A la recherche de son savoir, la Maison du Chemin a posé trois questions à Divaldo en 2023 pour ses 96 ans auxquelles le médium a répondu avec une grande sagesse.
Quel être humain exemplaire qui a complété le 5 mai 2024 97 ans !
Quelle leçon laisseriez-vous à l'humanité dans votre 96ème année ?
Qu’il vaut la peine d'aimer. Quelles que soient les circonstances, celui qui aime remporte les victoires. Je parle de l'amour dans son sens le plus profond, comme l’a annoncé Jésus.
Aimer sans retenue, sans imposer, sans s’imposer, la satisfaction immense de vouloir le bien, d’aider son prochain et ne rien attendre en retour. L’existence physique est faite de haut et de bas.
Mais quand le sentiment d’amour, conforme à l’évangile, s’empare de nos vies, tout est éternel et ce qui est le plus gratifiant, c'est l'immense joie de pouvoir aimer, sans même dire un seul mot, faisant de ce sentiment une nourriture pour l'âme et un stimulant pour la vie.
Durant ces longues années, j’ai appris de la doctrine spirite que la patience, le courage, la résignation constituent la trilogie dont l’amour a besoin pour être capable de s'épanouir et d'être heureux.
Quels sont les rêves qu'il vous reste à réaliser ?
Je voudrais quitter notre maison dans un véritable festival de tendresse, représentant, dans la pratique, ce que nous prêchons en théorie.
Je me réjouis toujours de voir la diffusion de la doctrine spirite comme l'un des moments les plus passionnants et en rapport avec notre programme spirite.
Naturellement, cette divulgation est soutenue par la lumière de la charité et comme l’a dit la bienfaitrice Joanna de Angelis, tant qu’il y aura un enfant abandonné, que la douce main de la maison du chemin apparaisse.
Qu'est-ce qui vous rendra le plus heureux à 96 ans ?
Pouvoir remercier Dieu pour cette longue existence et dans ma conscience, pouvoir regarder en arrière, sans avoir honte des actes commis qui ont dégradé mon comportement.
J'ai souvent été confronté à l'incompréhension, au défi du doute, aux accusations justes et injustes. Mais je n’ai jamais douté de la providence divine.
Les bons esprits m’ont toujours dit ; « les lauriers de la victoire terrestre sont fragiles, ils s'envolent facilement, mais la paix de la conscience donne de la vigueur et de la plénitude à chaque moment existentiel.
Un jour, lors d’un message médiumnique, Divaldo demanda à Bezerra de Menezes quel a été son plus grand bonheur lorsqu’il est arrivé sur le plan spirituel. Il lui répondit :
- Mon plus grand bonheur, mon fils, c’est quand Céline, la douce messagère de la Vierge Marie, s’approcha de mon lit, où je me trouvais encore endormi, et me touchant me parla doucement :
- Bezerra, réveille-toi, Bezerra. J'ai ouvert les yeux et je l'ai vue belle et radieuse.
- Ma fille, c'est toi, Céline ?!
- Oui, c’est moi mon ami. La Mère de Jésus m'a demandé de te dire que tu es arrivée dans la Grande Vie, après avoir franchi la porte de l'immortalité. Maintenant, Bezerra, réveille-toi, heureux.
Les membres de ma famille sont arrivés et des amis chers du monde spirite sont venus me saluer.
Mais j'entendais un murmure qui semblait venir de l'extérieur. Ensuite, Céline me dit :
- Viens voir Bezerra. Et m'aidant à me lever du lit, elle me soutint jusqu'à un balcon où je vis une foule de gens qui me saluaient, avec de la tendresse et des larmes dans les yeux.
- Qui sont-ils, Céline ? lui ai-je demandé, je ne connais personne.
- Ce sont tous ceux que tu as consolés sans jamais demander leur nom. Ce sont ces Esprits tourmentés qui sont venus à tes séances médiumniques et sur lesquels ta parole est tombée comme un baume sur une plaie qui s'envenime, ce sont les oubliés de la terre, les brisés du monde, que tu as encouragés et guidés et qui viennent maintenant te saluer au portique de l'éternité...
