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Allan Kardec, de son vrai nom, Denizard Hippolyte-Léon Rivail, est né le 3 octobre 1804 à Lyon, au 76 rue Sala. Il entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du Livre des Esprits. Son esprit protecteur lui apprit, par une communication qu’il l’avait connu dans une existence précédente au temps des Druides, il s’appelait alors Allan Kardec. Pour en savoir plus... Ses ouvrages sont :
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Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir de l'argent. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien.
« Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail. »
Dès la première page de sa Revue, Allan Kardec écrit :
« Il n'existe jusqu'à présent, en Europe, qu'un seul journal consacré à la doctrine spirite, c'est le Journal de l'âme, publié à Genève par le Dr Boessinger. En Amérique, le seul journal français est le Spiritualiste de la Nouvelle Orléans, publié par M. Barthès. Par contre, il y a dix-sept journaux en langue anglaise.
« On ne saurait donc contester l'utilité d'un organe spécial qui tienne le public au courant des progrès de cette science nouvelle et le prémunisse contre l'exagération de la crédulité, aussi bien que contre celle du scepticisme. C'est cette lacune que nous nous proposons de remplir par la publication de cette revue, dans le but d'offrir un moyen de communication à tous ceux qui s'intéressent à ces questions, et de rattacher par un lien commun ceux qui comprennent la doctrine spirite sous son véritable point de vue moral : la Pratique du bien et de la charité évangélique à l'égard de tout le monde. »
Moyen de contact, certes. Mais aussi moyen, pour Allan Kardec, de continuer son œuvre spirite, d'enseigner sans cesse comme un maître d'école. Plus tard, en 1864, il le reconnaîtra :
« La Revue Spirite est moins un journal que le complément et le développement de mes œuvres doctrinales. » En effet des parties importantes de tous les autres ouvrages publiés après 1858 paraîtront d'abord dans la Revue. « En un mot, ajoute Allan Kardec, la Revue est une œuvre personnelle dont nous assurons seul la responsabilité et pour laquelle nous ne devons ni ne voulons être entravés par aucune volonté étrangère ; elle est conçue selon un plan déterminé pour concourir au but que nous devons atteindre. »
Pour l'instant, en 1858, Allan Kardec demande le concours bienveillant de tous ceux qui s'intéressent aux questions spirites. Il dresse même la liste de documents qui peuvent être envoyés à la rédaction :
- Manifestations matérielles ou intelligentes obtenues dans les réunions auxquelles ils sont à même d'assister.
- Faits de lucidité somnambulique et d'extase.
- Faits de seconde vue, prévisions, pressentiments.
- Faits relatifs au pouvoir occulte attribué à tort ou à raison, à certains individus.
- Légendes et croyances populaires.
- Faits de visions et apparitions.
- Phénomènes psychologiques particuliers qui s'accomplissent à l'instant de la mort.
- Problèmes moraux et psychologiques à résoudre.
- Faits moraux, actes remarquables de dévouement et d'abnégation dont il peut être utile de propager l'exemple.
Voici rapidement le contenu de cette revue, année 1875 : des manifestations sur l'ile de Java, le baron du Potet, les photographies de Buguet et suite du procès, des poésies spirites notamment de l'Esprit frappeur de Carcassonne, un article de Charles Richet, des dissertations spirites, des correspondances avec d'autres centres spirites dans le monde, des communications d'Esprits notamment de Victor Hugo puis des commentaires sur des livres sortis.
La revue est dirigée par Gaëtan Leymarie.
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Allan Kardec, de son vrai nom, Denizard Hippolyte-Léon Rivail, est né le 3 octobre 1804 à Lyon, au 76 rue Sala. Il entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du Livre des Esprits. Son esprit protecteur lui apprit, par une communication qu’il l’avait connu dans une existence précédente au temps des Druides, il s’appelait alors Allan Kardec. Pour en savoir plus... Ses ouvrages sont :
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Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir de l'argent. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien.
« Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail. »
Dès la première page de sa Revue, Allan Kardec écrit :
« Il n'existe jusqu'à présent, en Europe, qu'un seul journal consacré à la doctrine spirite, c'est le Journal de l'âme, publié à Genève par le Dr Boessinger. En Amérique, le seul journal français est le Spiritualiste de la Nouvelle Orléans, publié par M. Barthès. Par contre, il y a dix-sept journaux en langue anglaise.
