Cette psychographie raconte l’histoire d’un jeune garçon, Joao Carlos, qui s'est désincarné à l'âge de 14 ans dans des circonstances tragiques. Le 12 mai 1978, Joao Carlos, décrit par ses parents comme étant un jeune homme joyeux et expansif qui avait beaucoup d'amis, participe à une messe au sanctuaire de Notre Dame des apparitions dans l’état de Sao Paulo.
Alors qu'il était agenouillé en prière, il fut victime d'un accident tragique. Une tuile lancée par une personne inconnue le frappa à la tête. Malgré une prise en charge immédiate, il succombât à ses blessures.
On peut imaginer le désarroi et l'incompréhension que sa famille a ressentie. Quelques mois plus tard, le 1er septembre, sa maman alla rencontrer Chico Xavier, accompagnée par Lydia, une amie de la famille. Et ce que Joao Carlos a transmis ce jour-là l'a bouleversée.
Voici son message :
" Chère maman, cher papa,
Je vous demande de me bénir. Je suis venue jusqu'ici avec papi Manuel pour vous donner quelques nouvelles. Vous me manquez. Je peux dire que s'il n'y avait pas cette nostalgie, tout irait bien. Cependant, ils disent ici que la foi en Dieu doit transformer la nostalgie en espérance.
Je sais que vous voudriez avoir des éclaircissements sur ce qui m'est arrivé, mais je ne me souviens que du samedi 12 mai, alors que je me préparais avec une grande joie à rendre hommage à notre Seigneur à la basilique de Notre-Dame des Apparitions. Je me rappelle que j'étais en prière à côté de mon ami José quand j'ai senti un coup sur ma tête. Je ne pouvais pas me lever et je me souviens avoir été transporté à l'hôpital. Je me rappelle que ma tête était lourde et douloureuse, mais je ne me souviens de rien d'autre. Seulement que j'ai dormi, Dieu merci, en pensant aux prières.
Je me suis réveillée dans un lieu de repos à l'atmosphère calme et sereine et deux personnes m'ont dit qu'ils étaient grand-père Manuel et mon arrière-grand-père Fréderico. J'étais dans la condition d'un malade anesthésié jusqu'à ce que je me reconnaisse peu à peu à la nouvelle vie dans laquelle je me trouvais.
J'ai senti les larmes de maman tomber sur mon cœur d'une manière inexplicable et j'ai entendu des gens, beaucoup de gens que nous connaissions demander pourquoi j'avais été frappé à la tête alors que je priais Notre Dame du Ciel.
Papi Manuel, mais aussi d'autres amis, m'ont fait remarquer qu'il n'y avait pas de meilleur endroit pour passer cette épreuve. Là-bas, j'étais sous la protection de Dieu et les messagers de Sainte-Marie ne m'ont pas abandonné.
Plus tard, j'ai su que même le portrait de Sainte-Marie avait été caillassé. C'est comme si elle avait permis qu'elle soit profanée à travers son image pour que les chrétiens sachent qu'elle endure avec eux les agressions de ceux qui ne connaissent pas Jésus.
Maman, je te demande d'être courageuse et d'avoir la foi et je fais la même requête à papa, afin de trouver le calme et la confiance. Je vais presque bien et si je ne le suis pas totalement, c'est parce que je suis encore nostalgique du manque de la maison. Mais souvenons-nous qu'Elzo et Maraisa ont besoin de notre joie. Soyons heureux en gardant la certitude que la bonté divine nous offre toujours le meilleur.
Je remercie tous ceux qui m'ont aidé.
J'ai appris ici que ce n'était pas une pierre qui m'avait été lancée, mais une tuile qui venait certainement des mains de quelqu'un qui a aidé les lois divines à s'accomplir. C'est du moins ce que mon arrière-grand-père Frédérico m'apprend à admettre.
Merci pour les prières, pour les fleurs, pour les bénédictions et les mots d'amour que j'ai reçu.
Je vous prie de ne pas abandonner la foi qui a toujours été la nôtre.
Je vais m'arrêter d'écrire parce que je me sens faible maintenant. Je suis encore en convalescence et je pense que cela prendra encore un certain temps avant que je ne me remette complètement.
Mes amis ici m'ont dit que maman avait besoin de mes nouvelles, afin de ne pas souhaiter venir ici me rejoindre. Non pas par le suicide, parce que notre foi ne le permet pas, mais par l'anxiété de me retrouver.
Mes chers parents, bénissez-moi. Je vous le demande à nouveau et je vous demande aussi d'oublier et de pardonner les mains qui m'ont frappé sans en avoir l'intention.
Nous sommes avec Dieu tout comme Dieu est avec nous.
Saluez mes chers Mara et Elso.
Recevez tous les deux un baiser d'amour de votre fils avec toute ma reconnaissance.
Joao Carlos Frederico Coelo.
Moralité : par ce message, Joao Carlos apaise ses parents leur rappelant que l'amour et la confiance en Dieu peuvent transformer la douleur. Il les invite à pardonner et à avoir la foi. Il ne minimise pas la souffrance, mais il la replace dans une perspective spirituelle. C'est une leçon universelle. Même dans les épreuves les plus incompréhensibles, nous pouvons choisir de ne pas laisser la haine entrer dans notre cœur.