Alors le docteur Bezerra conclut auprès de Divaldo :
- Le bonheur sans frontière existe, mon fils, grâce au bien que l'on fait, aux larmes que l'on essuie, aux mots que l'on sème, pour tapir le chemin que nous emprunterons un jour.
Extrait du livre “Le semeur d’étoile” de Suely Caldas Schubert aux Éditions Philman.
Histoire tirée du livre Les belles histoires de Chico Xavier (Lindos Casos De Chico Xavier) de Ramiro Gama
Chico s'était levé tôt et, alors qu'il se rendait à son travail en charrette, il rencontre Flaviano sur le chemin qui lui dit : « - Sais-tu qui est mort ?
- Non !
- Juca, ton ancien patron. Il est mort dans la misère, Chico, sans avoir rien à manger...
- Le pauvre ! Chico, très affecté par la nouvelle sort son mouchoir de sa poche et s'essuie les yeux.
- A quelle heure est l'enterrement ?
- Je crois qu'on va l'enterrer à tout moment, comme un indigent, dans la fosse commune de la mairie.
Chico médite, ému, et demande : - Flaviano, rends-moi service, va à la maison où il est mort et demande-leur d'attendre un peu. Je vais essayer de lui trouver un cercueil, même bon marché.
Flaviano acquiesce et part.
Chico se remémore son ancien patron, personne humble, charitable, qui lui avait fait tant de bien. Et là, sur le chemin, il adresse une fervente prière à Jésus :
“ Seigneur, il s'agit de mon ancien patron, à qui je dois tant, qui m'a aidé dans les moments les plus pénibles, qui m'a donné un travail avec lequel j'ai aidé ma famille, qui a tant souffert à cause de moi. Que je lui rende en partie la gratitude que je lui dois. Aidez-moi, Seigneur.’’
Et, enlevant son chapeau de sa tête et le retournant comme une sacoche, il alla frapper de porte en porte, demandant l'aumône pour acheter un cercueil afin d'enterrer son ami défunt.
En peu de temps, tout Pedro Leopoldo sut ce qui s'était passé et fut perplexe et ému par l'acte de Chico.
Son père aussi en entendu parler et alla à sa rencontre pour tenter de l'en dissuader...
- Non, mon père, je ne peux pas m'empêcher de payer une dette aussi énorme à quelqu'un qui a tant collaboré avec nous.
Un pauvre mendiant aveugle, bien connu à Pedro Leopoldo, appris le noble travail de Chico, qu'il estimait aussi beaucoup. Il le croise :
- Pourquoi es-tu si pressé, Chico ?
- Mon ami Nego, je demande l'aumône pour enterrer mon ancien patron.
- Monsieur Juca ? oui j'en ai entendu. Pauvre type, si bon ! Attends un peu, Chico. J'ai ici de l'argent que j’ai récolté hier et aujourd'hui dans la rue... Et il versa tout ce qu'il avait collecté dans le chapeau de Chico...
Chico regarda les yeux morts et éteints de ce mendiant. Il les vit pleins de larmes. Il en fut plus ému.
- Merci, mon Nego ! Que Jésus te rende ton sacrifice.
Chico avait récolté assez d'argent et alla acheter le cercueil. Il organisa l'enterrement et accompagna le défunt jusqu’à sa dernière demeure.
Tard dans la soirée, il rentra chez lui. Il avait passé une longue et émouvante journée.
Il s'assit dans l'embrasure de la porte. À l'intérieur, ses frères et son père le regardait avec émotion.
Dans une prière silencieuse, Chico remercia Jésus.
Emmanuel lui apparut et lui sourit. Le sourire de son gentil guide disait tout. Chico compris.
Il avait gagné la journée, payé une dette et donné un témoignage d'humilité, de gratitude et d'amour au Divin Maître.
