Témoignage émouvant d'une maman sur la guérison de sa fille

On entend souvent dire que devenir parent est un véritable tsunami. C’est vrai, la vie est chamboulée, transformée par les aléas et les responsabilités issues de la parentalité. Mais on ne s’attend pas pour autant à vivre un véritable cataclysme dans lequel chaque infime partie de votre vie, jusqu’à la moindre minuscule façon de penser ou d’agir, soit remise en question.

Il est difficile de déplacer les montagnes pour soi-même, mais pour ses enfants, un parent est prêt à tout.

A ma fille…

Dès son plus jeune âge, Juliette a toujours eu un sommeil très perturbée et n’a jamais voulu dormir seule. Les moments du coucher ont toujours été extrêmement difficiles, même dans son berceau, les cris sont incessants, Juliette a besoin pour dormir, sieste comprise, d’un contact physique avec moi ou son père. Les mois, puis les années passent et le sommeil est toujours aussi perturbé. Dès que vient le moment du coucher, Juliette pleure, implore de ne pas la laisser seule. Les crises sont inconsolables jusqu’à ce que nous la prenions dans notre lit. Nous surfons de longs moments sur internet à la recherche de la méthode idéale : changement de lit, disposition des meubles, veilleuse, puis viennent les diverses méthodes éducatives et les conseils des proches…

Avec mon conjoint, nous sommes épuisés. Le chantage, la colère, la punition… tout y passe… Mais en vain. Même lorsque Juliette dort chez ses grands-parents, c’est le même refrain, elle a besoin de sentir une personne à ses côtés. Les journées sont aussi parsemées d’angoisse, Juliette n’arrive pas à rester seule. Je dois rester à ses côtés sans cesse, lorsqu’elle joue, elle s’assure toujours que je ne sois pas loin et si je quitte la pièce, elle panique, elle me suit en pleurant et le chagrin est difficile à consoler, une panique se lit dans ses yeux.

Le temps passe, nous consultons médecin généraliste, ostéopathe, homéopathe… mais les symptômes empirent, même notre présence à ses côtés ne suffit plus. Les pleurs laissent placent aux terreurs nocturnes, puis au somnambulisme. Mais les médecins sont formels, Juliette n’a aucun problème de santé, les troubles du sommeil sont souvent persistants dans la petite enfance. Quand on questionne Juliette sur le pourquoi elle ne souhaite pas rester dormir ou rester seule, elle répondra juste qu’elle a peur.

A l’âge de 3 ans, durant la fête d’Halloween, je mets une comptine des Titounis à la télévision, la musique est entraînante et des petits personnages rigolos présentent leur costume en citant leurs noms : vampire, sorcière, monstre, momie, zombie, fantômes… Tout va bien, Juliette chante, danse, elle a l’air heureuse. Quelques jours plus tard, lorsque je quitte la pièce où elle semble jouer tranquille, Juliette se retourne et me demande de rester et elle me dit spontanément « car j’ai peur des zombies… ».

Je reste interloquée et surtout je culpabilise en me disant que ce n’était pas forcément une bonne idée cette comptine. J’en parle à mon conjoint qui me rassure et me rappelle qu’elle a toujours eu peur d’être seule et même bien avant ce dessin animé. C’est vrai, l’anxiété et les angoisses de notre fille sont devenues « partie intégrantes de notre vie » dont nous ne faisons plus tellement attention. Sans s’en rendre compte, ce qui nous paraissait anormal devient normal par la force des choses.

Mais je m’inquiète, Juliette semble épuisée, elle dort mal et les crises somnambuliques deviennent plus impressionnantes. Chaque nuit, elle se lève et semble écrire dans le vide, elle gratte les murs, se débat par terre et hurle sans être consciente : « - laissez-moi, arrêtez ! »

Les journées sont compliquées aussi, Juliette refuse de se retrouver seule, même un court instant, nous devons être constamment dans la même pièce qu’elle et dès qu’elle a besoin de changer de pièces, nous devons l’accompagner. Ce ne sont pas des caprices, je le vois bien qu’elle est paniquée à l’idée de se retrouver seule.

Souvent j’engage la conversation, je la rassure sur le fait qu’ils n’existent pas. Je me suis souvent interrogée si ma fille n’était pas médium, mais je réfutais cette idée puisque à chaque fois que je la questionnais si elle les voyait ou les entendait, la réponse était toujours la même : « - non maman, je ne les vois pas, je ne les entends pas, c’est seulement dans mes rêves, mais la journée j’ai quand même peur qu’ils viennent ».

