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Biographie d'Allan Kardec

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Allan Kardec, de son vrai nom, Denizard Hippolyte-Léon Rivail, est né le 3 octobre 1804 à Lyon, au 76 rue Sala. Il entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du Livre des Esprits.

Son esprit protecteur lui apprit, par une communication qu’il l’avait connu dans une existence précédente au temps des Druides, il s’appelait alors Allan Kardec. Pour en savoir plus...

Ses ouvrages sont :

  • Le Livre des Esprits (1857)
  • Qu’est-ce que le Spiritisme ? (1859)
  • Le Livre des Médiums (1861)
  • L’Evangile selon le Spiritisme (1864)
  • Le Ciel et l’Enfer (1865)
  • La Genèse, les miracles et les prédictions selon le Spiritisme (1868) 
  • Les Oeuvres Posthumes (recueil de textes inédits et publiés après sa mort)
  • Voyage Spirite en 1862 (Compte-rendus de ses divers voyages en France)

Commentaires du livre : La Revue Spirite, année 1858

Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir de l'argent. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien.
« Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail. »
Dès la première page de sa Revue, Allan Kardec écrit :
« Il n'existe jusqu'à présent, en Europe, qu'un seul journal consacré à la doctrine spirite, c'est le Journal de l'âme, publié à Genève par le Dr Boessinger. En Amérique, le seul journal français est le Spiritualiste de la Nouvelle Orléans, publié par M. Barthès. Par contre, il y a dix-sept journaux en langue anglaise.
« On ne saurait donc contester l'utilité d'un organe spécial qui tienne le public au courant des progrès de cette science nouvelle et le prémunisse contre l'exagération de la crédulité, aussi bien que contre celle du scepticisme. C'est cette lacune que nous nous proposons de remplir par la publication de cette revue, dans le but d'offrir un moyen de communication à tous ceux qui s'intéressent à ces questions, et de rattacher par un lien commun ceux qui comprennent la doctrine spirite sous son véritable point de vue moral : la Pratique du bien et de la charité évangélique à l'égard de tout le monde. »
Moyen de contact, certes. Mais aussi moyen, pour Allan Kardec, de continuer son œuvre spirite, d'enseigner sans cesse comme un maître d'école. Plus tard, en 1864, il le reconnaîtra :
« La Revue Spirite est moins un journal que le complément et le développement de mes œuvres doctrinales. » En effet des parties importantes de tous les autres ouvrages publiés après 1858 paraîtront d'abord dans la Revue. « En un mot, ajoute Allan Kardec, la Revue est une œuvre personnelle dont nous assurons seul la responsabilité et pour laquelle nous ne devons ni ne voulons être entravés par aucune volonté étrangère ; elle est conçue selon un plan déterminé pour concourir au but que nous devons atteindre. »
Pour l'instant, en 1858, Allan Kardec demande le concours bienveillant de tous ceux qui s'intéressent aux questions spirites. Il dresse même la liste de documents qui peuvent être envoyés à la rédaction :
- Manifestations matérielles ou intelligentes obtenues dans les réunions auxquelles ils sont à même d'assister.
- Faits de lucidité somnambulique et d'extase.
- Faits de seconde vue, prévisions, pressentiments.
- Faits relatifs au pouvoir occulte attribué à tort ou à raison, à certains individus.
- Légendes et croyances populaires.
- Faits de visions et apparitions.
- Phénomènes psychologiques particuliers qui s'accomplissent à l'instant de la mort.
- Problèmes moraux et psychologiques à résoudre.
- Faits moraux, actes remarquables de dévouement et d'abnégation dont il peut être utile de propager l'exemple.

Voici rapidement le contenu de cette revue, année 1858 : Différents modes de communications, le médium Douglas Home, le revenant de mademoiselle Clairon, Confessions de Louis XI, le magnétisme et le spiritisme, Le spiritisme chez les Druides, Entretiens d'outre-tombe, Contes spirituels, des obsédés et des subjugés, poésie spirite, pluralité des existences corporelles, dessin de la maison de Mozart...


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