Le Livre des Médiums paraît en 1861. Il est la suite logique du livre des Esprits. Il traite des conséquences pratiques de la théorie.
Dans la première partie, Allan Kardec passe en revue les notions préliminaires du monde spiritel : il traite de l'existence des Esprits, du surnaturel et du merveilleux, de la méthode de procéder avec les matérialistes et les sceptiques et terminie avec les systèmes.
La seconde partie parle des manifestations spirites. Elle est divisée en 32 chapitres pour parler de l'action des Esprits, des diverses formes de manifestations. Elle apporte des conseils pour la formation des médiums ainsi que toutes les questions que l'on peut adresser aux Esprits.
L'ouvrage se termine sur une série de communications reçues ainsi que du vocabulaire propre aux spirites.
Au chapitre 6 de l'ouvrage, on aborde les manifestations visuelles et des questions sur les apparitions sont posées et Kardec rajoute :
« Les personnes qui ont peur dans la solitude ou l'obscurité se rendent rarement compte de la cause de leur frayeur ; elles ne sauraient dire de quoi elles ont peur, mais assurément elles devraient plus redouter de rencontrer des hommes que des Esprits, car un malfaiteur est plus dangereux vivant qu'après sa mort. Une dame de notre connaissance eut un soir, dans sa chambre, une apparition si bien caractérisée, qu'elle crut à la présence de quelqu'un, et son premier mouvement fut celui de l'effroi. S'étant assurée qu'il n'y avait personne, elle se dit : Il parait que ce n'est qu'un Esprit : je puis dormir tranquille. »
Pour aller plus loin, nous vous conseillons un passage dans le livre La Genèse, les miracles et les prédictions d'Allan Kardec, chapitre 3, Dieu :
« Partout on reconnaît la présence de l'homme à ses ouvrages. L'existence des hommes antédiluviens ne se prouverait pas seulement par des fossiles humains, mais aussi, et avec autant de certitude, par la présence dans les terrains de cette époque, d'objets travaillés par les hommes ; un fragment de vase, une pierre taillée, une arme, une brique suffiront pour attester leur présence. À la grossièreté ou à la perfection du travail, on reconnaîtra le degré d'intelligence et d'avancement de ceux qui l'ont accompli. Si donc, vous trouvant dans un pays habité exclusivement par des sauvages, vous découvriez une statue digne de Phidias, vous n'hésiteriez pas à dire que des sauvages étant incapables de l'avoir faite, elle doit être l'oeuvre d'une intelligence supérieure à celle des sauvages. Eh bien ! en jetant les yeux autour de soi, sur les oeuvres de la nature, en observant la prévoyance, la sagesse, l'harmonie qui président à toutes, on reconnaît qu'il n'en est aucune qui ne dépasse la plus haute portée de l'intelligence humaine. Dès lors que l'homme ne peut les produire, c'est qu'elles sont le produit d'une intelligence supérieure à l'humanité, à moins de dire qu'il y a des effets sans cause. »