Ce mois-ci, nous vous présentons Le Génie celtique et le monde invisible. Il a été écrit en 1927 par Léon Denis. L'auteur a 80 ans et il veut apporter des informations complémentaires à son livre Après la mort. Il désire montrer que le spiritisme kardéciste n'est autre chose qu'une adaptation des croyances de nos pères à notre mentalité moderne, car il coïncide exactement avec le druidisme « et constitue un retour à nos véritables traditions ethniques amplifiées des progrès de la Science et confirmées par les voix de l'espace ».
Léon Denis évoquait déjà la Gaule dans « Après la mort », écrit en 1922. Le Génie celtique a été écrit avec la collaboration des plusieurs Esprits, dont celui d’Allan Kardec et de Jeanne D’arc.
Dans une première partie, nous découvrons l’origine des Celtes. Certaines régions de France sont encore marquées d’une forte emprunte celtique comme la Bretagne, l’Auvergne, mais aussi la Lorraine, terre natale de jeanne d’Arc.
Léon Denis aborde dans une deuxième partie le druidisme. Nos ancêtres celtes croyaient en l’existence d’un monde invisible et en ses manifestations. Les « penseurs » de l’époque étaient les druides. Ils transmettaient leur savoir à l’oral, aux initiés. Cet enseignement a traversé le temps sous forme de vers, à travers les chants et poèmes des bardes. Au XVIIIème siècle, il fut enfin révélé à l’écrit dans Les Triades druidiques. Léon Denis rapproche certaines croyances celtiques du spiritisme. Les Celtes croyaient en un Dieu unique, en l’immortalité de l’âme et en la réincarnation.
« Selon les Triades, il y a trois phases ou cercles de vie : dans Annoufn, ou cercle de la nécessité, l’être commence sous la forme la plus rudimentaire. Dans Abred il se développe de vies en vies au sein des humanités et acquiert la conscience et le libre arbitre. Enfin dans Gwynfyd il jouit de la plénitude de l’existence et de tout son attribut, affranchi des formes matérielles et de la mort, il s’élève vers la perfection la plus haute et atteint le cercle de félicité. » (p 76)
La pensée celtique peut être considérée comme complémentaire au christianisme. Le passage suivant l’explique :
« La doctrine celtique s’adresse surtout aux âmes vaillantes qui font effort pour gravir les hauts sommets, à toutes celles qui voient dans la vie une lutte constante contre les bas instincts, considèrent l’épreuve comme une purification et évoluent vers la lumière, vers la suprême beauté.
Le christianisme, lui, c’est l’esprit bienveillant qui se penche sur la souffrance humaine, c’est la Providence qui console, soutient, relève, la main tutélaire qui guide la brebis égarée et la ramène au bercail. Ces deux doctrines se complètent l’une par l’autre et s’harmonisent pour former un mobile de perfection.
Car, tout ce qui vient de Dieu est parfait, et c’est pourquoi les trois grandes révélations : orientale, chrétienne et celtique, sont identiques dans leur source mais elles se diffusent, se différencient et parfois se dénaturent par l’œuvre des hommes» (p77)
Concernant la réincarnation Léon Denis cite plusieurs cas intéressants. On apprend ainsi que Jésus a été autrefois Krishna, et que César et Napoléon Bonaparte ont été animés par le même esprit. Vercingétorix, noble ennemi de César, a combattu aux côtés de Napoléon dans la peau du général Desaix.
Dans une troisième partie, Léon Denis revient sur l’expérimentation spirite et délivre de magnifiques messages d’esprits qui ont collaboré à l’écriture de l’ouvrage.
J’ai lu ce livre car je m’interroge sur les pouvoirs de la nature sur les incarnés et sur le monde invisible. J’ai toujours entendu que les druides puisaient leurs pouvoirs dans la nature. J’ai donc choisi de vous faire partager un extrait d’un message d’Allan Kardec qui traite de ce sujet : « Le Druide a respiré l’atmosphère pure au milieu de la forêt, la cime des arbres attirait les nappes vibratoires qui entouraient et entourent toujours votre planète. En regard de la forêt, il avait la mer qui servait de conducteur à l’autre pôle magnétique, c’est-à-dire au point de vue psychique pour renforcer et stabiliser l’ensemble. Il fallait d’un côté que la grande masse fluidique trouvât son équilibre sur la terre et sur les eaux.
Le Druide, lorsqu’il regardait la mer, était à la fois baigné d’ondes venant de la forêt et se reflétant comme un miroir sur la nappe liquide. C’est ainsi que l’intuition lui est venue de l’existence des cycles que vous connaissez. Somme toute, vous savez que l’onde est une succession de cercles au point de vue vibratoire. (…)
Si le Druide aimait la forêt, le Christ aimait la colline. Donc, vous pouvez en dégager le phénomène scientifique réel que l’onde se prête mieux à la captation sur un milieu élevé que dans les bas-fonds, et, que le voisinage de la mer aide puissamment à la sensation des nappes vibratoires. L’eau capte la pensée puis la transmet, elle est nécessaire à la fécondation de la terre, c’est un fait que vous considérez au point de vue matériel et nous, au point de vue spirituel. » (p.184)