Cette histoire est racontée par Divaldo Franco, médium spirite brésilien
Pendant la seconde guerre mondiale, je vivais à Feira de Santana, ma ville natale à Bahia au Brésil, ville pour être le quartier général du 2e régiment d'infanterie ayant accueilli de nombreux soldats venus de tous les coins de la ville de Bahia.
Dans ce contexte, un lieutenant est arrivé à Feira de Santana, originaire de Salvador. C'était un jeune homme d'une beauté masculine inégalée. Les femmes le considéraient comme un véritable Dieu sous une forme humaine.
Il appartenait à la cavalerie et s'habillait avec la fierté militaire bien connue, portant sa rapière aux côtés, ses bottes et ses chaussures brillantes. Toutes les femmes de la ville était amoureuse de ce jeune homme. Les jeunes filles ingénues et les dames se tenaient à la fenêtre, éblouit, tandis que le véritable Adonis paradait dans les rues, monter sur son cheval noir. Le sol semble trembler sur son passage ! Je n'étais qu'un petit garçon et je me suis aussi arrêté pour le regarder avec admiration.
Cet homme a été l'instrument de bien des malheurs, provoquant la séparation de foyers et détruisant des vies.
À cette époque, je connaissais un couple dont l'épouse n'avait pas une conduite sexuelle saine. La vie d'une ville de campagne est assez curieuse, les habitants finissent par connaître les affaires de tout le monde. J'ai entendu des gens dire que le lieutenant flirtait avec cette dame, elle se posait à sa fenêtre et il paradait autour de sa résidence. Il a fini par la séduire et a réussi à lui faire quitter sa maison. Cette femme frivole à jeter la honte sur ses enfants et son mari a été humilié par la méchanceté qui est courante dans les petites villes, où la surveillance de la vie des autres est généralement l'intérêt principal de la population.
Le nouveau couple a eu une vie très perturbée. Après un certain temps, comme on pouvait s'en douter, le lieutenant l'a abandonnée car il l'a considérée comme jetable, et il a répété le même comportement avec plusieurs autres femmes, finissant aussi par les détruire. Cette femme frivole, frappée par une souffrance insupportable, a fini par se suicider.
Ce lieutenant est resté dans cette caserne de 1942 à 1945 et, à mes yeux, il avait une attitude criminelle, principalement en raison du cynisme avec lequel il manipulait les femmes. C'était un vrai délinquant sexuel.
Environ 40 ans ont passés...
En 1982, alors que je finissais de donner une conférence dans notre centre spirite à Salvador, deux jeunes filles très affligées se sont approchées de moi et m'ont demandé :
- Monsieur Divaldo, nous venons vous demander de rendre visite à notre père qui est en train de mourir d'un cancer. Il est difforme, il pleure jour et nuit avec des douleurs dans tout le corps. La morphine ne l'aide pas. Nous ne savons plus quoi faire ! Nous devenons folles et il ne veut pas mourir. Je voudrais que vous demandiez à Dieu qu'il meurt, pour que, autant lui que nous, nous souffrions moins. C'est de la barbarie !
- Je le ferai, quand nous aurons terminé l'activité ici j'irai le voir avec vous.
Après les activités doctrinaires, nous nous sommes rendus à la résidence de la famille. En entrant dans la pièce, j'ai vu quelque chose qui, même aujourd'hui, bien des années plus tard, me provoque encore des résonances impressionnantes. Je n'avais jamais rien vu de tel ! Le monsieur était transformé en épave à cause d'un cancer cruel. La maladie avait atteint tous les organes, desquamant sa peau et produisant une odeur de chair en décomposition sur tout son corps. Son visage ressemblait à un ballon de football, ses oreilles avaient diminué de taille et ses narines étaient descendues près de sa bouche qui n’était plus qu'un petit trou dans son visage. Il avait été nécessaire d'insérer un petit tube pour le nourrir, car la glotte s'était obstruée et sa respiration était limitée.
Et avec tout cela, l'esprit persistait à ne pas se détacher de la matière !
J'ai eu donc un choc très désagréable et j'ai fait un gros effort pour ne pas le montrer. Pour pouvoir lui parler j'ai demandé à sa femme :
- Quel est son nom ? Elle me dit le général "Untel". J'ai eu un autre choc ! Je me suis arrêté, j'ai réfléchi un peu et je me suis souvenu du nom de ce jeune lieutenant. Alors j'ai demandé à la famille :
- Le général a-t-il servi à Feira de Santana ?
