Ce mois-ci, nous vous présentons un ouvrage Les forces de l'ordre invisible de Philippe Baudouin aux Editions du murmure. Cet auteur nous raconte, dans un très bel ouvrage, le récit d'un enquêteur de maisons hantées, Emile Tizané, gendarme de son état, qui va s’intéresser pendant 50 ans aux phénomènes de hantise.
Qui est Emile Tizané ?
Il est né en Algérie en 1901 dans une famille de militaires. Il fait ses études à Montpellier, il poursuit aux écoles militaires de Saumur, puis à l’école des officiers de gendarmerie de Versailles où il sera promu lieutenant.
Il s’intéresse vivement au magnétisme et à la radiesthésie ; il pratique aussi l’écriture automatique.
Il se marie et aura trois enfants ; il sera affecté au poste de capitaine de gendarmerie à Melle dans les deux Sèvres et plus tard à Dijon.
Il entretient une correspondance régulière avec le docteur Eugène Osty, directeur de l’institut métapsychique international, puis avec le docteur Alexis Carrel. A cette époque-là, il rédige de nombreux rapports sur des poltergeists qui ont lieu dans des maisons ou des fermes.
Durant la seconde guerre mondiale, il aura une attitude équivoque avec le régime de Vichy. Il fera arrêter une jeune juive de 14 ans qui sera déportée. L’année suivante, il aidera activement la résistance et sera décoré chevalier de la légion d’honneur.
Après la guerre, il poursuit ses travaux pour les manifestations et il se rapproche de l’Eglise. Il se lie avec un jésuite du nom de Joseph de Tonquédec, exorciste au diocèse de Paris.
Il prend sa retraite en 1954 et écrit plusieurs ouvrages pour relater les nombreuses affaires inexpliquées de coups frappés, jets de pierres dont il a eu connaissance. Dans les années 70, il s’intéresse aux ovnis et à l’ufologie. Il se désincarne en 1982.
Ses publications
Sur la piste de l’homme inconnu, 1951
L’hôte inconnu dans le crime sans cause, 1962
Il n’y a pas de maisons hantées ? Journal d’un enquêteur incrédule, 1971
Les apparitions de la Vierge, Un enquêteur laïc s’interroge, 1977
Les agressions de l’invisible : voyage entre deux mondes, 1980
Les manifestations de hantise en question…
Parmi les phénomènes supranormaux, ceux de hantise sont les plus fréquents et les plus généralement connus. Il en est question dans les chroniques de tous les peuples, depuis l’antiquité la plus reculée jusqu’à nos jours ; les explorateurs en trouvent partout des traces, aussi bien parmi les Esquimaux du Groenland que parmi les aborigènes de l’Afrique, chez les Peaux-Rouges des Montagnes Rocheuses comme chez les indigènes de la Micronésie ; toutes les langues, tous les dialectes possèdent des termes pour les désigner. Afin de les définir, nous dirons que les phénomènes de hantise comprennent cet ensemble de manifestations mystérieuses et inexplicables dont le trait caractéristique essentiel est de se rattacher d’une façon spéciale à un lieu déterminé.
Dans leur forme auditive, ils comprennent toutes sortes de sons sans cause apparente, depuis des coups et craquements de différentes intensités, jusqu’à des bruits imitant la chute de meubles ou le bris d’objets de ménage, tels que bouteilles, vaisselle, vitrages ; on croit entendre se fermer violemment des portes et des fenêtres, traîner de lourds objets sur le sol, comme des tonneaux ou autres ustensiles roulants, des chaises furieusement secouées, de grosses ferrailles s’écrouler avec un tapage infernal.
En d’autres cas, ce sont des sons et des bruits qui semblent de provenance humaine, surtout des pas mesurés qui parcourent un couloir ou qui montent et descendent un escalier ; plus rarement on perçoit un étrange frou-frou de robes de soie passant et repassant devant les assistants, ou l’écho de cris plaintifs, de gémissements déchirants, de sanglots, de soupirs, de murmures, de mots et de phrases articulées. Il arrive même parfois d’entendre des passages de psalmodies liturgiques, de chants, de chœurs, de concerts musicaux, en des lieux anciennement destinés à des exhibitions analogues.
Un exemple
Emile Tizane va suivre plus de 70 affaires ou manifestations de l’au-delà. Le plus souvent, on trouve comme phénomènes des déplacements d’objets, des coups frappés. Les incendies spontanés et les jets de pierres ou d’objets lourds sont moins courants.
En mai 1930, Emile Tizane se rend chez les époux Rozier à Seyssuel, un village à quelques kilomètres de Vienne dans l’Isère. C’est l’affaire Rozier Seyssuel. Ce matin, le gendarme va essayer de rétablir le calme dans cette famille. Monsieur Rozier est un ancien militaire, il est, maintenant, chef d’équipe dans une usine à Vienne. Sa femme est nourrice et s’occupe de plusieurs enfants du village.
Dans la maison, tout est retourné, la vaisselle est brisée, la tapisserie est arrachée, les fauteuils sont éventrés, c’est un vaste champ de bataille. Les propriétaires lui expliquent que les objets mènent une danse folle avant de venir se briser. Chacun individu, habitant la maison, porte des traces de griffures aux visages, les enfants en garde aussi.
Ce couple a une fille, Marguerite, elle a 13 ans. Elle fait, depuis quelque temps, des crises nerveuses inhabituelles et une force lui ordonne de détruire la vaisselle. Une force invisible dont elle ne peut faire face.
Les manifestations se produisent toujours avec la présence de la jeune fille, quand elle est dans la maison ou dehors dans le jardin La famille pense subir le mauvais sort d’une sorcière, Emile Tizane pense que Marguerite est responsable des faits en étant l’intermédiaire avec l’invisible. La famille déménagera et Marguerite sera longtemps malade.
Pour trouver l’ouvrage http://www.editions-du-murmure.fr