Allan Kardec, de son vrai nom, Denizard Hippolyte-Léon Rivail, est né le 3 octobre 1804 à Lyon, au 76 rue Sala. Il entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du Livre des Esprits. Son esprit protecteur lui apprit, par une communication qu’il l’avait connu dans une existence précédente au temps des Druides, il s’appelait alors Allan Kardec. Pour en savoir plus... Ses ouvrages sont :
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Le livre, dont le premier titre est l'Imitation de l'Evangile selon le spiritisme, paraît en 1864.
Dans la Préface, dictée par l'Esprit de Vérité (le Consolateur), il est écrit :
« Hommes, frères que nous aimons, nous sommes près de vous ; aimez-vous les uns les autres, et dites du fond de votre coeur, en faisant les volontés du Père qui est au ciel: Seigneur ! Seigneur ! Et vous pourrez entrer dans le royaume des cieux. »
Après une courte introduction, l'auteur analyse en vingt-cinq chapitres les maximes morales de l'Evangile et les applications spirites de l'enseignement du Christ.
I. Je ne suis point venu détruire la loi
Jésus est venu pour accomplir et développer la loi naturelle de Dieu, telle que Moïse l'a reçue sur le Sinaï. A son tour, le spiritisme peut dire : « je ne viens point détruire la loi chrétienne, mais l'accomplir. » Les Esprits donnent des instructions concernant l'« ère nouvelle ».
II. Mon royaume n'est pas de ce monde
« Par ces paroles Jésus désigne clairement la vie future, qu'il présente en toutes circonstances comme le terme où aboutit l'humanité, et comme devant faire l'objet des principales préoccupations de l'homme sur la terre. »- Or «avec le spiritisme, la vie future n'est plus un simple article de foi, une hypothèse c'est une réalité matérielle démontrée par les faits, car ce sont les témoins oculaires qui viennent la décrire dans toutes ses phases et dans toutes ses péripéties... »
III. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père
« La maison du Père, c'est l'univers ; les différentes demeures sont les mondes qui circulent dans l'espace infini, et offrent aux Esprits incarnés des séjours appropriés à leur avancement. » Les instructions des Esprits concernent la hiérarchie des mondes inférieurs et des mondes supérieurs.
IV. Personne ne peut voir le royaume de Dieu s'il ne naît de nouveau
« La réincarnation faisait partie des dogmes juifs sous le nom de résurrection ; seuls les Saducéens, qui pensaient que tout fini à la mort, n'y croyaient pas. » Or, la résurrection suppose le retour à la vie du corps qui est déjà décomposé, ce qui, scientifiquement, est une impossibilité. Par contre, la réincarnation fait renaître l'âme dans un autre corps.
V. Bienheureux les affligés
« Par ces mots... Jésus indique à la fois la compensation qui attend ceux qui souffrent, et la résignation qui fait bénir la souffrance comme le prélude de la guérison. » Ces mots peuvent encore être traduits ainsi - « Vous devez vous estimer heureux de souffrir, parce que vos douleurs, endurées patiemment sur la terre, vous épargnent des siècles de souffrance future. »
VI. Le Christ Consolateur
« Jésus a dit : Venez à moi, vous tous qui êtes affligés et qui êtes chargés. Or, le spiritisme vient au temps marqué accomplir la promesse du Christ. L'Esprit de Vérité préside à son établissement; il rappelle les hommes à l'observance de la loi ; il enseigne toutes choses... »
VII. Bienheureux les pauvres d'esprit
« En disant que le royaume des cieux est aux simples, Jésus entend que nul n'y est admis sans la simplicité du coeur et l'humilité de l'esprit. » Les Instructions des Esprits concernent l'orgueil et l'humilité des hommes.
VIII. Bienheureux ceux qui ont le cœur pur
« Jésus prend l'enfance pour l'emblème de cette pureté, comme il l'a prise pour celui de l'humilité. » L'enfant est l'Esprit à l'état d'innocence.
IX. Bienheureux ceux qui sont doux et pacifiques
« Jésus condamne la violence, la colère. Les Esprits conseillent la patience et l'obéissance. »
X. Bienheureux ceux qui sont miséricordieux
« La miséricorde est le complément de la douceur ; car celui qui n'est pas miséricordieux ne saurait être doux et pacifique. »
Les Esprits conseillent la pratique du pardon et l'indulgence.
XI. Aimer son prochain comme soi-même
C'est la maxime de la fraternité. Au nom de la loi de l'amour et de la charité l'homme vainc l'égoïsme qui est la cause de l'injustice et du mal.