- Oui à l'époque il était lieutenant, a dit l’une des filles.
J'ai fermé les yeux et visualiser celui qui avait été considéré comme un véritable Dieu parcourant les rues de la ville. J'ai pensé à la détresse qu'il avait causé à tant de foyer... et maintenant je le voyais avec un corps infecté et pourri qui ne se désintégrait pas définitivement.
L'esprit de Bezerra de Menezes s'est approché de moi et à amplifier mes perceptions psychiques. A cet instant, j'ai vu, dans le champ aurique du général, cette femme frivole l'obsédant de façon tenace et violente. Elle avait formé de manière psychique un trident et c'était placé à côté de sa victime en répétant furieusement la même phrase :
- Paie-moi, misérable ! Tu vas me payer maintenant et après !
Je pouvais également voir de nombreuses autres femmes couplées psychiquement à l'ancien séducteur, poussant des cris de désespoir tandis qu'elles épuisaient les énergies de ce corps détérioré. Devant ces femmes qui l'affligeaient et promettaient de le torturer encore plus dans le monde spirituel, il essayait de se cacher dans ce corps et d'éviter la persécution, en vitalisant ses organes pour ne pas se désincarner.
Le docteur Bezerra me dit : - il faut beaucoup d'amour mon fils pour que nous puissions contribuer d'une manière ou d'une autre à la modification de ce tableau douloureux. J’ai alors tendu les mains pour commencer une transfusion de bioénergie et je lui ai dit :
- Lieutenant "Untel", je me souviens de vous quand j'étais enfant à Feira de Santana. Vous vous souvenez d'une telle femme et d'une telle femme ? Il a bougé son visage déformé essayant de me regarder avec un air de surprise et j'ai complété :
- Dieu tiendra compte de l’ampleur des souffrances que vous endurez à cause de cette maladie pour que vous régularisiez vos engagements envers les lois de la vie. Vous étiez jeune... il est compréhensible que vous ayez agi de la sorte, en vous laissant emporter par les impulsions de la jeunesse. Et la bonté de Dieu peut vous aider maintenant. Rappelez-vous que l'amour couvre une multitude de péchés.
À ce moment-là, je me suis adressé à la dame désincarnée :
- Madame, seule l'amour nous libère de toutes les douleurs !
J'ai ensuite parler à 4 ou 5 femmes désincarnées pendant que j'appliquais des passes aux malades. Il s'agissait en fait d'un dialogue médiumnique visant à éclairer les esprits qui étaient présents, sans que le phénomène de la psychophonie ne se produisent, comme cela se produit normalement dans les activités spécifiques du centre spirite.
Pendant environ 1h30 j'ai discuté avec les esprits persécuteurs pendant que le patient agonisait. À la fin je me suis tourné vers lui et j'ai conclu :
- Mourez en paix. Vous devez mourir ! Libérez-vous !
Il est progressivement entré dans un état de plus grand calme. J'ai demandé à la famille que nous lisions l'Évangile pendant que les heures passaient durant la nuit. À 5h du matin, il s'est finalement désincarné. Les bons esprits se sont rapprochés de lui pour l'aider. Mais les adversaires, malgré l'intervention divine, le menaçait violemment.
Les bienfaiteurs spirituels m'ont informé qu'après une période de récupération, cet esprit devrait affronter les conséquences des actes qu'il avait commis sur terre, en se réincarnant avec les stigmates d’un trouble sexuel d'importantes gravité, dans lequel il éprouverait les désirs érotiques les plus tourmentées et aurait un corps qui ne répondrait pas aux impulsions de l'esprit surexcité. Lorsque nous voyons des cas de frigidité, de dysfonctionnement érectile et autres troubles inqualifiable, l'explication se trouve dans les vies passées de chacun, caractérisé par l'usage qui a été fait de la fonction sexuelle.
Moralité : La philosophie spirite nous offre ce code éthique : ne faisons pas à l'autre, dans notre foyer ou en dehors, ce que nous ne voudrions pas que l'autre nous fasse. Celui qui choisit un partenaire de façon éphémère ou durable, devra en rendre compte devant les lois divines. Lorsque nous ne valorisons pas les possibilités de rachat que la vie nous offre, nous accumulons des dettes et nous tombons dans des expériences pénibles. Cela explique les grandes angoisses, les frustrations, la solitude et les tragédies personnelles que de nombreux individus vivent au quotidien.
Tirée du livre " Sexe et conscience " de Divaldo Franco.