Toujours à l'affût des nouveautés, nous sommes heureux de vous faire part de la réédition de deux ouvrages d'Ernest Bozzano Les manifestations métapsychiques des animaux et Phénomènes psychiques au moment de la mort où vous découvrez la réalité de la survie de l'Esprit après la mort du corps physique.
Les manifestations métapsychiques des animaux
Ernest Bozzano nous montre à travers des centaines d'exemples que nos petits frères les animaux et compagnons de tous les jours survivent après leurs morts physiques, qu'ils sont sensibles aux phénomènes psychiques. Vous y trouverez des témoignages émouvants ou étranges comme celui-ci : " C'était un soir d'hiver de l'année 18.., je me trouvais dans ma chambre, assise au coin du feu, entièrement absorbée à caresser ma petite chatte favorite. Elle se tenait blottie sur mes genoux, dans une attitude presque rêveuse, les yeux à demi fermés, comme assoupie. Quoiqu'il n'y eût pas de lumière dans la chambre, les reflets du feu éclairait parfaitement tous les objets. La pièce où nous nous trouvions avait deux portes, dont l'une donnait dans un appartement provisoirement fermé. L'autre, placée vis-à-vis de la première, ouvrait sur le couloir.
Ma mère m'avait quittée depuis quelques minutes et le fauteuil confortable et antique, avec un dossier très haut, qu'elle occupait, restait vide à l'autre coin de la cheminée. Ma petite chatte, la tête appuyée sur mon bras, semblait de plus en plus somnolente et je pensais à aller me coucher. Tout à coup, je m'aperçus que quelque chose d'inattendu avait troublé la tranquillité de ma favorite. Elle venait de cesser brusquement son ronron et donnait des signes évidents d'une inquiétude croissante. Je m'étais courbée sur elle en m'efforçant de la calmer par mes caresses, quand tout à coup elle se leva sur ses quatre pattes et commença à souffler dans une attitude de défi et de terreur.
Cette manière d'agir me fit lever la tête à mon tour et j'aperçus avec frayeur une figure petite, laide, ridée de vieille mégère, qui occupait le fauteuil de ma mère. Elle tenait les mains sur les genoux et inclinait le corps, de façon à porter sa tête auprès de la mienne. Les yeux pénétrants, luisants, mauvais, me fixaient, immobiles. Il me semblait que c'était le diable qui me regardait par ses yeux. Ses vêtements et l'ensemble de son aspect semblaient ceux d'une femme de la bourgeoisie française mais je ne me souciais pas de cela, car ses yeux aux prunelles si méchante absorbaient complètement mon attention. J'aurais voulu crier de toute la force de mes poumons, mais ces yeux maléfiques me fascinaient et me coupaient la respiration. Je ne pouvais pas en détourner le regard et encore moins me lever.
En attendant, je tâchais de maintenir fortement la chatte, mais celle-ci paraissait ne vouloir pas rester dans cet horrible voisinage. Après quelques efforts désespérés, elle parvint à se libérer, et en sautant sur les chaises, les tables, tout ce qu'elle trouvait devant, elle s'élança à plusieurs reprises et avec une violence extrême contre les châssis supérieurs de la porte qui donnait dans l'appartement fermé. Ensuite, en se tournant vers l'autre porte, elle recommença à se ruer contre elle avec une rage redoublée, ma terreur s'était ainsi augmentée : tantôt je regardais cette mégère dont les yeux maléfiques continuaient à se fixer sur moi, tantôt je suivais des yeux ma chatte, qui devenait de plus en plus frénétique. A la fin, l'idée épouvantable que l'animal était peut-être devenu enragé eut pour effet de me rendre le souffle et je commençai à crier de toutes mes forces.
Maman accourut en toute hâte. Aussitôt qu'elle eût ouvert la porte, la chatte sauta littéralement sur sa tête, et pendant une bonne demi-heure, elle continua à courir, du haut en bas de l'escalier, comme si quelqu'un la poursuivait. Je me tournais pour monter à ma mère la cause de mon épouvante. Tout avait disparu.
En de pareilles circonstance, il est bien difficile d'apprécier la durée du temps ; toutefois, j'estime que l'apparition a persisté pendant quatre à cinq minutes. On apprit ensuite que cette maison avait jadis appartenu à une femme qui s'était pendue dans cette chambre même.
Signé : Miss K.
Phénomènes psychiques au moment de la mort
Ernest Bozzano a entrepris de classer des centaines de cas, de situations prouvant cette vie dans l'au-delà dont voici un exemple :
Il s'agit d'un cas où l'apparition de défunts sont perçues uniquement par le malade mais il se rapporte à des personnes dont il ignorait la mort.
En avril 1854, la mère d'un des plus grands penseurs et théologues de notre temps était à son lit de mort et elle se trouvait depuis quelques jours dans des conditions d'inconscience presque totale. Mais, quelques instants avant de mourir, elle agita les lèvres et parvint à murmurer distinctement :
- Il y a William, il y a Elisabeth, il y a Emma et Anna !
Puis, après une pause :
- Voici aussi Priscilla !
William était un de ses fils, mort dans sa première enfance, et dont le nom n'était pas revenu sur les lèvres de sa mère depuis bien des années ; quant à Priscilla, elle était morte deux jours auparavant ; mais la nouvelle du triste événement, bien que connu de la famille, était ignorée de la malade.
Puis plus loin : " Manchester, 9 novembre 1884 - Mon frère John Alkin Ogle mourut à Leeds le 17 juillet 1879 ; une heure à peu près avant son décès, il eut la vision de son frère, mort seize ans auparavant, et il parut le regarder avec une expression de profonde surprise, en s'écriant :
- Joe ! Joe !