XII. Aimez vos ennemis
« Si l'amour du prochain est le principe de la charité, aimer ses ennemis en est l'application sublime. » Les Esprits conseillent aux spirites de ne pas penser à la vengeance quand les adversaires se déchaînent et de « tendre l'autre joue »
XIII. Que voire main gauche ne sache pas ce que donne voire main droite
C'est la loi de la modestie dans la charité. La bienfaisance doit être faite sans grand bruit. Il faut faire le bien pour le prochain et non pas pour sa vanité personnelle.
XIV. Honorez votre Père et votre mère
« .. C'est une conséquence de la loi générale de charité et d'amour du prochain... » En fait, il s'agit de deux familles : spirituelle et corporelle. On comprend à sa juste valeur cette loi, si on sait que « ce n'est pas le père qui crée l'Esprit de son enfant, il ne fait que lui fournir une enveloppe corporelle ».
XV. Hors la Charité point de salut
C'est plutôt saint Paul qui en parle dans ses Epîtres. Pour le spiritisme « toute la morale de Jésus se résume dans la charité et l'humilité, c'est-à-dire dans les deux vertus contraires à l'égoïsme et à l'orgueil ». Le spiritisme en a fait sa devise.
XVI. On ne peut servir Dieu et Mammon
C'est-à-dire : on ne peut penser à la vie morale et à la richesse, « suprême excitant de l'orgueil, de l'égoïsme et de la vie sensuelle... ».
Cependant, il y a une richesse nécessaire au progrès d'où le bien ressort renforcé. Il faut aussi savoir employer sa fortune.
XVII. Soyez parfaits
« Comme votre Père céleste est parfait ! »
Hélas, ceci n'est donné qu'aux bons Esprits d'arriver à cet état. Mais l'homme doit s'y efforcer, par la pratique de la vertu.
XVIII. Beaucoup d'appelés et peu d'élus
Par l'application de la charité, l'homme peut passer à travers la « porte étroite » du ciel. Il ne suffit pas d'être initié spirite, il faut pratiquer les principes moraux de la doctrine.
XIX. La foi transporte des montagnes
Il s'agit de la foi, éclairée et raisonnée ; la foi aveugle n'examinant rien, accepte sans contrôle le faux comme le vrai, et se heurte à chaque pas contre la raison ; poussée à l'excès elle produit le fanatisme.
La foi s'explique par les phénomènes du magnétisme. Une grande puissance fluidique peut guérir les maladies.
XX. Les ouvriers de la dernière heure
« Dieu, dit l'Esprit de la Vérité, fait en ce moment le dénombrement de ses serviteurs fidèles, et il a marqué de son doigt ceux qui n'ont que l'apparence du dévouement, afin qu'ils n'usurpent pas le salaire des serviteurs courageux, car c'est à ceux qui ne reculeront pas devant leur tâche qu'il va confier les postes les plus difficiles dans la grande œuvre de la régénération par le spiritisme, et cette parole s'accomplira : les premiers seront les derniers, et les derniers seront les premiers dans le royaume des cieux. »
XXI. Il y aura de faux Christs et de faux Prophètes
Il ne faut pas demander aux spirites des miracles et des prodiges. C'est le spiritisme qui dénonce, le premier, les charlatans et les gens qui abusent le peuple.
XXII. Ne séparez pas ce que Dieu a joint
La loi naturelle et divine parle de l'union des sexes. Le mariage est dans la nature. C'est la loi civile qui introduit la rupture, le divorce, le contre-nature.
XXIII. Demandez et vous obtiendrez
Par la prière l'homme obtient ce qu'il demande. Mais il faut que la prière soit secrète, sincère, etc. La prière s'explique par la présence du fluide universel dans lequel baignent les esprits. C'est ce fluide qui est le véhicule de la pensée et le lien entre nous et les Esprits.
XXIV. Recueil et prières spirites
« Le spiritisme reconnaît comme bonnes les prières de tous les cultes quand elles sont dites par le cœur et non par les lèvres ; il n'en impose aucune et n'en blâme aucune ; Dieu est trop grand, selon lui, pour repousser la voix qui l'implore ou qui chante ses louanges, parce qu'il le fait d'une manière plutôt que d'une autre. »
L'auteur donne plusieurs exemples de prières spirites dont un petit volume a été publié à part.
XXV. Cherchez et vous trouverez
C'est l'adage populaire : aide-toi, le ciel t'aidera.
Il s'agit de l'application de la loi du travail et du progrès. C'est donc : travailles et tu produiras.
