Ce mois-ci, nous vous présentons La force psychique. Elle existe en chacun de nous et au XIXème et au XXème siècle, divers savants ont cherché à la mesurer...
En 1861, William Crookes découvre l’état radiant et avec l’étude des phénomènes spirites, on découvre de la matière invisible, impondérable et qui peut prendre des formes de plus en plus subtiles. Il s’agit des fluides. Ces fluides peuvent acquérir des propriétés notamment sous l’action de la volonté d’un médium, c’est ce que l’on appelle la force psychique.
Elle existe en chacun de nous et les radiations varient d’amplitude et d’intensité suivant nos dispositions mentales. C’est aux magnétiseurs que cette force s’est révélée tout d’abord, dans ses applications thérapeutiques. Puis, elle a été étudiée dans sa nature par Reichembach, qui lui donna le nom d’od.
W. Crookes en a, le premier, mesuré l’intensité dont voici la photo ci-dessus.
Cet appareil est, en résumé, un peson enregistreur destiné à mesurer l'accroissement de la pesanteur par contact. Si vous désirez une description complète, vous la trouverez dans les Nouvelles recherches sur les phénomènes spirites et la force psychique de Charles Lancelin.
Les médiums à effets physiques extériorisent cette force en grande abondance mais nous la possédons tous à des degrés divers. C’est au moyen de cette force que se produisent les soulèvements de tables, le transport des objets sans contact, le phénomène des apports, l’écriture directe sur ardoises, etc. Son action est constante dans toutes les manifestations spirites. Ces fluides qui entourent le corps humain sont lumineux, colorés de teintes diverses, disent les sensitifs. Certains les voient, même en pleine lumière, s’échapper des mains des magnétiseurs. Des longueurs d’onde ont été déterminées suivant chaque couleur. Elles forment autour de nous des couches concentriques, qui constituent une sorte d’atmosphère fluidique.
Le docteur Baraduc a construit un appareil, nommé biomètre, à l’aide duquel il est parvenu à mesurer cette force. En voici une photo.
Cet appareil se compose d’une aiguille de cuivre, suspendue à un fil de soie au-dessus d’un cadran chiffré ; le tout est disposé sous un globe de verre, à l’abri de l’air et des influences extérieures. Dans ces conditions, l’aiguille peut être influencée sans contact, à travers la paroi de verre, par les radiations échappées de la main de l’expérimentateur placé à distance.
On obtient, par ce procédé, des déviations de l’aiguille qui varient de 40 à 75 degrés, dans les deux sens, l’aiguille étant attirée ou repoussée suivant l’état de santé ou les dispositions mentales des personnes.
En général, la main droite attire et la gauche repousse.
La force invisible peut influencer l’aiguille à travers un bloc de glace de 10 cm d’épaisseur, à travers une cuirasse de mica, d’alun, de collodion isolateur, etc. Le docteur Baraduc s’est livré, dans l’espace de dix années, à plus de deux mille expériences, qui lui ont permis d’établir avec la plus rigoureuse exactitude l’existence de cette force et la mesure dans laquelle elle est émise, ou attirée, suivant la richesse ou l’indigence de notre nature.
Nous avons ensuite le dynamoscope du docteur Collongues.
Cet appareil, destiné en principe à indiquer le côté le plus faible du corps et à apprécier exactement le degré de la santé par l'intermédiaire de la transpiration, est basé sur ce principe, que la force nerveuse est cause du vitalisme des mains par son action dirigeante et prépondérante sur la sécrétion cutanée. On voit qu'en rapportant les indications de cet instrument à la polarité nerveuse du corps humain, on peut, à la rigueur, se servir de ce bioscope pour remplacer le biomètre de Baraduc.
C'est une sorte de grande lanterne avec deux appendices égaux sur chacun des deux côtés afin de permettre d'introduire l'une ou l'autre main dans le bioscope. La cage à support métallique, munie de quatre fenêtres en verre, a une forme à peu près cubique et est surmontée d'un toit en tronc de pyramide. Au centre du plafond, à l'intérieur, est accroché un fil d'Alsace en coton tordu de gauche à droite et qui porte, suspendue à son extrémité inférieure, une longue aiguille en aluminium. Au-dessous de celle-ci, il y a, pour permettre de mesurer son parcours, un cadran d'horloge collé sur le plancher du bioscope. Telles sont les parties essentielles.