« On ne saurait donc contester l'utilité d'un organe spécial qui tienne le public au courant des progrès de cette science nouvelle et le prémunisse contre l'exagération de la crédulité, aussi bien que contre celle du scepticisme. C'est cette lacune que nous nous proposons de remplir par la publication de cette revue, dans le but d'offrir un moyen de communication à tous ceux qui s'intéressent à ces questions, et de rattacher par un lien commun ceux qui comprennent la doctrine spirite sous son véritable point de vue moral : la Pratique du bien et de la charité évangélique à l'égard de tout le monde. »
Moyen de contact, certes. Mais aussi moyen, pour Allan Kardec, de continuer son œuvre spirite, d'enseigner sans cesse comme un maître d'école. Plus tard, en 1864, il le reconnaîtra :
« La Revue Spirite est moins un journal que le complément et le développement de mes œuvres doctrinales. » En effet des parties importantes de tous les autres ouvrages publiés après 1858 paraîtront d'abord dans la Revue. « En un mot, ajoute Allan Kardec, la Revue est une œuvre personnelle dont nous assurons seul la responsabilité et pour laquelle nous ne devons ni ne voulons être entravés par aucune volonté étrangère ; elle est conçue selon un plan déterminé pour concourir au but que nous devons atteindre. »
Pour l'instant, en 1858, Allan Kardec demande le concours bienveillant de tous ceux qui s'intéressent aux questions spirites. Il dresse même la liste de documents qui peuvent être envoyés à la rédaction :
- Manifestations matérielles ou intelligentes obtenues dans les réunions auxquelles ils sont à même d'assister.
- Faits de lucidité somnambulique et d'extase.
- Faits de seconde vue, prévisions, pressentiments.
- Faits relatifs au pouvoir occulte attribué à tort ou à raison, à certains individus.
- Légendes et croyances populaires.
- Faits de visions et apparitions.
- Phénomènes psychologiques particuliers qui s'accomplissent à l'instant de la mort.
- Problèmes moraux et psychologiques à résoudre.
- Faits moraux, actes remarquables de dévouement et d'abnégation dont il peut être utile de propager l'exemple.
Voici rapidement le contenu de cette revue, année 1876 : des dissertations spirites, des articles sur la photographie spirite, la matérialisation, des poésies dictées par les Esprits et des comptes rendus de séances.
La revue est dirigée par Gaëtan Leymarie.
Allan Kardec, de son vrai nom, Denizard Hippolyte-Léon Rivail, est né le 3 octobre 1804 à Lyon, au 76 rue Sala. Il entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du Livre des Esprits. Son esprit protecteur lui apprit, par une communication qu’il l’avait connu dans une existence précédente au temps des Druides, il s’appelait alors Allan Kardec. Pour en savoir plus... Ses ouvrages sont :
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Le livre, publié en 1865, comprend deux parties : Doctrine et Exemples.
Dans la première partie, une dizaine de chapitres traitent de la mort, du ciel et de l'enfer, du purgatoire, des peines éternelles, des anges et des démons, ainsi que du problème de l'évocation des morts.
La deuxième partie de l'ouvrage classe par catégories les innombrables exemples de survivance obtenus par le moyen de communications. Retenons néanmoins les chapitres de classifications concernant les groupes :
a) Esprits heureux ;
b) Esprits dans une situation moyenne ;
c) Esprits souffrants ;
d) Suicidés ;
e) Criminels repentants ;
f) Esprits endurcis ;
g) Expiations terrestres.
Tout cela suit la hiérarchie spirite de la perfection et de l'état moral de l'âme.
Allan Kardec, de son vrai nom, Denizard Hippolyte-Léon Rivail, est né le 3 octobre 1804 à Lyon, au 76 rue Sala. Il entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du Livre des Esprits. Son esprit protecteur lui apprit, par une communication qu’il l’avait connu dans une existence précédente au temps des Druides, il s’appelait alors Allan Kardec. Pour en savoir plus... Ses ouvrages sont :
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Le Livre des Esprits est l’ouvrage de base en matière de Spiritisme, il est composé de plus de mille question posées aux Esprits qui nous enseignent sur la vie de l’Au-delà ainsi que sur la vie présente et sur de nombreux points philosophiques. Cet extrait de la biographie d’Allan Kardec nous explique comment il fut conçu :
M. Rivail, loin d’être un enthousiaste de ces manifestations, et absorbé par ses autres occupations, fut sur le point de les abandonner, ce qu’il eut fait peut-être sans les pressantes sollicitations de MM. Carlotti, René Taillandier, membre de l’Académie des sciences, Tiedeman-Manthèse, Sardou père et fils, Didier, éditeur, qui suivaient depuis cinq ans l’étude de ces phénomènes et avaient réuni cinquante cahiers de communications diverses, qu’ils ne parvenaient pas à mettre en ordre. Connaissant les vastes et rares aptitudes à synthétiser de M.Rivail, ces Messieurs lui remirent les cahiers en lui demandant d’en prendre connaissance et de les mettre au point. Ce travail était ardu et exigeait beaucoup de temps, en raison des lacunes et des obscurités de ces communications, et le savant. encyclopédiste se refusait à cette tâche ennuyeuse et absorbante en raison de ses autres travaux.