Conclusion
« Le spiritisme vient réaliser au temps voulu les promesses du Christ. Cependant, il ne peut le faire sans détruire les abus ; comme Jésus, il rencontre sur ses pas l'orgueil, l'égoïsme, l'ambition, la cupidité, le fanatisme aveugle, qui, traqués dans leurs derniers retranchements, tentent de lui barrer le chemin et lui suscitent des entraves et des persécutions ; c'est pourquoi il lui faut aussi combattre, mais le temps des luttes et des persécutions sanglantes est passé ; celles qu'il aura à subir sont toutes morales, et le terme en est rapproché ; les premiers ont duré dix-huit siècles : celles-ci dureraient à peine quelques années, parce que leurs adversaires seront aveuglés par la lumière. »
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Allan Kardec, de son vrai nom, Denizard Hippolyte-Léon Rivail, est né le 3 octobre 1804 à Lyon, au 76 rue Sala. Il entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du Livre des Esprits. Son esprit protecteur lui apprit, par une communication qu’il l’avait connu dans une existence précédente au temps des Druides, il s’appelait alors Allan Kardec. Pour en savoir plus... Ses ouvrages sont :
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On a souvent parlé des dangers du spiritisme, et il est à remarquer que ceux qui se sont le plus récriés à cet égard sont précisément ceux qui ne le connaissent guère que de nom. Nous avons déjà réfuté les principaux arguments qu'on lui oppose, nous n'y reviendrons pas ; nous ajouterons seulement que si l'on voulait proscrire de la société tout ce qui peut offrir des dangers et donner lieu à des abus, nous ne savons trop ce qui resterait, même des choses de première nécessité, à commencer par le feu, cause de tant de malheurs, puis les chemins de fer, etc., etc.. Si l'on croit que les avantages compensent les inconvénients, il doit en être de même de tout ; l'expérience indique au fur et à mesure les précautions à prendre pour se garantir du danger des choses qu'on ne peut éviter.
Le spiritisme présente en effet un danger réel, mais ce n'est point celui que l'on croit, et il faut être initié aux principes de la science pour le bien comprendre. Ce n'est point à ceux qui y sont étrangers que nous nous adressons ; c'est aux adeptes mêmes, à ceux qui pratiquent parce que le danger est pour eux.
Il importe qu'ils le connaissent, afin de se tenir sur leurs gardes : danger prévu, on le sait, est à moitié évité. Nous dirons plus ici, pour quiconque est bien pénétré de la science, il n'existe pas ; il n'est que pour ceux qui croient savoir et ne savent pas c'est-à-dire, comme en toutes choses, pour ceux qui manquent de l'expérience nécessaire.
Un désir bien naturel chez tous ceux qui commencent à s'occuper du spiritisme, c'est d'être médium, mais surtout médium écrivain. C'est en effet le genre qui offre le plus d'attrait par la facilité des communications, et qui peut le mieux se développer par l'exercice.
On comprend la satisfaction que doit éprouver celui qui, pour la première fois, voit se former sous sa main des lettres, puis des mots, puis des phrases qui répondent à sa pensée. Ces réponses qu'il trace machina lement sans savoir ce qu'il fait, qui sont le plus souvent en dehors de toutes ses idées personnelles, ne peuvent lui laisser aucun doute sur l'intervention d'une intelligence occulte ; aussi sa joie est grande de pouvoir s'entretenir avec les êtres d'outre-tombe, avec ces êtres mystérieux et invisibles qui peuplent les espaces ; ses parents et ses amis ne sont plus absents ; s'il ne les voit pas par les yeux, ils n'en sont pas moins là ; ils causent avec lui, il les voit par la pensée ; il peut savoir s'ils sont heureux, ce qu'ils font, ce qu'ils désirent, échanger avec eux de bonnes paroles ; il comprend que sa séparation d'avec eux n'est point éternelle, et il hâte de ses voeux l'instant où il pourra les rejoindre dans un monde meilleur. Ce n'est pas tout, que ne va-t-il pas savoir par le moyen des Esprits qui se communiquent à lui ! Ne vont-ils pas lever le voile de toutes choses ?
Dès lors plus de mystères, il n'a qu'à interroger, il va tout connaître. Il voit déjà l'antiquité secouer devant lui la poussière des temps, fouiller les ruines, interpréter les écritures symboliques et faire revivre à ses yeux les siècles passés.
Celui-ci, plus prosaïque et peu soucieux de sonder l'infini où sa pensée se perd, songe tout simplement à exploiter les Esprits pour faire fortune. Les Esprits qui doivent tout voir, tout savoir, ne peuvent refuser de lui faire découvrir quelque trésor caché ou quelque secret merveilleux.
