Ce mois-ci, nous vous présentons une courte histoire d'apparition : L'ami de Goethe. Cette manifestation se déroule à Weimar située dans le centre de l'Allemagne. Nous sommes en 1790.
Goethe, le poète se promenait un soir d'été pluvieux avec son ami K., revenant avec lui du Belvédère, à Weimar. Tout à coup il s'arrêta, comme devant une apparition, et cessa de parler ; son ami ne se doutant de rien.
Soudainement, il s'écrie :
- Mon Dieu ! Si je n'étais sûr que mon ami Frédéric est en ce moment à Francfort, je jurerais que c'est lui !
Ensuite il pousse un formidable éclat de rire.
- Mais c'est bien lui… mon ami Frédéric ! Toi ici, à Weimar ? Mais au nom de Dieu, mon cher, comme te voilà fait ! habillé de ma robe de chambre, avec mon bonnet de nuit... avec mes pantoufles aux pieds, ici, sur la grande route !
Son compagnon, ne voyant absolument rien, s'épouvanta, croyant le poète atteint subitement de folie. Mais
Goethe, préoccupé de sa vision, s'écria en étendant les bras :
- Frédéric ! Où es-tu passé ? .... Grand Dieu !... Mon cher K. n'avez-vous pas remarqué où a passé la personne que nous venons de rencontrer ?
K. stupéfait, ne répondait rien. Alors le poète, tournant la tête de tous les côtés, s'écria d'un air rêveur :
- Oui, je comprends.... C'est une vision... Cependant, quelle peut être la signification de tout cela ? Mon ami serait-il mort subitement ?... Serait-ce donc son esprit ?
Là-dessus Goethe rentra chez lui, et trouva Frédéric à la maison... Les cheveux se dressèrent sur sa tête :
- Arrière, fantôme ! s'écria-t-il en reculant, pâle comme un mort.
- Mais mon cher, réplique le visiteur interloqué, est-ce là l'accueil que tu fais à ton plus fidèle ami ?
- Ah, cette fois, s'écria le poète, riant et pleurant en même temps ce n'est pas un Esprit, c'est un être en chair et en os.
Et les deux amis s'embrassèrent avec effusion.
Frédéric était arrivé au logis de Goethe, trempé par la pluie, et s'était revêtu des vêtements secs du poète. Ensuite, il s'était endormi dans un fauteuil et avait rêvé qu'il allait à la rencontre de Goethe et que celui-ci l'avait interpellé avec ces paroles (les mêmes que celles qu'avait prononcées le poète) :
- Toi ici, à Weimar ? Quoi…, avec ma robe de chambre..., mon bonnet de nuit… et mes pantoufles, sur la grande route ?
L'action de l'âme à distance
Ces faits montrent que l'âme a une existence propre, indépendante du corps et possède un ensemble de facultés qui s'exercent sans le concours des sens physiques.
En premier lieu, pendant le sommeil normal quand le corps repose et que les sens sont inactifs nous pouvons vérifier qu'un être veille et agit en nous, il voit et entend au travers des obstacles matériels, des murs et des portes, et à n'importe quelle distance. Dans le rêve, des images se succèdent, des histoires se déroulent, des voix sont entendues, des conversations sont faites avec diverses personnes. L'être fluidique se délocalise, voyage, plane sur la nature, assiste à une multitude de scènes, parfois incohérentes, parfois bien définies et claires, et tout cela se réalise sans l'intervention des sens matériels, les yeux étant fermés, et les oreilles n'entendant rien. Dans certains cas, la vision psychique pendant le sommeil, se caractérise pour une netteté et une exactitude identique à celle de la perception physique dans l'état de veille.
L'action de l'âme à distance, sans le concours des sens, se révèle même dans l'état de vigilance, dans les phénomènes de transmission de pensée et de la télépathie.
Nous savons que chaque être humain possède un dynamisme propre, un état vibratoire qui varie à l'infini, selon les individus et les rend apte à produire des sensations psychique très variées. Les vibrations de notre pensée, projetées avec intensité, se propagent au loin, et peuvent influencer des organismes en affinité avec nous et ensuite, suscitant une sorte de ricochet, retournent au point d'émission. Ainsi deux âmes, conduites par des ondulations d'un même rythme psychique, peuvent vibrer à l’unisson.
Pour pratiquer la télépathie, deux conditions sont nécessaires : d’un côté chez l'opérateur, la concentration et l'extériorisation de la pensée. Pour agir mentalement à distance, il est nécessaire de se recueillir et diriger avec persistance la pensée vers un but déterminé. Il se produit ainsi un détachement partiel de l'être psychique et apparaît un courant de vibrations qui nous met en relation avec notre correspondant. Celui-ci doit avoir de son côté un degré suffisant de sensibilité. Une fois la pensée fixée et le courant vibratoire établi, la communication devient possible. Nous arrivons à communiquer par télépathie non seulement avec nos amis terrestres mais aussi avec ceux de l'espace, parce que la loi des correspondances est la même dans les deux cas.