Vers l’âge de 4 ans, nous déménageons à la suite de la naissance de sa petite sœur. Juliette accepte enfin de dormir « seule ». Mais quelques conditions s’imposent, nous plaçons un deuxième matelas dans sa chambre, ainsi son père peut rester à ses côtés jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Nous plaçons aussi une caméra dans sa chambre, dès que débute une crise, je la rejoins et je termine la nuit à ses côtés.

Cette année-là, durant les vacances, nous visitons une église lors d’une excursion dans le Sud de la France. Elle me demande à qui appartient cette maison, je lui réponds que c’est la maison de Jésus. Elle se met alors à courir dans toute l’église qui comporte plusieurs étages, pour accéder au presbytère et diverses terrasses, nous la perdons. Nous la retrouverons plus tard, déçue et en pleurs. Je lui demande pourquoi ses larmes et elle me répond :
- Maman, j’ai cherché partout Jésus, mais je ne l’ai pas trouvé.
- Mon Ange, Jésus est invisible, il est là, toujours prêt de nous mais on ne le voit pas.
- Alors il est comme les Z. ? (Juliette appelle les zombies des « Z », de peur de les faire venir si elle prononce le mot entier).
- Non, lui, il est gentil.
- Donc si Jésus existe, les Z. existent aussi ?

Je ne sais pas quoi répondre à cette question, de crainte de lui provoquer une crise d’angoisse, je reviens alors sur Jésus.
- Juliette, le plus important est de savoir que Jésus est un Ami, un véritable Ami qui t’écoutera et te consolera quand maman n’est pas là pour le faire.

Cette réponse lui conviendra puisqu’elle s’en ira rejoindre le jardin. Il faut savoir que Juliette n’a pas eu d’éducation religieuse. Nous ne parlons jamais de Jésus à la maison. Je n’ai jamais voulu faire baptiser ma fille, au grand désespoir de ma famille, mais je rétorquais qu’il mettait impossible de faire baptiser Juliette en sachant que, si un jour ma fille souhaitait devenir prêtre, je devrais alors lui expliquer que l’église interdit aux femmes d’exercer cette profession. Servir le Seigneur était donc qu’une mission destinée aux hommes ? Cette idée fixe ne m’a jamais quittée sans pour autant comprendre d’où elle venait.

Plus d’une année s’écoule ainsi, la fatigue grandit, l’ambiance se désagrège et l’équilibre de la famille fini par être complétement menacé. Trop fatigués pour voir nos amis ou familles, nous espaçons les visites, nous ne prévoyons plus de sorties familiales le week-end, mon conjoint cesse d’exercer ses passions, je délaisse mon désir de retrouver une activité professionnelle, on se coupe du monde…, puis c’est le noyau familial qui semble se fissurer, les reproches fusent avec mon conjoint, les disputes se multiplient entre tous, nous avons bien moins de patience avec Juliette. L’ambiance est électrique et peu à peu la colère envahit le foyer, le dialogue est rompu, chacun semblant être coupé des autres face à la douleur et la fatigue.

Puis la providence me fait reprendre contact avec une amie spirite. La raison initiale de l’appel était tout autre et pourtant la discussion tourne vite sur l’état de notre foyer. Elle m’écoute, me console et m’encourage à ne pas baisser les bras et garder espoir. Après cet échange, elle m’appellera très régulièrement pour prendre des nouvelles de la famille et chacune de nos discussions m’apaisent un peu plus, jusqu’au jour où je décide de venir la voir au centre pour demander des conseils.

Avec mon conjoint, nous remplissons une demande de conseil au nom de notre fille. En fin de séance, le médium nous ramène la fiche et une discussion s’installe. La réponse sera criante de vérité et le contenu m’amène à m’interroger sur divers aspects. J’écoute le médium, je ne cesse de le remercier pour l’éclaircissement apporté, nous comprenons enfin la situation, ce qui lui arrive et comment l’aider. Pourtant au fond de moi une colère surgit, le message précise que j’ai une part de responsabilités dans la situation, je ne comprends pas, j’aime ma fille, pourquoi une partie du message semble m’incriminer ? Colère, incompréhension, culpabilité, tout se mélange en moi, mais je m’accroche à la seule certitude que j’ai, je ne veux qu’une seule chose : le bonheur de ma fille et retrouver notre équilibre familiale.