Quiconque s'est donné la peine d'étudier la science spirite ne se laissera jamais séduire par ces beaux rêves ; il sait à quoi s'en tenir sur le pouvoir des Esprits, sur leur nature et sur le but des relations que l'homme peut établir avec eux.
Rappelons d'abord, en peu de mots, les points principaux qu'il ne faut jamais perdre de vue, parce qu'ils sont comme la clef de voûte de l'édifice.
Allan Kardec, de son vrai nom, Denizard Hippolyte-Léon Rivail, est né le 3 octobre 1804 à Lyon, au 76 rue Sala. Il entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du Livre des Esprits. Son esprit protecteur lui apprit, par une communication qu’il l’avait connu dans une existence précédente au temps des Druides, il s’appelait alors Allan Kardec. Pour en savoir plus... Ses ouvrages sont :
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Un an avant sa mort, plus exactement en janvier 1868, Allan Kardec publie son dernier grand livre. Après avoir établi les bases théoriques et pratiques de la doctrine, il lui reste encore à interpréter l'Ancien et le Nouveau Testament selon le spiritisme.
D'ailleurs, dès les premières lignes de son Introduction il écrit :
« Le nouvel ouvrage est un pas de plus en avant dans les conséquences et les applications du spiritisme. Il a pour objet l'étude de trois points diversement interprétés et commentés jusqu'à ce jour :
- la Genèse;
- les miracles;
- les prédications dans leurs rapports avec les lois nouvelles qui découlent de l'observation des phénomènes spirites. »
Il y aura donc trois grandes parties. Cependant, comme à l'accoutumée, Allan Kardec repasse en revue les principaux principes de la doctrine spirite. Pour le sujet qu'il traite, ce sont surtout les caractères de la révélation spirite l'intéressent. D'autre part, après avoir défini l'existence de Dieu, l'auteur emprunte quelques idées morales sur le thème du bien et du mal à son livre précédent : Le ciel et l'enfer. Ce n'est qu'ensuite qu'il interprète la Genèse.
Allan Kardec, de son vrai nom, Denizard Hippolyte-Léon Rivail, est né le 3 octobre 1804 à Lyon, au 76 rue Sala. Il entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du Livre des Esprits. Son esprit protecteur lui apprit, par une communication qu’il l’avait connu dans une existence précédente au temps des Druides, il s’appelait alors Allan Kardec. Pour en savoir plus... Ses ouvrages sont :
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Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir de l'argent. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien.
« Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail. »
Dès la première page de sa Revue, Allan Kardec écrit :
« Il n'existe jusqu'à présent, en Europe, qu'un seul journal consacré à la doctrine spirite, c'est le Journal de l'âme, publié à Genève par le Dr Boessinger. En Amérique, le seul journal français est le Spiritualiste de la Nouvelle Orléans, publié par M. Barthès. Par contre, il y a dix-sept journaux en langue anglaise.
« On ne saurait donc contester l'utilité d'un organe spécial qui tienne le public au courant des progrès de cette science nouvelle et le prémunisse contre l'exagération de la crédulité, aussi bien que contre celle du scepticisme. C'est cette lacune que nous nous proposons de remplir par la publication de cette revue, dans le but d'offrir un moyen de communication à tous ceux qui s'intéressent à ces questions, et de rattacher par un lien commun ceux qui comprennent la doctrine spirite sous son véritable point de vue moral : la Pratique du bien et de la charité évangélique à l'égard de tout le monde. »
Moyen de contact, certes. Mais aussi moyen, pour Allan Kardec, de continuer son œuvre spirite, d'enseigner sans cesse comme un maître d'école. Plus tard, en 1864, il le reconnaîtra :
« La Revue Spirite est moins un journal que le complément et le développement de mes œuvres doctrinales. » En effet des parties importantes de tous les autres ouvrages publiés après 1858 paraîtront d'abord dans la Revue. « En un mot, ajoute Allan Kardec, la Revue est une œuvre personnelle dont nous assurons seul la responsabilité et pour laquelle nous ne devons ni ne voulons être entravés par aucune volonté étrangère ; elle est conçue selon un plan déterminé pour concourir au but que nous devons atteindre. »
Pour l'instant, en 1858, Allan Kardec demande le concours bienveillant de tous ceux qui s'intéressent aux questions spirites. Il dresse même la liste de documents qui peuvent être envoyés à la rédaction :
- Manifestations matérielles ou intelligentes obtenues dans les réunions auxquelles ils sont à même d'assister.
