Ce mois-ci, nous vous présentons L’au-delà incarné, une exposition de l’institut métapsychique Organisée à l’espace Art/absolument dans le 13ème arrondissement de Paris, elle se déroule du 2 juillet au 17 août. Un de nos correspondants s’est rendu sur place pour admirer les résultats de ces expériences entreprisent durant le 20ème siècle et qui font partie maintenant de l’histoire.
Les dessins de Desmoulin
En entrant, on découvre une importante collection de dessins réalisée par Fernand Desmoulin. Cet artiste, en ce début du 20ème siècle, est un graveur reconnu, il est aussi un ami d’Emile Zola. Comme beaucoup à cette époque, il s’intéresse aux tables tournantes qui sont toujours en vogue. Il participe avec des amis à une séance puis, fasciné par ce qu’il a découvert, il décide d’essayer l’écriture automatique le soir même, seul chez lui. Cela fonctionne très bien. Sa main se met en mouvement et il trace des figures dont il ne connaît pas la signification. Il poursuit les jours suivants et se met au dessin. Pendant deux ans, il fera une centaine de croquis. Ses dessins sont exécutés à la mine de plomb sur papier, ce sont d’excellents portraits.
Les moulages de Franek Kluski
Plus loin, on trouve sous globe trois moulages réalisés en 1920 lors de séances avec le docteur Gustave Geley et le médium Franek Kluski. Celui-ci a la capacité de produire des matérialisations de matière ectoplasmique en état de transe. Voyez ici les explications détaillées pour produire ces moulages.
De l’ectoplasme
On poursuit en découvrant d’autres photographies. Il y a notamment celles faites lors de séances organisées par Juliette Alexandre-Bisson avec le médium à effets physiques : Eva Carrière. Impressionnantes photos avec des masses ectoplasmiques sortant des orifices naturelles du médium.
La télépathie
Il cherche à mettre en évidence les capacités télépathiques chez des sujets n’ayant aucun don en particulier. Pendant des années, il réunira un groupe de vingt personnes, une fois par semaine, pour expérimenter la transmission télépathique. Il peut s’agir de mots imprimés, de cartes à jouer ou de dessins.
Voici comment il procède. Le groupe est divisé en deux, il y a ceux qui envoient mentalement une image ou un mot préalablement défini, puis il y a ceux qui reçoivent ou perçoivent et la dessinent ou le notent. Agents et percipients sont installés dans deux salles différentes, séparées par une autre pièce où l’observateur s’installe et garantit la rigueur de l’expérience.
Les machines
On nous présente trois machines.
Il y a celle de Pierre Janin, le tychoscope, qui est un petit robot autonome. Il se déplace de manière aléatoire dans toutes les directions. Un stylo feutre glissé verticalement au centre de l’appareil permet de garder une trace écrite de son déplacement. Ensuite, le médium impliqué dans l’expérience montre qu’il peut en modifier la course par sa volonté.
Deux cents quinze sujets ont participé à cette expérience et elle s’est révélée juste à 40% c’est-à-dire que l’on a noté des anomalies de parcours. Avec des animaux, les résultats sont là également, le tychoscope suit leurs traces !
De nos jours, ce type d’expériences se poursuit avec Jean Pierre Bailly qui a pris le relais en fabriquant un nouveau modèle de tychoscope.
Il y a le psicolor qui met en évidence des couleurs d’intensité différentes réalisées de manière aléatoire. Le sujet, qui expérimente, avec cet appareil, peut en ressentir des perturbations.
Et enfin, l’échelle lumineuse, que l’on peut tester à cette exposition. Il est conçu pour détecter les sujets capables de modifier le comportement d’un système d’affichage commandé par un générateur numérique aléatoire. Le résultat s’affiche en temps réel par la hauteur dans la colonne lumineuse.