Qu'est ce que l'Agora ?

Vous ici trouverez les réponses aux questions des internautes, rédigées par les médiums du CSLAK.

 

Bonjour,
Mon fils de 11 ans, est en fauteuil roulant qu’il devra supporter, malheureusement, jusqu’à la fin de ces jours. Il à perdu l’usage de ces jambes à l’âge de 4 ans. J’ai lu beaucoup d’articles sur votre site. J’ai pu constater que beaucoup, si se n’est la plupart de ceux qui meurt sur terre se retrouve avec des souffrances dans le monde de l’au-delà, certains même avec de grandes souffrances. Et peut-être par manque d’objectivité, cela ne m’a pas vraiment rassuré. Je suis inquiet pour mon fils. Je me demande qu’elle sera sa condition après sa mort. Sera-t-il encore handicapé ? Il prend très bien son handicap et a une force morale à toutes épreuves, mais pourra-t-il encore avoir cette force si son handicap continu après sa mort ?

Bonjour,
Dans le livre des Esprits d’Allan Kardec, livre deuxième – Monde spirite ou des Esprits, chapitre VI – Vie spirite, au numéro 257, il est écrit :
Dégagé du corps, l'Esprit peut souffrir, mais cette souffrance n'est pas celle du corps : ce n'est cependant pas une souffrance exclusivement morale, comme le remords. La douleur qu'il ressent n'est pas une douleur physique proprement dite : c'est un vague sentiment intime dont l'Esprit lui-même ne se rend pas toujours un compte parfait, précisément parce que la douleur n'est pas localisée et qu'elle n'est pas produite par les agents extérieurs : c'est plutôt un souvenir qu'une réalité, mais un souvenir tout aussi pénible.
Au moment de la mort, le périsprit, enveloppe fluidique puisée dans le milieu ambiant, dans le fluide universel, qui est le lien qui unit l’Esprit à la matière du corps se dégage plus ou moins lentement du corps. Aussi longtemps qu'il existe un lien entre le corps et le périsprit, ce peut être une impression actuelle et non un souvenir pour l’Esprit qui ne s'explique pas sa situation ; il ne croit pas être mort, il se sent vivre ; il voit son corps d'un côté, il sait qu'il est à lui, et il ne comprend pas qu'il en soit séparé. Dans certains cas, il peut ressentir la décomposition de son corps comme pour une mort par suicide.
Il est écrit ensuite :
Les souffrances que l’Esprit endure sont toujours la conséquence de la manière dont il a vécu sur la terre ; il n'aura plus sans doute la goutte et les rhumatismes, mais il aura d'autres souffrances qui ne valent pas mieux. Ses souffrances sont le résultat des liens qui existent encore entre lui et la matière ; que plus il est dégagé de l'influence de la matière, autrement dit plus il est dématérialisé, moins il a de sensations pénibles ; or, il dépend de lui de s'affranchir de cette influence dès cette vie ; il a son libre arbitre, et par conséquent le choix entre faire et ne pas faire ; qu'il dompte ses passions animales, qu'il n'ait ni haine, ni envie, ni jalousie, ni orgueil ; qu'il ne soit pas dominé par l'égoïsme ; qu'il purifie son âme par les bons sentiments ; qu'il fasse le bien ; qu'il n'attache aux choses de ce monde que l'importance qu'elles méritent, alors, même sous son enveloppe corporelle, il est déjà épuré, il est déjà dégagé de la matière, et quand il quitte cette enveloppe, il n'en subit plus l'influence ; les souffrances physiques qu'il a éprouvées ne lui laissent aucun souvenir pénible ; il ne lui en reste aucune impression désagréable, parce qu'elles n'ont affecté que le corps et non l'Esprit ; il est heureux d'en être délivré, et le calme de sa conscience l'affranchit de toute souffrance morale.
Vous pourrez trouvez dans le livre, « Le ciel et l’enfer » au chapitre 8, « Expiations terrestres » d’Allan Kardec, deux exemples qui illustrent ces propos.
Le premier (pages 323 à 326) est celui d’un enfant nommé Marcel très handicapé décrit comme entièrement contrefait, soit par difformité naturelle, soit par suite de la maladie, ses jambes contournées touchaient à son cou ; sa maigreur était telle que la peau se déchirait sous la saillie des os ; son corps n'était qu'une plaie et ses souffrances atroces. Durant toute sa courte vie, il montra une douceur, une patience et une résignation édifiante. Un jour, l’enfant demanda au docteur de l’hospice dans lequel il était, des pilules pour calmer ses douleurs, parce que malgré ses prières à Dieu, il ne pouvait pas toujours s’empêcher de crier et il avait peur de déranger les autres malades, montrant par là une élévation d’âme.
Ce qui est écrit sur cet enfant à sa mort est édifiant :
Si l'agonie a été longue, l'heure de la mort n'a point été terrible ; les membres convulsionnés se tordaient sans doute, et montraient aux assistants un corps déformé se révoltant contre la mort, la loi de la chair qui veut vivre quand même ; mais un ange planait au-dessus du lit du moribond et cicatrisait son cœur ; puis il emporta sur ses ailes blanches cette âme si belle qui s'échappait de ce corps informe en prononçant ces mots : Gloire vous soit rendue, ô mon Dieu ! Et cette âme montée vers le Tout-Puissant, heureuse, elle s'est écriée : Me voici, Seigneur ; vous m'aviez donné pour mission d'apprendre à souffrir ; ai-je supporté dignement l'épreuve ?
Et maintenant l'Esprit du pauvre enfant a repris ses propositions ; il plane dans l'espace, allant du faible au petit, disant à tous : Espérance et courage. Dégagé de toute matière et de toute souillure, il est là près de vous, vous parle, non plus avec sa voix souffreteuse et plaintive, mais avec de mâles accents ; il vous a dit : Ceux qui m'ont vu, ont regardé l'enfant qui ne murmurait pas ; ils y ont puisé le calme pour leurs maux, et leurs cœurs se sont raffermis dans la douce confiance en Dieu ; voilà le but de mon court passage sur la terre.
Le deuxième exemple (pages 360 à 362), est celui d’un homme nommé Joseph qui devint aveugle à trente ans par suite d’excès qui ont ruiné sa santé. Au lieu de reconnaître qu’il était la première cause de son infirmité, il se mit à blasphémer contre Dieu, le renier, l’accuser, en disant que, s'il existait, il devait être injuste et méchant, puisqu'il faisait ainsi souffrir ses créatures. Il ne songeait qu’à lui et à la privation des jouissances qui lui était imposée. Il devint insupportable pour les autres et finit par se suicider.
A sa mort, il resta aveugle dans de profondes angoisses jusqu’à ce que épuisé, lassé, il eu un retour sur lui-même, reconnaissant l’existence d’une puissance supérieure pouvant l’aider, il implora sa pitié. Il retrouva donc la vue.
Il est expliqué que pour prouver son repentir il du recommencer son épreuve terrestre dans des conditions plus rude qu’il accepta avec résignation et comme une expiation qui devait avoir sa source dans la souveraine justice. Il dit qu’à la fin de cette vie, le monde des Esprits n'a eu pour lui que des splendeurs et d'ineffables jouissances.
Vous comprenez que le comportant de votre fils tout au long de sa vie est déterminant.
Fraternellement,
Odile