Tout de suite après, en donnant des signes d'étonnement encore plus vifs, il s'écria :
- Toi, Georges Hanley !
A ces mots, ma mère, qui était arrivée de Melbourne, ville située à quarante milles de Leeds, et où habitait Georges Hanley, fut excessivement surprise :
- Comme c'est bizarre, dit-elle, qu'il voie Georges, qui est mort, il y a dix jours !
Ensuite, s'adressant à ma belle-sœur, elle demanda si le malade en avait été informé, ce à quoi elle répondit négativement. On constata que ma mère était la seule personne présente qui eût connaissance du fait ; j'étais présente et j'ai assisté à cette scène.
Signé : Harriet H. Ogle.
Tout au long de cet ouvrage, il élimine une à une les hypothèses qui ne peuvent les expliquer et démontre avec une méthode rigoureuse cette réalité objective.
Voici ce que l'on découvre au cours de l'ouvrage dans la catégorie où d'autres personnes perçoivent collectivement avec le mourant le même fantôme que le défunt.
" M. Quimby resta au lit environ trois semaines, et durant les seize derniers jours, il ne prit ni nourriture, ni médecines. Dans la seconde semaine de sa maladie, vers 11 heures du soir, il m'arriva d'apercevoir à côté du lit une espèce de nébulosité plutôt opaque, localisée entre le malade et moi, ayant la forme d'une grosse betterave avec la pointe vers le sol, d'une longueur approximative d'un pied et demi, et peut-être aussi profonde. Le tout était à trois ou quatre pieds du sol, en mesurant la manifestation de son sommet.
Ma première pensée fut qu'il s'agissait de quelque fumée, bien que ce phénomène parût trop opaque pour être tel, et qu'il demeurât immobile sur place. En outre, du point où je me trouvais, je pouvais voir dans les autres chambres, et l'on ne percevait de fumée nulle part. Il resta immobile au même point durant une période de temps assez longue, et je ne saurais dire quand et comment il disparut. Quand je ne le vis plus, je rapportais la curieuse expérience au malade, et il répondit :
- J'ai senti qu'à mon côté se trouvait ma mère ; maintenant, je le sais "
A la fin de l'ouvrage, vous trouverez un dossier traitant de la médiumnité musicale, jalonné d'exemples.
Ce type de médiumnité peut se produire sans aucun instrument musical, dans d'autres cas à l'aide d'instruments mais sans le concours direct du médium et enfin avec le concours direct d'un médium mais de manière purement automatique. Il y a aussi des manifestations d'audition musicale dans certains lieux ou dans certaines circonstances comme à l'état de veille ou au seuil de la mort ou après la mort d'un être cher.
Voici un exemple : " Je tire le récit suivant du livre d'A. Beauchesne : Vie, martyr et mort de Louis XVII, l'auteur en a recueilli les détails de la bouche même des citoyens Lasne et Gomin, qui ont été les gardiens de l'infortuné Dauphin.
L'heure de l'agonie s'approchait et Gomin, l'un des gardiens, voyant que le malade restait calme, silencieux et immobile, lui demanda :
- J'espère que vous ne souffrez pas ?
- Oui, je souffre encore, mais pas comme avant… Cette musique est si belle !
On ne percevait aucun écho de musique ; on ne pouvait d'ailleurs pas ne percevoir de la chambre où le petit martyr gisait mourant. Gomin, étonné, répliqua :
- En quelle direction l'entendez-vous ?
- Elle vient d'en haut
- Et vous l'entendez depuis longtemps ;
- Depuis que vous vous êtes agenouillé. Ne l'entendez-vous donc pas ? Oh ! Ecoutons, écoutons ! Et l'enfant ouvrit ses grands yeux éclairés d'une joie extatique et parvint à faire un signe de sa petite main exsangue. Le gardien, ému, ne voulant pas détruire cette dernière douce illusion, fit semblant d'écouter aussi. Après quelques minutes de grande attention, l'enfant sembla tressaillir de joie, son regard devint étincelant ; il dit avec une voix qui exprimait bien une émotion intense :
- Parmi les voix qui chantent, je reconnais celle de ma mère !
Ce dernier mot, aussitôt sorti des lèvres du pauvre orphelin, sembla lui enlever toute souffrance ; son front se rasséréna, le regard, redevenu calme, se porta sur quelque chose d'invisible ; en attendant, on voyait bien qu'il continuait d'écouter avec une attention extatique les accords d'un concert qui échappait aux oreilles humaines. On aurait dit que pour cette jeune âme commençait à poindre l'aube d'une nouvelle existence.
Peu après, l'autre gardien, Lasne, vient relever Gomin, et le prince le regarda longtemps d'un œil languissant et voilé. En le voyant s'agiter, Lasne lui demanda comment il se portait, et s'il lui fallait quelque chose. Il murmura :
- Qui sait si ma sœur a entendu cette musique du paradis ! Ca lui aurait fait tant de bien de l'entendre !
Alors le regard du mourant se dirigea d'un mouvement brusque vers la fenêtre ; un cri de joie sortit de ses lèvres ; s'adressant au gardien, il dit :
- J'ai quelque chose à vous dire
Lasne s'approcha, en lui prenant la main. Le prisonnier inclina la tête sur la poitrine du gardien, qui se mit en devoir de l'écouter, mais en vain : tout était fini. Dieu avait épargné au petit martyr les convulsions de l'agonie et la dernière pensée du mourant est restée inexprimée. Lasne plaça la main sur le cœur de l'enfant : le cœur de Louis XVII avait cessé de battre ! "