Pour prendre une observation, on attend d'abord que l'aiguille soit immobile, puis on introduit avec précaution la main droite, jusqu'au poignet, dans l'appendice droit de l'appareil, le bord cubital reposant sur le plancher du bioscope, et la face palmaire tournée du côté du fil. Ces dispositions prises, on voit, au bout de deux ou trois minutes, au maximum, l'aiguille du bioscope se mettre à tourner par suive du gonflement du fil sous l'influence de l'humidité produite par la transpiration et parcourir un certain nombre de degrés sur le cadran. Ce mouvement est ordinairement continu et toujours dans le même sens, de droite à gauche.
Il est plus ou moins rapide, suivant la quantité de sueur émise. Lorsque l'aiguille est bien en train, après que toute oscillation due à une cause étrangère a cessé, on note le chemin parcouru, en une minute de temps, par cette aiguille, sur le cadran émaillé divisé en heures et en minutes. Ensuite, on retire la main de l'appareil, on ouvre largement les fenêtres du bioscope, et on les essuie avec un linge sec afin d'enlever la buée qui s'est fixée sur leurs parois internes. On laisse l'appareil ouvert assez longtemps pour que cette humidité disparaisse complètement, puis on referme les fenêtres. On recommence alors la même série d'opérations, mais avec la main gauche, et on note les degrés parcourus par l'aiguille pendant une minute.
Le bioscope, comme on le voit, indique l'intensité proportionnelle de la transpiration sensible ou insensible des mains et, par suite de l'application du principe sur lequel il est basé, la plus ou moins grande activité psychique du côté droit ou gauche du corps. Il ne donne donc que des éléments de comparaison, et non des chiffres absolus mais tel quel, il peut rendre certains services.
Le magnétiseur Lafontaine a construit lui aussi un appareil pour vérifier l'hypothèse de Mesmer sur l'existence du fluide magnétique.
Voici comment il se compose : il faut prendre une aiguille de cuivre, de platine, d'or ou d'argent, percée au milieu, la suspendre horizontalement par un fil de soie non filé dans un vase en verre de vingt à vingt-cinq cm de hauteur, hermétiquement fermé ; puis vouloir agir sur cette aiguille en présentant à une de ses pointes le bout des doigts, à travers le verre, à une distance de cinq à dix cm. Sous l'influence magnétique, on verra l'aiguille tourner à droite ou à gauche suivant la volonté de l'expérimentateur. Comme on le voit, cet appareil est des plus simples, mais les résultats qu'il donne sont, au point de vue de la précision, en raison directe de sa simplicité.
M. Boirac est recteur de l'Académie de Dijon, vice-Président de la société d'hypnologie et de psychologie, il a construit un appareil et il est décrit dans les Annales des sciences psychiques de mars/avril 1885. Une paille, analogue à celle dont on se sert pour aspirer les boissons glacées, est coupée sur une longueur de dix cm, environ. Les deux sections sont obliques, de façon que les deux extrémités aient la forme d'une pointe. On colore légèrement chaque extrémité d'une couleur différente pour être sûr de les distinguer l’une de l'autre dans leurs diverses positions lorsque l’appareil est achevé.
Avec un peu de cire à modeler, on fixe sur le milieu de la paille, déterminé bien exactement, un fil de coton, L'autre extrémité du fil est fixée de même au sommet intérieur d'une cloche de verre, dont le diamètre est un peu supérieur à la longueur de la paille.
Pour que celle-ci puisse s'y mouvoir librement, puis on pose la cloche de verre sur une plaque de verre circulaire, en butant avec soin pour fermer l'appareil. Cet appareil repose sur le même principe et s'utilise de la même façon que le sthénomètre du docteur P. Joire que nous allons étudier plus loin.
C'est un galvanomètre ordinaire, avec cette différence qu'au lieu de 30 ou 10 mètres de fil de cuivre, il se compose de 30.000 et 80.000 mètres de fil d'argent, ce qui lui donne une extraordinaire sensibilité, et lui permet d'enregistrer des courants très minimes d'électricité vitale, autrement dit de force neuro-psychique. Ce galvanomètre, dont la construction est assez complexe est extrêmement sensible qui permet de rendre de grands services.
William Crookes a construit trois appareils, nous avons déjà parlé du premier, nous citerons donc maintenant que le deuxième et le troisième. Le second n’est qu’une modification du premier, voir photo ci-contre.
