Le Livre des Médiums paraît en 1861. Il est la suite logique du livre des Esprits. Il traite des conséquences pratiques de la théorie.
Dans la première partie, Allan Kardec passe en revue les notions préliminaires du monde spiritel : il traite de l'existence des Esprits, du surnaturel et du merveilleux, de la méthode de procéder avec les matérialistes et les sceptiques et terminie avec les systèmes.
La seconde partie parle des manifestations spirites. Elle est divisée en 32 chapitres pour parler de l'action des Esprits, des diverses formes de manifestations. Elle apporte des conseils pour la formation des médiums ainsi que toutes les questions que l'on peut adresser aux Esprits.
L'ouvrage se termine sur une série de communications reçues ainsi que du vocabulaire propre aux spirites.
Au chapitre 5 de l'ouvrage, on aborde les manifestations physiques et spontanées comme les objets lancés et les Esprits rajoutent :
« Les athées et les matérialistes ne sont-ils pas à chaque instant témoins des effets de la puissance de Dieu et de la pensée ? Cela ne les empêche pas de nier Dieu et l'âme. Les miracles de Jésus ont-ils converti tous ses contemporains ? Les Pharisiens qui lui disaient : "Maître, faites-nous voir quelque prodige", ne ressemblent-ils pas à ceux qui, de votre temps, demandent que vous leur fassiez voir des manifestations ? Quel mérite auraient-ils à être convaincus par la force ? Dieu leur laisse toute la responsabilité de leur entêtement, et cette responsabilité sera plus terrible que vous ne pensez. Bienheureux ceux qui croient sans avoir vu, a dit Jésus, parce que ceux-là ne doutent pas de la puissance de Dieu.»
Pour aller plus loin, nous vous conseillons un passage dans le livre L'Evangile selon le spiritisme d'Allan Kardec, chapitre 17, Soyez parfaits :
«Le spiritisme bien compris, mais surtout bien senti, conduit forcément aux résultats ci-dessus, qui caractérisent le vrai spirite comme le vrai chrétien, l'un et l'autre ne faisant qu'un. Le spiritisme ne crée aucune morale nouvelle ; il facilite aux hommes l'intelligence et la pratique de celle du Christ, en donnant une foi solide et éclairée à ceux qui doutent ou qui chancellent.
Mais beaucoup de ceux qui croient aux faits des manifestations n'en comprennent ni les conséquences ni la portée morale, ou, s'ils les comprennent, ils ne se les appliquent point à eux-mêmes. A quoi cela tient-il ? Est-ce à un défaut de précision de la doctrine ? Non, car elle ne contient ni allégories, ni figures qui puissent donner lieu à de fausses interprétations ; son essence même est la clarté, et c'est ce qui fait sa puissance, parce qu'elle va droit à l'intelligence. Elle n'a rien de mystérieux, et ses initiés ne sont en possession d'aucun secret caché au vulgaire.»