Tiré un fait véridique, c’est l’histoire de la jeune Lucimar, une des 179 victimes de l’incendie de l’édifice Joelma à Sao Paulo le 1er février 1974. Il a été réalisé à partir de l’ouvrage Somos Seis psychographié par le médium Francisco Candido Xavier. C’est le premier film spirite du cinéma mondial.
thème spirite évoqué : la vie après la mort
Dans ce film, les images d’archives sont saisissantes; âmes sensibles, il faut s’abstenir de son visionnage. Une fois de plus, le médium Chico Xavier apporte un témoignage de réconfort. Une belle leçon de vie. Ce film n’existe qu’en portugais.
note du centre : 4/6
Liens avec la revue spirite numéro 156, 4ème trimestre, une lettre d’une jeune femme Volquimar qui a inspiré le film
« Avec tout mon amour, maman. Chère maman, cher Alvaro, avant tout je demande la bénédiction divine en notre faveur ainsi que ta bénédiction, maman chérie, afin que les forces ne me manquent pas en cet instant où je prends le stylo pour écrire avec l'aide de grand-père. Je ne peux pas expliquer l’émotion qui submerge toutes mes pensées. C'est comme si le tableau complet de ce qui s'est passé il y a quelques mois, me revenait en mémoire. Je me suis excessivement émue. Tout me ramène en arrière pour revisiter ce que je dois contempler en moi-même avec sérénité. C'est comme un rêve, maman. Nous sommes à nouveau ensemble à travers les mots, à travers cet entretien tant désiré. Ce n'est plus le carton de l'alphabet dont les mouvements trop lents ne nous permettraient pas de nous exprimer comme nous le souhaitons. Ici, nous communiquons d'âme à âme par des mots que je n'arrive pas à imprégner de tout l’amour que je voudrais. Je vous demande de ne plus pleurer sur les souffrances passées qui ne sont que l'expression des lois divines. Je sais que toi et les nôtres aimeraient en savoir davantage. Comment s'est déroulé l’inattendu ? C’est très difficile de se le remémorer. Ce matin-là, tout s'est produit subitement, comme si nous devions tous obéir à un ordre venu d'en-haut, qui nous poussait à changer de vie et de corps. Quand j'ai su qu'il y avait le feu, le tumulte dehors n'était pas des moindres. Plongés dans le travail, nous avions été coupés des bruits extérieurs et il était déjà trop tard pour se sauver. Comme les autres, j'ai automatiquement répondu l’instinct irrésistible : descendre à toute vitesse. C'est ce que nous avons tous fait. Les ascenseurs ne pouvaient déjà plus nous transporter. L’électricité avait été coupée. Je voulais absolument descendre, mais c'était impossible. Alors, avec d'autres, nous sommes montés précipitamment au sommet de l'immeuble. Nous espérions y trouver des hélicoptères, mais iI était impossible d'accueillir tant de personnes et de les ramener à terre avec si peu de moyens. J'ai compris et j'ai prié. J'ai prié comme jamais. J'ai vu défiler toute ma vie en un instant, parce que j'avais conscience que chaque minute qui passait serait peut-être la derrière. J'ai tout traversé en priant ardemment. Et je peux te dire, ma chère maman, qu'une douce torpeur a commencé à m'envahir peu à peu... La chaleur était trop grande pour que nous la ressentions, spécialement moi. J'ai réalisé que nous étions sur le point d'être libérés du monde, que nous avions déjà un pied dans le monde spirituel et que nous devions l'accepter avec foi en Dieu. Et j'ai accepté. Les amis spirituels, et surtout grand-père Alvaro, ont été avec moi tout le temps. Ils ne m'ont pas laissée être l'objet d'une quelconque bousculade, ce qui aurait pu se produire dans une telle situation où tant de personnes tentaient de sauver leur peau. Me rappelant de nos prières et de nos conversations à la maison, j'ai essayé de ne pas céder aux mots de désespoir que j'entendais tout autour de moi. Cette attitude de prière et d'acceptation m'a aidée et m'a permis d'être secourue. Plus tard, quelques heures après la libération du corps physique, je me suis réveillée à tes côtés. Cet ami fidèle, dont je sais aujourd'hui qu'il est mon grand-père et le bienfaiteur de tous mes jours, était présent pour me réconforter. Il était à mon chevet, me redonnant de l’énergie. Il m'a informé que je devais oublier l'illusion d’être encore en vie, et que, grâce a son aide, notre cher Alvaro retrouverait mon corps physique dans la morgue où il avait été déposé après Ia terrible lutte. Je devais à présent retrouver mon calme et ma force pour te réconforter. Mais qui peut se vanter d'être plus fort que les autres dans une telle situation et sans la moindre possibilité de choix ? J'ai beaucoup pleuré, mais Dieu ne nous abandonne jamais. Pendant quelques jours, je suis restée presque constamment à tes côtés jusqu'à ce que je te donne Ia certitude que nous devions rester en paix. Grand-père et d'autres amis m'ont aidée et je poursuis ma nécessaire récupération. De nombreux frères sont encore hospitalisés. Certains se remettent du choc, d'autres sont encore défigurés par manque de préparation intime à reconstruire leur propre forme, d'autres se croient malades. Pour ma part, je vais mieux. Je vous remercie pour vos prières, Volnéia et Volnelita, Alvaro et tous mes amis, sans oublier ma chère Celia. Toutes les pensées de paix que vous m'envoyez sont de précieux agents d'assistance en ma faveur. »