Il y apporte sur le point d’appui, une cuve de verre pleine d'eau à la surface de laquelle un vase de cuivre, percé en dessous, communique avec l'eau du vase, et est destiné à recevoir la main du sujet.
Il élimine par cela même toute force mécanique et n'enregistre absolument que la force psychique.
Pour le troisième appareil de Crookes, voir photo, il est plus fréquemment utilisé car il est assez simple à construire. Une feuille de parchemin A est fortement tendue sur un cerceau de bois de forme circulaire. BC est un levier léger tournant sur le point D. A l'extrémité B est une aiguille verticale dont la pointe touche la membrane A. A l'autre extrémité C se trouve une seconde aiguille dont la pointe se projette horizontalement et touche une plaque de verre noircie EF. Cette plaque de verre est entrainée dans la direction GH par un mouvement d'horlogerie K. L'extrémité B du levier est disposée de manière à suivre rapidement les mouvements du centre du disque A. Ces mouvements sont transmis et enregistrés sur la plaque de verre EF au moyen du levier et de la pointe d'aiguille C. Des trous sont pratiqués sur le pourtour du cerceau pour permettre à l'air de passer librement sous la partie inférieure de la membrane.
Dans cet état, le troisième appareil de W. Crookes n'indique que l'existence de la force neuro-psychique chez le sujet ; il serait simple de le perfectionner en traçant sur la plaque de verre EF des divisions graduées rapportées à un poids type, pour lui faire indiquer la quantité de force émise.
Le sthénomètre du docteur P. Joire, président de la société universelle d'études psychiques. Il se compose d'un socle sur lequel se trouve un cadran divisé au 360 degrés ; au centre du cadran est fixé un pivot sur lequel on place une longue aiguille de paille munie d'une chape reposant sur la pointe du pivot. Le cadran, élevé de deux cm au-dessus du socle, est recouvert d'un globe de verre qui met l'aiguille à l'abri des mouvements de l'air.
Pour se servir de l'instrument, on place la main au niveau de l’aiguille, les doigts se trouvant près de la surface du globe sans le toucher, et perpendiculairement à la pointe de l'aiguille.
On constate, au bout de quelques minutes, dans la majorité des cas, un mouvement d'attraction de l'aiguille très accusé. Ce mouvement est suffisant pour déplacer l'aiguille de 15, 20 et parfois jusqu'à 50 degrés. Le sthénomètre de Joire qui a été assimilé, comme valeur expérimentale, au biomètre du Dr Baraduc donne, comme on peut le voir, des indications beaucoup moins précises au point de vue quantitatif, Par contre, il est plus sensible pour déceler l'existence d'une force odique très minime.
L'appareil de Thore se compose tout simplement d'un cylindre en ivoire de 24 mm de longueur et de 5 mm environ de diamètre, suspendu par un fil de soie d'un seul brin, de telle sorte que son axe soit bien dans le prolongement du fil de suspension ; ce dernier est fixé à un support pliant, ce qui permet d'abaisser ou de soulever le cylindre sans lui imprimer de secousses brusques qui amèneraient infailliblement la rupture du fil : en un mot, c'est un petit pendule que l'on pose à l'air libre au centre d'une table bien calée, placée elle-même au milieu d'un appartement avant toutes les ouvertures fermées, pour éviter autant que possible les mouvements de l'atmosphère.
Quand le cylindre est complètement immobile, si l’on s’approche doucement à un millimètre environ de ce cylindre, soit un second cylindre d'ivoire, soit une règle mince en bois, soit une carte on bien même une simple feuille de papier que l'on tient bien verticalement à la main, on voit se produire dans le premier cylindre un mouvement accéléré de rotation qui semble n'avoir d'autre limite que 1’effort contraire développé par la torsion du fil.
Cette rotation s'effectue toujours dune le sens des aiguilles d’une montre, lorsque le second cylindre est placé à gauche du premier par rapport l’observateur et en sens contraire lorsque ce second cylindre est placé à droite. Ce double mouvement a toujours lieu, quelle que soit la place occupée par l'observateur autour de la table lorsqu'il approche le second cylindre... La nature de la substance des deux cylindres est sans effet sur la production du mouvement ; il en est de même de leur masse. Liquides ou solides, pleins ou vides, la rotation reste toujours la même. Le second cylindre peut même être remplacé par un cheveu tendu, ou un fil de soie d'un seul brin, qui est bien plus ténu encore, sans qu'il y ait de modification sensible...
