Je vous écris car, une fois de plus, mon mari a levé la main sur moi. Il est militaire et la première fois que cela s'est produit, c'était après un conflit auquel il a participé de près. Il est devenu très nerveux, soumis à des cauchemars avec des morts, des situations conflictuelles. Le jour, certaines choses le rendaient nerveux et lui rappelait des évènements.
Les fois suivantes, c'était plutôt parce qu'il refusait de s'investir dans notre couple, mais uniquement envers nos enfants, comme s'il se refusait un bonheur. Cette fois, c'est avant de partir vers un autre conflit que cela s'est produit. Il devient comme fou. Pour ma part, j'ai de nombreuses fois essayées de le diriger vers un psychiatre. Rien n'y a fait.
Il m'a dit une fois, en voir un, mais on ne peut pas dire que les améliorations soient là. Il n'en voit plus. Et accepterait volontiers d'en revoir un, mais a souvent dit cela depuis 7 ans (date de la fois où il disait voir un psychiatre), sans jamais le faire. Il nie avoir porté la main sur moi.
Je suis personnellement suivi par un psychiatre (je vais avoir mon 2e rdv). Je ne sais plus quoi faire pour qu'il trouve la paix, et laisse notre famille voguer tous ensemble vers le bonheur.
Help, c'est très urgent, merci pour toutes les pistes que vous voudrez bien me donner. Une âme égarée.
Bonjour,
Pour répondre à votre appel à l’aide, il me semble que déjà votre mari avait en lui cette violence, et les conflits auquel il a participé n’ont pas arrangé les choses. Le corps ne donne pas plus la colère à celui qui ne l'a pas, qu'il ne donne les autres vices ; toutes les vertus et tous les vices sont inhérents à l'Esprit ; sans cela où serait le mérite et la responsabilité ? La colère n'exclut pas certaines qualités du coeur mais elle empêche de faire beaucoup de bien et peut faire beaucoup de mal. S'il songeait que la violence ne remédie à rien, qu'elle altère sa santé, compromet même sa vie, il verrait qu'il en est la première victime ; mais une autre considération devrait surtout l'arrêter, c'est la pensée qu'il rend malheureux tous ceux qui l'entourent ; s'il a du coeur, n'est-ce pas un remords pour lui de faire souffrir les êtres qu'il aime le plus ? Et quel regret si, dans un accès d'emportement, il commettait un acte qu'il eût à se reprocher toute sa vie !
D'après l'idée très fausse qu'on ne peut pas réformer sa propre nature, l'homme se croit dispensé de faire des efforts pour se corriger des défauts dans lesquels il se complaît volontiers, ou qui exigerait trop de persévérance ; c'est ainsi, par exemple, que l'homme enclin à la colère s'excuse presque toujours sur son tempérament plutôt que de s'avouer coupable, il rejette la faute sur son organisation, accusant ainsi Dieu de ses propres méfaits. C'est encore une suite de l'orgueil que l'on trouve mêler à toutes ses imperfections.
Dites-vous donc que l'homme ne reste vicieux que parce qu'il veut rester vicieux mais que celui qui veut se corriger le peut toujours, autrement la loi du progrès n'existerait pas pour l'homme. Je vous conseille des prières pour lui afin que de bons esprits le guident et lui ouvrent le chemin de la raison et de l’évolution spirituelle.
Fraternellement,
Cyrille