Ce mois-ci, nous vous présentons Il y a 2000 ans. Ce livre exceptionnel a été dicté par l'esprit Emmanuel au travers du médium brésilien Francisco Candido Xavier. Il retrace l'une des vies marquantes de l'esprit Emmanuel, ex-sénateur romain Publius Lentulus Cornélius. Cette grande œuvre médiumnique nous entraîne dans la vie mouvementée et les épreuves torturantes d'un personnage inflexible et rigoureux qui va vivre les premières heures du christianisme…
Notes de l'éditeur
Dans l'intimité d'Emmanuel
Cher lecteur, avant que vous ne franchissiez le seuil de cette histoire, il serait juste de satisfaire votre curiosité avec certaines observations d'Emmanuel - l'ex-sénateur Publius Lentulus, descendant de l'orgueilleuse "Gens Cornelia" - reçues de ce généreux esprit, dans l'intimité du Groupe d'Etudes Spirituelles de Pedro Leopoldo, dans l'Etat de Minas Gerais (Brésil).
A travers ces observations, vous prendrez connaissance des premières paroles de l'auteur, à propos de cet ouvrage, et de ses sentiments les plus profonds, au cours du travail qui fut exécuté du 24 octobre.1938 au 9 février 1939, selon les disponibilités de temps de son médium et bien sûr sans perturber les autres activités d'Emmanuel, relatives aux souffrants qui fréquemment le cherchent, et à la propagande du spiritisme chrétien dans la patrie du Cruzeiro.
Le 7 septembre 1938, il affirmait en un court message adressé à ses amis incarnés :
"Un jour, si Dieu me le permet, je vous parlerai de l'orgueilleux patricien Publius Lentulus, afin que vous appreniez un peu des douloureuses expériences d'une âme indifférente et ingrate. Attendons le temps et la permission de Jésus."
Emmanuel n'a pas oublié sa promesse. En effet, le 21 octobre de la même année, il en reparlait dans un autre communiqué familier :
"Si la bonté de Jésus nous le permet, nous commencerons nos efforts dans quelques jours, j'attends en effet la possibilité pour nous de pouvoir psychographier nos souvenirs du temps où l'on constata le Passage du divin Maître sur la face de la Terre. Je ne sais pas si nous parviendrons à réaliser un tel projet aussi bien que nous le souhaitons. Par avance, néanmoins, je veux signaler ma confiance en la miséricorde de notre Père d'infinie bonté."
Le 24 du même mois, le médium Xavier recevait la première page de ce livre et, le jour suivant, Emmanuel disait à nouveau : "Nous commençons à nouveau, avec le soutien de Jésus, un travail sans prétention. Dieu permette que nous puissions le mener à bon terme.
A présent, vous constaterez l'extension de mes faiblesses dans le passé, je me sens néanmoins réconforté par le fait de comparaître avec toute la sincérité de mon cœur, face au plénum de vos consciences. Priez avec moi, en demandant à Jésus que je puisse compléter ce travail, de manière à ce que le plénum s'agrandisse, au-delà de votre milieu, et que ma confession soit un exemple pour tous."
Durant tout l'effort de la psychographie, l'auteur de ce livre n'a jamais laissé l'opportunité d'enseigner l'humilité et la foi à ceux qui l'accompagnaient. Le 30 décembre 1938, il commentait dans un nouveau message affectueux:
"Je vous remercie, mes enfants, du précieux concours que vous me prêtez. Je me suis efforcé, tant que possible, d'adapter une histoire si ancienne à la saveur des expressions du monde moderne ; mais, en relatant la vérité, nous sommes amenés à pénétrer, avant tout, dans l'essence même des choses, des faits et des enseignements.
Pour moi, ces mémoires ont été très douces, mais aussi très amères. Douces par la remémoration des souvenirs amicaux, mais profondément douloureuses, sachant que mon cœur endurci n'a pas su profiter de la minute radieuse qui sonna dans l'horloge de ma vie d'esprit, il y a deux mille ans.
Jésus permette que je puisse atteindre les fins auxquelles je me suis proposé, en présentant dans ce travail, non pas un souvenir intéressant à l'égard de ma pauvre personnalité, mais rien de plus qu'une expérience pour ceux qui aujourd'hui travaillent sur les semailles et la moisson de notre divin Maître."
D'autres fois, Emmanuel enseignait à ses compagnons incarnés la nécessité de notre liaison spirituelle avec Jésus, dans l'accomplissement de tous les travaux. Le 4 janvier 1939, il psychographiait cette prière concernant les mémoires de son passé lointain :
"Jésus, fils miséricordieux du Père de toutes les grâces, deux mille ans se sont écoulés et ma pauvre âme revit encore ses jours tourmentés et tristes !…
Que sont deux mille ans, Seigneur, dans l'horloge de l'Eternité je sens que ta miséricorde nous répond en ses profondeurs inconnues... Oui, le temps est le grand trésor de l'homme et vingt siècles, comme vingt existences diverses, peuvent être vingt jours d'épreuves, d'expériences et de luttes rédemptrices. Seule ta bonté est infinie ! Seule ta miséricorde peut embrasser tous les siècles et tous les êtres, parce qu'en toi vit la glorieuse synthèse de toute l'évolution terrestre, le ferment divin de toutes les cultures, l'âme sublime de toutes les pensées.