Les moteurs à fluide de M. de Tromelin. Voici la description du premier appareil de M. de Tromelin : il se compose essentiellement d'un cylindre vertical pouvant tourner autour de son axe. Le cylindre est constitué par une bande de papier de 50 mm de largeur collée en cercle sur elle-même. Le diamètre est d'environ 55 mm. Pour monter le pivot formé de la pointe d'une épingle, on place, comme traverse horizontale, une paille à la partie supérieure du cylindre.
On équilibre avec soin, puis on colle les deux extrémités de la paille au papier, aux points de percée. Le point d'appui du pivot sera fourni par le fond d'un petit vase en porcelaine ou en verre, plus étroit et plus élevé que le cylindre de papier. L'appareil ainsi disposé tourne sur lui-même avec une grande facilité.
Si on l'abandonne à lui-même, l'agitation de l'air suffit à déterminer des petits mouvements d'amplitude et de durée variables, mais qui sont généralement caractérisés par une absence complète d'aspect systématique. En approchant de l'appareil la main droite posée à quelques cm et autour du cylindre, on lui communique un mouvement de rotation continue dans le sens inverse des aiguille d'une montre, et la main gauche produit de la même manière un mouvement en sens contraire.
Les autres appareils de Tromelin sont basés sur le même principe et s'inspirent de la même théorie.
Le cylindre plissé, dit à pignons est le même que le cylindre tournant, avec cette différence que le papier est également plissé sur tout son pourtour.
Cet appareil parait doué d'une plus grande facilité de rotation que le précédent, mais les rotations sont moins nettes, et semblent être généralement dans un sens anormal, De plus, il est assez difficile à équilibrer, et il est bon d'employer deux pailles en forme de croix pour le supporter.
Le tube Tromelin est composé de papier métallique, pivote sur une aiguille fixée la pointe en l'air sur un morceau de liège placé lui-même sur une boite métallique qui semble jouer un rôle de condensation. Il offre cet intérêt que, se mouvant horizontalement, il peut remplacer les appareils à aiguille.
La boite commerciale, en carton, possède une chape en métal mince, collée au centre du fond. Comme pour le précédent appareil, le pivot repose sur une boite de métal servant de condensateur.
Cet instrument est lourd, difficile, par suite, à faire tourner mais offre de l’intérêt quand les précédents ne suffisent plus à une neuricité très développée.
Le moule à pâtisserie est employé, pour augmenter la force du condensateur. Il remplace les boîtes métalliques. Au fond de ce moule se place un quelconque des appareils qui précèdent.
Ces instruments, agissant à l'air libre, peuvent être soupçonnés de se mouvoir sous l'influence de courants d'air, de rayonnements de chaleur, ou simplement de rayons lumineux.
Aussi ont-ils été soigneusement étudiés dans un but de contrôle, tous les expérimentateurs ont été amenés à conclure que l'agent moteur de ces appareils est bien le fluide humain extérioré, c'est-à-dire la force vitale neuro-psychique.
Puis, nous arrivons à l’appareil de Fayol. Il permet d'éliminer irréfutablement l'intervention de la chaleur dans ses déplacements et mouvernents de rotation. Il est établi en clinquant d'acier étiré et trempé et se compose d'un corps cylindrique d'un diamètre de 50 mm ; hauteur 50 mm; épaisseur uniforme de cinq centièmes de mm ; d'une chape également en acier, fixée à sa partie supérieure, diamétralement aux parois extérieures, lui servant de point d'appui et lui permettant de tourner sur son axe, appuyé sur un pivot, longueur, 80 mm ; largeur 5 mm.
D'un pivot en acier fondu, à pointe trempée et en forme d'aiguille, longueur 90 mm, diamètre, 3 mm. D'un socle en bois, percé d'un trou, maintenant le pivot vertical pour le serrage, une rondelle en caoutchouc, d'une planchette en bois de longueur de 25 cm, largeur de 15 cm, épaisseur 1 cm servant à supporter le tout et à fixer les écrans. De plusieurs écrans accessoires à l’appareil et de constitutions moléculaires diverses.
Ils ont une forme cylindrique et servent à isoler la main du contact de l’appareil, à constater l'accumulation de la force projetée et la conductibilité approximative des matières employées. Les matières employées pour la confection des écrans sont les suivantes : fer étamé, cuivre, zinc, flanelle, paille, ouate, carton.