Tiré du livre Les belles histoires de Chico Xavier de Ramiro Gama
Chico Xavier, en plus de la soupe traditionnelle distribuée dans la maison spirite à laquelle il participait, avait l'habitude de rendre visite aux familles dans le besoin, sans heure définie et ce, parfois même la nuit. Le médium, toujours à Pedro Leopoldo, rendait visite aux gens qui séjournaient sous un vieux pont, sur une route abandonnée.
Il y allait accompagné de sa sœur Luiza et deux ou trois autres personnes très pauvres. Au fur et à mesure qu’ils augmentaient la fréquence de leurs visites dans ce lieu, le nombre de personnes dans le besoin commençait à augmenter et ils parvenaient à peine à obtenir suffisamment de nourriture pour tous ces gens car les c’était financé par leurs propres salaires.
Le mari de Luíza, qui était comptable à la mairie, avait l'habitude de ramasser des légumes et d'autres denrées alimentaires sur les marchés, qui étaient donnés pour être distribués anonymement, le samedi soir, aux personnes dans le besoin sur le pont. Mais un jour, Chico et ses amis n’avait absolument rien à distribuer.
Il fut alors décidé de ne pas se rendre au pont, car ces gens avaient faim et eux, qui vivaient dans des conditions extrêmement difficiles également, n'avaient rien à offrir. C'est alors que l'esprit du Dr Bezerra de Menezes lui est apparu et a suggéré de mettre des bouteilles d'eau qui seraient magnétisées pour être distribuées, afin qu'il y ait au moins quelque chose à boire. Une fois cette opération effectuée, le liquide aurait acquis un doux parfum. Alors, Chico a pris les pots et, avec ses amis, après la réunion spirituelle du samedi, ils se sont dirigés vers le pont.
À leur arrivée, ils ont trouvé environ 200 personnes, parmi lesquelles des enfants, des adultes, des malades, des personnes souffrant de graves problèmes spirituels, des personnes dans le besoin. «Voilà Chico !», criait quelqu'un, tandis que le médium, embarrassé et bouleversé, tentait d'expliquer l'incident. Il se leva et dit : « Mes frères, aujourd'hui nous n'avons rien », et raconta la situation. Les gens ont été immédiatement offensés et ont adopté des attitudes irrespectueuses. Chico, très triste, se mis à pleurer. À ce moment-là, l’une des personnes présentes s’est levée et a dit : « Hé ! Cet homme et ces femmes viennent toujours ici pour nous aider et aujourd'hui, alors qu'ils n'ont rien à nous donner, donnons-leur quelque chose. Donnons-leur notre joie, chantons, rendons-leur grâce » !
C’est alors qu’un camion chargé est arrivé et le chauffeur cherchait Chico Xavier. Lorsqu'il répondit, le chauffeur lui demanda s'il se souvenait d'un certain Docteur X ? Chico se souvenait de cet homme de bonne situation financière, résident de São Paulo, qui, un an plus tôt, se trouvait à Pedro Leopoldo et lui raconta le drame de sa vie. Leur fils était décédé et le désespoir tourmentait le couple. Au cours de la réunion, leur fils a été amené par le Dr Bezerra de Menezes et leur a écrit, sous la psychographie de Chico, un message de consolation. Tous deux étaient très reconnaissants et ont assuré qu’ils rembourseraient l’aide morale apportée.
Le chauffeur continua : "J'apporte ce camion rempli de nourriture envoyé par le Docteur X, qui m'a donné l'adresse du Centre où je devais livrer la cargaison, mais j'ai eu un problème sur la route et j'ai été retardé ; quand je suis arrivé au centre, tout était fermé. J'ai regardé autour de moi et un vieil homme avec une barbe blanche m'est apparu et m'a demandé ce que je voulais. J'ai dit que je cherchais Chico Xavier. Il m’a alors indiqué le chemin, jusqu’au pont. Cet homme a également insisté pour que je vous dise que c'est lui qui m'a guidé.
- « Et quel est son nom ? » demanda le médium.
- "Bezerra de Menezes", a répondu le chauffeur.
Ses amis étaient stupéfaits, mais Chico a simplement dit : « C’est un vieil ami » !
Histoire racontée par Divaldo Franco dans son livre « Mediunidade »