Dès la semaine suivante, l’aide spirituelle est mise en place et le centre spirite priera 6 semaines d’affilées. Les jours suivants sont extrêmement difficiles, le climat semble se détériorer davantage à la maison. Toute la famille est impactée. L’opposition, la provocation, et l’agressivité de Juliette s’étant décuplées, il nous est impossible de lui parler sans provoquer une colère incontrolable, même pour les demandes les plus futiles, elle hurle alors à tue-tête : « Je n’ai d’ordre à recevoir de personne, je suis libre ».

Juliette, si proche de Jésus, avait même été très dure à son égard, en déclarant, sans que la conversation si prête : « - de toute façon, y a des choses que Jésus ne peut pas faire ». Les nuits étaient encore plus tourmentées et Juliette, le soir, nous suppliait de rester à ses côtés et nous faisait promettre de rester jusqu’à son réveil.

A la deuxième séance d’aide spirituelle, le changement est tout aussi radical, mais dans le bon sens. Dès le lendemain, nous retrouvons une petite fille beaucoup plus calme et apaisée, depuis ce jour-là, Juliette ne fera plus aucun épisode de somnambulisme, ni de terreurs nocturnes. Ses nuits se feront d’une seule traite, sans se réveiller. Nous constatons aussi un autre aspect bénéfique, c’est au niveau de son apprentissage.

Juliette refusait obstinément d’apprendre. Chaque soir, dès lors que nous tentions de faire les devoirs avec elle, le moindre exercice provoquait une colère noire. Elle pouvait se montrer violente et disait qu’elle ne voulait pas apprendre, mais un jour, elle s’assit à son bureau et m’appela : « - maman, tu viens m’aider pour mes devoirs ? ». Je fais mine de ne pas être surprise de ce nouveau comportement, je m’installe à ses côtés, et intérieurement je me dis « Merci, Seigneur… ».

De mon côté, je viens à chaque séance pour me joindre aux prières, je suis les conseils et je commence à étudier les ouvrages spirites. Plus je m’instruis et plus je comprends la partie qui m’est adressée dans la fiche conseil médiumnique de Juliette. Ce n’est pas évident, mais mon amie spirite, celle qui nous a guidé jusqu’au centre, me soutient grandement. Elle agit tel une vraie fée marraine en veillant sur notre famille et les synchronicités ne manquent pas, dès que je me sens faillir sous le poids de ce qui m’est demandé, l’appel téléphonique arrive quasiment instantanément.

Au centre spirite, c’est pareil, les regards bienveillants et les paroles de soutien ne manquent pas, je sympathise avec d’autre médium qui m’enrichissent de leur discours. Je commence à voir les choses différemment et je prends conscience qu’il s’agit d’un véritable travail d’équipe et que mon investissement est primordial.

Les séances suivantes sont toutes aussi bénéfiques, Juliette est moins angoissée, elle accepte plus facilement de se déplacer seule dans la maison pour aller chercher un objet et revenir, elle parle moins des zombies qui étaient devenus son seul sujet de prédilection, et nous nous étonnons qu’elle prononce de nouveau ce mot. Juliette devient très curieuse du monde qui l’entoure : les animaux, l’histoire, l’écologie…

J’ai observé ces améliorations et également son père, sa tante et son grand-père, qui n’étaient pas au courant de l’aide spirituelle mise en place par le centre, et qui s’interrogeaient sur les raisons de ce changement de comportement.

Un jour, une maman de l’école, qui quelques semaines avant m’avait interpellée un soir, à la sortie des classes, pour me faire part de son inquiétude quant au fait que Juliette puisse être dans la même classe que sa fille, car elle la qualifiait de bizarre et terrifiante. Ne souhaitant pas ouvrir cette discussion, car les enfants sortaient, j’avais été profondément blessée et je n’ai jamais réellement su pourquoi cette maman d’école avait réagi de la sorte. Cette même personne est revenue vers moi spontanément quelques semaines plus tard, pour s’excuser de ses propos et de son comportement. Je n’avais plus besoin de connaître ce qui avait motivé son premier comportement, seul m’importait de savoir que ma fille semblait plus heureuse et notre vie reprendre sa normalité, et une fois de plus, je me surprends à penser « Merci, Seigneur… ».

