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Abraham Lincoln
Abraham Lincoln

Ce mois-ci, nous vous présentons Abraham Lincoln et le Spiritisme. Cet extrait tiré du livre de Arthur Conan Doyle, Histoire du Spiritisme, relate l'influence qu'a eu le spiritisme sur un des évenements les plus importants de l'histoire des Etats-Unis : la Proclamation d'émancipation des esclaves. Les faits sont indéniables et sont confirmés par l'ouvrage de Mme Maynard sur Abraham Lincoln. Il s'agit des messages inspirés qui décidèrent de l'action d'Abraham Lincoln au moment crucial de la Guerre de Sécession. Le nom de jeune fille de Mme Maynard est Nettie Colburn et c'est elle l'héroïne de l'histoire.

 Lincoln et Nettie Colburn

La jeune femme était un médium puissant, en état de transe, et elle fit un séjour à Washington durant l'hiver 1862 afin de voir son frère qui se trouvait à l'hôpital de l’armée fédérale.
Mme Lincoln, l'épouse du président, qui s'intéressait au spiritualisme, participa à une séance avec Mlle Colburn.
Elle fut tellement impressionnée par les résultats qu'elle envoya une voiture, dès le lendemain, pour amener le médium à la Maison Blanche.
Elle décrit la manière aimable avec laquelle le grand homme la reçut dans le petit salon et mentionne le nom des personnes présentes.
Elle s'assit, entra dans sa transe habituelle et ne se rappela plus rien.
Voici la suite de son récit :

« Pendant plus d'une heure on me fit lui parler et j'appris de mes amis par la suite qu'il s'agissait de questions qu'il paraissait parfaitement comprendre alors qu'eux n'y entendaient pas grand-chose jusqu'à ce qu'on atteigne le point qui avait trait à la future Proclamation d'émancipation. On le chargea, avec la plus grande solennité et une extrême vigueur, de ne pas en atténuer les termes et de n'en pas retarder la mise en application en tant que loi au-delà du début de l'année ; et il reçut l'assurance que ce devait être le couronnement de son gouvernement et de sa vie ; et que, tandis que de fortes parties lui conseillaient d'en ajourner la mise en vigueur, dans l'espoir de la remplacer par d'autres mesures afin d'en retarder l'action, il ne devait en aucun cas tenir compte de ces conseils et s'en tenir solidement à ses convictions pour accomplir sa tâche sans crainte et remplir la mission pour laquelle il avait été choisi par la Providence qui règne sur toutes choses. Les personnes présentes déclarèrent avoir complètement oublié la timide jeune fille à cause de la majesté du discours, de la force et de la décision de la langue et de l'importance du message ; ils semblaient se rendre compte qu'un puissant esprit masculin prêtait sa voix à des ordres quasi divins.
 Nettie Colburn« Je n'oublierai jamais la scène autour de moi quand je repris conscience. J'étais debout devant M. Lincoln et lui était assis en arrière dans son fauteuil, les bras repliés sur sa poitrine, me fixant de son regard profond. Je fis un pas en arrière, naturellement gênée par cette situation - je ne m'étais pas souvenue immédiatement de l'endroit où je me trouvais ; et je lançai un coup d'œil circulaire sur le groupe où régnait un silence parfait. Il me fallut un moment pour me le rappeler.
« Quelqu'un dit alors à voix presque basse : « M. le Président, avez-vous remarqué quoi que ce soit de singulier dans la manière de parler ? » M. Lincoln se leva, comme s'il se débarrassait du charme.
Il jeta un bref coup d'œil au portrait en pied de David Webster accroché au-dessus du piano et répondit :
« Oui, et c'est très singulier, vraiment ! » avec une insistance marquée.
« M. Somes dit : « M. le Président, serait-il inconvenant que je demande s'il y a eu des pressions exercées sur vous en vue de retarder l'entrée en vigueur de la Proclamation ? »
A quoi le Président répondit : « Dans ces conditions cette question est parfaitement convenable, puisque nous sommes tous des amis (Sourire à tous). Il me faut toute ma force et tous mes nerfs pour résister à pareilles pressions. »
Alors, les messieurs l'entourèrent et parlèrent à voix basse, M. Lincoln restant le moins bavard.
Il se tourna enfin vers moi et, posant une main sur ma tête, il prononça ces paroles d'une façon que je n'oublierai jamais : « Mon enfant, vous possédez un don très singulier, mais je ne doute pas qu'il vienne de Dieu. Je vous remercie d'être venue ce soir. C'est peut-être plus important que quiconque ici ne peut le comprendre. Je dois tous vous laisser maintenant mais j'espère vous revoir. »
Il me serra la main avec gentillesse, s'inclina devant les autres et s'en alla. Nous restâmes encore une heure à parler avec Mme Lincoln et ses amis, et puis nous rentrâmes à Georgetown.
Tel fut mon premier entretien avec Abraham Lincoln et ce souvenir est aussi net et vivant que la soirée où il eut lieu. »

 Le livre de Nettie

C'est l'un des moments les plus importants de l'histoire du spiritualisme qui pourrait aussi bien être l'un des plus importants de l'histoire des États-Unis, car non seulement il renforça le Président dans sa décision de prendre une mesure qui releva la valeur morale de toutes les armées nordistes et insuffla aux hommes un peu de l'esprit de croisade, mais encore un message ultérieur poussa Lincoln à visiter les camps, ce qu'il fit avec les meilleurs résultats sur le moral de l'armée.
Et pourtant, le lecteur pourrait, je le crains, lire et relire toutes les biographies du Président et toutes les histoires de cette guerre sans trouver la moindre mention de cet épisode capital.

Cela fait partie de cet injuste traitement que le spiritualisme endure depuis si longtemps.
Il est impossible que les États-Unis, s'ils appréciaient la vérité, permettent que le culte qui démontra sa valeur aux heures les plus sombres de leur histoire, soit persécuté et réprimé par des policiers ignorants et des magistrats bigots de l'espèce si courante aujourd'hui, ni que la presse puisse continuer à se gausser du mouvement qui donna naissance à la Jeanne d'Arc de leur pays.