Devant mes pauvres yeux se dessine la vieille Rome de mes chagrins et de mes chutes douloureuses... Je me sens encore enveloppé dans la misère de mes faiblesses et je contemple les monuments des vanités humaines... les styles politiques qui changent avec leurs caractéristiques de liberté et de force, les détenteurs de l'autorité et du pouvoir, les seigneurs de la fortune et de l'intelligence, les grandeurs éphémères qui durent à peine un jour fugace!... Les trônes et les pourpres, les mantes précieuses des honneurs terrestres, les toges de la justice humaine ratée, les parlements et les décrets supposés irrévocables !... En silence, Seigneur, tu as vu la confusion qui s'établissait entre les hommes inquiets et, avec le même amour vigilant, tu as toujours sauvé tes créatures dans l'instant douloureux des ruines suprêmes... Tu as donné ta main miséricordieuse et immaculée aux peuples les plus humbles et les plus fragiles, tu as brouillé les sciences mensongères de tous les temps, tu as humilié ceux qui se considéraient grands et puissants ! ...
Sous ton regard compatissant, la mort a ouvert ses portes de ténèbres et les fausses gloires du monde ont été détruites dans le tourbillon des ambitions, réduisant toutes les vanités à un tas de cendres !…
Devant mon âme surgissent les réminiscences des constructions élégantes des collines célèbres ; je vois le Tibre qui passe, recueillant les détritus de la grande Babylone impériale, les aqueducs, les marbres précieux, les thermes qui paraissaient indestructibles... je vois encore les rues mouvementées où une plèbe misérable attendait les grâces des grands seigneurs, les aumônes de blé, les fragments de tissu pour protéger du froid la nudité de la chair.
Les cirques sont combles... Il y a une aristocratie du patriciat qui observe les épreuves élégantes du champ de Mars et, en tout, des chemins les plus humbles jusqu'aux palais les plus somptueux, on parle de César, l'Auguste!...
Dans ces souvenirs, je passe, Seigneur, entre haillons et splendeurs, avec mon orgueil misérable! Des voiles épais de mes ténèbres je ne pouvais te voir, en haut, où tu gardes ton Royaume de grâces inépuisables...
Tandis que le grand empire s'anéantissait dans ses luttes inquiétantes, tu apportais ton cœur dans le silence et, comme les autres, je ne comprenais pas que tu veillais !
Tu as permis que la Babel romaine se dressât très haut mais, quand tu as vu que la propre stabilité de la vie sur la planète était menacée, tu as dit : "Cela suffit ! Ils sont venus les temps d'œuvrer à la moisson de la vérité !" Et les grands monuments se sont effondrés, les statues des dieux anciens ont roulé de leurs merveilleux piédestaux! Un souffle de mort a balayé les régions infestées par le virus de l'ambition et de l'égoïsme effréné, en dépeuplant alors la grande métropole du péché. Les cirques grouillants se sont écroulés, les palais sont tombés, les marbres luxueux ont noircis...
Il a suffi d'une parole de toi, Mon Dieu, pour que les grands seigneurs retournassent aux marges du Tibre, comme de misérables esclaves !... Nous avons déambulé, ainsi, dans notre nuit, jusqu'au jour où une nouvelle lumière a jailli en notre conscience. Il a fallu que les siècles passent, pour que nous apprenions les premières lettres de ta science infinie, de pardon et d'amour.
Et nous voici, Jésus, pour louer ta grandeur! Fais que nous puissions nous souvenir de toi à chaque pas, entendre ta voix en chaque son égaré du chemin, afin de fuir l'obscurité douloureuse!... Tends-nous tes mains et parle-nous encore de ton Royaume!... Nous avons grand soif de cette eau éternelle de la vie, que tu as symbolisée dans les enseignements à la Samaritaine.
Nous sommes les ouvriers de ton Evangile et nous nous plions à tes décisions suaves et sacrées ! Protège-nous, Seigneur, et ne nous retire pas des épaules la croix lumineuse et rédemptrice, mais aide-nous à sentir, dans les travaux de chaque jour, la lumière éternelle et immense de ton royaume de paix, d'harmonie et de savoir, sur nos chemins de lutte, de solidarité et d'espérance!..."
Le 8 février 1939, veille de la fin de réception de ce livre, Emmanuel remerciait ses compagnons incarnés de leur concours, en un communiqué familier, duquel nous avons tiré quelques phrases :
"Mes amis, Dieu vous aide et vous récompense. Notre modeste travail s'achève. Il ne lui reste que quelques pages et je vous remercie du fond du cœur.
En retrouvant les esprits amis des temps morts, je sens mon cœur satisfait et réconforté en constatant le dévouement de tous à la ferme pensée d'évolution, vers l'avant et vers le haut. En effet ce n'est pas sans raison qu'aujourd'hui nous travaillons dans le même atelier d'effort et de bonne volonté.
Que Jésus vous récompense des efforts amicaux et sincères que vous m'avez prêtés et que son infinie bonté vous bénisse, est ma prière de toujours." Voilà donc quelques-unes des annotations d'Emmanuel, fournies pendant la réception de ce livre. L'humilité de ce généreux esprit vient démontrer que dans le monde invisible, aussi, les réalisations nécessitent efforts personnels, patience et foi.
Les notes familières de l'Auteur sont une invitation pour que nous sachions tous prier, travailler et avoir confiance en Jésus-Christ, sans défaillir dans la lutte que la bonté divine nous offre pour notre rachat, sur le chemin de la Rédemption.
Pedro Leopoldo, le 2 mars 1939,
Cet ouvrage est édité par Les Editions PHILMAN
ISBN : 13-978-2-913720-03-X
394 pages - 20 Euros