Enfin un accessoire est indispensable pour éliminer l'action calorifique. Il est en fer étamé et construit de telle façon qu'on peut indifféremment y faire emploi de liquides et de matières solides. Il épouse exactement la forme des écrans dans son plus petit diamètre.
Il a une particularité indispensable dans sa forme et ses dimensions : les proportions d'une main d'homme ordinaire sont observées aussi minutieusement qu'on puisse le faire. Ses dimensions sont les suivantes : hauteur 90 mm, diamètre petit 95 mm ; épaisseur figurant les bouts des doigts 10 mm ; épaisseur au poignet 40 mm ; flèche, 30 mm. Diamètre des écrans, 75 mm ; hauteur, 85 mm ; épaisseur variant suivant la matière employée.
Monsieur Vladimir Pravdin a imaginé d’autres appareils qui éliminent les courants d’air considérés comme cause possible de la rotation. Ces moteurs bioliques sont d’une construction simple et aisée.
L’appareil à flotteur. C’est un appareil très simple à construire. Il se compose essentiellement d’un flotteur pour pêche à la ligne dont on a retiré la plume pour n'en conserver que le liège verni ; sur ce flotteur, on fixe par le milieu, soit un tube de paille d'environ 20 cm, soit un fil d'aluminium d'égale longueur dont les extrémités sont garnies d'une ailette de papier ; pour équilibrer le système, on place en dessous du flotteur un clou de fer de poids suffisant, à tête quadrangulaire et dont les angles ont été soigneusement aiguisés en pointe pour donner le moins de frottement possible.
Au fond et au centre d'un vase circulaire en verre, par exemple d'un pot à confitures, on place un petit gobelet à liqueur également en verre lisse. Puis on emplit le récipient d'eau à hauteur convenable, et, à la surface de cette eau on place le flotteur de liège dont il vient d'être question, de façon que la tête du clou soit retenue dans le petit gobelet contre les parois duquel ses angles glisseront, empêchant le flotteur de la surface d'obéir à la force attractive des bords du récipient. Cet objet étant de forme circulaire et se mouvant dans l'eau, le travail de friction peut en être considéré comme nul, et il obéira avec la plus extrême sensibilité à la propulsion du fluide extérioré.
Le tourniquet de papier. Un bouchon, une aiguille et une feuille de papier à cigarette suffisent pour l'établir, et il peut être improvisé à tout moment n'importe où et dans n'importe quelle circonstance.
Sur un bouchon de liège, on fixe verticalement par le côté du chas une aiguille à coudre ordinaire. On prend ensuite une feuille de papier à cigarettes que l'on plie deux fois du même côté, d'angle opposé à angle opposé ; on égalise ensuite les plis de façon à donner à l'objet une forme aussi régulière que possible ; enfin on le place en équilibre parfait sur l'aiguille, de telle façon que l'intersection des deux plis repose sur la pointe de l'aiguille. On obtient ainsi un objet excessivement léger et mobile, apte par suite à ressentir tous les courants qui peuvent l'influencer et, naturellement, les courants d'attraction ou de répulsion émis par les doigts. On s'en sert dans les mêmes conditions que celles des instruments similaires ; mais il va s’en dire que au point de vue précision, un tel instrument plus des plus défectueux puisque le moindre souffle, la simple agitation de l'air causée par la respiration de l'opérateur suffit à le mouvoir et par conséquent à fausser les résultats qu'il est appelé à présenter. On n'est même pas sûr, à moins que la température extérieure soit exactement 37°, c'est-à-dire celle du corps humain, qu'il n'est pas influencé dans ses mouvements par le rayonnement calorifique ; mais enfin, à ce point de vue, il présente les mêmes inconvénients que la grande majorité des autres appareils.
Au milieu de tous ces appareils, les expériences les plus démonstratives restent celles de W. Crookes. Opérant dans son propre laboratoire, la main du médium Home a pu influencer l’appareil, sans contact, au point d’obtenir des déviations de l’un des plateaux et des accroissements de poids de 8 livres. Les expériences ont été répétées nombre de fois, sous le plus rigoureux contrôle, en présence de différents témoins. Toutes les précautions ont été prises pour exclure la possibilité d’une fraude.
Alors, pour prouver l’existence de ces radiations de force psychique, on s’est ensuite mis à les peuvent être photographiées mais là c’est une autre histoire…