actes il n'y a donc jamais fatalité."
Nous vous invitons à vous reporter aussi à la question 872, relative au mobile des actions de l'homme, trop longue pour être reportée dans son intégralité ici, mais dont nous extrayons le passage suivant :
" La question du libre arbitre peut se résumer ainsi : l'homme n'est point fatalement conduit au mal, les actes qu'il accomplit ne sont point écrits d'avance, les crimes qu'il commet ne sont point le fait d'un arrêt du destin. Il peut, comme épreuve et comme expiation, choisir une existence où il aura les entraînements du crime, soit par le milieu où il se trouve placé, soit par des circonstances qui surviennent, mais il est toujours libre d'agir ou de ne pas agir. Ainsi, le libre arbitre existe à l'état d'Esprit dans le choix de l'existence et des épreuves et, à l'état corporel, dans la faculté de céder ou de résister aux entraînements auxquels rre et doivent faire face au chagrin d'une mort brutale et violente, qui peut paraitre très injuste, particulièrement si l'on n'a pas la foi.
Que dire aussi des enfants qui ont assisté à ces scènes, qui ont eu une peur panique justifiée, en voyant leurs petits camarades s'écrouler, mais qui sont restés et doivent, à présent, vivre avec le souvenir de ces images terrifiantes ?
C'est pour toutes ces personnes que nous devons prier aujourd'hui, pour les aider à surmonter leur épreuve avec courage et résignation et retrouver, aussi vite que possible, la paix de l'esprit, l'espérance en des temps meilleurs et la foi en la justice divine.
Fraternellement,
Hélène