Un soir, son Esprit protecteur Z lui donna par un médium une communication toute personnelle, dans laquelle il lui disait, entre autres choses, l’avoir connu dans une précédente existence, alors qu’au temps des Druides ils vivaient ensemble dans les Gaules ; il s’appelait alors Allan Kardec, et, comme l’amitié qu’il avait eue pour lui n’avait fait que s’accroître, il lui promettait de le seconder dans la tâche très importante pour laquelle on le sollicitait et dont il viendrait facilement à bout.
M. Rivail se mit donc à l’oeuvre ; il prit les cahiers, les annota avec soin après une lecture attentive, écarta les redites et mit à leur rang chaque dictée, chaque rapport de séance ; il signala les lacunes à combler, les obscurités à éclaircir, prépara les demandes voulues pour arriver à ce résultat.
« Jusqu’alors, dit-il lui-même, les séances chez M. Baudin n’avaient aucun but déterminé ; j’entrepris d’y faire résoudre les problèmes qui m’intéressaient au point de vue de la philosophie, de la psychologie et de la nature du monde invisible ; j’arrivais à chaque séance avec une série de questions préparées et méthodiquement arrangées ; il y était toujours répondu avec précision, profondeur et d’une façon logique. Dès ce moment, les réunions eurent un tout autre caractère ; parmi les assistants se trouvaient des personnes sérieuses qui y prirent un vif intérêt, et s’il m’arrivait d’y manquer on était comme désoeuvré, les questions futiles avaient perdu leur attrait pour le plus grand nombre. je n’avais d’abord en vue que ma propre instruction ; plus tard, quand je vis que tout cela formait un ensemble et prenait les proportions d’une doctrine, j’eus la pensée de les publier pour l’instruction de tout le monde. Ce sont ces mêmes questions qui, successivement développées et complétées, ont fait la base du Livre des Esprits. »
En 1856, M. Rivail suivit les réunions spirites qui se tenaient rue Tiquetonne, chez M. Roustan, avec Mle Japhet, somnambule, qui obtenait comme médium des communications très intéressantes à l’aide de la corbeille à bec ; il fit contrôler par ce médium les communications obtenues et mises en ordre précédemment. Ce travail eut d’abord lieu aux séances ordinaires ; mais sur la demande des Esprits, et pour qu’il fût apporté plus de soins, plus d’attention à ce contrôle, il fut poursuivi dans des séances particulières.
« je ne me contentai pas de cette vérification, dit encore Allan Kardec, les Esprits m’en avaient fait la recommandation. 1es circonstances m’ayant mis en rapport avec d’autres médiums, chaque fois que l’occasion se présentait, j’en profitais pour proposer quelques-unes des questions qui me semblaient les plus épineuses. C’est ainsi que plus de dix médiums ont prêté leur assistance pour ce travail. C’est de la comparaison et de la fusion de toutes ces réponses, coordonnées, classées et maintes fois remaniées dans le silence de la méditation, que je formai la première édition du Livre des Esprits, qui parut le 18 avril 1857. » Sous format d’un grand in-4° en deux colonnes, une pour les demandes, une en regard pour les réponses ; l’auteur, au moment de le publier, fut très embarrassé pour savoir comment il le signerait, soit de son nom Denizard-Hippolyte-léon Rivail, ou sous un pseudonyme. Son nom étant très connu du monde scientifique en raison de ses travaux antérieurs et pouvant amener une confusion, peut- être même nuire au succès de son entreprise, il adopta le parti de le signer du nom d’Allan Kardec que, lui avait révélé son guide, il portait au temps des Druides.
L’ouvrage eut un tel succès que la première édition fut bientôt épuisée. Allan Kardec le réédita en 1858 sous la forme actuelle, in-12, revu, corrigé et considérablement augmenté.