Les jours passent, et l’ambiance s’améliore. Je me souviens d’une journée ou, à la suite d’une grève des enseignants, je me suis retrouvée à garder Juliette toute seule, sans mon conjoint. Une situation que j’appréhendais, car je rencontrais des difficultés à canaliser son énergie, sa colère, son agressivité qui depuis quelques temps étaient hors de contrôle et inopiné. Cette journée-là, nous avons ri, dansé, chanté, cuisiné, discuté, nous avons été complices, et cela sans le moindre nuage, pas même l'ombre des prémices d’une crise de colère ou d’angoisse ! Je me souviens au détour d'un jeu, que je pleurais, j'ai été très étonnée de ne pas m'en être rendue compte tout de suite, alors j’ai compris que c’étaient des larmes de joie, car cette journée qui pouvait paraître si ordinaire, dans un portrait mère/fille, était pour moi comme une renaissance, une sensation que je n’avais pas ressentie depuis si longtemps… et encore une fois, sans m’en apercevoir, j’ai pensé « Merci, Seigneur… ».

Durant toute l’aide spirituelle apportée, Juliette ne sera pas au courant des prières qui lui sont envoyées, elle n’a que 6 ans, elle est si petite pour comprendre et avec mon conjoint nous n’en parlons à personne de notre entourage.

Le lendemain de la dernière séance, la coïncidence a été saisissante. Ce matin-là, Juliette dessine sagement dans sa chambre. Une situation qui a son importance puisque qu’il s’agit de la 1ere fois où elle acceptera de rester seule dans une pièce. Elle me rejoint dans la salle à manger et me tend son dessin, et me dit : « - maman c’est pour Jésus, comment peut-on lui envoyer ? ». Je suis restée sans voix, je n’ai pas eu le temps de répondre qu’elle m’explique que c’est important, car c’est pour le remercier, mais surtout parce que maintenant, les âmes avaient été pris en charge et qu’à présent, elles n’allaient pas revenir parce qu’elles étudiaient.

Je décide de mettre mon téléphone sur enregistrement vocal pour garder cette conversation et l’envoyer au centre spirite. Voici la retranscription de la conversation :
- Les âmes ne reviendront pas, comme moi quand je suis vacances et que l’on part, mais là, elles ne reviendront pas, elles resteront au ciel, mais il y aura plein de jeux pour jouer, y a aussi pleins de livres avec de grandes bibliothèques. Tu sais maman, c’est comme un monde.
- Mais comment tu sais que quand on meurt on monte au ciel pour étudier ?
- Bah en fait j’ai imaginé, je ne savais pas que c’était vrai !
- D’accord et comment tu as pu l’imaginer ? comment tu as eu cette idée ?
- Je ne sais pas Maman… je le sais c’est tout.
- C’est merveilleux mon cœur, effectivement tu as raison, là-haut, on étudie pour apprendre à devenir meilleur.
- Mais comment elles peuvent tenir un crayon ?
- Tu comprendras plus tard mon cœur.
- Maman, est ce que Jésus c’est le professeur de l’école ? Est-ce que c’est le professeur de toutes les âmes ?
- Ce n’est pas le professeur, mais c’est celui doit on doit s’inspirer, que l’on doit prendre pour exemple, on doit essayer de lui ressembler au maximum.
- Mais si ce n’est pas le professeur, c’est le président de toutes les écoles des âmes alors ?
- Oui, on peut voir cela comme ça ma fille.
- Génial, donc il doit avoir un bureau et un micro ?
- Un micro ?
- Oui tu sais, un haut-parleur pour qu’on l’entende de partout dans l’école, comme ça toutes les âmes entendront que Juliette a fait un dessin pour toutes les âmes de cette école.
- C’est gentil de ta part. Mais pourrais-tu m’expliquer pourquoi tu as décidé de faire ce dessin maintenant ?
- Parce que j’avais trop envie de faire une prière, parce que en fait je n’ai jamais fait une prière de toute ma vie.
- Et aujourd’hui tu en as ressenti le besoin ? Tu veux lui dire quoi avec cette prière ?
- Bah une prière pour dire « bonjour Jésus je t’aime de tout mon cœur ».

