Le Livre des Médiums paraît en 1861. Il est la suite logique du livre des Esprits. Il traite des conséquences pratiques de la théorie.
Dans la première partie, Allan Kardec passe en revue les notions préliminaires du monde spiritel : il traite de l'existence des Esprits, du surnaturel et du merveilleux, de la méthode de procéder avec les matérialistes et les sceptiques et terminie avec les systèmes.
La seconde partie parle des manifestations spirites. Elle est divisée en 32 chapitres pour parler de l'action des Esprits, des diverses formes de manifestations. Elle apporte des conseils pour la formation des médiums ainsi que toutes les questions que l'on peut adresser aux Esprits.
L'ouvrage se termine sur une série de communications reçues ainsi que du vocabulaire propre aux spirites.
Au chapitre 6 de l'ouvrage, on aborde les manifestations visuelles et notamment la vue des Esprits et les instructeurs rajoutent au sujet de la condensation du fluide du périsprit :
«Condensation n'est pas le mot ; c'est plutôt une comparaison qui peut aider à vous faire comprendre le phénomène, car il n'y a pas réellement condensation. Par la combinaison des fluides, il se produit dans le périsprit une disposition particulière qui n'a pas d'analogue pour vous, et qui le rend perceptible. Insaisissables comme dans un songe, dans leur état normal ; cependant ils peuvent faire impression sur le toucher, et laisser des traces de leur présence, et même, dans certains cas, devenir momentanément tangibles, ce qui prouve qu'entre eux et vous il y a une matière.»
Pour aller plus loin, nous vous conseillons un passage dans le livre Oeuvres posthumes d'Allan Kardec, chapitre La seconde vue :
« La seconde vue n'est presque jamais permanente ; en général, ce phénomène se produit spontanément, à certains moments donnés, sans être un effet de la volonté, et provoque une espèce de crise qui modifie quelquefois sensiblement l'état physique : l'oeil a quelque chose de vague ; il semble regarder sans voir ; toute la physionomie reflète une sorte d'exaltation.
Il est remarquable que les personnes qui en jouissent ne s'en doutent pas ; cette faculté leur paraît naturelle comme celle de voir par les yeux ; c'est pour elles un attribut de leur être, et qui ne leur semble nullement faire exception. Ajoutez à cela que l'oubli suit très souvent cette lucidité passagère, dont le souvenir de plus en plus vague finit par disparaître comme celui d'un songe. »