Il y avait à Uberaba un homme qui buvait beaucoup et qui, tous les samedis, se rendait à la maison de Chico, ivre, pour voir passer la longue file d'attente qui allaient rendre visite à Chico dans son centre.
Et il arrivait en chantant ces chansons anciennes de Nelson Gonçalves. Mais ces personnes avaient honte de lui et quand l'ivrogne s’approchait d’eux, ils s’éloignaient tous immédiatement.
Et les médiums disaient alors à Chico ; « ah Chico, voici cet homme, allons-y, allons-y, parce qu'il commence à chanter dehors. »
Chico, avec sa tranquillité si caractéristique s’adressa alors vers cet homme ivre et lui dit : - mon ami, mon ami, je suis si content que tu sois là, chante cette chanson que j'aime tant d'Orlando Silva.
Et l’ivrogne se mettait à chanter de plus belle.
- Maintenant, mon fils, disait Chico, chante-moi la chanson de Francisco Alves ‘‘Bonne nuit, mon amour’’. Et l'ivrogne chantait alors la chanson ‘‘ bonne nuit, mon amour’’.
Les personnes présentes voulaient quitter cet endroit en entraînant Chico avec eux. Mais celui-ci continua :
- maintenant mon fils, tu chantes une dernière, c’est toi qui choisis.
- Ah, je vais en chanter une de Carlos Gregório. Personne ne savait qui était Carlos Gregório, mais l'ivrogne savait.
- Maintenant, mon fils, je dois te laisser parce que ces familles ont besoin de nous. A samedi prochain !
L’homme ivre était complètement refait, parce que à chaque chanson qu'il chantait, l'ivresse disparaissait. Il était là, à la porte de la maison de Chico et avant de repartir il lui dit : Dieu te bénisse, Chico.
Il s'est tourné vers une des personnes présentes et lui dit :
- Chico sait pourquoi je bois. Je n'avais qu'une fille de six ans et un jour, alors que nous traversions la route, le bus nous a percutés et je me suis retrouvée avec son bras dans la main, son petit corps écrasé, et je n'ai jamais oublié cette scène. C'est pour cela que Chico Xavier me bénit, parce que je bois pour oublier. Et chaque fois que je bois, je viens ici et chaque fois que je chante, je me souviens de ma fille et je repars d'ici guéri.
Histoire racontée par la spirite Mayse Braga
Moral :
C’était ça Chico Xavier, un être qui ne jugeait pas et qui voyait le bien en chacun de nous. Suivons cet exemple et apprenons à aimer avec autant de force nos semblables que ceux qui sont différents de nous.
Lorsque nous nous réformons intimement, nous savons que tout a un motif, que tout a une raison d'être. Et quand on veut se réformer intimement, on a la sensibilité de comprendre l'autre tel qu'il est, pour qu'il puisse toujours devenir meilleur.