Le Livre des Esprits paraît en 1857. Il est signé par Allan Kardec qui déclare avoir systématisé les dictées des Esprits et tout d'abord celles de l'Esprit de la Vérité.
L'ouvrage est divisé en quatre grandes parties :
La première partie consacrée aux causes premières, dans le chapitre 2, on parle des éléments généraux de l'univers et Kardec rajoute :
« Plus il est donné à l'homme de pénétrer avant dans ces mystères, plus son admiration doit être grande pour la puissance et la sagesse du Créateur mais, soit par orgueil, soit par faiblesse, son intelligence même le rend souvent le jouet de l'illusion ; il entasse systèmes sur systèmes, et chaque jour lui montre combien d'erreurs il a prises pour des vérités, et combien de vérités il a repoussées comme des erreurs. Ce sont autant de déceptions pour son orgueil.»
Pour aller plus loin, nous vous conseillons un passage dans le livre Après la mort de Léon Denis, chapitre 9, L'univers et Dieu :
« Dans tous les temps, sous tous les climats, - et c'est la raison d'être de toutes les religions, - l'esprit humain a senti le besoin de s'élever au-dessus de toutes les choses mobiles, périssables, qui constituent la vie matérielle et ne peuvent lui donner une complète satisfaction ; il a voulu s'attacher à ce qui est fixe, permanent, immuable dans l'univers ; il a compris l'existence d'un Être absolu et parfait, auquel il identifie toutes les puissances intellectuelles et morales. Il a trouvé tout cela en Dieu, et rien en dehors de lui ne peut nous procurer cette sécurité, cette certitude, cette confiance en l'avenir, sans lesquelles nous flottons à tous les vents du doute et de la passion.
On nous objectera peut-être le funeste usage que les religions ont fait de l'idée de Dieu. Mais qu'importent les formes variées que les hommes ont prêtées à la divinité ? Ce ne sont plus là pour nous que des dieux chimériques, créés par la raison débile dans l'enfance des sociétés, ces formes poétiques, gracieuses ou terribles, étant appropriées aux intelligences qui les ont conçues. La pensée humaine, plus mûre, s'est éloignée de ces conceptions vieillies ; elle a oublié ces fantômes et les abus commis en leur nom, pour se porter d'un élan puissant vers la Raison éternelle, vers Dieu, Ame du monde, foyer universel de vie et d'amour, en qui nous nous sentons vivre comme l'oiseau vit dans l'air, comme le poisson vit dans l'océan, et par qui nous sommes reliés à tout ce qui est, a été et sera. »