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Allan Kardec, de son vrai nom, Denizard Hippolyte-Léon Rivail, est né le 3 octobre 1804 à Lyon, au 76 rue Sala. Il entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du Livre des Esprits. Son esprit protecteur lui apprit, par une communication qu’il l’avait connu dans une existence précédente au temps des Druides, il s’appelait alors Allan Kardec. Pour en savoir plus... Ses ouvrages sont :
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Le Livre des Esprits est l’ouvrage de base en matière de Spiritisme, il est composé de plus de mille question posées aux Esprits qui nous enseignent sur la vie de l’Au-delà ainsi que sur la vie présente et sur de nombreux points philosophiques. Cet extrait de la biographie d’Allan Kardec nous explique comment il fut conçu :
M. Rivail, loin d’être un enthousiaste de ces manifestations, et absorbé par ses autres occupations, fut sur le point de les abandonner, ce qu’il eut fait peut-être sans les pressantes sollicitations de MM. Carlotti, René Taillandier, membre de l’Académie des sciences, Tiedeman-Manthèse, Sardou père et fils, Didier, éditeur, qui suivaient depuis cinq ans l’étude de ces phénomènes et avaient réuni cinquante cahiers de communications diverses, qu’ils ne parvenaient pas à mettre en ordre. Connaissant les vastes et rares aptitudes à synthétiser de M.Rivail, ces Messieurs lui remirent les cahiers en lui demandant d’en prendre connaissance et de les mettre au point. Ce travail était ardu et exigeait beaucoup de temps, en raison des lacunes et des obscurités de ces communications, et le savant. encyclopédiste se refusait à cette tâche ennuyeuse et absorbante en raison de ses autres travaux.
Un soir, son Esprit protecteur Z lui donna par un médium une communication toute personnelle, dans laquelle il lui disait, entre autres choses, l’avoir connu dans une précédente existence, alors qu’au temps des Druides ils vivaient ensemble dans les Gaules ; il s’appelait alors Allan Kardec, et, comme l’amitié qu’il avait eue pour lui n’avait fait que s’accroître, il lui promettait de le seconder dans la tâche très importante pour laquelle on le sollicitait et dont il viendrait facilement à bout.
M. Rivail se mit donc à l’oeuvre ; il prit les cahiers, les annota avec soin après une lecture attentive, écarta les redites et mit à leur rang chaque dictée, chaque rapport de séance ; il signala les lacunes à combler, les obscurités à éclaircir, prépara les demandes voulues pour arriver à ce résultat.
« Jusqu’alors, dit-il lui-même, les séances chez M. Baudin n’avaient aucun but déterminé ; j’entrepris d’y faire résoudre les problèmes qui m’intéressaient au point de vue de la philosophie, de la psychologie et de la nature du monde invisible ; j’arrivais à chaque séance avec une série de questions préparées et méthodiquement arrangées ; il y était toujours répondu avec précision, profondeur et d’une façon logique. Dès ce moment, les réunions eurent un tout autre caractère ; parmi les assistants se trouvaient des personnes sérieuses qui y prirent un vif intérêt, et s’il m’arrivait d’y manquer on était comme désoeuvré, les questions futiles avaient perdu leur attrait pour le plus grand nombre. je n’avais d’abord en vue que ma propre instruction ; plus tard, quand je vis que tout cela formait un ensemble et prenait les proportions d’une doctrine, j’eus la pensée de les publier pour l’instruction de tout le monde. Ce sont ces mêmes questions qui, successivement développées et complétées, ont fait la base du Livre des Esprits. »
En 1856, M. Rivail suivit les réunions spirites qui se tenaient rue Tiquetonne, chez M. Roustan, avec Mle Japhet, somnambule, qui obtenait comme médium des communications très intéressantes à l’aide de la corbeille à bec ; il fit contrôler par ce médium les communications obtenues et mises en ordre précédemment. Ce travail eut d’abord lieu aux séances ordinaires ; mais sur la demande des Esprits, et pour qu’il fût apporté plus de soins, plus d’attention à ce contrôle, il fut poursuivi dans des séances particulières.
« je ne me contentai pas de cette vérification, dit encore Allan Kardec, les Esprits m’en avaient fait la recommandation. 1es circonstances m’ayant mis en rapport avec d’autres médiums, chaque fois que l’occasion se présentait, j’en profitais pour proposer quelques-unes des questions qui me semblaient les plus épineuses. C’est ainsi que plus de dix médiums ont prêté leur assistance pour ce travail. C’est de la comparaison et de la fusion de toutes ces réponses, coordonnées, classées et maintes fois remaniées dans le silence de la méditation, que je formai la première édition du Livre des Esprits, qui parut le 18 avril 1857. » Sous format d’un grand in-4° en deux colonnes, une pour les demandes, une en regard pour les réponses ; l’auteur, au moment de le publier, fut très embarrassé pour savoir comment il le signerait, soit de son nom Denizard-Hippolyte-léon Rivail, ou sous un pseudonyme. Son nom étant très connu du monde scientifique en raison de ses travaux antérieurs et pouvant amener une confusion, peut- être même nuire au succès de son entreprise, il adopta le parti de le signer du nom d’Allan Kardec que, lui avait révélé son guide, il portait au temps des Druides.
L’ouvrage eut un tel succès que la première édition fut bientôt épuisée.