- Faits de lucidité somnambulique et d'extase.
- Faits de seconde vue, prévisions, pressentiments.
- Faits relatifs au pouvoir occulte attribué à tort ou à raison, à certains individus.
- Légendes et croyances populaires.
- Faits de visions et apparitions.
- Phénomènes psychologiques particuliers qui s'accomplissent à l'instant de la mort.
- Problèmes moraux et psychologiques à résoudre.
- Faits moraux, actes remarquables de dévouement et d'abnégation dont il peut être utile de propager l'exemple.
Voici rapidement le contenu de cette revue, année 1858 : Différents modes de communications, le médium Douglas Home, le revenant de mademoiselle Clairon, Confessions de Louis XI, le magnétisme et le spiritisme, Le spiritisme chez les Druides, Entretiens d'outre-tombe, Contes spirituels, des obsédés et des subjugés, poésie spirite, pluralité des existences corporelles, dessin de la maison de Mozart...
Allan Kardec, de son vrai nom, Denizard Hippolyte-Léon Rivail, est né le 3 octobre 1804 à Lyon, au 76 rue Sala. Il entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du Livre des Esprits. Son esprit protecteur lui apprit, par une communication qu’il l’avait connu dans une existence précédente au temps des Druides, il s’appelait alors Allan Kardec. Pour en savoir plus... Ses ouvrages sont :
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Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir de l'argent. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien.
« Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail. »
Dès la première page de sa Revue, Allan Kardec écrit :
« Il n'existe jusqu'à présent, en Europe, qu'un seul journal consacré à la doctrine spirite, c'est le Journal de l'âme, publié à Genève par le Dr Boessinger. En Amérique, le seul journal français est le Spiritualiste de la Nouvelle Orléans, publié par M. Barthès. Par contre, il y a dix-sept journaux en langue anglaise.
« On ne saurait donc contester l'utilité d'un organe spécial qui tienne le public au courant des progrès de cette science nouvelle et le prémunisse contre l'exagération de la crédulité, aussi bien que contre celle du scepticisme. C'est cette lacune que nous nous proposons de remplir par la publication de cette revue, dans le but d'offrir un moyen de communication à tous ceux qui s'intéressent à ces questions, et de rattacher par un lien commun ceux qui comprennent la doctrine spirite sous son véritable point de vue moral : la Pratique du bien et de la charité évangélique à l'égard de tout le monde. »
Moyen de contact, certes. Mais aussi moyen, pour Allan Kardec, de continuer son œuvre spirite, d'enseigner sans cesse comme un maître d'école. Plus tard, en 1864, il le reconnaîtra :
« La Revue Spirite est moins un journal que le complément et le développement de mes œuvres doctrinales. » En effet des parties importantes de tous les autres ouvrages publiés après 1858 paraîtront d'abord dans la Revue. « En un mot, ajoute Allan Kardec, la Revue est une œuvre personnelle dont nous assurons seul la responsabilité et pour laquelle nous ne devons ni ne voulons être entravés par aucune volonté étrangère ; elle est conçue selon un plan déterminé pour concourir au but que nous devons atteindre. »
Pour l'instant, en 1858, Allan Kardec demande le concours bienveillant de tous ceux qui s'intéressent aux questions spirites. Il dresse même la liste de documents qui peuvent être envoyés à la rédaction :
- Manifestations matérielles ou intelligentes obtenues dans les réunions auxquelles ils sont à même d'assister.
- Faits de lucidité somnambulique et d'extase.
- Faits de seconde vue, prévisions, pressentiments.
- Faits relatifs au pouvoir occulte attribué à tort ou à raison, à certains individus.
- Légendes et croyances populaires.
- Faits de visions et apparitions.
- Phénomènes psychologiques particuliers qui s'accomplissent à l'instant de la mort.
- Problèmes moraux et psychologiques à résoudre.
- Faits moraux, actes remarquables de dévouement et d'abnégation dont il peut être utile de propager l'exemple.
Voici rapidement le contenu de cette revue, année 1859 : Les convulsionnaires de Saint Médard, le follet de Bayonne, les anges gardiens, conte spirituel, les Esprits tapageurs, étude sur les médiums, phénomène de transfiguration, tableau de la vie spirite, musique d'outre-tombe, le muscle craqueur, intervention de la science dans le spiritisme, la société parisienne d'études spirites, observation à propos du mot miracle, le magnétisme reconnu par le pouvoir judiciaire...