Ce mois-ci, nous vous présentons une biographie d'un brésilien dévoué au spiritisme Manoel Philomeno de Miranda. Qui était-il ? Quels sont les services qu'il a rendus au spiritisme ? Comment s'est-il dévoué entièrement à la cause kardéciste ? Plus connu sous le nom de Philomeno de Miranda, c’est un Esprit qui a dicté un certain nombre de livres au médium Divaldo Pereira Franco comme Sexe et obsession ou Les tourments de l’obsession.
Sa rencontre avec Divaldo
Le médium Divaldo Pereira Franco, lui-même, nous raconte la façon avec laquelle il est entré en relation avec cet Esprit bienfaiteur : « Au mois de janvier 1970, l'Esprit de Manoel Philomeno de Miranda m'est apparu et m'a affirmé que lorsqu'il était sur Terre, il avait oeuvré au sein de l'union spirite de l'État de Bahia qui porte aujourd'hui le nom de fédération. Il y avait occupé diverses fonctions et s'occupait tout particulièrement de ce qui avait trait à l'étude de la médiumnité et de la désobsession. Il m’expliqua que lorsqu'il retourna dans le monde spirituel, il y étudia avec plus de profondeur les aliénations liées à l'obsession, ainsi que les techniques de désobsession correspondantes.
Dans le monde matériel, il s'était occupé, en tant qu’incarné, de contrats commerciaux et était accoutumé aux activités liées au commerce. Bien qu'ayant beaucoup côtoyé Petitinga[1], il a tout de même dû améliorer ses connaissances linguistiques qu'il avait rapportées de la Terre, afin de pouvoir me dicter des ouvrages car il aimerait écrire par mon intermédiaire. Il m'a ensuite conduit dans une réunion dans le monde spirituel, là où il réside, et il m'a montré la façon dont étaient réalisées les expériences de prolongation de la vie physique grâce aux transfusions d'énergie par le biais du périsprit. Il m'a accompagné durant plus d'un mois, m'apparaissant chaque jour afin de faciliter l'échange psychique entre lui et moi, puis il a commencé à écrire Nos bastidores da obsessão qui retranscrit des récits autour de la vie spirituelle, des techniques obsessives et désobsessives. »
Par la suite, d'autres livres suivent autour du problème obsessif, que Philomeno de Miranda considère comme étant un fléau social. Dans les livres considérés comme des romans, il réalise un examen méticuleux de la médiumnité troublée par des pathologies obsessives comme dans l’ouvrage Sauvée de la folie.
Qui était Manoel Philomeno de Miranda ?
Manoel Philomeno de Baptista de Miranda est né le 14 novembre 1876 à Jangada-Municipio do Conde dans l'État de Bahi. Ses parents se nommaient Manoel Baptista de Miranda et Umbelina Maria da Conceição. En 1910, il est diplômé, de l'école de Bahia, d’études de commerce et de finance, qui porte aujourd'hui le nom de faculté des sciences économiques de l'université fédérale de Bahia. Il exerçe sa profession avec beaucoup de probité et est un travailleur exemplaire. Il aide toujours ceux qui le lui demandent ; sa modestie est aussi grande que sa conduite. En 1914, il est frappé d'une maladie qu'aucun des médecins consultés ne parvient à soigner. C’est le médium Saturnino Favila, qui réussit à le guérir grâce à des herbes médicinales ajoutées à des passes magnétiques et à de l'eau fluidifiée.
Sa démarche spirituelle
Suite à sa guérison, Philomeno de Miranda s'intéresse à l'étude et à la pratique du spiritisme et il devient l'un des plus fermes adeptes de ses enseignements. Au sein de l'union spirite de l'État de Bahia, il exerce les fonctions de second secrétaire de 1921 à 1922, de premier secrétaire de 1922 à 1939 aux côtés du président José Petitinga.
Ses qualités d’orateur et de médiateur lui permettent de rendre périodiquement visite aux sociétés spirites de la capitale et de l'intérieur de l'État afin de trouver des solutions à tous les problèmes. Il fait face aussi à un combat sans trêve aux attaques déplacées des religieux ou des scientifiques qui tentent de détruire l'ouvrage des spirites. Il est élu président de l'union spirite de l'État de Bahia à la suite de José Petitinga qui venait de se désincarner en 1939.
Son travail de spirite
Il se dévoue infatigablement aux réunions médiumniques, en particulier celles de désobsession. Il estime qu'il est indispensable que les institutions spirites soient convenablement préparées à l'échange spirituel. Il invite les médiums à se plonger au maximum dans la prière et à être vigilant afin d’oeuvrer en faveur du bien. Il fait ressortir l'importance d’avoir des pensées charitables afin de se prémunir des attaques provenant des entités perturbatrices et qui sont souvent frustrées et contrariées quand leurs plans sont contrecarrés.
Il écrit quelques livres :
- Resenha do espiritismo na Bahia
- Excertos que justificam o espiritismo
- Porque sou espirita
Un parcours exemplaire
Bien que souffrant du coeur, il n'hésite pas à monter les escaliers pour ne pas manquer aux séances, toujours souriant et plein de vie. Il voulait s'éteindre en ayant accompli ses engagements.
Ainsi sont ses dernières paroles : « Maintenant, oui ! Ce n'est pas parce que je n'en peux plus que je m'en vais. Je suis satisfait parce que j'ai accompli mon devoir. J'ai fait ce que j'ai pu... Tout ce qu'il me fut possible. Poursuivez le labeur comme je vous l'ai indiqué ». Il se désincarne le lendemain le 14 juillet 1942.
Apprécié de tous ceux qui l'ont connu, il démontra jusqu'au dernier moment la grandeur de la doctrine spirite.
D’après une biographie d’Emanuel Almeida
[1] Un célèbre écrivain brésilien