Ce mois-ci, nous vous présentons Florence Cook. La doctrine spirite doit une éternelle gratitude à cette jeune fille de 16 ans qui a sacrifié sa jeunesse dans les laboratoires des savants et qui a apporté la preuve scientifique de l'oeuvre immortelle d’Allan Kardec.
Elle est née en 1856. Depuis mon enfance, elle voit et entend des Esprits. Comme, elle a l'habitude d’être seule, elle discute souvent avec eux. Dans son quotidien, ils sont toujours là aussi elle les considère comme des personnes vivantes. Elle est souvent prise pour une excentrique et ses parents pensent que ce qu’elle voit est le produit de son imagination.
Au printemps de l’année 1870, elle est invitée à participer à une séance spirite avec sa mère chez une amie. Au cours de cette séance, un Esprit se communique et se dit être sa tante.
Lors de la deuxième séance, elle relate : « Les Esprits donnèrent des preuves de leur identité mais cela ne parvint pas à nous convaincre complètement. Par la suite, par typtologie, une communication fut reçue nous invitant à laisser l'endroit dans la pénombre. Ils voulaient m'élever et faire le tour de la salle avec moi. Cela m'a fait éclater de rire. Ce n'était pas possible ! Néanmoins, nous avons décidé d'éteindre la lumière. Malgré cela, la lumière qui provenait de la fenêtre n'avait pas laissé la salle totalement obscure. J'ai aussitôt senti que quelqu'un m'ôtait la chaise et, aussitôt après, m'élever jusqu'au plafond, un fait que toutes les personnes de la salle ont pu observer. À ma grande surprise, on me transporta au-dessus de la tête des assistants jusqu'à ce qu’on me repose sur une table située à l'extrémité de la pièce. Ma mère demanda si ce phénomène pourrait se produire dans notre maison. La table répondit oui, étant donné que j'étais médium. Nous nous sommes réunis dans notre maison. Les Esprits brisèrent notre table et deux chaises, outre quelques autres dégâts. Étant donné cela, la décision fut prise de ne plus jamais réaliser de séance. C'est alors que les Esprits ont commencé à nous tourmenter, en jetant des livres et d'autres objets sur moi ; les chaises se déplaçaient seules à travers la pièce, la table se levait violemment lorsque nous prenions nos repas et l'on entendait de grands bruits durant la nuit, nous faisant trembler de peur.
Aussi, nous avons été obligés de nous réunir autour de la table et de tenter de dialoguer avec eux. Les Esprits nous incitèrent à nous rendre Street, 74 où il y avait une société spirite. L'adresse était correcte. Là, nous y avons rencontré Sir Thomas Blyton qui nous convia à assister à une séance au cours de laquelle il entrait en transe par incorporation. Une entité affirma à mes parents que nous obtiendrions des communications importantes avec l'aide de Sir Herne et de Sir Williams. Nous nous sommes réunis plusieurs fois et, au bout du compte, les phénomènes prédits advinrent. L'Esprit qui dirigeait la séance disait s'appeler Katie King.»
D'autres preuves arrivent dans les années qui suivent les premières séances. Par exemple, au cours de l’année 1872, la voix d'un Esprit se fait alors entendre, s'adressant au père de Florence, lui dit : « Monsieur Cook, il faut que vous fassiez désobstruer le canal de la rigole si vous souhaitez éviter que les fondations de la maison souffrent». Surprises, les personnes présentes réalisent aussitôt un examen attentif et confirment ce qui venait d'être dit.
Parmi les médiums anglais, Florence Cook est la première médium à parvenir à des matérialisations intégrales en pleine lumière. Au fil des expériences, Florence, qui auparavant reste consciente lors des matérialisations partielles, commençe à tomber en transe à mesure que l’Esprit Katie King parvenait à mieux dominer la situation et à se matérialiser plus parfaitement. Au début, son visage donnait l'impression d'être creux à l'arrière. Au fil des séances, elle parvient à marcher à l'extérieur du cabinet.
Voici comme Florence Cook raconte sa rencontre avec Crookes : « Je me suis rendue au domicile de Sir Crookes sans rien dire à mes parents, ni à mes amis. Face à son incrédulité, je me suis volontairement offerte en sacrifice. Ceux qui ne connaissaient pas le phénomène m'avaient adressé des paroles cruelles. Sir Crookes s'était permis de faire un commentaire qui me tourmentait et ce fut la raison pour laquelle je me suis décidé à le chercher. Il m'a reçu et je lui ai dit : étant donné que vous pensez que je suis un imposteur, je pourrais, si vous le souhaitez, me soumettre à vos expériences dans votre propre maison. Votre épouse pourra me vêtir comme elle le souhaite, alors même que je laisserai entre vos mains tout ce que j'aurais pu apporter. Vous pourrez m'examiner autant que vous le voulez, me soumettre aux expériences que vous souhaitez, de manière à vous contenter dans tous les sens du terme. Je ne pose qu'une seule condition : si vous constatez que je suis l'agent d'une mystification, dénoncez-moi publiquement mais si vous pouvez attester de ce que les phénomènes sont réels et de ce que je ne suis pas un instrument de forces invisibles, vous le direz publiquement de manière à ce que tout le monde puisse prendre connaissance de la vérité ».
William Crookes accepte le défi. Ainsi par les preuves apportées, un des épisodes les plus étonnants de l'histoire du spiritisme s’écrivit.
En 1874, Florence se marie avec Elgie Corner et alla vivre au pays de Galles, elle eut plusieurs enfants.
En 1899, elle participe à quelques séances organisées par la Sphiny Society au cours desquelles une entité, qui se fit appeler Marie, se matérialisa. Durant ces séances, il se produisit de nombreux phénomènes.
En 1904, Madame Corner se désincarne.