Les mois passent, Juliette est transformée et notre famille se ressoude, l’étude et la prière sont devenues quotidiennes pour moi et je tente de transcrire l’enseignement morale à Juliette avec des mots d’enfants. Mais l’enseignement portant sur la vie dans l’au-delà reste difficile encore pour moi à lui expliquer, car je crains de la perturber…

Mais en fait, il me semble que tu en connais bien plus que je ne le crois…

Il y a quelques jours, au spectacle de fin d’année de son école, une chorale composée d’adultes vient clôturer les festivités, pendant que les enfants rejoignent leurs parents. Juliette, tout excitée d’avoir fait le spectacle, ne cesse de parler durant la représentation des adultes, puis les choristes entament une nouvelle chanson, elle se tait d’un seul coup, les regarde et semble complétement absorbée par la chanson. Au bout d’un moment elle me dit : « - Cette chanson est si belle maman, elle me fait penser à toi, à Jésus et à tous ces bébés qui nous accompagnent », puis elle replonge dans ses pensées en écoutant la fin de la chanson.

Le soir au moment, du coucher, Juliette me questionne :
- Où est le ciel Maman, je sais que les âmes vont au ciel, mais quel ciel, celui que l’on voit ?
- Non, il est bien plus haut que le ciel que l’on voit.
- Dans l’espace alors ! - Et au concert, il me semble que tu as aimé la chanson ?
- Oui, en l’écoutant j’ai rêvé que toi et moi, on remontait pour aller au château des âmes.
- Grace à cette chanson on montait vers Jésus ?
- Oui et Jésus était devant la porte du palais, et il faisait des tourbillons devant tellement il est content. Il vient nous aider à monter. A moi, il me fait un bisou, et toi, il te porte dans ses bras. En arrivant, il te dépose et dit « Bravo Maman, Bravo Juliette ! »
- Mais durant la chanson, tu me disais qu’on était entouré de bébés ?
- Oui des bébés et des adultes ! Tu sais Maman, parfois il y a des bébés qui meurent, normalement ce sont les personnes âgées, mais je ne sais pas pourquoi, parfois y’a des bébés aussi
- Et pourquoi tu penses à eux ?
- Bah pour t’expliquer maman, que y a des familles entières dans le ciel, en fait c’est comme la Terre. Tu sais y a une petite terre où y’a des humains vivants et y a une grande terre au milieu ou y a les âmes et elle est reliée à la petite terre des humains, c’est elle qui la tient dans l’air. Mais tu sais maman, y a un truc qui est bizarre, quand on remonte au ciel toutes les deux accompagnées de toutes ces âmes bébés, bah nous on a un corps mais pas eux… pourquoi ?

Je suis trop émue pour continuer cette discussion… Ma fille, tu ne le sais pas, mais à chaque fois que je prie, je demande à Jésus de me porter, afin de traverser cette épreuve avec lui… Je lui demande de me pardonner et de m’apprendre à aimer véritablement…

La chanson était « can’t help falling in love » de Elvis Presley, je décide de chercher la traduction des paroles de la chanson et je comprends enfin… Je n’avais pas besoin d’aller plus loin dans cette discussion. Je serre ma fille dans mes bras et je lui dis : « je te vois enfin, et je suis là à présent. Je t’aime ».

A ma fille, c’est moi qui aurais dû te guider dans sa direction… Tu m’as appris à aimer, tu m’as appris à m’éveiller et à croire en l’impossible. Tu m’as ouvert à l’Amour inconditionnel, l’Amour qui transcende, celui avec qui tout est possible…

Oh Seigneur, prend ma main, prend aussi toute ma vie que je te voue car à présent, je ne peux m’empêcher de t’aimer à mon tou. Telle une rivière qui rejoint doucement la mer, je connais à présent le chemin qui mène à toi.  

Tout cela n’aurait pas été possible sans le Centre Spirite de Bron, sans l’intervention des frères supérieurs qui ont œuvré pour nous et dont je me tourne aujourd’hui pour leur prouver ma gratitude.

Mais une chose est certaine, je ne pourrais jamais assez remercier chaque médium du centre, leur amour du prochain. Leur désir de servir et de se rendre utile ont permis de matérialiser cette aide. Ils ont été les traits-d’union entre notre famille et le Seigneur, et cela, seuls des cœurs purs peuvent le faire… Merci à chacun d’entre vous que Dieu vous bénisse !