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Joanna de Angelis
Joanna de Angelis

Ce mois-ci, nous vous présentons une biographie d'un Esprit Joanna de Angelis Faisant partie d'un groupe d'Esprits, sous l'égide de l'Esprit de Vérité, elle est présente dans de nombreux centres spirites afin d'apporter ses enseignements. Elle se manifeste surtout à travers la médiumnité de Divaldo Pereira Franco.

Ses premières manifestations

 Au seuil de l'infiniOn trouve sa première manifestation au travers d’articles dictés de l’au-delà dans l’ouvrage l'Évangile selon le Spiritisme d’Allan Kardec. Elle signe sous le nom : Esprit ami.
Au chapitre IX, le texte s’intitule la patience, il date de 1862 : « La douleur est une bénédiction que Dieu envoie à ses élus ; ne vous affligez donc pas quand vous souffrez, mais bénissez au contraire le Dieu tout-puissant qui vous a marqués par la douleur ici-bas pour la gloire dans le ciel.
Soyez patients ; c'est une charité aussi que la patience, et vous devez pratiquer la loi de charité enseignée par le Christ, envoyé de Dieu. La charité qui consiste dans l'aumône donnée aux pauvres est la plus facile des charités ; mais il en est une bien plus pénible et conséquemment bien plus méritoire, c'est de pardonner à ceux que Dieu a placés sur notre route pour être les instruments de nos souffrances et mettre notre patience à l'épreuve.
La vie est difficile, je le sais ; elle se compose de mille riens qui sont des coups d'épingle et finissent par blesser ; mais il faut regarder aux devoirs qui nous sont imposés, aux consolations et aux compensations que nous avons d'un autre côté, et alors nous verrons que les bénédictions sont plus nombreuses que les douleurs. Le fardeau semble moins lourd quand on regarde en haut que lorsqu'on courbe son front vers la terre.
Courage, amis, le Christ est votre modèle ; il a plus souffert qu'aucun de vous, et il n'avait rien à se reprocher, tandis que vous, vous avez à expier votre passé et à vous fortifier pour l'avenir. Soyez donc patients ; soyez chrétiens, ce mot renferme tout. »

Plus loin au chapitre XVIII, un autre sujet qui s’intitule : « On donnera à celui qui a» :
«On donne à celui qui a déjà et on retire à celui qui n'a pas ;» méditez ces grands enseignements qui vous ont souvent semblé paradoxaux. Celui qui a reçu est celui qui possède le sens de la parole divine ; il n'a reçu que parce qu'il a tenté de s'en rendre digne, et que le Seigneur, dans sou amour miséricordieux, encourage les efforts qui tendent au bien. Ces efforts soutenus, persévérants, attirent les grâces du Seigneur ; c'est un aimant qui appelle à lui le mieux progressif, les grâces abondantes qui vous rendent forts pour gravir la montagne sainte, au sommet de laquelle est le repos après le travail.
On ôte à celui qui n'a rien, ou qui a peu ; prenez ceci comme une opposition figurée. Dieu ne retire pas à ses créatures le bien qu'il a daigné leur faire. Hommes aveugles et sourds ! ouvrez vos intelligences et vos coeurs ; voyez par votre esprit ; entendez par votre âme, et n'interprétez pas d'une manière aussi grossièrement injuste les paroles de celui qui a fait resplendir à vos yeux la justice du Seigneur. Ce n'est pas Dieu qui retire à celui qui avait peu reçu, c'est l'Esprit lui-même qui, prodigue et insouciant, ne sait pas conserver ce qu'il a, et augmenter, en la fécondant, l'obole tombée dans son coeur.
Celui qui ne cultive pas le champ que le travail de son père lui a gagné et dont il hérite, voit ce champ se couvrir d'herbes parasites. Est-ce son père qui lui reprend les récoltes qu'il n'a pas voulu préparer ? S'il a laissé les graines destinées à produire dans ce champ moisir faute de soin, doit-il accuser son père si elles ne produisent rien ? Non, non ; au lieu d'accuser celui qui avait tout préparé pour lui, de reprendre ses dons, qu'il accuse le véritable auteur de ses misères, et qu'alors, repentant et actif, il se mette à l'oeuvre avec courage ; qu'il brise le sol ingrat par l'effort de sa volonté ; qu'il le laboure jusqu'au coeur à l'aide du repentir et de l'espérance ; qu'il y jette avec confiance la graine qu'il aura choisie bonne entre les mauvaises, qu'il l'arrose de son amour et de sa charité, et Dieu, le Dieu d'amour et de charité, donnera à celui qui a déjà reçu. Alors il verra ses efforts couronnés de succès, et un grain en produire cent, et un autre mille. Courage, laboureurs ; prenez vos herses et vos charrues ; labourez vos coeurs ; arrachez-en l'ivraie ; semez-y le bon grain que le Seigneur vous confie, et la rosée d'amour lui fera porter des fruits de charité.»

