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Georges Spriggs
Georges Spriggs

Ce mois-ci, nous vous présentons un médium à matérialisation Georges Spriggs. Les phénomènes de matérialisation se réalisent par la combinaison de fluides périspritaux d'un Esprit et ceux d’un médium. Ensemble, ils forment une atmosphère commune et favorable, une affinité fluidique où le médium grâce à sa disponibilité permet la formation d'ectoplasme.

Ses débuts

Puissant médium à matérialisation, ce modeste cordonnier britannique a 25 ans, lorsque Rees Lewis, qui deviendra son ami, le fait entrer dans « le cercle de lumière » à Cardiff. Ce groupe se veut « physiquement, intellectuellement et spirituellement bon » et considère son activité comme un service sacré. Lewis demande aux membres du groupe une discipline ardue qui comprend, entre autres, un régime végétarien, l’abstinence d’alcool et de tabac ainsi que le jeûne, un bain et des vêtements propres le jour de la séance.
Grâce au sérieux des participants ainsi qu’à l’importante harmonisation qu’ils ont su développer entre eux et avec le monde invisible pendant de longues séances communes, le cercle de Cardiff obtient de bons résultats. Les tables « parlent » pendant que Georges Spriggs s’adonne à l’écriture automatique et à la clairvoyance pour lesquels il est doué. Le médium affirme qu’il n’aurait jamais pu avoir d’aussi belles capacités sans l’ascétisme prôné par Lewis et, toute sa vie, il n’eut de cesse de développer plus encore sa médiumnité, sans jamais se contenter des résultats obtenus, pourtant extra-ordinaires comme nous le verrons plus loin.
Après deux ans de travail, discipline et volonté, éclairés par une foi ardente, un petit nuage lumineux commence à apparaître dans les séances, en sa présence. Dans les semaines qui suivent, ce nuage grandit et se densifie doucement, jusqu’à ce qu’on y distingue, un visage, puis une main, et enfin une silhouette entière.
Dans les mois qui suivent, alors que Georges reste toujours visible, et même en pleine lumière, ce qui exclue toute possibilité de fraude ou même de transfiguration du médium, des matérialisations complètes rejoignent bientôt le cercle et sont en capacité de parler aux assistants, de serrer des mains, de porter de lourds objets ou, même, de goûter au thé et aux petits gâteaux.

Les séances

Entre 1877 et 1879, il y a eu jusqu’à 12 personnes matérialisées au cours d’une séance, parfois des défunts reconnus par l’assistance qui n’avait, de ce fait, plus aucun besoin de recourir à l’expérimentation scientifique pour attester de la réalité des faits. «Ils avaient la preuve de leurs yeux, de leurs oreilles et de leurs mains. Les visages de ceux qu'ils avaient connus, les voix qu'ils connaissaient autrefois leur suffisaient. » Certaines mesures furent tout de même faites et, alors que Spriggs pesait 148,5 livres, les matérialisations ont eu des poids s’échelonnant entre 33 et 139,5 livres !
Lors d’une séance, les contrôleurs ont été autorisés à couper un morceau du vêtement d’un des Esprits matérialisés. Malgré les soins apportés, la couleur du tissu s’est rapidement ternie. Mais tout son éclat a été retrouvé après que l’étoffe ait été confiée aux entités au cours d’une nouvelle séance.
Les apparitions étaient extrêmement diverses : hommes, femmes, adultes, enfants, de toutes races et d’époques variées, les ectoplasmes pouvaient en outre se transformer en une autre personne, sans même avoir besoin de passer par une dématérialisation complète.
Autre particularité cocasse et unique : alors qu’habituellement, les fantômes matérialisés restent proches du médium, ici, après avoir gagné en intensité, les ectoplasmes, devenus aussi réels que des êtres humains, ont pu s’éloigner sans peine, emprunter des escaliers et se promener dans la maison puis dans le jardin, y compris sous un bon éclairage. Ainsi, on a pu voir, à plus d’une reprise, des entités aller jusqu’à une serre dans le jardin, y cueillir quelques grappes de raisin et revenir les distribuer aux assistants, même en plein après-midi d’un beau mois d’août...
Les allées et venues dans le jardin de tout ce petit monde, dans leur tenue d’époque et d’origine, a évidemment inquiété les voisins qui s’en sont plaints, menaçant d’appeler la police pour « commerce avec le diable »...
Le journal le Light, de 1886, rend compte de ces matérialisations et phénomènes. Ils y sont décrits par Rees Lewis, le responsable du cercle de Cardiff qui, après avoir initié Georges à la médiumnité, a été le témoin direct de tous ces événements.
Dans le Light de 1884, on trouve aussi le témoignage de M. A.J. Smart, repris par Alexandre Aksakoff dans son ouvrage Animisme et Spiritisme, au sujet d’une bague qu’un ectoplasme matérialise en faisant des passes sur la chaîne en or d’un assistant, comme pour en extraire une partie des éléments les plus subtils. Dans ce même ouvrage, Aksakoff relate aussi l’épisode ayant permis la réception d’un message en écriture directe, provenant de la propre mère de Mr Smart, décédée un mois avant les faits. L’analyse de l’écriture n’a laissé aucun doute sur la véracité du message.

Voyages

En 1880, sur les conseils des Esprits, et certainement aussi pour couper court aux problèmes de voisinage, Georges émigre à Melbourne, en Australie, où il reproduira les mêmes phénomènes de matérialisation. W.D.C. Denovan, ancien membre de l’assemblée législative de Victoria, après avoir assisté aux séances de Spriggs pendant 18 mois, raconte dans son livre Les preuves du Spiritisme, avoir vu une entité laisser des traces de dents sur un biscuit goûté, une autre a été vue transportant un rocher de 14 livres. D’autres entités écrivent elles-mêmes des messages à leurs proches. L’une d’elles a mis sa lettre de trois pages dans une enveloppe, en notant l’adresse d’expédition sur Sidney, et c’est le guide du médium qui est allé acheter le timbre dans un magasin voisin avec l’argent d’un assistant...
Les matérialisations ont cessé au bout de 6 ans et Georges Spriggs a alors pu mettre ses puissantes capacités de médium au service de la santé. En effet, il devient alors un excellent médium guérisseur. En état de transe, sa clairvoyance lui permet de voir l’intérieur des corps avec les organes malades et de prescrire un traitement approprié. Sans jamais poser de questions sur les maladies, pour lesquelles il n’avait, de toute façon, aucune connaissance à l’état normal, ses diagnostics médiumniques ont permis de rendre la santé à bon nombre de personnes.
Après quelques voyages, Georges est revenu en Angleterre et s’est définitivement installé à Londres, en 1900, où il a participé à la création de la Psycho Therapeutic Society, qui cherchait à guérir, par des traitements psychiques. Ceux qui en avaient besoin pouvaient obtenir un traitement gratuit car Georges veillait toujours à se mettre au service de toute âme qui a besoin d’aide. Il mourut à Londres en 1912, à l’âge de 62 ans.

Conclusion

On peut s’étonner que ce médium, qui obtint des résultats aussi incroyables, soit aussi peu connu, même dans le milieu spirite. Nous supposons que c’est parce qu’il n’a pas été étudié par les scientifiques de l’époque dont les écrits auraient eu plus de retentissement que ceux des témoins spiritualistes de l’époque. Pourtant, d’après James Robertson, auteur du livre Spiritualism, The Open Door to the Unseen Universe, « les séances de Cardiff donnèrent de meilleurs résultats que celles de Crookes ».