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Un rêve prémonitoire
Un rêve prémonitoire

Ce mois-ci, nous vous présentons un rêve prémonitoire. Un tiers de notre existence est utilisé pour dormir. Nous passons en moyenne 7 heures sur 24 par jour à dormir ce qui montre l’importance du sommeil. Durant ce moment, l’Esprit incarné peut se libérer un peu du corps physique. Lorsque cette action réparatrice est accomplie, l’Esprit peut reprendre le cours de sa vie dans l’au-delà car s’il est rivé au corps physique durant la journée, il peut s’en éloigner durant le sommeil.

Chaque Esprit est heureux de quitter son corps momentanément même s’il ne s’en éloigne peu. C’est souvent avec regret, qu’il reste attaché au corps parce que sa vie normale est la liberté. Sa vie corporelle ressemble à celle d’un serf lié à la terre. Plus l'enveloppe est grossière, plus il a envie de s’en débarrassé.
Il saisit donc toutes les occasions de s'en affranchir. Ce phénomène est désigné sous le nom d'émancipation de l'âme ; il a toujours lieu dans le sommeil c’est à dire toutes les fois que le corps se repose et que les sens sont dans l'inactivité. Il plonge, dans le premier degré du dégagement, dans un océan de pensées et d’images. Il s’en imprègne et y recueille des impressions confuses et parfois très précises dont nous pouvons garder le souvenir au réveil.
C’est le cas de ce prêtre qui nous raconte son histoire :

Pierre-Jules Bertelay

Je m’appelle Pierre-Jules Bertelay, je suis né à Issoire dans le Puy-de-Dôme le 24 octobre 1825. Je suis un ancien élève du lycée de Clermont, puis je suis devenu prêtre du diocèse de Clermont en 1850. Ensuite, j’ai poursuivi comme vicaire pendant huit ans à Saint-Eutrope et j’ai été inscrit trois fois au ministère de la guerre comme aumônier militaire.
Après treize ans de pénible ministère, j'étais très fatigué, d'autant plus que j'avais dû servir de contremaître surveillant au nom de la fabrique, pour la gracieuse église de Saint-Eutrope, à Clermont.
Pendant quatre ans, j'ai suivi les ouvriers depuis l'eau des fondations jusqu'à la croix de la flèche. C'est moi qui ai posé les trois dernières ardoises du clocher. Notre professeur, M. Vincent, pour me faire changer de travaux, me fit venir à Lyon, où je ne suis jamais allé.
Un des premiers jours, mon élève me dit, en sortant de déjeuner :
- Monsieur l'abbé, voulez-vous nous accompagner à notre domaine de Saint-Just Doizieux ? J'accepte et nous voilà en voiture. Après avoir passé Saint-Paul-en-Jarret, je pousse une exclamation :
- Mais je connais le pays ! Dis-je, et de fait, j'aurais pu m'y diriger sans guide. Au moins un an auparavant, j'avais vu pendant mon sommeil toutes ces petites terrasses en pierres jaunes.

Je suis rentré dans mon diocèse et l’on m’a envoyé remplir dans les montagnes de l'ouest une mission très pénible, au-dessus de mes forces. Je suis resté sept mois très malade à Clermont. Enfin, je puis me tenir sur mes jambes. On m'envoie remplacer l'aumônier de l'hôpital d'Ambert frappé par une congestion cérébrale. Le chemin de fer d'Ambert n'était pas encore construit. J'étais dans le coupé de la voiture faisant le service de Clermont à Ambert. Après avoir dépassé Billom, je jette les yeux à droite et je reconnais le petit castel avec son avenue d'ormeaux, comme si j'y avais vécu, je l'avais vu pendant mon sommeil, au moins dix-huit mois auparavant.

Nous sommes à l'année terrible. Ma mère qui avait vu les alliés parader dans les Champs-Elysées à Paris, est veuve, elle me réclame comme son seul soutien ; on me donne une petite paroisse proche d'Issoire. La première fois que je suis allé voir un malade, je me suis trouvé dans des ruelles étroites, entre de hautes murailles noires, mais j'ai parfaitement trouvé le débouché. J'avais pendant mon sommeil, plusieurs mois auparavant parcouru ce dédale de ruelles sombres.

Des événements indépendants de ma volonté m'ont amené à Riom où je me prépare au grand voyage. Quelle n'est pas ma surprise de retrouver, comme une vieille connaissance, la chapelle que mon camarade l'abbé Faure avait bâtie pour les soldats, que je n'avais jamais vue de mes yeux, et dont j'ignorais même l'existence ! J'aurais pu en faire le croquis comme si j'avais servi de contremaître pour l’avoir vu nettement dans un rêve plusieurs mois auparavant.


Tiré du livre de Camille Flammarion, L’inconnu et les problèmes psychiques