Ses diverses vies

 Joanna de CuseCet Esprit est intimement lié à l’histoire du christianisme et on retrouve sa présence à l’époque de Jésus. Elle s’appelle alors Joanna de Cuse[1], épouse de l'intendant Nicolas de Cuse. Elle habite dans la ville de marchands et de pêcheurs. Son mari, un haut fonctionnaire, ne partage pas son désir de spiritualité. C’est en écoutant Jésus, qu’elle est touchée par son message et en particulier parce qu'elle souffre de l'indifférence de son mari. De manière à ne pas être reconnue, Joanna de Cuse s'habille de façon simple et au milieu de la foule, elle écoute attentivement les sublimes enseignements du Rabi. A la mort de son mari, sans ressource, elle devient une servante chez une riche famille. Elle travaille durement jusqu’à un âge avancé. En l’an 68 après Jésus-Christ, avec son fils, ils sont tous les deux brûlés en compagnie de 500 autres chrétiens au colisée de Rome. Elle fait partie des premiers martyrs du christianisme.
Joanna de Angelis

Au cours du XIIe siècle, elle se réincarne cette fois-ci à Assise où elle intègre l'un des ordres fondés par Claire d'Assise. Elle se désincarne en 1253.


 Soeur Juana Inès de la CruzAu milieu du XVIIème siècle, en 1651, elle renaît au Mexique, sous le nom de Juana Raminez de Santillana, fille d’une mère indienne et d’un père basque. Au cours de cette existence, elle y révéle toute sa splendeur littéraire, en commençant à lire et écrire à l’âge de trois ans. Vive et intelligente, elle brille auprès de la bonne société. A l’âge de 16 ans, elle entre au couvent des Carmélites déchaussées et, plus tard, dans l'ordre de saint Jérôme de la conception, où elle prend le nom de Soeur Juana Inès de la Cruz. Elle est surtout connue sous le pseudonyme de Sœur bibliothèque. Elle échange connaissances et expériences avec des intellectuels tant européens que du Nouveau Monde. Elle étudie, écrit des poèmes, des essais, des tragédies, des pièces religieuses, des chants de Noël et de la musique sacrée. Ses qualités de peintre miniaturiste la rendent célèbre. Elle a aussi de grandes connaissances en théologie, en médecine et astronomie. Elle parle couramment six langues. Elle se désincarne en 1695, victime d’une épidémie de la peste, à l’âge de 44 ans.


 Joana Angelica de JésusSoixante-six ans plus tard, en 1761, elle renait dans la ville de Salvador de Bahia sous le nom de Joana Angelica dans une famille riche. A 21 ans, elle rejoint le couvent de Lapa sous le nom de soeur Joana Angelica de Jésus. En 1851, elle devient abbesse. Elle conseille de nombre des femmes qui sont enfermées au couvent sur décision familiale, mais lors de la lutte pour l’indépendance du Brésil, elle est assassinée le 20 février 1822 par des soldats. Elle meurt en défendant courageusement le couvent, la maison du Christ, ainsi que l'honneur des jeunes filles qui habitaient.

Son travail avec Divaldo

Le 5 décembre 1945, cet Esprit commençe à guider, inspirer et se manifester médiumniquement au travers de la médiumnité de Divaldo Pereira Franco. En 1949, elle commence un travail d'essais psychographiques. Nombre de ses messages furent publiés en 1956 dans les pages de la revue « O Reformador » de la Fédération spirite brésilienne, tous signés par « un esprit ami ». Cette même année-là, elle révèle qu’elle s’appelle Joanna et commençe à signer sous le nom de Joanna de Angelis. En 1964, une première œuvre, intitulée « Messes de Amor » est publiée. Après celle-ci, sa production est incessante. C'est sur son initiative qu’est bâtie à Bahia une version terrestre de la communauté où elle vit dans le plan spirituel, à travers la création de la « Mansão do Caminho » (Demeure du chemin) qui ouvre ses portes en 1947.

Les livres traduits en français

- Au seuil de l’infini
- Sauvée de la folie
- Lumière spirite
- Les invitations de la vie
- Vigilance
- Recettes de paix

 Les invitations de la vie

[1] Selon l’ouvrage « Bonnes nouvelles » dicté par Humberto de Campos au médium Chico Xavier.